Grand froid : Soyons tous vigilants



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Dossier de presse Mercredi 21 novembre 2012 Grand froid : Soyons tous vigilants Le grand froid, le vent glacé, la neige sont des risques météorologiques à ne pas négliger. Ils peuvent être dommageables pour la santé, surtout pour les personnes fragiles ou souffrant de certaines pathologies : les sans abris, les personnes demeurant dans des logements mal chauffés ou mal isolés, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes présentant certaines pathologies chroniques cardiovasculaires, respiratoires ou endocriniennes. Leurs effets sont insidieux et peuvent passer inaperçus. Il faut donc redoubler de vigilance en se protégeant personnellement et en veillant sur les personnes fragiles. Le froid favorise les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux. Par ailleurs, la période hivernale est propice aux épidémies infectieuses, comme les infections respiratoires ou digestives (bronchiolites, grippe, gastro-entérites ). La période hivernale est également le moment où le risque d intoxication au monoxyde de carbone est élevé du fait de la mauvaise utilisation de certains appareils de chauffage et de l absence de ventilation des pièces du logement. Enfin, les épisodes de froid peuvent être la cause d hypothermies et d engelures. Ce dossier détaille : Les précautions à prendre (les bons réflexes face au froid), Les intoxications au monoxyde ce carbone, Les virus de l hiver avec la bronchiolite, les infections respiratoires à pneumocoques, la grippe, Les gestes pour limiter leur transmission, L instruction sanitaire régionale du dispositif hivernal à destination des établissements médicosociaux. Pour contacter le médecin de garde. 1

Les précautions à prendre! Pendant l hiver, les températures peuvent être extrêmement basses. Elles sont à l origine de risques pour la santé : hypothermie (diminution de la température du corps en dessous de 35 C), gelures, aggravation d é ventuels risques cardiovasculaires Des gestes simples permettent cependant d éviter les risques tout en prêtant une attention particulière : - aux enfants : leur capacité d adaptation aux changements de température n est pas performante, - aux personnes âgées : elles ont une diminution de la perception du froid. - aux personnes souffrant de certaines maladies : insuffisance cardiaque, angine de poitrine, insuffisance respiratoire, asthme, diabète, troubles neurologiques, - enfin, aux personnes à mobilité réduite, aux personnes en situation de grande précarité, les personnes non conscientes du danger. Les bons réflexes en période de grand froid Le froid demande des efforts supplémentaires à notre corps, et notamment à notre cœur qui bat plus vite pour lutter contre le refroidissement. Ainsi, en période de grand froid, mieux vaut limiter les efforts physiques même lorsqu on est en bonne santé. Le froid peut également aggraver d éventuels problèmes cardio-vasculaires. Malgré les idées reçues, la consommation d alcool ne réchauffe pas. Au contraire, cela peut s avérer dangereux car l engourdissement fait disparaitre les signaux d alerte du froid et on ne pense pas à se protéger. Pour éviter tout risque d hypothermie ou de gelures, il convient de se couvrir convenablement, notamment au niveau des extrémités, et de se couvrir le nez et la bouche pour respirer moins d air froid. De plus, de bonnes chaussures permettent d éviter les chutes. Enfin, si vous remarquez une personne sans abri ou en difficulté dans la rue, appelez le 115. Dans chaque département, un numéro vert national pour les "sans abris", le 115, permet d'accéder à une permanence d'accueil téléphonique, fonctionnant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, chargée de répondre aux situations d'urgence sociale. Le 115 est un numéro gratuit, l accueil est immédiat et anonyme si tel est le souhait de la personne. 2

Très grande prudence en cas de vague de froid extrême. Tout d abord, mieux vaut rester le plus possible chez soi à l abri du froid, non sans avoir prévu de l eau et des vivres et en chauffant normalement. Si on doit impérativement sortir, il faut redoubler de vigilance et se couvrir suffisamment en essayant de limiter les efforts physiques et éviter de sortir le soir car il fait encore plus froid. Mieux vaut également ne pas sortir les bébés et les jeunes enfants, même bien protégés. Enfin, si on doit utiliser un véhicule, il est important de vérifier son état de fonctionnement général et de ne pas partir sans avoir écouté la météo et emporté une trousse de secours, des couvertures et une boisson chaude! Par ailleurs, il ne faut pas surchauffer les logements mais chauffer normalement en s assurant de la bonne ventilation de celui-ci afin éviter tout risque d intoxication au monoxyde de carbone. 3

Attention aux intoxications au monoxyde de carbone Qu est ce que le monoxyde de carbone (CO)? Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore, non irritant et donc indétectable par l homme. Sa présence résulte d une combustion incomplète, et ce, quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane, éthanol. 3000 personnes sont exposées par an Malgré les campagnes d information et les rappels des mesures de prévention, diffusés régulièrement par les autorités sanitaires, on déplore encore en France chaque année près de 100 décès attribués à des intoxications au monoxyde de carbone. 3000 personnes sont exposées annuellement à des émanations de monoxyde de carbone. En Auvergne, 83 cas* d intoxication au monoxyde de carbone sont déjà déclarés en 2012. A titre d information, en 2011 au niveau régional, 60 personnes ont été victimes d une intoxication au monoxyde de carbone, nécessitant pour 12 d entre elles, une prise en charge en caisson hyperbare à Lyon ou à Toulouse. Fort heureusement, sur cette période, aucun décès n est à déplorer. Les intoxications se sont produites, le plus souvent, de façon accidentelle dans l habitat. Les principales sources d intoxication sont les chaudières et les groupes électrogènes. Les symptômes Les symptômes de l intoxication sont : maux de tête, nausées, confusion mentale, fatigue. Ils peuvent ne pas se manifester immédiatement. En cas d intoxication aiguë, la prise en charge doit être rapide et justifie une hospitalisation spécialisée. Ces accidents peuvent laisser des séquelles définitives. En cas de soupçon d intoxication, il est recommandé d aérer les locaux, d arrêter les appareils à combustion, d évacuer les locaux et d appeler les secours en composant le 15 (SAMU), le 18 (pompiers) ou encore le 112 (numéro d urgence européen). 4

Les bons gestes de prévention - Avant chaque hiver, faites systématiquement entretenir vos appareils de chauffage et de production d eau chaude à combustion par un professionnel qualifié qui a dans ce cadre l obligation réglementaire de faire des mesures de monoxyde de carbone (n hésitez pas à les demander) ; - Avant chaque hiver, faites ramoner systématiquement les conduits d évacuation des fumées par un professionnel qualifié ; - N utilisez jamais de façon prolongée un chauffage d appoint à combustion ; - N utilisez jamais de chauffage de fortune (brasero, cuisinière ) ; - Placez impérativement les groupes électrogènes à l extérieur des bâtiments et loin des prises d air neuf des logements ; - N obstruez jamais les grilles de ventilation, même par grand froid ; - Aérez quotidiennement votre habitation, même par temps froid (10 minutes suffisent et n entraînent pas de refroidissement des murs et donc pas de déperdition d énergie notable). Enfin, les organisateurs de rassemblements de personnes (rassemblements familiaux, manifestations culturelles ou religieuses,...) doivent être tout particulièrement attentifs car les épisodes d intoxication en lien avec l utilisation de panneaux-radiants à combustible gazeux sont fréquents. Pour en savoir plus, notamment sur les campagnes de prévention : http://www.inpes.sante.fr/, http://www.sante.gouv.fr/ - Dossier «Intoxications au monoxyde de carbone», http://www.ars.auvergne.sante.fr * D après les données issues du système de surveillance mis en place par l Institut de veille sanitaire 5

Les virus de l hiver (1) Les infections respiratoires aiguës (IRA) La bronchiolite Chaque Hiver les virus hivernaux sont de retour. Le virus respiratoire syncytial (VRS) majoritairement responsable de la bronchiolite du nourrisson en fait partie. Qu est ce que la bronchiolite? C est une inflammation des bronchioles (petites bronches) du nourrisson. Elle touche les enfants de moins de 2 ans et plus particulièrement les nourrissons de moins de 6 mois qui représentent 80% des cas. Les symptômes sont le plus souvent une toux sèche avec des difficultés respiratoires. Il est rare d observer de la fièvre associée. La maladie est le plus souvent bénigne mais les symptômes sont souvent source d angoisse pour les parents. Que faire devant des symptômes de bronchiolite? Une fois la maladie diagnostiquée, il n existe pas de traitement spécifique recommandé qui prévient ou traite la maladie. En revanche il est possible de traiter les symptômes de la maladie : - on peut rincer le nez de l enfant avec du sérum physiologique, - la kinésithérapie respiratoire peut dans certains cas être prescrite par le médecin. En plus de ces mesures, il est important de mettre l enfant dans un environnement sain, par la suppression de nuisance telles que le tabagisme et de s assurer de sa bonne hydratation. Comment évolue la maladie? Dans la très grande majorité des cas l évolution est le plus souvent favorable en 5 à 10 jours. Il est cependant recommandé de surveiller son enfant (hydratation, fréquence respiratoire, couleur du visage) car dans de très rares cas des complications peuvent survenir : détresse respiratoire, déshydratation. 6

Les infections respiratoires à Pneumocoques Les infections respiratoires aiguës peuvent avoir plusieurs origines, l une d entre elle est l infection bactérienne à pneumocoque. Qu est ce qu une infection respiratoire à Pneumocoque? Le pneumocoque est le premier agent pathogène responsable des pneumopathies bactériennes. Plus rare que les infections d origines virales, elle touche plus particulièrement les personnes fragilisées : enfants, personnes âgées, ou atteinte de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont les plus touchées. Elle est la 5 ème ou 6 ème cause de décès pour les adultes dans les pays développés avec un taux de mortalité qui peut varier de 7 à 60% selon le terrain. Quels sont les symptômes? Ils se composent assez souvent d un syndrome infectieux : fièvre, altération de l état général, fatigue, voire trouble de la conscience chez les personnes âgées associé à des signes respiratoires. Le diagnostique se fera à l aide d examens complémentaires. Quel est le traitement? Une fois le diagnostique confirmé, la prise en charge sera spécifique et adapté aux résultats des examens complémentaires souvent à l aide d antibiotique. Un vaccin? Un vaccin existe. Il est recommandé chez les personnes à risque : enfants, adultes à partir de 65 ans, personnes fragilisées, personnes présentant une pathologie pulmonaire telle que la BPCO, ainsi que le personnel travaillant au contact de ces personnes. Chez l enfant, le schéma vaccinal se compose de 4 doses dès 2 ans. Chez les adultes, la vaccination est recommandée tous les 5 ans. Ce vaccin a fait ses preuves dans la baisse de la mortalité de cette maladie. 7

La grippe Cette année, comme les précédentes, il est recommandé de se faire vacciner contre la grippe. En effet cette maladie infectieuse ne bénéficie d'aucun traitement curatif totalement satisfaisant aussi la vaccination annuelle reste le seul moyen de prévention efficace. La politique vaccinale vise à protéger les personnes pour lesquelles la grippe peut être grave. Pour ces personnes, l objectif est avant tout de réduire le risque de décès et de complications graves en cas de grippe. Qu est ce que la grippe? La grippe est une infection respiratoire aiguë (IRA) contagieuse, due à un virus. Les épidémies surviennent chaque année pendant l hiver. Elle est une maladie trop souvent assimilée à un gros rhume et donc considérée comme bénigne. En réalité c est une maladie qui peut être grave chez les sujets âgés et fragilisés. Elle est responsable chaque année de nombreux décès. Apres une incubation de vingt-quatre à quarante-huit heures, le début de la maladie est le plus souvent brutal et se caractérise par une fièvre élevée, des frissons, une fatigue intense, des courbatures, des céphalées La convalescence est longue, avec une fatigue persistante. La vaccination antigrippale Pour cette saison, conformément au calendrier vaccinal 2012, l'assurance Maladie prend en charge à 100 % le vaccin antigrippal des personnes pour lesquelles la vaccination contre la grippe est recommandée. Il s'agit essentiellement des personnes âgées de 65 ans et plus et des personnes atteintes de certaines maladies chroniques (affection chronique respiratoire, cardiaque, métabolique, ou d un déficit immunitaire Le calendrier vaccinal 2012 a modifié la liste des populations éligibles à la vaccination en intégrant de manière pérenne les femmes enceintes quel que soit le trimestre de grossesse et les personnes atteintes d'une obésité morbide (IMC supérieur ou égal à 40kg/m 2 ). La vaccination est également fortement recommandée pour les professionnels de santé. Ils ont des contacts réguliers parfois prolongés avec des patients à risque de grippe sévère. La vaccination a un double objectif : - les prémunir contre un risque professionnel en leur assurant, par cet acte de prévention primaire une protection individuelle ; - éviter qu ils ne contaminent leur entourage et tout particulièrement les patients dont ils ont la charge. 8

Les virus de l hiver (2) Les épidémies de gastro-entérite Chaque hiver les épidémies de gastro-entérites refont surface touchant des millions de personnes chaque année, pourtant la gastro-entérite n est pas une fatalité. Qu est ce que la gastro-entérite? C est une infection du tube digestif. Le plus souvent d origine virale, elle est responsable au cours de l hiver d épidémies. Cette maladie est très contagieuse. Elle provoque diarrhées, nausées, vomissements, crampes abdominales. Ces symptômes handicapant s installent brutalement et peuvent durer de 1 à 3 jours. Bien que généralement assez banale elle peut présenter des risques chez les personnes fragiles de notre entourage. Comment prévenir sa transmission? La gastro-entérite se transmet très facilement et très rapidement. Tous les ans 90 000 personnes sont touchées en Auvergne. La transmission se fait par mise à la bouche du germe. Elle peut donc se transmettre par le contact direct ou indirect avec un malade : poignée de main, postillons, partage d un verre d eau, ingestion d aliments souillés. La prévention consiste en de bonnes pratiques d hygiènes. Le principal geste de prévention consiste à se laver les mains régulièrement à l eau et au savon (avant de manger, avant de préparer la cuisine, après être allé aux toilettes, etc. ). Comment la traiter? Il n y a pas de traitements médicamenteux spécifiques à la gastro-entérite. Une fois contaminé il faut veiller à bien boire pour éviter la déshydratation. On peut également isoler la personne malade. Pas si banal La gastro-entérite entraine chaque année des milliers d hospitalisations. Elle est particulièrement dangereuse chez les personnes fragiles : enfants en bas âge, personnes âgées vivant ou non en communauté. La principale complication est la déshydratation. Il faut donc être particulièrement vigilant à la prévention de transmission dans ces cas là, et à la bonne hydratation des malades. 9

Les virus de l hiver (3) Les gestes pour limiter leur transmission se laver les mains plusieurs fois par jour au savon liquide pendant une trentaine de secondes, utiliser un mouchoir en papier à usage unique, porter un masque chirurgical en cas de maladie, éviter de serrer les mains, d embrasser, de partager des effets personnels mais aussi éviter les lieux très fréquentés (transports en commun, centres commerciaux), aérer les pièces du logement. Les virus respiratoires se transmettent par les postillons, les éternuements, la toux, la salive, les mains des personnes infectées, le contact d objets contaminés ou simplement par l air confiné lorsque le malade occupe une pièce fermée. Les gastro-entérites non-inflammatoires sont dues à des bactéries ou à des virus, ces derniers étant ingérés avec des aliments contaminés ou par contact avec des surfaces ou des objets contaminés. 10

Instruction sanitaire régionale du dispositif hivernal à destination des établissements médicosociaux L Agence Régionale de Santé d Auvergne est chargée de s assurer de la continuité et de la permanence des soins, de la bonne prise en charge médico-sociale et d'ajuster l offre de soins dans des situations de tension liées à la période hivernale. Dans ce cadre, elle va prochainement adresser à tous les établissements médicosociaux (établissements accueillant des personnes âgées ou des personnes handicapées) une instruction régionale sanitaire du dispositif hivernal. Cette instruction a pour objectif de présenter les actions à mettre en place pour prévenir et faire face aux conséquences sanitaires propres à la période hivernale. Elle a été établie à la suite de l instruction interministérielle du 24 octobre 2012. La coordination de la mise en œuvre de cette instruction est assurée par la Mission Veille Alerte Inspection Contrôle, en particulier la Cellule Régionale de Veille et de Gestion sanitaire (CRVGS), avec l expertise épidémiologique de la Cellule de l InVS en région (CIRE). A cette fin, les dispositifs de surveillances sanitaire et épidémiologique sont renforcés durant les périodes de «grands froids». Cette instruction reprend tour à tour les points suivants : La préservation de l alimentation électrique, La vaccination du personnel soignant, Les plans bleus, Les pathologies infectieuses hivernales. Préservation de l alimentation électrique : La prévention des risques électriques dans des conditions météorologiques de froid intense est essentielle pour les établissements médico-sociaux en particulier vis-à-vis des populations les plus vulnérables. En résumé, - soit l établissement dispose de moyens autonomes d alimentation en énergie (groupes électrogènes en poste fixe par exemple, dimensionnés pour répondre aux besoins de la structure...), - soit l établissement n héberge pas de personnes présentant des pathologies nécessitant l usage de dispositifs médicaux fonctionnant à l électricité et indispensables à leur sécurité, dans ce cas il doit prévoir les mesures - proportionnées aux besoins - lui permettant d assurer, par lui-même, la sécurité des personnes hébergées en cas de défaillance du réseau d énergie. Parmi les mesures pouvant être envisagées figurent notamment la location d un groupe électrogène, le transfert des résidents les plus fragiles vers un hôpital ou un établissement doté de moyens autonomes en énergie électrique... 11

Vaccination du personnel soignant : Pour les personnes âgées l immunité induite par la vaccination décroit avec l âge il faut donc limiter encore davantage le risque infectieux notamment en limitant la contagion par le personnel des EHPAD d où la nécessité majeure de sa vaccination. La vaccination des personnels de santé a deux objectifs : - les prémunir contre un risque professionnel en leur assurant, par cet acte de prévention primaire une protection individuelle ; - En les immunisant, éviter qu ils ne contaminent leur entourage et tout particulièrement les patients dont ils ont la charge. Une personne exerçant une activité professionnelle l'exposant à des risques de contamination doit être immunisée contre l'hépatite B, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, fièvre typhoïde et la tuberculose. Il est recommandé par ailleurs, selon le Haut conseil de la santé publique, de se faire vacciner contre la grippe, la coqueluche, la varicelle, la rougeole... Le personnel doit être sensibilisé sur le fait qu il peut être vecteur de maladies potentiellement mortelles comme la grippe qui tue chaque année entre 1500 et 5000 personnes en France. Plans bleus Il est rappelé que les établissements d hébergement de personnes âgées et les établissements pour personnes handicapées ont l obligation de réaliser un «plan bleu» détaillant les modalités d organisation à mettre en œuvre de manière rapide et cohérente en cas de crise sanitaire ou météorologique (articles D.312-160 du CASF). Ce plan bleu permet également d inscrire les établissements dans une démarche qualité opérationnelle en réalisant un bilan exhaustif des capacités de fonctionnement usuelles et en évaluant la réactivité face à une situation exceptionnelle voire en situation de crise. L un des éléments essentiels de ce plan est la convention conclue avec un établissement de santé de proximité. Il s agit d éviter toute rupture dans la prise en charge sanitaire du patient et d assurer une bonne coopération entre les établissements. Les pathologies infectieuses hivernales Les épidémies d'infections de type infections respiratoires aiguës (IRA) et gastroentérites aiguës (GEA) touchent la population générale et tout particulièrement les collectivités notamment de personnes âgées. Dans ces dernières, l'impact sanitaire peut être important en raison de la fragilité de ses résidents. Ainsi, chaque année, les IRA sont la première cause de mortalité infectieuse dans les EHPAD. Pour autant, des outils de prévention, de surveillance et de gestion de ces évènements permettent de limiter leur impact à la fois sanitaire et organisationnel. En Auvergne au cours de l hiver précédent, 38 épisodes de cas groupés (27 correspondant à des IRA et 11 à des GEA) dans les EHPAD impliquant 1168 cas chez les résidents et 226 cas chez le personnel ont été signalés à l ARS. Au cours de ces épisodes, 5% des malades ont du être hospitalisés et 3% sont décédés. Des outils de prévention, de surveillance et de gestion de ces évènements permettent de limiter leur impact à la fois sanitaire et organisationnel. Ils ARS sont d Auvergne disponibles sur le site internet de l ARS : http://www.ars.auvergne.sante.fr/gestion-des-epidemies-dans-les.147056.0.html 12

Pour contacter le médecin de garde La permanence des soins ambulatoires (PDSA) est une importante mission de service public assurée par les médecins généralistes, sur la base du volontariat, dans le cadre de leur activité libérale, en collaboration avec les établissements de santé. Elle répond à la demande de soins des patients lorsque les cabinets médicaux sont fermés. Vous pouvez contacter le médecin de garde - tous les jours de 20h à 8h - les samedis à partir de 12h - les jours fériés et durant les ponts Si vous avez besoin de recourir à un médecin pendant les horaires de la permanence des soins ambulatoire, appelez systématiquement le médecin régulateur au numéro suivant : - Pour l Allier : 04 70 48 57 87 - Pour le Cantal : le numéro de votre médecin traitant basculera vers la régulation - Pour la Haute-Loire : 04 71 04 33 33 - Pour le Puy-de-Dôme : 15 Votre prise en charge sera adaptée à votre situation médicale par le médecin régulateur. Différentes réponses pourront vous être apportées : - un conseil téléphonique ; - la consultation auprès du médecin de garde le plus proche de votre domicile ou sa visite si besoin. Vous pouvez préparer la consultation - en récapitulant toutes les maladies que vous avez ou avez eues et en apportant le carnet de santé ; - en apportant vos derniers résultats d examens et ordonnances. 13