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NUTRITION DES ABEILLES Apports énergétiques. Nectars et miellats. glucides, lipides. Apports azotés: pollens. Eau. (70% d humidité au niveau du couvain 0.5 à 1 litre par semaine en été. en hiver: eau de la condensation entre la grappe et la périphérie froide. Besoins nutritifs difficiles à évaluer. Quantités ingérées et stockées difficiles à connaitre. Etienne CALAIS
Termes biochimiques. Protides: Acide aminé: groupe carboxyle+ groupe aminé Peptides: moins de 50 acides aminés. Protéines: plus de 50 acides aminés. Glucides : hydrates de carbone. oses ( monosaccharides): saccharose: glucose et fructose. Osides ( glycanes): amidon, lactose,raffinose( miellats). Lipides: simples: cires et stérols complexes: phospholipides et amino lipides.
Composi<on du miel. Eau: 17% Sucres: 60 à 80% Fructose ( miellats): 27 à 44% Glucose:22 à 40% Maltose (miellats) 2à 15% Saccharose: 0.2à 7 % Protéines:1% Sels minéraux: 0.1 à 1.3% Une colonie consomme 50 à 120kg de miel par an.
Grains de pollen.
Larves d abeilles.
Besoins protéiques : croissance ouvrières et mâles: gelée larvaire seule pour le couvain durant les 3 premiers jours 13% protéines, 14.5% glucides. 66% eau. Puis Larves ( ouvrières et mâles): reçoivent plus de miel et pollen et moins de GR progressivement. Larves de reines: seulement GR(protéine 57-kDa) pendant croissance. Pour produire 4mg de protéines/j durant l élevage du couvain, nourrice doit transformer 10mg pollen. soit 120 à 180 mg de pollen par larve au total.
Couvain et réserves de pollen.
Couvain: nursery
Besoins protéiques d entre<en Ouvrière: Jeune ouvrière: 60mg protéines consommés 10 1ers jours de vie. Nourrice: beaucoup de pollen( + miel) pour fabriquer Gelée R. Le pollen favorise le développement des glandes hypo pharyngiennes. Sécrétion des glandes Hypo pharyngiennes: fournit 95% des besoins protéiques du développement de la larve. Adultes: Pas de mortalité si carence protéique, mais diminution de la longévité. (carence énergétique: mortalité) Si masse corporelle en protéines supérieure à 40%: vie de 45 à 50 jours.; si inférieure : 20 à 26 jours. Masse corporelle en protéines varie : 21 à 67%
Reines. Besoins protéiques Reçoivent toute leur vie: Gelée royale+ miel. Reine en ponte: besoin de 16 à 32 mg de protéines par jour : surtout la vitellogénine, pour pondre 2000 œufs par jour. Mâles: Maturité sexuelle permise par la forte consommation de pollen dans les premiers jours du stade adulte.
Reine d abeilles
Vitellogénine Lipoprotéine ( jaune d œuf : vitellus) qui permet le développement de l embryon. Beaucoup dans les ovaires de la reine. Ouvrières en été: 70% des ouvrières ont des ovaires gonflés par la vitellogénine. Vitellogénine: protéine magasin Synthétisée et accumulée dans les corps gras ( trophocytes) ((équivalent du foie).et glandes hypo pharyngiennes. Abeilles d hiver: glandes hypo pharyngiennes hypertrophiées et abdomen plus gros.. Vitellogénine représente 30 à 50% des protéines de l hémolymphe Pic de production :au 12 ème jour ( nourrice: même taux que les abeilles d hiver). Reine en synthétise 20 fois plus qu une ouvrière.
Vitellogénine Production des abeilles d hiver.: accumulation dans corps gras quand ponte de la reine baisse car moins de couvain à nourrir. Ces réserves seront utiles au printemps : reprise de ponte. Hormone juvénile: taux s élève brusquement chez les butineuses. Interaction de l hormone juvénile et vitellogénine. Taux élevé d h.juvénile dans hémolymphe bloque la production de vitellogénine. ( chez les butineuses) Jeunes abeilles: beaucoup vitellogénine et peu d hormone juvénile
Vitellogénine et maladies Varroas et pesticides favorisent les mortalités hivernales. Varroa suce l hémolymphe des abeilles immatures qui ont un statut protéique altéré ensuite. Le stress oxydant des pesticides a un effet répresseur sur la vitellogénine. Abeilles d hiver deviennent trop rapidement des butineuses qui meurent dans la ruche ou au dehors.
Acarien. Varroa destructor.
Hivernage Abeilles d hiver doivent accumuler des réserves en matières grasses et pouvoir puiser dans le stock de protéines ( pain d abeille) Stockage dans les corps gras. Peu de consommation de pollen en début d hiver ( besoins couverts par les réserves des corps gras). Élevage débute en fin d hiver, avant les premières sorties, donc utilisation du pain d abeille. Supplémentation efficace si carence. Apport protéique en automne: effet négatif, par stimulation de l élevage à une période où il doit baisser. Butinages tardifs ( moutarde..) sont défavorables.
Pollen Butineuses de pollen et de nectar souvent distinctes, mais changement de collecte selon besoins. Le nombre de butineuses de pollen varient selon la présence de couvain et l état des réserves. Butineuses de pollen déchargent elles-mêmes leur récolte à proximité du couvain. Phéromone du couvain stimule les butineuses de pollen. Abondance du pollen influe sur la teneur en protéine de GR transmise par les nourrices et sur le nombre de trophallaxies entre butineuses et nourrices.
Pollen Difficilement remplaçable: 5% des apports protéiques directs chez larves, le reste: secrétions des glandes hypo pharyngiennes. Supplémentation en pollen: aléatoire. Importance des pollens de début et fin de saison. Attraction par l odeur, couleur Planter lierre et saule marsault près des ruches. ( butinage possible avec températures basses). Pain d abeille plus digestible, pour larves. Flore pollinifère primordiale. Semis plantes mellifères: mélanges de 80 graines.
Pollen Influence du temps: en cas de pluie prolongée ( moins de rentrée de pollen: 15 minutes au lieu de 8 minutes), nourrices cannibalisent œufs et larves de moins de 3 jours, et préservent les ressources pour les larves âgées. 12 à 29mg de pollen par récolte. 5 minutes pour mettre en magasin. Une cellule contient la charge de pollen de 9 abeilles. soit 7 millions de grains de pollen. Larves de plus de 3 jours: rarement cannibalisées. Ponte de la reine préservée. Pertes de jeunes larves peu importantes et on économise les réserves protéiques.:
Trappes à pollen
Qualité des pollens protéines lipides sucres acides aminés Ronces: 22% 6.4 6.7 20. Châtaignier 21.6 6.6 5 18.6 Bruyère 14.8 7.4 4.8 16.2 Ciste 12 6.9 5.2 11.9 Mélange 17.6 6.8 5.4 16.7 Diminution de la vitellogénine si peu de diversité. Ronce très efficace sur vitellogénine.durée vie allongée. Présence de noséma ceranae: survie supérieure si diversité pollens. 0 à 22% d amidon dans pollen+ sucres. Vitamines A D E et K. Pollen plus digestibles chez nourrices que chez butineuses.
Immunité et défense contre les agresseurs. Barrière intestinale: filtre à bactérie et virus. Peptides anti microbiens produits par les corps gras. Hémolymphe: présence d enzymes qui agissent sur la destruction des agents infectieux. Abeilles ont des protéines hémo lymphales équivalentes des anticorps qui induisent la fabrication de peptides antimicrobiens: royalisines, jelléines dans la gelée royale. Diversité alimentaire: meilleure immunité. Plus d antiseptiques produits avec pollen polyfloral. Venin: mélange de plusieurs protéines.
Produc<ons de la ruche. Miel: ouvrières sécrètent des enzymes pour digérer le nectar. 1% de protides dans le miel. Beaucoup acides aminés. Pollen. Récolte de 1 à 4 jours consécutifs. Gelée royale: pollen prédigéré, riche en protéines: 66%d eau,13% protéines,14.5%glucides,4.5lipides, 2% divers. 1kg par colonie, par an. Cires: pollen favorise développement des glandes cirières. Propolis: 3% de pollen.
Pollens: qualité. De 5 à 60% de protéines. Pauvres : graminées, noisetiers, cistes, conifères: sans effet sur le développement des gl. Hypophrayngiennes et des ovaires. Riches: saule, châtaignier, certains fruitiers, coquelicots, trèfles. Valeur nutritive des pollens non proportionnelle à leur teneur en protéines. valeur nutritive appréciée par la longévité des abeilles. Pollen de Saule:45 jours de longévité. Mais: 30 jours.
Pollen: varia<on saisonnière Milieu rural : saule marsault: février, mars Cerisier: mars avril Aubépine: avril à juin Robinier: mai: Pissenlit: mai, juin. Lierre: septembre, octobre Milieu urbain: Floraisons étalées, pollens pollués( métaux lourds, oxydes d azote)
Le pain d abeille. Approvisionnement: grain de pollen : organite contenant le gamète mâle. Pollen mis dans les corbeilles. Stockage: décrochage et stockage par l abeille des pelotes ( 7 à 8mg) en périphérie du couvain. Elle humecte le pollen avec du miel pris à proximité du couvain, le plus riche en lacto ferments. Chaleur de la ruche + acide lactique provoque une lacto fermentation.( ensilage): 10 jours. Pain d abeille a une valeur nutritive supérieure au pollen frais, consommé par les jeunes nourrices pour développer glandes hyp Printemps: le pain d abeille assure le redémarrage de la ponte. Effets des rentrées de pollen : décalage de 45 jours.
Valeur nutri<ve des pollens. Considérer d abord l ensemble des apports alimentaires. Voir le nombre de butineuses et leur santé. Il faut des larves bien nourries par des nourrices avec des glandes hypo pharyngiennes efficaces et développées. Privation de pollen : défaut de naissance et déficit en butineuses. Nectar sert de carburant pour les butineuses et intervient dans la digestion du pollen. Pas de nourriture idéale: capacité d adaptation des abeilles. Variété de colza: tube fleuron trop long: trompe trop longue( étude ITSAP sur 4 taxons.)
Le nourrissement. Besoins protéiques énormes au démarrage de ponte.. Apports protéiques seront modérés, sinon on sélectionne des colonies faibles récolteuses de pollen. Surtout nécessaire pour élevage de reines et production de gelé royale si météo très défavorable. Produits du commerce. Idéal: cadres garnis de pain d abeilles. ( possibilité de garder au congélateur).
Pathologies par carences alimentaires. Carences quantitatives: Au printemps: reprise de ponte retardée si 0 stock. Diminution des soins au couvain Glandes hypo pharyngiennes peu développées: moins de GR. Chute de ponte Affaiblissement de la colonie. Loques. Automne: préparation hivernage. Blocage de pontes, peu d abeilles d hiver. Pollens peu variés larves sous alimentées, durée de vie réduite, mortalité en hiver
Carences qualita<ves protéiques Pollen unique, pauvre: faible survie, Système immunitaire déficient Sensibilité accrue aux bactéries et virus. Varroose. Intoxications aigues et chroniques.
Miellées. Problème si monocultures, prairies de graminées Région urbaine: déficit protéique en automne Planter arbre à miel: tetradium danielli hupehensis, lierre grimpant Carences qualitatives sur les monocultures et cultures dérobées: phacélie, moutarde Ressources excédentaires de mai à aôut. Utiliser les réserves de septembre à mars.
Equilibre protéique. Production de miel, cire, froid ou chaleur, augmentation du couvain entraine la baisse de masse protéique des abeilles. Augmentation de masse protéique corporelle est liée à la récolte de beaucoup de pollen contenant plus de 20% de protéines. couverture des besoins de la ruche: 15 à 40 kg de pollen par an. 1kg de pain d abeille permet d élever 8000 abeilles
Apports énergé<ques. Normalement assurés par les butineuses: thermorégulation activités(butinage, nettoyage ), production de cires et construction,alimentation du couvain. Stockage dans les corps gras. Limiter les nourrissements. Adapter à la colonie et à la période. Choisir des sirops de qualité. Eviter le pillage. Eviter l apport de miel. Sinon son propre miel issu de colonies saines.(absences de spores). Réduire les entrées, nourrir le soir.
Produits de nourrissement. Hiver candi sur cadres. Sirops selon état de la colonie et saison. Entre 2 miellées, entrée et sortie d hivernage ( 1.5 litre par semaine 2 à 3 semaines), météo, essaimages. 15 à 25kg de réserves pour l hiver (septembre à avril) Peser les colonies: Dadant 10 cadres: 35kgs début hivernage. Rajouter 1 à 2kg par apport. Voir réserves au printemps. Reconnaitre signes de famine et carences en pollen ( absence d œufs, cannibalisme larves ) Eviter de nourrir pendant miellée. Adultération.
Comment choisir son sirop. Le prix? Rapport qualité prix.. Richesse en eau Manipulation facile. Composition: Sirops de céréales : glucose, fructose ( évite la cristallisation), maltose, iso maltose, et résidus d amidon peu digestibles. Sirops à base de betteraves: saccharose, glucose, fructose. Candi. 1kg par mois si disette en hiver. Sucres cristallisés. Sirop lourd ( 60_40)avant hiver si tardivement et météo incertaine ( moins de dépenses énergétiques pour le stocker).
Sirops Apistar: fructose33%, glucose33, saccharose 33%. Butiforce: 36% maltose, 32% glucose,9%fructose. Apinvert: 30saccharose,31 glucose, 39 fructose.o maltos Beesuc: 30 saccharose,35 glucose, 35 fructose, o malto Fondapi: saccharose+ glucose. Apifonda: 83% microcristaux de saccharose +glucose +fructose. Apidor: glucose 21%, fructose 15%, maltose 41% Maltose et iso maltose des sirops: peu digestibles Aliments complémentaires ( algues: assurance pour conduite dangereuse!)
Préparer hivernage Prévoir plutôt plus de réserves que moins. Vérifier réserves autour de la grappe: réduction.. Candi si nécessaire. Éviter hiverner sur miellat ( mélézitose) Peser avant, pendant et après l hiver. 10 à 20 kgs de réserves glucidiques en début d hiver. Traiter varroa.
Miels adultérés Pas de nourrissements avec hausses. Adultération : baisse du saccharose( plus vrai que nature). 4500 tonnes de miel importés et mélangés avec miels de producteur en 2015. Indiquer miel conditionné en France. Et non pas miel de France.
Conclusion Les apiculteurs français achètent autant de sucre qu ils produisent de miel. 14000 tonnes en 2014. 24000 tonnes en 2015. 15000 tonnes en 2016 ( production de miel: 10000 tonnes. Élevage industriel hors sol? Apiculture de la biodiversité.