SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L AIR EN CHAMPAGNE-ARDENNE MDA, 2 rue Léon Patoux, CS 50001, Reims Cedex Tél : Fax :

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Transcription:

2014 CAMPAGNE DE MESURE DE LA POLLUTION TRAFIC A CHARLEVILLE- MEZIERES Avenue d Arches 16 juillet au 28 novembre 2014 SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L AIR EN CHAMPAGNE-ARDENNE MDA, 2 rue Léon Patoux, CS 50001, 51664 Reims Cedex Tél : 03 26 04 97 50 - Fax : 03 26 04 97 51 E-mail : contact@atmo-ca.asso.fr Website: www.atmo-ca.asso.fr

CONDITIONS DE DIFFUSION Diffusion libre pour une réutilisation ultérieure des données dans les conditions ci-dessous : Toute utilisation partielle ou totale de ce document devra porter la mention : "Source d'information ATMOCA-ETS-AA-14-003" Les données contenues dans ce document restent la propriété d'atmo Champagne- Ardenne. ATMO Champagne-Ardenne n est en aucune façon responsable des interprétations, travaux intellectuels et publications diverses issus de ce document et pour lesquels elle n aurait pas donné d accord préalable. PERSONNES EN CHARGE DU DOSSIER Rédaction : Relecture : Approbation : Arounothay Anne, Chargée d études Chrétien Eve, Ingénieur responsable d études Drab-Sommesous Emmanuelle, Directrice Référence du rapport : ATMOCA-ETS-AA-14-003 Date de publication : 11/05/2015 1/21

SOMMAIRE INTRODUCTION... 3 I. PRESENTATION DE L ETUDE... 4 1. POLLUANTS MESURES... 4 2. SITE DE MESURE... 4 3. Caractéristiques de la rue... 6 II. RESULTATS DE L ETUDE... 7 1. CONDITIONS METEOROLOGIQUES... 7 2. EXPLOITATION DES RESULTATS... 7 2.1. Dioxyde d azote NO 2... 8 Profil de l étude et comparaison avec la station de fond de Charleville-Mézières et des stations trafic de l agglomération rémoise... 8 Profils hebdomadaire et journalier... 9 Rapport NO/NO2... 11 Comparaison à la réglementation... 11 Comparaison aux autres stations... 12 2.2. Poussières fines PM 10... 12 Profils hebdomadaire et journalier... 13 Comparaison à la réglementation... 15 Comparaison aux autres stations... 15 2.3. Monoxyde de carbone CO... 16 CONCLUSION... 18 2/21

INTRODUCTION En 2010, ATMO Champagne-Ardenne a effectué une carte d interpolation statistique en dioxyde d azote (NO 2 ), par tubes passifs afin d appréhender sur une année donnée l évolution en NO 2 à l échelle de l agglomération. La cartographie annuelle ainsi obtenue a permis de distinguer les zones d investigations complémentaires afin de s assurer du respect de la réglementation par des campagnes de mesures. Une campagne de mesure a dans ce cadre été réalisée en 2011, avenue Charles de Gaulle, et les valeurs, bien qu elles aient été élevées, sont restées conformes à la réglementation. Cependant l amplitude des concentrations s est révélée suffisamment importante pour nécessiter, au-delà de la voie de circulation étudiée, une connaissance plus détaillée de la pollution associée au trafic. Sur la base du diagnostic existant, ATMO Champagne-Ardenne a déployé une unité mobile sur un autre secteur susceptible d être impacté par le trafic routier et conforme aux contraintes techniques des équipements. La campagne de mesure a ainsi eu lieu «Avenue d Arches» du 16 juillet au 28 novembre 2014. Les mesures ont concerné des polluants émis en partie par le trafic routier : dioxyde d azote (NO 2 ), monoxyde de carbone (CO), poussières fines (PM 10 ) et benzène. Cette étude a bénéficié du soutien financier de Cœur d Ardenne. 3/21

I. PRESENTATION DE L ETUDE 1. POLLUANTS MESURES Conformément aux exigences de la directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 concernant la qualité de l air ambiant, une période minimale de 14 % de l année soit 8 semaines est requise pour l évaluation annuelle des teneurs de polluants par méthode indicative. Pour cette étude, les mesures se sont déroulées du 16 juillet au 28 novembre 2014, soit 37% de l année. Des polluants réglementés émis en partie par le transport routier ont été suivis: le dioxyde d azote, le monoxyde de carbone, le benzène et les poussières fines. Le tableau 1 récapitule les différents polluants suivis dans le cadre de cette étude, et pour chacun d entre eux, la méthode de mesure et la durée de l échantillonnage. Les sources et les effets de ces polluants figurent en ANNEXE. Tableau 1 : Récapitulatif des polluants mesurés Polluants Méthode de mesure Durée Oxydes d azote (NO 2 +NO) Monoxyde de carbone Poussières fines dont le diamètre est inférieur à 10 µm (PM10) Benzène Analyseur Norme NF EN 14211 d octobre 2012 Analyseur Norme NF EN 14626 d octobre 2012 Analyseur Norme XP CEN/TS 16450 de juillet 2013 Préleveur actif NF EN 14662-3 de Décembre 2005 Mesure en continu Mesure en continu Mesure en continu Mesures hebdomadaires 2. SITE DE MESURE L unité mobile a été placée le long de l Avenue d Arches, au numéro 14, pour y effectuer des mesures dites de «proximité trafic». Le choix de cet emplacement a permis d allier les objectifs de l étude aux contraintes techniques du terrain (respect des règles d implantation, métrologie, alimentation en électricité). La figure 1 présente la disposition de l unité mobile le long de la rue. 4/21

Figure 1 : Localisation du site de mesure Photo 1 : Implantation de l unité mobile 5/21

3. Caractéristiques de la rue Le choix du site de mesure allie une densité de population importante et un trafic routier soutenu avec plus 25 000 véhicules par jour, 2 sens confondus (Source : Service de la Circulation de la ville de Charleville-Mézières). L avenue d Arches choisie dans le cadre de cette étude est une 2 voies et fait environ 15 mètres de large. Le trafic routier ainsi que la densité de population de l agglomération de Charleville-Mézières sont indiqués sur les figures 2 et 3. Avenue d Arches Figures 2 et 3 : trafic routier et densité de population au niveau du site de mesure implanté avenue d Arches Figures 2 et 3 : Trafic routier et densité de population du site de mesure 6/21

16/07/14 23/07/14 30/07/14 06/08/14 13/08/14 20/08/14 27/08/14 03/09/14 10/09/14 17/09/14 24/09/14 01/10/14 08/10/14 15/10/14 22/10/14 29/10/14 05/11/14 12/11/14 19/11/14 26/11/14 Température journalière ( C) Pluviométrie (mm) II. RESULTATS DE L ETUDE 1. CONDITIONS METEOROLOGIQUES Du fait du rôle important des conditions atmosphériques sur la dispersion, l abattement et la réactivité chimique des polluants, différents paramètres ont été suivis au cours de la campagne de mesures. Les figures 4 et 5 récapitulent la température moyenne, la pluviométrie, et la rose des vents issues de la station Météo-France de Charleville pour la période d étude. 30 25 30 25 Rose des vents 16 juillet au 28 novembre 2014 Données issues de la station MétéoFrance- Charleville 20 15 10 20 15 10 280 260 300 320 340 250 200 150 100 50 0 0 20 40 60 80 100 en m/s >7 6-7 5-6 4-5 3-4 5 0 5 0 240 220 200 180 160 140 120 2-3 1-2 Figures 4 et 5: Paramètres météorologiques de la campagne de mesure du 16 juillet au 28 novembre 2014 La campagne de mesure a débuté sous des conditions anticycloniques, accompagnées de températures au-dessus des normales de saison. Les conditions deviennent plus instables avec une ambiance plus orageuse et des températures qui accusent une baisse allant jusqu à un refroidissement remarqué du 11 au 24 août. Le temps redevient plus calme la première quinzaine de septembre avec des températures légèrement au-dessus des normales de saison. Les passages pluvieux se succèdent par la suite, alternant avec des conditions anticycloniques. La baisse des températures se poursuit jusqu à la fin de la campagne, mais elles restent dans l ensemble douces. Les vents ont soufflé principalement du secteur est-sud-est et dans une moindre mesure de secteur ouest-nord-ouest. 2. EXPLOITATION DES RESULTATS La campagne aurait dû se dérouler sur la période de juin à aout et de fin octobre à fin décembre pour prendre en compte la variabilité saisonnière, mais suite aux difficultés techniques rencontrées pour mettre en place l étude, la campagne s est déroulée sans interruption du 16 juillet au 28 novembre. La période estivale prise en compte va du 16 juillet au 23 septembre (1er jour d automne) et la période dite hivernale du 23 septembre au 28 novembre. 7/21

16/07/2014 20/07/2014 24/07/2014 28/07/2014 01/08/2014 05/08/2014 09/08/2014 13/08/2014 17/08/2014 21/08/2014 25/08/2014 29/08/2014 02/09/2014 06/09/2014 10/09/2014 14/09/2014 18/09/2014 22/09/2014 26/09/2014 30/09/2014 04/10/2014 08/10/2014 12/10/2014 16/10/2014 20/10/2014 24/10/2014 28/10/2014 01/11/2014 05/11/2014 09/11/2014 13/11/2014 17/11/2014 21/11/2014 25/11/2014 Concentration (µg/m3) Définitions : Station dite de «fond» : station permettant le suivi de l exposition moyenne de la population aux phénomènes de pollution atmosphérique de fond dans les centres urbains. Station dite «trafic» : station permettant la fourniture d informations sur les concentrations mesurées dans des zones représentatives du niveau maximum d exposition auquel la population, située en proximité d une infrastructure routière, est susceptible d être exposée. 2.1. Dioxyde d azote NO 2 Profil de l étude et comparaison avec la station de fond de Charleville-Mézières et de la station trafic de l agglomération rémoise La figure 6 présente l évolution des teneurs moyennes journalières en dioxyde d azote au niveau de l unité mobile trafic installée «Avenue d Arches», ainsi que de la station fixe de fond de Charleville- Mézières et de la station dite «trafic» de Reims. Charleville_Fond_NO2 Charleville_Trafic_NO2 Reims_Trafic_NO2 120 100 Période estivale Période dite hivernale 80 60 40 20 0 Figure 6: Evolution journalière en dioxyde d azote Les concentrations en dioxyde d azote issues des sites en proximité trafic et de la station de fond sont fortement corrélées. L unité mobile installée «Avenue d Arches» présente néanmoins des niveaux nettement plus faibles que ceux de la station «trafic» de Reims. D autre part, les concentrations de l unité mobile sont la plupart du temps supérieures à celles de la station de fond. On observe ainsi que sur ce site, les émissions provenant du trafic routier s ajoutent aux concentrations de fond. 8/21

D une façon générale, en fond ou en proximité du trafic routier, les moyennes mesurées sont plus élevées lors de la période hivernale. Plusieurs phénomènes en sont à l origine : Des conditions de dispersion des polluants moins favorables durant la période dite hivernale du fait de phénomènes d inversion thermique, Des températures plus basses en période froide impliquant l utilisation d une nouvelle source d émissions de dioxyde d azote : le chauffage. Le tableau 2 présente les concentrations moyennes ainsi que les maximas horaires et journaliers enregistrés pour le dioxyde d azote au niveau de la station «trafic» de l agglomération rémoise, «de fond» de Charleville-Mézières et de l unité mobile situé «Avenue d Arches». Tableau 2 : Moyennes, maximas journaliers et horaires en dioxyde d'azote au cours de l'étude Charleville_Trafic Charleville_Fond Reims_Trafic Moyenne de la campagne (µg/m 3 ) 22 15 (16*) 46 (47*) Maximum journalier (µg/m 3 ) (de minuit à minuit) 41 le 12/11 30 le 12/11 98 le 16/07 Maximum horaire (µg/m 3 ) 88 le 12/11 99 le 16/09 239 le 17/07 *Moyenne annuelle réelle Un écart de 1 µg/m 3 est observé entre la moyenne de la campagne de mesure et la moyenne annuelle des stations fixes, confirmant la représentativité de la campagne de mesure. Afin de vérifier une possible sous-estimation de la concentration mesurée sur le site trafic, un outil de reconstitution des données a été utilisé pour reconstituer la moyenne obtenue sur la campagne à partir des données de la station de fond. Cet outil ne démontre pas de différence entre la moyenne reconstituée et la moyenne obtenue sur la campagne, et confirme ainsi la valeur de 22 µg/m 3. La station trafic de Reims présente une moyenne et des maxima horaires et journaliers 2 fois plus élevés que sur le site «trafic» de Charleville. Profils hebdomadaire et journalier Les figures 7 et 8 présentent l évolution moyenne des teneurs en dioxyde d azote au cours d une semaine type et au cours d une journée type au niveau des trois sites de mesures. 9/21

Heure Temps Universel (TU) Reims_Trafic_NO2 Charleville_Trafic_NO2 Charleville_Fond_NO2 22:00 20:00 18:00 16:00 14:00 12:00 10:00 08:00 06:00 04:00 02:00 00:00 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Concentration en µg/m3 Figure 7 : Profil journalier des teneurs en dioxyde d'azote Reims_Trafic_NO2 Charleville_Trafic_NO2 Charleville_Fond_NO2 Dimanche Samedi Vendredi Jeudi Mercredi Mardi Lundi 0 10 20 30 40 50 60 Concentration en µg/m3 Figure 8 : Profil hebdomadaire des teneurs en dioxyde d'azote Ces graphiques mettent en évidence l influence du trafic routier sur les teneurs en dioxyde d azote. L évolution journalière et hebdomadaire est similaire sur les deux sites «trafic» avec : Des niveaux moyens plus élevées en milieu de semaine, et les niveaux les plus bas le weekend. Des niveaux horaires moyens plus élevés durant les pointes de circulation du matin et du soir, et les valeurs les plus basses au cours de la nuit. 10/21

Les sites à proximité du trafic routier se distinguent par des niveaux de concentration bien plus élevés ainsi que par une variabilité des teneurs plus prononcée, traduisant la proximité de la source automobile. Rapport NO/NO2 Le tableau 3 présente les rapports de concentrations NO/NO 2 au niveau de l unité mobile, de la station de fond de Charleville et de la station trafic de Reims durant la campagne de mesure. Tableau 3 - Ratios NO/NO 2 durant la campagne Charleville_Fond Charleville_Trafic Reims_Trafic Ratio NO/NO 2 (ppb) 0.5 1.1 1.7 Du fait de la conversion progressive du NO en NO 2 par oxydation avec différents constituants présents dans l air, un rapport élevé en un point permet de traduire la proximité de la source. Dans le cas présent, le rapport NO/NO 2 au niveau de l unité mobile et de la station trafic de l agglomération rémoise apparait nettement supérieur à ceux de la station de fond de Charleville-Mézières, ce qui affirme la proximité de la source de l unité mobile, à savoir le trafic routier. Le rapport NO/NO 2 du site trafic «Avenue d Arches» reste néanmoins plus faible que celui du site trafic de Reims. Comparaison à la réglementation Le tableau 4 confronte les résultats obtenus sur le site «Avenue d Arches» à la réglementation en vigueur pour l année 2014 (Décret n 2010-1250 du 21 octobre 2010). Tableau 4 - Réglementation pour le NO 2 (Décret n 2010-1250 du 21 octobre 2010) NO 2 en µg/m 3 Moyenne de la campagne Maximum horaire Unité mobile Avenue d Arches 22 88 Valeurs annuelles Valeur horaire Réglementation Seuil d évaluation inférieur Seuil d évaluation supérieur Valeur limite Seuil d information et de recommandation 26 32 40 200 Avec une moyenne annuelle estimée de 22 µg/m 3, le seuil d évaluation inférieur, niveau en deçà duquel il est suffisant pour évaluer la qualité de l air, d utiliser des techniques de modélisation ou d estimation objective, n est pas dépassé. La valeur limite en NO 2 n est par conséquent pas non plus dépassée. 11/21

16/07/2014 20/07/2014 24/07/2014 28/07/2014 01/08/2014 05/08/2014 09/08/2014 13/08/2014 17/08/2014 21/08/2014 25/08/2014 29/08/2014 02/09/2014 06/09/2014 10/09/2014 14/09/2014 18/09/2014 22/09/2014 26/09/2014 30/09/2014 04/10/2014 08/10/2014 12/10/2014 16/10/2014 20/10/2014 24/10/2014 28/10/2014 01/11/2014 05/11/2014 09/11/2014 13/11/2014 17/11/2014 21/11/2014 25/11/2014 Concentration (µg/m3) De même, avec un maximum horaire de 88 µg/m 3, le seuil d information et de recommandation n a pas non plus été atteint. Comparaison aux autres stations La figure 9 récapitule la situation de la concentration moyenne en NO 2 mesurée lors de cette étude avec celles de l ensemble des stations fixes de Champagne-Ardenne. Figure 9- Comparaison des teneurs en NO 2 à celles des autres stations La concentration moyenne en dioxyde d azote au niveau de l unité mobile implantée «Avenue d Arches» se situe dans la fourchette de concentrations des stations de fond de la région. 2.2. Poussières fines PM 10 La figure 10 présente l évolution des teneurs moyennes journalières en poussières fines (PM10) au niveau de l unité mobile «en proximité trafic» installée Avenue d Arches, ainsi que de la station fixe de fond de Charleville-Mézières et de la station «trafic» de Reims. Charleville_Fond_PM10 Charleville_Trafic_PM10 Reims_Trafic_PM10 70 60 Période estivale Période dite hivernale 50 40 30 20 10 0 Figure 10: Evolution journalière en poussières fines 12/21

Les concentrations en poussières fines issues des deux sites en proximité trafic et de la station de fond sont fortement corrélées. A noter que les niveaux observés sur l unité mobile installée «Avenue d Arches» se révèlent plus élevés que ceux de la station trafic de reims du 28 octobre au 13 novembre, du fait de conditions de dispersions des polluants moins favorables à cette période avec des phénomènes d inversion thermique, et des émissions dues au chauffage. Le tableau 5 présente les concentrations moyennes ainsi que les maximas horaires et journaliers enregistrés pour les poussières fines au niveau de la station «trafic» de l agglomération rémoise, de la station «de fond» de Charleville-Mézières et de l unité mobile situé Avenue d Arches. Tableau 5 : Moyennes, maximas journaliers et horaires en poussières fines au cours de l'étude Charleville_Trafic Charleville_Fond Reims_Trafic Moyenne de la campagne (µg/m 3 ) 23 18 (20*) 26 (26*) Maximum journalier (µg/m 3 ) (de minuit à minuit) 63 le 30/10 46 le 26/11 63 le 06/09 Maximum horaire (µg/m 3 ) 108 le 30/10 76 le 03/10 101 le 01/10 *Moyenne annuelle réelle. Une possible sous-estimation de la moyenne est fortement pressentie au regard de la comparaison entre la moyenne annuelle obtenue sur toute l année par la station de fond et la moyenne obtenue à partir de la campagne. Pour le vérifier, la moyenne sur la campagne du site trafic a été reconstituée à l aide d un outil statistique. Elle se révèle être de 25 µg/m 3, confirmant la sous-estimation de la concentration moyenne du site «Avenue d Arches». A l exception de la station trafic sur Reims, les maxima journaliers ont été constatés au cours de la période dite hivernale. Les maximas horaires quant à eux se sont produits au cours de la période hivernale. Profils hebdomadaire et journalier Les figures 11 et 12 présentent l évolution moyenne des teneurs en poussières fines au cours d une semaine type et au cours d une journée type au niveau des trois sites de mesures. 13/21

Heure Temps Universel (TU) Reims_Trafic_PM10 Charleville_Trafic_PM10 Charleville_Fond_PM10 22:00 20:00 18:00 16:00 14:00 12:00 10:00 08:00 06:00 04:00 02:00 00:00 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Concentration en µg/m3 Figure 11- Profil journalier des teneurs en poussières fines Reims_Trafic_PM10 Charleville_Trafic_PM10 Charleville_Fond_PM10 Dimanche Samedi Vendredi Jeudi Mercredi Mardi Lundi 0 5 10 15 20 25 30 35 Concentration en µg/m3 Figure 12- Profil hebdomadaire des teneurs en poussières fines Ces graphiques mettent en exergue l influence du trafic routier sur les teneurs en poussières fines. Les variations de concentrations au cours de la journée sont néanmoins moins marquées que pour le dioxyde d azote, les sources de PM 10 étant multiples (le chauffage en particulier ainsi que les émissions secondaires liées à la source agricole). Par ailleurs, des niveaux moyens plus élevés sont observés en milieu de semaine, les niveaux les plus bas étant observés le dimanche. 14/21

Comparaison à la réglementation Le tableau 6 confronte les résultats obtenus sur le site «Avenue d Arches» à la réglementation en vigueur pour l année 2014 (Décret n 2010-1250 du 21 octobre 2010). Tableau 6 - Réglementation pour les PM 10 (Décret n 2010-1250 du 21 octobre 2010) PM 10 en µg/m 3 Moyenne de la campagne Moyenne maximale sur 24h Unité mobile Avenue d Arches 25* 64 le 31/10 à 8h Valeurs annuelles Moyenne sur 24h à 8h et 14h** Réglementation Seuil d évaluation inférieur Seuil d évaluation supérieur Valeur limite Seuil d information et de recommandation 20 28 40 50 *Moyenne reconstituée à l aide d un outil statistique **Moyenne journalière calculée à 8h et 14h selon les arrêtés préfectoraux en vigueur en Champagne-Ardenne Avec 25 µg/m 3, la concentration moyenne reconstituée en PM 10 au cours de cette étude se situe entre les 2 seuils d évaluation, et est inférieure à la valeur limite annuelle. Un dépassement du Seuil d Information et de Recommandation (SIR) fixé à 50 µg/m 3 a été constaté au niveau de l unité mobile le 31/10. Néanmoins, un déclenchement du dispositif préfectoral d alerte sur le département des Ardennes, est effectif si le dépassement observé en proximité trafic est également observé pour une station de fond située dans le département. De ce fait, les mesures de l unité mobile n ont pas participé à des déclenchements du SIR au cours de la campagne de mesure. Comparaison aux autres stations La figure 13 récapitule la situation de la concentration moyenne en PM 10 mesurée lors de cette étude avec celles de l ensemble des stations fixes de Champagne-Ardenne. Figure 13- Comparaison des teneurs en PM 10 à celles des autres stations La concentration moyenne reconstituée en poussières fines pour le site «trafic» Avenue d Arches se situe dans la gamme des concentrations moyennes des sites trafic de la région. 15/21

15/07 au 22/07 22/07 au 29/07 29/07 au 05/08 05/08 au 12/08 12/08 au 19/08 19/08 au 26/08 28/10 au 04/11 04/11 au 12/11 12/11 au 18/11 18/11 au 25/11 2.3. Monoxyde de carbone CO Le tableau 7 présente les teneurs moyennes en monoxyde de carbone mesurées au cours de l étude au niveau de l unité mobile. Tableau 7 - Réglementation pour le CO (Décret n 2010-1250 du 21 octobre 2010) CO en mg/m 3 Unité mobile Avenue d Arches Réglementation Moyenne de la campagne Maximum journalier sur 8 heures glissantes 0.27 1.2 le 27/10 - Valeur limite 10 Le maxima journalier reste largement en deçà du seuil réglementaire de 10 mg/m 3. 2.4. Benzène Les mesures en benzène ont été réalisées sur 10 semaines, comprenant 6 semaines en été et 4 semaines sur la période dite hivernale. La figure 14 présente les résultats hebdomadaires obtenus. 6 5 Valeur limite annuelle 4 µg/m 3 3 2 Objectif de qualité annuel 1 0 Valeur invalide Figure 14- Niveaux hebdomadaires en benzène obtenus au cours de la campagne Les niveaux en benzène se révèlent plus élevés en période hivernale, avec une concentration maximale de 2.1 µg/m 3 mesurée du 18 au 25 novembre. La saisonnalité du benzène est ainsi mise en évidence avec des teneurs plus faibles en été qu en période hivernale, ce qui s explique par le chauffage et des conditions météorologiques plus favorables à l accumulation des polluants primaires en hiver. Il est à noter que la concentration mesurée pour la semaine du 12 au 18 novembre a été invalidée. 16/21

Le tableau 8 confronte les résultats obtenus sur le site de proximité à la réglementation en vigueur pour l année 2014 (Décret n 2010-1250 du 21 octobre 2010). Tableau 8- Réglementation pour le benzène (Décret n 2010-1250 du 21 octobre 2010) Benzène en µg/m 3 Unité mobile Avenue d Arches Réglementation Moyenne de la campagne Objectif de qualité 2 1 Valeurs annuelles Valeur limite 5 Avec une moyenne sur la campagne de 1 µg/m 3, la réglementation en benzène est largement respectée sur le site Avenue d Arches. 17/21

CONCLUSION ATMO Champagne-Ardenne a déployé une unité mobile sur un secteur soumis à l influence du trafic à proximité de la rocade, afin d évaluer l impact de la pollution trafic sur ce secteur. La campagne de mesure a eu lieu «Avenue d Arches» du 16 juillet au 28 novembre 2014. Les mesures ont concerné des polluants émis en partie par le trafic routier : benzène, dioxyde d azote (NO 2 ), monoxyde de carbone (CO) et poussières fines (PM 10 ). Avec une moyenne annuelle estimée en dioxyde d azote de 22 µg/m 3, le seuil d évaluation inférieur, n est pas dépassé, ainsi que la valeur limite en NO 2 fixée à 40 µg/m 3. De même, avec un maximum horaire de 88 µg/m 3, le seuil d information et de recommandation de 200 µg/m 3 n a pas non plus été atteint. De plus, la concentration moyenne en dioxyde d azote au niveau de l unité mobile implantée «Avenue d Arches» se situe dans la fourchette de concentrations des stations de fond de la région. Avec 25 µg/m 3, la concentration moyenne reconstituée en PM 10 au cours de cette étude se situe en deçà de la valeur de l objectif de qualité et reste donc inférieure à la valeur limite annuelle de 40 µg/m 3. Un dépassement de la valeur du Seuil d Information et de Recommandation (SIR) fixé à 50 µg/m 3 a été constaté au niveau de l unité mobile, mais sans généralisation à d autres stations et donc sans induire de déclenchement de procédure préfectorale. D autre part la concentration se situe dans la gamme des concentrations des sites trafic de la région. Avec une moyenne sur la campagne de 1 µg/m 3, la concentration moyenne en benzène est en deçà de l objectif de qualité et respecte également la valeur limite annuelle fixée à 5 µg/m 3. Pour le monoxyde de carbone, la réglementation est largement respectée. 18/21

Sources ANNEXE : Sources et effets des polluants mesurés Dioxyde d azote NO 2 Le monoxyde d azote (NO) et le dioxyde d azote (NO 2 ) sont émis lors des phénomènes de combustion. Le NO 2 est issu de l oxydation du NO. En Champagne-Ardenne, les sources principales sont le transport routier à 58% puis l agriculture à 18%. Pour l agglomération de Charleville-Mézières, les sources principales sont le transport routier à 51% puis l industrie à 26%. Le pot catalytique a permis, depuis 1993, une diminution des émissions des véhicules à essence. Par ailleurs, l entrée en vigueur de la norme EURO III pour les poids lourds en 2002 et la norme EURO IV en 2005 pour les véhicules particuliers accompagnée d une stabilité du parc roulant contribue également à cette diminution. AGRICULTURE 5% AUTRES TRANSPORTS 0% TRANSPORT ROUTIER 58% AGRICULTURE 18% BATIMENT 8% INDUSTRIE 14% AUTRES TRANSPORTS 1% ENERGIE 1% TRANSPORT ROUTIER 51% BATIMENT 14% ENERGIE 4% INDUSTRIE 26% Emissions de NOx en Champagne- Ardenne Emissions de NOx dans l agglomération de Charleville-Mézières-Sedan (Source : Inventaire ATMO Champagne Ardenne A10M12-01-Secten12) Effets sur la santé et sur l environnement Le dioxyde d azote est un gaz irritant pour les bronches. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et la gravité des crises. Chez l enfant, il favorise les infections pulmonaires. Le dioxyde d azote participe au phénomène des pluies acides, à la formation de l ozone troposphérique, dont il est l un des précurseurs, à l atteinte de la couche d ozone stratosphérique et à l effet de serre. 19/21

Sources Poussières fines PM 10 Les particules ou poussières en suspension liées à l activité humaine proviennent majoritairement d activités industrielles très diverses (sidérurgie, incinération ), des transports (gaz d échappement, usure, frottements ) et du secteur résidentiel (chauffage, ). Leur taille et leur composition sont très variables. Les particules sont souvent associées à d autres polluants (HAP). Dans cette étude sont mesurées les poussières de diamètre inférieur à 10 micromètres (PM 10 ). TRANSPORT ROUTIER 8% TRANSPORT ROUTIER 10% AGRICULTURE AUTRES 10% TRANSPORTS 1% ENERGIE 0% INDUSTRIE 14% BATIMENT 22% AGRICULTURE 55% INDUSTRIE 52% BATIMENT 25% AUTRES TRANSPORTS 1% ENERGIE 2% Emissions de PM 10 en Champagne- Ardenne Emissions de PM 10 dans l agglomération de Charleville-Mézières-Sedan (Source : Inventaire ATMO Champagne Ardenne A10M12-01-Secten12) Effets sur la santé et sur l environnement Selon leur taille (granulométrie), les particules pénètrent plus ou moins profondément dans l arbre pulmonaire. Les particules les plus fines peuvent, à des concentrations relativement basses, irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Certaines particules ont des propriétés mutagènes et cancérigènes. Les effets de salissure des bâtiments et des monuments sont les atteintes à l environnement les plus perceptibles. Source Monoxyde de carbone CO Gaz inodore, incolore et inflammable, le monoxyde de carbone se forme lors de la combustion incomplète de matières organiques (gaz, charbon, fioul, carburants, bois). Dans les années 80-90, le principal secteur d émission de monoxyde de carbone était le transport routier. Puis sa contribution a diminué grâce à l utilisation des pots catalytiques à compter de 1993 pour les véhicules essences et 1997 pour les véhicules diesel. Les trois secteurs contribuant le plus aux 20/21

émissions de monoxyde de carbone sont le résidentiel/tertiaire, l industrie manufacturière et le transport routier. Effets sur la santé et sur l environnement Le monoxyde de carbone se fixe à la place de l oxygène sur l hémoglobine du sang, conduisant à un manque d oxygénation de l organisme (cœur, cerveau ). Les premiers symptômes sont des maux de tête et des vertiges. Ces symptômes s aggravent avec l augmentation de la concentration en CO (nausée, vomissements ) et peuvent, en cas d exposition prolongée, conduire au coma et à la mort. Le monoxyde de carbone participe également aux mécanismes de formation de l ozone troposphérique. Dans l atmosphère, il se transforme en dioxyde de carbone et contribue à l effet de serre. Benzène C 6 H 6 Sources Le benzène appartient à la famille des Composés Organiques Volatils (COV), hydrocarbures aromatiques monocycliques. En France métropolitaine, le benzène provient essentiellement du secteur résidentiel et tertiaire en particulier du fait de la combustion du bois, suivi du transport routier. Effets sur la santé et sur l environnement Le benzène a des effets sur le système nerveux, les globules et plaquettes sanguines pouvant provoquer une perte de connaissance. Il est reconnu comme étant une substance cancérigène. Il participe à la formation de l ozone troposphérique. 21/21