Bulletin d information de la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman No 38 JUILLET 2009 La Lettre du Léman Sommaire Dossier L aimant à volatiles Oiseaux Les observer et les défendre Brèves «H 2 O» a circulé à Lausanne, Entretien dans la commune sans pesticides, Panneau pour usagers à Baby-Plage, Nouvelle fiche rivière Goélands leucophées devant les Grangettes. Etat du Léman Phosphore La baisse de la concentration en phosphore s est stabilisée dans les eaux du Léman. En 2008, la CIPEL a mesuré une moyenne annuelle de 27,5 microgrammes par litre, contre 27 microgrammes en 2007. Il est d autant plus important de poursuivre les efforts entrepris pour abaisser cette concentration que le phosphore favorise la prolifération d algues. Parmi les mesures déjà prises, l utilisation par les consommateurs de détergents sans phosphate pour le lave-vaisselle mérite d être encore mieux encouragée. Voir www.cipel.org/sp/article43.html Pas de brassage l hiver écoulé Le froid enregistré la saison écoulée avait permis d espérer un brassage hivernal du Léman. Toutefois, les périodes de vent fort ont été trop rares. Les eaux ne se sont donc pas mélangées totalement. Le lac s était brassé lors des deux hivers de 2005 et 2006. Dans le Petit Lac, en raison de la faible profondeur (moins de 80 m), les eaux sont homogénéisées chaque année. La concentration d oxygène au fond du lac à 300 mètres reste toutefois satisfaisante. Salubrité des plages 2009 La carte des plages affiche cette année un point rouge à Anthy-sur-Léman (Haute-Savoie), signalant une eau impropre à la baignade pour cause de contamination par des bactéries fécales. La pollution provient de problèmes d assainissement en amont, sur le bassin versant du Pamphiot. A la Pointe-à-la-Bise (GE), la qualité de l eau oscille régulièrement entre le jaune et le rouge. Des analyses sont en cours pour identifier l origine de cette insalubrité. Pour connaître la situation en temps réel, voir la carte des plages en ligne sur www.cipel.org. Edito Le Léman, plus grand lac d Europe occidentale, attire de très nombreux oiseaux d eau mais il présente en même temps les rives les plus artificialisées. Ce paradoxe n est qu apparent. Une grande partie des oiseaux lacustres sont des hivernants attirés par la présence de nourriture et la faible pression de chasse exercée sur le lac. A la fin du printemps, le nombre d oiseaux décroît fortement et l on se rend compte que seules les espèces les plus communes et les plus adaptables à l homme restent sur les rives du Léman pour y nicher. La faune et la flore liées aux roselières lacustres et aux zones alluviales a ainsi pratiquement disparu, hormis la région des Grangettes. Renaturer les rives d un lac : est-ce une utopie? Non. Des possibilités existent, en particulier à l embouchure des rivières, pour lesquelles certains efforts ont déjà été entrepris, afin de leur rendre une dynamique plus naturelle. Ce défi pourrait fédérer les pouvoirs publics, les associations de protection de la nature, les pêcheurs et les milieux du tourisme. Pour un Léman encore plus vivant! François Turrian, Directeur romand de l ASPO/Birdlife Suisse, association pour la protection des oiseaux
La Lettre du Léman No 38 Dossier Goéland leucophée. L aimant à volatiles Le Léman agit comme pôle d attraction auprès des oiseaux : gîte d étape pour certains migrateurs au long cours, station d hivernage pour ceux qui nichent au nord de l Europe ou en Sibérie, et lieu de vie pour quantité de sédentaires. Ses zones naturelles font partie d un réseau à l échelle planétaire. Le nombre d oiseaux d espèces différentes et le nombre d individus vont croissant depuis une trentaine d années sur le lac, cela pour trois raisons : L amélioration de la qualité de l eau du Léman a permis à certains, comme la nette rousse, de prospérer. D autres canards, comme les fuligules, ont profité de l introduction de la moule zébrée dont ils se nourrissent. Et tous les oiseaux bénéficient d une meilleure sécurité grâce à la création de réserves de chasse. L augmentation du nombre des volatiles reste toutefois une information difficile à vérifier. Car la science de l observation des oiseaux, l ornithologie, voit également le nombre de ses adeptes grimper. Ces amoureux des volatiles sont souvent passionnés et se livrent à des opérations de comptage qui débouchent sur des recensements inédits sur internet. maines et de l urbanisation des rives, au point qu on les voit nicher sur des moteurs de bateaux ou des pontons, nullement effrayées par la présence des humains, ni par les nuisances sonores. «Cette cohabitation harmonieuse entre l oiseau et l homme ne concerne de loin pas tous les oiseaux. Elle relève d une adaptation relativement récente», observe l ornithologue et photographe. Des individus de la même espèce, mais habitués à vivre dans une zone naturelle protégée, auront le réflexe de fuite en présence d humains. De manière générale cependant, l urbanisation des rives et des campagnes détruisent les zones d habitat des oiseaux, d où le nombre croissant des espèces en danger. Espèces nicheuses Les espèces aquatiques que nous voyons à longueur d année sur les pourtours du Léman ne sont pas toujours originaires de la région, à l image du cygne tuberculé, introduit d Europe de l Est, pour sa beauté. Il appartient à la famille des anatidés (canards, oies, tadornes, cygnes), que l on reconnaît, entre autres, à leurs pattes palmées. D autres oiseaux aquatiques habitent la région lémanique depuis plus longtemps, comme le grèbe huppé ou le grèbe castagneux, le fuligule morillon, la nette rousse, le canard colvert ou le harle bièvre. Ils y construisent leur nid et se reproduisent au printemps. Etonnamment, ces espèces ont tiré profit des activités hu- David Bärtschi Harle bièvre mâle. Emblématique du Léman, puisqu il avait disparu partout ailleurs, le harle bièvre a été autrefois menacé, avant de bénéficier des restrictions de
chasse. Sa population alpine isolée est rejointe en hiver par des milliers d individus en provenance du Nord. Il se reproduit dans des cavités naturelles ou artificielles, parfois à une grande distance de l eau. Son long bec denticulé lui permet d agripper les poissons. Excellent plongeur, il disparaît entre 20 et 30 secondes et peut s enfoncer jusqu à 10 mètres. Grèbe huppé. Oiseau d eau par excellence, le grèbe huppé passe toute son existence à nager et à plonger. Même la reproduction s effectue sur un nid flottant près des berges. Sa parade amoureuse est spectaculaire, mâle et femelle se faisant face en secouant la tête. Plus tard, lorsqu ils quittent le nid, les oisillons se réfugient sur le dos de leur mère ou de leur père, à la manière d une pouponnière flottante. Nette rousse. Avec son bec rouge flamboyant et sa tête orange, le mâle de la nette rousse paraît presque exotique. Naguère migrateur rare à peu fréquent, la nette rousse apparaît aujourd hui régulièrement et en nombre élevé, car elle se nourrit notamment de characées (végétaux aquatiques), dont la présence dans le lac est liée à l amélioration de la qualité de l eau. Elle se reproduit depuis 1984 sur le Léman. L hiver, des rassemblements de plus de 3 000 individus s observent dans les endroits calmes. Fuligule morillon. Le plumage noir et blanc et la huppe tombante du fuligule morillon mâle font de cet oiseau l un des canards les plus élégants durant l hiver. En plumage d éclipse, lors de leur mue, femelle et mâle sont plus ternes et pourraient être confondus avec le fuligule milouin. Le morillon se tient fréquemment en groupes, posé sur l eau et ne se rend sur la terre ferme que pour la reproduction. Il se nourrit en plongeant depuis la surface de l eau, entre 1 et 3 m de profondeur. Foulques et poules d eau Les foulques ont des pattes lobées qui leur permettent de se propulser en douceur. Elle vont chercher leur nourriture jusqu à 2, voire 4 à 5 m de profondeur. La foulque macroule est souvent prise à tort pour une poule d eau. Or la poule d eau, qui se distingue par une tache rouge vif au-dessus du bec, est bien plus rare et craintive que la foulque. Ses pattes sont pourvues de longs doigts lui permettant de se déplacer aisément sur la végétation aquatique. Echassiers et limicoles La plupart des échassiers et limicoles migrent, et ne s illustrent sur les bords du Léman que lors de leurs passages. La moitié d entre eux sont des espèces menacées de disparition. Ces voyageurs au long cours descendent se reposer en particulier dans les zones alluviales, les embouchures de rivière et les rives naturelles, à l abri des humains et des chiens en particulier. C est dire le rôle crucial que jouent les zones préservées comme la réserve des Grangettes (VD), le delta de la Dranse (Haute-Savoie), la réserve de la Pointe-à-la-Bise (GE) et le golfe de Coudrée (Haute-Savoie) notamment, mais aussi l île aux oiseaux de Préverenges ainsi que toutes les embouchures de rivières et zones d intérêt écologique. Ils y trouvent la paix et la nourriture nécessaires pour se remettre de leur fatigue et reprendre des forces, lors de séjours qui durent entre quelques heures et quelques jours. Les limicoles ont de longues pattes et un bec fin plus ou moins long, car ce sont des arpenteurs de rivage. Ils trouvent dans la vase et dans les galets leur nourriture, et ne sont pas des nageurs. Leurs becs de longueurs différentes leur permettent de cohabiter sur les mêmes grèves en cherchant leur nourriture à différentes profondeurs. Echasse blanche. L échasse blanche a le plumage blanc et les ailes sombres. Perchée sur deux pattes très fines avec son bec droit, ce limicole affiche une rare élégance. Les deux sexes sont presque semblables, mais la femelle a le dos brunâtre, alors que le mâle, plus noir, présente des plumes verdâtres brillantes. Cette espèce est bien adaptée à la vision nocturne, ce qui lui permet de se nourrir pendant les nuits sans lune. L échasse marche vite, à grands pas, en pataugeant dans l eau peu profonde. Hérons Le terme «Héron» désigne une famille, les ardéidés, qui regroupe les «vrais» hérons, comme le héron cendré ou l aigrette garzette, mais aussi d autres espèces comme le blongios, le butor ou le crabier chevelu. Les hérons sont des oiseaux échassiers de taille moyenne à grande, se caractérisant par un cou long et grêle, replié en «S», et par un bec allongé et conique.
Originairement marin, le goéland leucophée niche depuis plusieurs années sur le Léman, prouvant sa capacité à s adapter à l eau douce. C est à partir du mois de juin, mais surtout en août-septembre et jusqu en décembre que sa présence est la plus remarquable, suite aux afflux d adultes et de jeunes en provenance de Méditerranée. Les hérons cendrés vivent dans les zones humides, les plans d eau et les cours d eau. Le vol du héron est lent, et il tient son cou replié (lové en S). Ceci est caractéristique des ardéidés. A part l autour des palombes, le héron n a guère de prédateurs, d autant qu il est protégé depuis 1974 en Suisse. Il est piscivore. Blongios nain. Ce minuscule héron migrateur niche dans les massifs de roseaux et s y déplace avec une grande facilité. Vers la fin des années 60, on en comptait encore 8 couples aux Grangettes et 1 à la Pointe-à-la-Bise. Sa raréfaction sur l ensemble de son aire de répartition a conduit à sa disparition du Léman, jusqu à ces dernières années où les mesures de protection des roselières semblent porter leurs fruits. Goélands, mouettes et sternes Ces oiseaux blanc-gris peuvent être aussi bien des hivernants, des migrateurs et des nicheurs. Grâce à leur vue excellente, à un vol endurant, à une grande adaptabilité et à un estomac à toute épreuve, les mouettes rieuses se sont répandues partout. Elles sont souvent accompagnées de goélands leucophées et de goélands cendrés. Autres oiseaux A placer dans une catégorie à part, le grand cormoran, oiseau du nord, est devenu résident sur le Léman. Il plonge pour capturer sa proie avec le bec et peut rester sous l eau pendant plus d une minute. Si les petits poissons sont avalés sous l eau, les gros exemplaires sont ramenés à la surface. Les prédateurs les lancent parfois en l air pour les retourner afin de les ingurgiter. S ensuivent des bagarres frénétiques, car le cormoran vit en colonies. Cormoran. Le martin-pêcheur, oiseau de rivières et d étangs, est sans doute l une des espèces les plus remarquables et colorées d Europe centrale. Il habite toute l année près des eaux stagnantes ou calmes. Pour élever ses petits, il creuse des galeries de 40 à 80 cm de long, en légère pente dans des parois verticales. Ces berges abruptes créées par les méandres des rivières se sont raréfiées. Le martinpêcheur retrouve un habitat grâce à la renaturation des cours d eau. Il se nourrit presque exclusivement de poissons qu il attrape en plongeant depuis un promontoire. Héron cendré. Goéland leucophée. Sterne pierregarin. La sterne pierregarin est un oiseau bruyant au vol souple et élégant. Elle se nourrit de petits poissons qu elle capture en plongeant. De nombreux sites de nidification de la sterne pierregarin ont été détruits par la régulation des lacs et par la pollution des eaux. Aujourd hui, elle niche de nouveau sur le Léman, grâce à l aménagement de sites artificiels tels que radeaux, plates-formes et îlots de gravier. Martin-pêcheur.
Dossier - L aimant à volatiles (suite) Observer, mais aussi défendre les oiseaux François Turrian : «Soutenir une agriculture progressiste!» Le mitage des campagnes par les zones de villas exerce une forte pression sur les milieux. Les lieux de nature se raréfiant, la biodiversité est en péril. Parallèlement, François Turrian, directeur de l Association suisse pour la protection des oiseaux ASPO, basée à La Sauge, près de Cudrefin (NE), constate un vrai engouement pour l observation des oiseaux : «C est une activité très populaire, mais a-t-elle des impacts positifs? Rien n est moins sûr. Si l on aime les oiseaux, l on peut faire un pas supplémentaire et modifier par exemple son alimentation. Achetons des produits biologiques, et de saison! Car seule une agriculture respectant la biodiversité, sans pesticides, créatrice de haies et jachères, peut stopper le déclin des espèces.» L ASPO encourage aussi les agriculteurs à se rapprocher pour créer des réseaux écologiques, très bénéfiques pour la biodiversité. En matière de protection des oiseaux, il constate que l Europe a fait plus de progrès ces vingt dernières années que la Suisse, dont la liste rouge des espèces menacées ne cesse de s allonger. La Confédération et les cantons sont invités à compléter la liste des sites où s applique l Ordonnance sur les réserves d oiseaux d eau et de migrateurs d importance internationale et nationale (OROEM). Il souligne : «Le Léman est l un des lacs les plus artificialisés d Europe. Le seul véritable delta en activité se trouve sur la Dranse à Thonon (Haute-Savoie). Il faut renaturer, comme sur l Hermance et la Versoix, et recréer de telles zones ailleurs, sur la Promenthouse et l Aubonne, par exemple». L ASPO œuvre sur les dossiers agricole, forestier et piscicole : «Il faut laisser davantage de bois mort sur pied en forêt. Et nous nous opposons aux tirs d espèces protégées comme le harle bièvre et le héron cendré, souhaités par certains pêcheurs.» La visite du centre nature de l ASPO à La Sauge est d ailleurs conseillée à qui n a jamais vu voler le martin-pêcheur. La réserve «Les Crénées» à Mies (VD) Une surface naturelle unique Avec ses 3 hectares et son étang, «Les Crénées» appartiennent aux 3% de rives encore entièrement naturelles du Léman. Cette surface constitue un refuge d une rare richesse biologique et ornithologique, et se trouve sur une propriété privée qui n est accessible que par le lac. Agent de surveillance de la nature, Hubert J. du Plessix est passionné depuis son jeune âge par la diversité de faune et de flore sur cette surface. Il œuvre en vue de son classement. «Objet d inventaires depuis 1920 déjà, cette portion de rive est la mieux étudiée du Léman», souligne Hubert J. du Plessix. «Elle constitue un véritable échantillon témoin qui nous aide à comprendre l évolution d un tel écosystème.» Au cours des 30 dernières années, Hubert du Plessix a ainsi recensé 163 espèces dont 35 nichent dans la réserve. L ornithologue évoque volontiers la difficulté, selon lui spécifique à la Suisse, de protéger une zone pourtant reconnue pour la richesse de sa biodiversité. «Trente ans de démarches et aucune mesure n a encore été prise au niveau cantonal!» A l heure actuelle, une décision de classement des Crénées en tant que réserve naturelle est en cours d élaboration par le Conservatoire cantonal de la Nature et devrait garantir, à long terme, la protection de cet espace naturel exceptionnel. Côté français, le statut de Zone de Protection Spéciale (ZPS), attribué par exemple au delta de la Dranse non loin de Thonon (74), va plus loin encore : L Etat et l Europe offrent un budget pour la renaturation et l entretien de la surface. Il implique aussi des réunions régulières de l ensemble des acteurs concernés sur l avancée de la gestion de la zone. Zones d observation des oiseaux La rade de Genève GENÈVE Lors de leur migration, les oiseaux, qu ils viennent du froid ou du chaud, suivent d abord le lac et se posent à son extrémité. Ainsi, à l automne, lorsqu ils partent vers les pays chauds (du nord-est vers le sud-ouest), on les observe plutôt au sud du lac. Au printemps, lorsqu ils remontent (du sud-ouest vers le nord-est), on les voit surtout sur les rives nord du Léman. Approfondir le sujet Liens web intéressants : www.oiseaux.ch www.birdlife.ch : recensement d oiseaux. www.vogelwarte.ch : Station ornithologique de Sempach. www.oiseaux.net : site d une association d ornithologie. www.lescrenees.ch : sur la réserve des Crénées. www.web-ornitho.com : pour reconnaître les chants d oiseaux. Livres : Les oiseaux des lacs en Suisse, 100 espèces en photo dans un guide de poche, Joël Bruezière. Le Léman à tire d ailes,. A nouveau disponible. Les oiseaux du lac Léman, Paul Géroudet, illustrations de Robert Hainard. 304 pages. Les oiseaux de Suisse, Lionel Maumary, Laurent Vallotton, Peter Knaus. 848 pages. Les Crénées Mies La Pointe à la Bise La Baie d Excenevex L île aux oiseaux Préverenges LAUSANNE THONON-LES-BAINS Les Grangettes Villeneuve observation en automne observation au printemps
«H2O» a circulé à Lausanne (VD) Une exposition originale intitulée «H 2 O» (ci-contre) a expliqué au public de la Ville de Lausanne le parcours de l eau, de la source au robinet, en mars, pour marquer pendant deux semaines la Journée Internationale de l Eau. Une forêt et un tas de neige figurant les sources et glaciers occupaient la fontaine de la Place de la Palud, l eau circulait dans un bisse de bois de pin, alimentait une douche et un lavabo pour illustrer son usage domestique, passait à travers une grille de station d épuration, et finissait sa course dans un lac artificiel symbolisant le Léman. Issue d une collaboration entre l Université de Lausanne, la Ville de Lausanne et la CIPEL, cette exposition comprend 30 panneaux explicatifs qui peuvent être empruntés sur demande auprès de la CIPEL ou au 0041 (0) 21 692 20 79. Entretien dans la commune sans pesticides 21 employés communaux ont participé le 15 mai 2009 à Thonon-les-Bains (F) à une journée de formation continue sur la gestion naturelle des espaces verts en milieu bâti. L enseignement était donné par le SANU, institut suisse de formation pour le développement durable, déjà actif en Suisse romande sur mandat de l OFEV (Office fédéral de l environnement). Ce cours avait lieu pour la première fois en France, en partenariat avec la CIPEL, qui tente par là de coordonner les pratiques respectueuses de l environnement des deux côtés du Léman. De l avis des participants, cette première expérience fut une réussite. La collaboration franco-suisse à l échelle du bassin lémanique a été très enrichissante sur les problématiques des micropolluants et des moyens de lutte à la source. L intention de la CIPEL et du SANU est d implanter ce cours de manière durable. Brèves Baigneurs genevois bien informés L information quant à la qualité sanitaire de l eau de Baby-Plage est dorénavant disponible et actualisée sur le lieu même de la baignade. L Etat et la Ville de Genève ont amélioré l accueil des usagers par un panneau installé à l entrée de la plage, sur lequel figurent les infrastructures à disposition (buvette, WC, jeux, etc.), le règlement en vigueur sur le site et des recommandations en matière de santé et de sécurité. Ces consignes sont complétées par des informations sur le lac et une pastille de couleur interchangeable indique en l actualisant la qualité sanitaire des eaux de baignade. A Genève, cette dernière est contrôlée tous les quinze jours, d avril à octobre, par le Service cantonal de l écologie de l eau. Toutes les plages publiques genevoises du lac peuvent disposer d un tel panneau. Informations sur : www.geneve.ch/plages ou 022 327 80 94. Nouvelle fiche rivière Marquet-Gobé-Vengeron : cet ensemble de trois cours d eau se jetant l un dans l autre fait l objet d une fiche-rivière récemment publiée par l Etat de Genève. Le livret présente ces trois cours d eau couverts par le contrat de rivières Pays de Gex-Léman, leur état actuel et les actions mises en œuvre pour les préserver au niveau local et transfrontalier. Des promenades vous invitent à découvrir leur environnement naturel. Celui-ci est très marqué par les infrastructures humaines, mais il recèle des richesses naturelles et des points de vue remarquables qui méritent que l on s y attarde à pied, à cheval ou à vélo. La fiche peut être consultée sur www.ge.ch/eau/publications, et commandée au 022 327 70 84 (Suisse) et 04 50 42 65 00 (France). editeur CIPEL ACW - Changins - Bâtiment DC Route de Duillier, case postale 1080 CH - 1260 Nyon 1 Tél. +41( 0 )22 363 46 69 cipel@cipel.org, www.cipel.org REsponsable de publication François Rapin Rédaction Anne Bussy Conception graphique Bleu-Vert Communication, Lausanne Imprimerie Presses Centrales Lausanne Imprimé sur papier 100% recyclé TIRAGE 16 000 exemplaires