NOTE SUR LA SITUATION ENERGETIQUE DU BENIN présentée par M. KOULETIO C. E. Herbert Coordonnateur Volet GERBES/ Projet de Développement de l'accès à l'énergie Moderne (DAEM) dans le cadre du Projet Energie, Ecodéveloppement et Résilience en Afrique (EERA) Atelier de mobilisation des décideurs 29 mai 2014, Cotonou, Bénin Projet réalisé avec l'appui financier de l'alliance pour le Climat et le Développement 1 P age
PLAN 1 CONTEXTE DU SECTEUR DE L ENERGIE AU BENIN... 3 2 POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L ENERGIE... 5 3 ACTIONS EN COURS OU PREVUES DANS LE DOMAINE DE L ELECTRICITE.. 5 4 AUTRES PROJETS EN COURS DANS LE SECTEUR... 7 5 BESOINS EN SERVICES ENERGETIQUES... 7 6 VULNERABILITE DU SECTEUR DE L ENERGIE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES... 9 7 CONCLUSION... 10 Annexe : SITUATION EN MATIÈRE D OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT AU BENIN... 11 Le présent document est la résultante d un projet financé par le Département pour le développement international (DFID) du Royaume-Uni et par la Direction générale pour la coopération internationale (DGIS) des Pays-Bas, au profit des pays en développement. Néanmoins, les opinions qui y sont exprimées et les informations y figurant ne proviennent pas nécessairement du DFID ou de la DGIS, ou ne sont pas obligatoirement approuvées par ces entités, lesquelles déclinent toute responsabilité en ce qui concerne ces opinions, ces informations ou toute fiabilité qui pourrait leur être accordée. La présente publication a été élaborée à titre indicatif uniquement sur des sujets d intérêt, et ne constitue pas un avis professionnel. Nul ne devrait agir sur la foi des informations figurant dans cette publication sans avoir obtenu un avis professionnel spécifique. Aucune déclaration ou garantie, expresse ou implicite, n est donnée quant à l exactitude ou l exhaustivité des informations figurant dans cette publication, et, dans la mesure permise par la loi, les entités gérant l exécution du projet Alliance pour le Climat et le Développement* n acceptent ni n assument aucune responsabilité ou devoir de diligence pour les conséquences de vos actes ou des actes de toute autre personne, ou de l absence d action, résultant des informations contenues dans cette publication, et pour les conséquences de toutes décisions prises sur la foi de ces informations. Gestion de l'exécution de CDKN est effectuée par PricewaterhouseCoopers LLP, et une alliance des organisations, y compris la Fundación Futuro Latinoamericano, INTRAC, LEAD International, ODI, et SouthSouthNorth. 2 P age
1 CONTEXTE DU SECTEUR DE L ENERGIE AU BENIN La République du Bénin est un pays de l Afrique Occidentale ayant une superficie de 114.763 km2. Il est limité au Nord par le fleuve Niger, frontière naturelle avec la République du Niger, au Nord-Ouest par le Burkina-Faso, à l'ouest par le Togo, à l'est par le Nigeria et au Sud par l'océan Atlantique. D une population évaluée en 2010 à environ 9 509 798 habitants, le Bénin qui est un pays en développement dont l économie repose essentiellement sur l agriculture. Le Produit Intérieur Brut avoisine les 4051,75 milliards de FCFA en 2013 avec une croissance de3,9% en 2012. Sur le plan énergétique la situation du Bénin est caractérisée notamment par : Une consommation d énergie relativement faible et marquée par une prédominance des usages traditionnels de la biomasse-énergie : La consommation énergétique du Bénin était de 3344 ktep en 2010, soit 0,4 tep/habitant. Cette consommation énergétique est largement inférieure à la moyenne mondiale qui est de 1,7 tep. La consommation du bois de feu et du charbon de bois représente environ 49,5 % de l énergie finale totale consommée en 2010, les produits pétroliers 48,3 % et l électricité 2,2 %. Un faible taux d accès des populations à l électricité, particulièrement dans les zones rurales : En 2012, le taux d électrification national est de 28,2 % avec 54,9 % en milieu urbain et 4,5 % en milieu rural. La consommation d'électricité par tête d habitant également très faible est de l ordre de 110 kwh/d habitant/an. Une forte dépendance énergétique vis-à-vis de l extérieur : Le Bénin est fortement dépendant de l extérieur pour son approvisionnement en énergie. 100% des produits pétroliers consommés sont importés, le Bénin ne disposant pas encore d une raffinerie de pétrole. Il existe par ailleurs un secteur informel de commercialisation de produits pétroliers provenant du Nigéria. 90% de l électricité consommée en 2012 provient de l extérieur. La production nationale d électricité est essentiellement faite à partir de centrales thermiques. Seule une mini-centrale hydroélectrique contribue à la production nationale avec une participation de moins de 1% de la demande en énergie électrique. Un important potentiel en énergies renouvelables non valorisé : (i) les ordures ménagères : Elles sont produites dans les grandes agglomérations en quantités relativement importantes et leur valorisation devra être envisagée pour le développement de capacités de production d énergie électrique à injecter sur le réseau de distribution. La ville de Cotonou, générerait plus de 700 tonnes d ordures par jour. (ii) les résidus de transformation agro-alimentaire : Les usines agroalimentaires de production d huiles de coton ou de palme rejettent d importantes quantités de déchets (coques et tourteaux de graines de coton, de palme ou de coco, etc.) qui constituent de véritables potentialités énergétiques. (iii) l énergie solaire avec un ensoleillement moyen variant entre 3,9 et 6,1 kwh/m2/j et iv) un important potentiel en hydroélectricité. 3 P age
Sur le plan institutionnel, le secteur de l énergie est organisé comme ci-après : Le Ministère de l'énergie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l'eau et du Développement des Énergies Renouvelables (MERPMEDER) a en charge la gestion du secteur de l énergie et en particulier du sous-secteur des énergies renouvelables. Il assure l orientation de la politique nationale en matière d énergie et la tutelle de l ensemble des structures qui interviennent directement dans le secteur en dehors de l Autorité de Régulation de l Electricité. La Direction Générale de l Energie (DGE) propose, en liaison avec les autres structures nationales compétentes, la politique de l Etat dans le secteur de l énergie, veille à sa mise en œuvre, à son suivi et à son évaluation. L Agence Béninoise d Electrification Rurale et de Maîtrise d énergie (ABERME) met en œuvre la politique de l Etat dans les domaines de l électrification rurale et de la maîtrise d énergie. La Communauté Electrique du Bénin (CEB) assure l importation, la production et le transport de l énergie électrique pour le Bénin et le Togo. La Société Béninoise d Energie Electrique (SBEE) assure la distribution et la commercialisation de l énergie électrique au Bénin. L Agence de Contrôle des Installations Electriques Intérieures (CONTRELEC) a pour mission d œuvre au respect des prescriptions techniques relatives à la réalisation des installations électriques intérieures dans le but d assurer la sécurité des personnes et des biens. L'Autorité de Régulation de l'electricité (ARE) a pour missions de veiller au respect des textes législatifs et réglementaires régissant le sous-secteur de l Électricité, de protéger l intérêt général et de garantir la continuité du service, la qualité des services, l équilibre financier du sous-secteur et son développement harmonieux. Cette autorité de régulation, créée en mai 2013 et placée sous la tutelle du Président de la République n est cependant pas encore installée. Le système d Échanges d Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA, en anglais WAPP), institution spécialisée de la CEDEAO en charge du système électrique régional, vise l intégration des réseaux électriques nationaux sur un marché régional unifié devant assurer à moyen et à long terme une fourniture d énergie électrique optimale et fiable, à un coût accessible à la population des différents États membres à travers le développement des échanges transfrontaliers de l électricité. La Commission Nationale de Promotion des Biocarburants instruit les dossiers de candidature et émet des avis techniques lorsqu elle est sollicitée. Cette Commission est consultative et rattachée à la Présidence de la République. Elle est composée de l ensemble des représentants des ministères concernés (Agriculture, Energie, Commerce, Industrie, Transports ) et des représentants des producteurs. Le cadre institutionnel tel que présenté met en relief la faiblesse liée à l absence d autorité de régulation pour les autres sous-secteurs de l énergie notamment les énergies renouvelables. De même, sur le plan juridique il sera nécessaire de prendre une loi spécifique sur les énergies renouvelables, à l instar du code de l électricité. 4 P age
2 POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L ENERGIE L Objectif général dans le secteur est de doter le Bénin des moyens permettant de disposer des services énergétiques de qualité, en quantité suffisante dans des conditions optimales de coût et de sécurité des approvisionnements. Pour les différents sous-secteurs, les objectifs spécifiques se présentent comme suit : Objectifs spécifiques sous-secteur Electricité Poursuivre les réformes visant la mise en place d un cadre juridique et institutionnel favorable à l investissement privé et d une politique adéquate de tarification et de financement du sous-secteur de l électricité. Accroître la capacité nationale de production d énergie électrique et sécuriser les approvisionnements extérieurs, Développer et améliorer la fiabilité des réseaux de transport d électricité ; Renforcer les réseaux de distribution d énergie électrique dans les principales villes du pays et réduire les pertes d énergie sur ces réseaux. Poursuivre l électrification des localités du pays. Objectifs spécifiques sous-secteur Énergies renouvelables Mettre en place une organisation institutionnelle, juridique et incitative favorable au développement des énergies renouvelables et de l efficacité énergétique Développer les capacités nationales pour la production des énergies renouvelables et pour l efficacité énergétique en relation avec le secteur privé. Approfondir la coopération régionale et internationale en matière de développement des énergies renouvelables et de l efficacité énergétique. 3 ACTIONS EN COURS OU PREVUES DANS LE DOMAINE DE L ELECTRICITE Reformes visant la mise en place d un cadre juridique et institutionnel favorable à l investissement privé. La mise place de l Autorité de Régulation de l Electricité (créée mais son opérationnalisation est attendue) [en cours]. La revue du cadre réglementaire en vue de le rendre plus incitatif pour les opérateurs privés désireux d investir dans le sous-secteur. Les résultats des études réalisées à cet effet avec l appui de l AFD ont été adoptés par le Gouvernement le 11 janvier 2012 [prévu]. La poursuite des actions d amélioration de la gestion de la SBEE au plan technique et financier [en cours]. 5 P age
Accroître la capacité nationale de production d énergie électrique et sécuriser les approvisionnements extérieurs. Réhabiliter certains groupes de la SBEE devant permettre la récupération de puissances pouvant servir en cas de déficit de l offre. [en cours : puissance attendue 66 MW] Exploiter la centrale électrique à turbine à gaz (TAG) de 80 MW pour un fonctionnement minimum au Jet A1 en attendant la résolution du problème d approvisionnement en gaz naturel. [la centrale est en cours d exploitation au Jet A1] Augmenter à 200 MW l offre de puissance garantie provenant de la TCN au Nigéria pour le Bénin et Togo et poursuivre les importations d énergie électrique en provenance de la VRA au Ghana [réalisé]. Mobiliser le financement et préparer la mise œuvre du projet d aménagement hydroélectrique d Adjarala, pour une puissance à installer de 147 MW et un productible de 366 GWh [en cours]. Mettre en service de nouvelles capacités de production thermique d énergie électrique pouvant provenir de l installation de Producteurs Indépendants fonctionnant soit à partir du fuel, du gaz ou de la valorisation de résidus agricoles et des ordures ménagères [prévu]. Développer et améliorer la fiabilité des réseaux de transport d électricité Construction de lignes de transport (161 kv entre Onigbolo et Parakou, 161 kv entre Sakété et Porto Novo, 161 kv Bembèrèkè-Kandi Malanville [en cours]. Action au niveau du WAPP, visant : la construction d une ligne 330 kv Volta-Momé Hagou-Sakété [en cours], ligne 330 kv Kainji-Parakou-Kara-Yendi [prévu], ligne 330 kv Birnin Kebbi (Nigeria)-Niamey (Niger)-Ouagadougou (Burkina Faso), avec une dérivation à Dosso (Niger) pour l interconnexion avec le réseau CEB à Malanville (Bénin) [prévu]. Renforcer les réseaux de distribution d énergie électrique dans les principales villes du pays et réduire les pertes d énergie sur ces réseaux. La mise en œuvre de mesures de réduction des pertes au niveau du réseau de distribution [en cours]. La poursuite des actions de renforcement des réseaux de distribution des grands centres urbains et leurs extensions dans les quartiers et zones périphériques [en cours]. Poursuivre l électrification des localités du pays. Poursuivre la politique d électrification des localités du pays suivant les chefs-lieux d Arrondissement, localités proches du réseau électrique, localités frontalières, etc. Achever les travaux d interconnexion électrique de 12 chefs-lieux de communes (Pèrèrè, Nikki, Kalalé, Malanville, Sinendé, Gogounou, kandi, Ségbana, Karimama, Matéri, Cobly et Ouèssè); [réalisé] Mettre en œuvre cinq concessions pilotes d électrification rurale par des opérateurs privés et pour lesquels les études sont en cours au niveau de l Agence d Electrification Rurale et de Maîtrise d Energie (ABERME) [prévu]. 6 P age
Favoriser le développement des énergies renouvelables pour la satisfaction des besoins énergétiques du Bénin, l équité de l accès aux services énergétiques et la maîtrise de l énergie dans tous les secteurs d activités. Valoriser le potentiel hydraulique existant localement à travers la mise en place de petites centrales hydroélectriques sur les sites identifiés dans le cadre de l électrification des localités rurales [prévu]. Promouvoir l utilisation des autres sources d énergies renouvelables (résidus agricoles, ordures ménagères, énergie solaire, énergie éolienne) dans le cadre de projets à réaliser par le Gouvernement ou par des opérateurs privés [prévu]. 4 AUTRES PROJETS EN COURS DANS LE SECTEUR Promouvoir les filières de biocarburants modernes (plus spécifiquement le bioéthanol et le biodiesel) à partir de l exploitation de diverses matières premières agricoles identifiées (manioc, sorgho sucrier, canne à sucre, poughère et éventuellement d autres matières premières à étudier). [Les études de faisabilité sont réalisées, la stratégie nationale de développement des filières de biocarburants sont élaborées et adoptées par le Gouvernement, un projet de loi sur les biocarburants est en cours de finalisation] Réaliser les études de faisabilités et créer l Agence Nationale pour le Développement des Énergies Renouvelables [réalisé]. Réaliser et adopter une loi sur les énergies renouvelables et la maîtrise de l énergie au Bénin [prévu]. Adopter et mettre en œuvre le document de politique nationale de maîtrise d énergie [le processus d adoption du document de politique devrait être achevé au plus tard à la fin de l année 2014]. 5 BESOINS EN SERVICES ENERGETIQUES Les services énergétiques sont indispensables au développement d activités de production qui augmentent les revenus des plus pauvres, aux besoins élémentaires en matière de santé et d éducation, à de nombreux systèmes d approvisionnement en eau et aux progrès dans d autres aspects des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ainsi, bien qu aucun des OMD ne mentionne explicitement l énergie (voir annexe), l atteinte de ces objectifs est fonction de l amélioration des services énergétiques. La réalisation des OMD exige l accès à au moins trois types de services énergétiques: L énergie (moderne) pour la cuisson, L électricité pour l éclairage, les TIC et les appareils utilisés dans les activités domestiques et commerciales sans oublier d autres activités économiques, et pour les services sociaux de base, et enfin 7 P age
l énergie mécanique pour faire fonctionner les équipements agricoles et le traitement des produits alimentaires, le pompage d eau de surface, mettre en place un système d irrigation complémentaire et transporter les biens et les personnes. Taux d accès aux services énergétiques en 2010, planification et cibles pour 2015 Comme mentionnées plus haut, trois interventions ont été retenues par les Nations Unies pour l évaluation des services énergétiques nécessaires pour l atteinte des OMD : Amélioration des systèmes de cuisson ; Accès à l électricité ; Accès des communautés à l énergie mécanique. Ces services énergétiques nécessaires pour l atteinte des OMD formulés sous forme d objectifs par les Nations Unies ont été relayés dans le Livre Blanc de la CEDEAO. Ce qui a permis à l espace communautaire d établir une politique régionale sur l accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines pour l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. La mise en œuvre de cette politique régionale devra permettre d atteindre les objectifs énergétiques axés sur les OMD et qui se présentent comme suit : 100% de la population auront accès à un service de cuisson moderne à l horizon 2015 ; Au moins 60% des personnes résidant en milieu rural vivront dans les localités disposant de force motrice pour accroître la productivité de travail des actifs, et auront accès à des services communautaires modernes ; 100% des populations périurbaines et urbaines auront accès au service électrique individuel ; 36% des populations rurales auront accès au service électrique individuel ; 60% de la population rurale vivant dans une localité bénéficiant des services sociaux de base modernes (santé, approvisionnement en eau potable, communication, éclairage, etc.) auront accès au service électrique individuel. Les Nations Unies ont conçu un modèle pour l évaluation des besoins énergétiques nécessaires pour l atteinte des OMD. En introduisant dans ce modèle les données de référence (2010) et les cibles à l horizon 2015, les objectifs énergétiques pour les années intermédiaires (2011 à 2014) sont directement générés. 8 P age
Source : Rapport SIE-Bénin 2010, travaux issus du Costing des OMD 6 VULNERABILITE DU SECTEUR DE L ENERGIE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Il n y a pas beaucoup de travaux au Bénin, mettant en relief la vulnérabilité du secteur de l énergie face aux changements climatiques. Toutefois, les caractéristiques de certains sous-secteurs montrent les facteurs de vulnérabilité liés aux changements climatiques. 9 P age
En effet dans le sous-secteur de l électricité, le Bénin est fortement dépendant de l extérieur pour ses approvisionnements. Les approvisionnements provenant de la VRA (Ghana) ainsi que la production propre de la CEB à NANGBETO sont d origine hydro-électrique et dépendent par conséquent des pluies pour le maintien des débits requis pour la production hydroélectrique. Ce système d approvisionnement en énergie électrique est donc fortement vulnérable aux changements climatiques. Par ailleurs, les réseaux de transport de l électricité étant aérien sont vulnérables aux changements climatiques, dans la mesure où tempêtes dues aux perturbations climatiques peuvent endommager ces infrastructures. Dans le sous-secteur de la biomasse énergie, la satisfaction des besoins en énergie de cuisson des ménages est faite en procédant à des prélèvements sur les ressources forestières disponibles. Le maintien de ces ressources forestières est fonction de l équilibre des régimes pluviométriques qui peut être altéré avec les phénomènes des changements climatiques. En conséquence, les approvisionnements en bois énergie sont vulnérables aux phénomènes des changements climatiques. 7 CONCLUSION Le secteur de l énergie est caractérisé au Bénin par une forte consommation de la biomasse traditionnelle entraînant la dégradation des ressources forestières, une dépendance totale de l extérieur pour les approvisionnements en produits pétroliers et une dépendance quasitotale pour les approvisionnements en énergie électrique. Le secteur de l énergie est très vulnérables aux changements climatiques.dans le domaine des OMD, des efforts sont faits mais sont encore bien loin des cibles visés en 2015. En conséquence il est nécessaire d intégrer de nouvelles approches dans les politiques et stratégies de gestion du secteur. Les plus importantes sont: L amélioration du cadre juridique en le rendant plus favorable à l investissement privé, La réduction du taux de dépendance vis-à-vis de l extérieur par un meilleur déploiement des énergies renouvelables produits localement et pour lesquels il existe un important potentiel Développer les actions de maîtrise d énergie, etc. Enfin, les rapports TIPEE (Traitement de l Information pour des Politiques Énergétiques favorisant l Ecodéveloppement) peuvent constituer une bonne source d inspiration pour l obtention d un système de gestion du secteur qui intègre davantage l environnement et les facteurs climatiques. 10 P age
Annexe : SITUATION EN MATIÈRE D OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT AU BENIN En 2012, l Indice de développement humain du Bénin a été estimé à 0,436 (Rapport sur le développement humain, PNUD, 2013), en évolution par rapport à l année 1980 où il se situait à 0,252. En dépit des cette évolution, les progrès vers les cibles des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sont lents et la situation varie selon les objectifs. 11 P age
Source : Initiative 1000 jours pour la réalisation des OMD au BENIN. PNUD/République du Bénin. Plan d action 2014-2015 12 P age