FRUITS ET LEGUMES POUR TOUS

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Transcription:

ALTERNATIVES A L AIDE ALIMENTAIRE & FRUITS ET LEGUMES POUR TOUS 19 novembre 2013 - LOZERE ATELIERS NUTRITION-PRECARITÉ EN LANGUEDOC - ROUSSILLON FRUITS ET LEGUMES POUR TOUS une vision plus globale des freins et des leviers à l accessibilité et à la consommation des fruits et des légumes une vision plus globale des freins et des leviers à l approvisionnement en fruits et légumes découvrir des pistes pratiques pour améliorer la consommation de fruits et légumes des bénéficiaires Carole Bussadori CODES 48 antenne IREPS LR 1

2

Contexte Le projet «Fruits et légumes pour tous en Languedoc-Roussillon» s est donné pour objectif général : de prévenir l apparition de pathologies liées à la nutrition (maladies cardiovasculaires, cancers, obésité, diabète, ) auprès des populations bénéficiaires de l'aide alimentaire dans la région, en améliorant leur accessibilité aux fruits et légumes et en favorisant leur consommation 3

Les données épidémiologiques disponibles à ce sujet, mettent en évidence une alimentation généralement plus déséquilibrée chez les personnes qui ont un faible niveau de revenu que chez les autres et notamment en matière de consommation de fruits et légumes (Bellin-Lestienne, 2007 ; Recours, 2006). De ce fait, les pathologies liées à la nutrition sont plus fréquemment rencontrées dans les populations défavorisées, en particulier chez les bénéficiaires de l'aide alimentaire, celle-ci ne permettant pas toujours d atteindre les recommandations nutritionnelles (Darmon, 2008). 4

Fréquence de consommation alimentaire des bénéficiaires de l aide alimentaire (ABENA, 2006, 2012) Groupes d aliments Fréquence 2006 % 2012 % BSN 2008 Pain, pommes de terre, produits céréaliers < 3fois/j 3 fois/j 51,3 24,2 51,6 19,2 > 3fois/j 24,5 29,1 70,1 Fruits et légumes <3,5 fois/j 94,5 83,9 3,5 à 5 fois/j 4,3 10,5 5 fois/j 1,2 5,6 11,8 Viandes, poissons, oeufs <1 fois/j 42,6 39,1 1 à 2 fois/j 49,4 44,3 82,7 >2 fois/j 8,0 16,6 8,1 Poissons, autres produits de la pêche <2 fois/sem 72,7 60 2 fois/sem 27,3 40 45,3 Produits laitiers < 3 fois/j 89,4 79,3 3 fois/j 9,1 14,7 24,3 3 fois/j 1,5 6 5

Structures concernées par l étude Les épiceries sociales/solidaires EPISOL (CCAS Lodève) Société St Vincent de Paul (Montpellier) Secours Catholique (Montpellier) Distribution de colis préparés à l avance La BOUTIK, réduire les risques (Montpellier) L ESPICARIO (CCAS Jacou) CCAS Valergues L Association intercommunale pour l aide alimentaire du Nord Lunellois (St Christol) Distribution de colis préparés avec le bénéficiaire Espérance Fraternité (Montpellier) Resto du coeur (Montarnaud) Distribution de repas : ABES (Béziers) 6

Quels sont pour vous les facteurs qui influencent la consommation de fruits et légumes des publics que vous recevez dans vos structures? 7

Discussion, échanges Voici, certains facteurs déterminants de la consommation de fruits et légumes pouvant constituer des freins ou des leviers, chez les personnes interrogées, bénéficiaires de l aide alimentaire 8

Identification des freins à l accessibilité et à la consommation des fruits et légumes pour les bénéficiaires de l aide alimentaire 9

Les freins recueillis pendant les entretiens Les freins liés au «Savoir être» (traduit aussi les habitudes alimentaires des personnes et leurs préférences) «Les représentations» Chercher la facilité et la rapidité de préparation en utilisant plutôt des boîtes de conserves que des fruits et légumes frais Ne pas manger par plaisir mais pour une question de survie Besoin de manger plutôt calorique, besoin de se remplir «Fausse idée du prix» des fruits et légumes Légume = aliment de 2 e choix après la viande Il y a d autres priorités que les fruits éviter le gaspillage avec des légumes trop gros (salade) l aspect culturel qui serait très présent dans l acceptabilité et la consommation plus ou moins «naturelle» des fruits et légumes Le désir de «faire comme tout le monde» inciterait certains bénéficiaires à consommer davantage de produits transformés. Certains préfèrent acheter des denrées non périssables à l épicerie sociale La dimension psychologique : l état de solitude et de dépression manque d envie 10

Les freins liés au «Savoir» Manque de connaissances chez les bénéficiaires, en ce qui concerne l alimentation équilibrée ou même les bienfaits des fruits et légumes pour l organisme Manque d idées de recettes pour accommoder les fruits et légumes Les freins liés au «Savoir faire» (symbolisé par les compétences culinaires) Manque d aptitudes culinaires Manque de conseils pratiques pour cuisiner Besoin de simple et pratique 11

Les freins liés au «Pouvoir faire» (englobe la totalité des conditions liées à l environnement des bénéficiaires et auxquelles ils sont soumis) les moyens financiers qui limitent le prix des fruits et légumes est trop élevé dans le commerce le coût des énergies (gaz, électricité) jardins potagers qui seraient devenus payants Les moyens de transport ne sont pas accessibles financièrement pour une partie de bénéficiaires (problème d approvisionnent pour les personnes) un jardin mais pas de voiture Ne pouvoir manger qu un seul repas par jour, ce qui évidemment ne permet pas d atteindre les repères de consommation en fruits et légumes. Pas d équipement pour cuisiner les légumes ou alors il est minimal possibilités réduites de stockage par un manque de place dans leur logement 12

les conséquences d un contexte familial difficile «se mettre à table renvoie à une vie familiale difficile» ou d une «vie dans la rue» qui rend impossible la cuisine le poste «dépendance» (tabac, alcool) passe avant le poste «nourriture» : L addiction problèmes de santé chroniques ou un handicap qui diminuent la mobilité manque de lieux d approvisionnement aux alentours La quantité présentée de fruits et légumes limitée pour certaines structures Le choix, la qualité pas assez de produits de base dans l aide alimentaire pour inciter à cuisiner des fruits et des légumes problème d approvisionnement des structures par rapport aux fruits et légumes de saison et de production locale 13

Les freins observés par les enquêtrices L organisation des structures et la présentation de fruits et légumes les fruits et légumes sont mal présentés et/ou sont peu visibles et peu mis en valeur Fruits et légumes parfois proposés à des prix proportionnellement plus élevés que les autres produits vendus à l épicerie sociale Pour les colis préparés à l avance, pas le choix du contenu par les bénéficiaires, et les fruits et les légumes sont souvent mélangés. Composition des colis dehors ce qui peut poser des problèmes lorsqu il fait froid (gel des fruits et légumes) 14

L offre en fruits et légumes Peu de quantité, surtout dans les structures préparant les colis à l avance. Aspect des fruits et légumes plutôt moyen Manque de variété Les pratiques et comportements des bénévoles/salariés pas de conseils de préparation des fruits et légumes ou de recettes (oraux ou écrit) que très peu ou pas d interactions entre les bénévoles et les bénéficiaires. Pas toujours une ambiance propice au dialogue Des paroles qui n incitent pas toujours les bénéficiaires à choisir les fruits et légumes Les paroles, postures des bénéficiaires vis-à-vis des fruits et légumes 15

Identification des leviers à l accessibilité et à la consommation de fruits et légumes pour les bénéficiaires de l aide alimentaire 16

les structures d aide alimentaire constituent pour la majorité des bénéficiaires le seul moyen de se procurer des fruits et légumes. Elles sont donc un levier majeur à l accessibilité aux fruits et légumes par les populations en situation de précarité 17

Les leviers recueillis pendant les entretiens Les leviers liés au «savoir être» La majorité des leviers se sont révélés attribuables aux bénéficiaires euxmêmes. sensibles à l alimentation de leurs enfants en veillant à ce qu ils consomment des fruits et légumes «il faut que ce soit un plaisir de manger» Les leviers liés au «savoir» Découverte de nouveaux légumes Conscience de l impact sur la santé Les leviers liés au «savoir faire» Aimer cuisiner connaitre des techniques culinaires 18

Les leviers liés au «pouvoir faire» offre en fruits et légumes correcte produits frais et de bonne qualité fins de marché pour avoir des légumes moins chers privilégier les légumes de saison bon accompagnement et écoute Les leviers observés pas les enquêtrices L offre en fruits et légumes produits frais et de bonne qualité avec une grande variété fruits et légumes peuvent être très bien mis en valeur Proposition de quantités importantes de fruits et légumes Les pratiques et comportements des bénévoles/salariés rôle que joue les bénévoles constitue un véritable levier à la consommation de fruits et légumes l écoute du bénéficiaire et au plus proche de ses attentes en lui offrant un accompagnement individuel L ambiance générale, beaucoup de dialogue pendant le temps de la distribution trier les fruits et légumes en amont de la distribution afin d offrir la meilleure qualité possible mis en place des ateliers cuisines et/ou ont un affichage d information concernant l alimentation/l équilibre alimentaire dans leurs locaux Les paroles, postures des bénéficiaires vis-à-vis des fruits et légumes 19

La confrontation des freins et leviers rapportés dans cette étude, va dès lors, permettre d établir les pistes à explorer, pour mettre en place des actions pertinentes, et propres à chaque structure qui participent au projet, dans une démarche d amélioration de l accessibilité et de la consommation de fruits et légumes aux populations bénéficiant de l aide alimentaire. 20

Identification des freins et leviers à l approvisionnement des structures en fruits et légumes Approvisionnement auprès de la banque alimentaire chantiers/jardins d insertion en complément de ces dotations épicerie s approvisionne auprès d une superette local approvisionnement centralisé au niveau départemental les résidents ont différents modes d approvisionnement (aide alimentaire, achat etc) 21

Les freins à l approvisionnement des structures Peu nombreux, ils sont tout de même significatifs une des structures ne s approvisionnant pas en produits frais à la banque alimentaire pour des raisons logistique, achète les fruits et légumes au supermarché en ville, où ces produits sont relativement chers, ce qui l «oblige» à les proposer à l épicerie à un prix proportionnellement plus élevé que les autres produits. Quand l approvisionnement est centralisé, la structure n a pas de marge de manœuvre de ce fait le développement de la variété et de l approvisionnement en local reste limité. pas d unicité de l offre et pas de lieu commun d approvisionnement, ce qui rend très aléatoire leur accessibilité aux fruits et légumes. 22

Les leviers à l approvisionnement des structures approvisionnement par un chantier ou un jardin d insertion par exemple 23

Situations illustrant des difficultés rencontrées dans l accompagnement des personnes à choisir des F &L 24

Situation 1 Echange d une mère avec sa fille collégienne : la fille montre les carottes avec une mine réjouie et interrogative à sa mère qui répond : «Non, non, K, j ai besoin de «choses», on voit d abord ce qu on mange» 25

Pourquoi je mange? Représentations de l équilibre alimentaire Porte d entrée «enfants» 26

Situation 2 Aujourd hui, il y a une cagette de choux fleurs : Mr X ne veut pas en prendre car il ne sait pas les cuisiner et pour lui, ça demande de toute façon trop de préparation 27

Equipement en cuisine Recettes cru/cuit Atelier dégustation 28

Situation 3 Les fruits aujourd hui sont un peu abîmés, ils ne sont donc pas très attractifs, personne ne les prend. 29

Approvisionnement, stockage, présentation Utilisation : soupes, compotes, purées, gratins, (congélation) 30

Situation 4 Mme x vivant seule et dépressive n a pas le courage/l envie de cuisiner : prendre des fruits et légumes ne l attire vraiment pas 31

Motivation, plaisir, inviter? Atelier cuisine Recettes pour personnes seules 32

33

Ce document s adresse aux acteurs de l aide alimentaire et vise à : - sensibiliser à la problématique de l accès et de la consommation de fruits et légumes des bénéficiaires de l aide alimentaire ; - inciter à développer des actions favorisant l accès et la consommation de fruits et légumes des bénéficiaires ; - apporter des pistes d actions expérimentées et la méthodologie pour les mettre en oeuvre 34

L éventail des ressources et des activités proposé permet à chaque utilisateur de choisir les activités qui correspondent le mieux à ses objectifs, aux préoccupations de la population bénéficiaire, à son cadre d action, au temps et aux moyens dont il dispose. Chaque fiche d expérience précise les objectifs, la durée de sa réalisation, les supports associés et, le cas échéant, le matériel, les partenaires et la préparation nécessaire. Elle identifie par ailleurs les atouts et les contraintes de chaque activité, que ce soit pour les bénéficiaires ou pour les structures. Ces douze expériences ne peuvent à elles seules couvrir l ensemble des possibilités d actions visant l amélioration de l accès et de la consommation de fruits et de légumes des populations bénéficiaires de l aide alimentaire. Mais elles relatent des expériences testées et évaluées dans un contexte spécifique 35

Le Programme National Nutrition Santé 2011-2015 ; Le Plan Obésité 2010-20139 ; Le Plan Cancer 2009-201310 ; Le Programme National pour l Alimentation11 ; Le Programme Alimentation Insertion. 36