LA CONVENTION A EPERNAY



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Transcription:

Service éducatif des archives municipales d Epernay LA CONVENTION A EPERNAY à travers les archives municipales Dossier 2009-2010 M. Grégory de GOSTOWSKI Collège Les Bleuets Espl. Georges Pompidou 51 160 Aÿ

Ce dossier est le premier volet d une étude des sources conservées aux Archives municipales d Epernay pour la période de la Convention. Il se compose de trois fiches pédagogiques portant sur la société, la mémoire d une famille et la période de la Terreur. Il sera complété l an prochain par un second dossier où l on pourra trouver des fiches concernant l installation des nouvelles institutions, les modifications dans l urbanisme d Epernay, les liens avec l Eglise M. Grégory de GOSTOWSKI

SOMMAIRE I Les sources utilisées : A Les archives municipales d Epernayd p. 4-74 B Bibliographie p. 7 II Fiches de travail A Une famille sous la Révolution = les Lochet p. 8-138 B La mémoire d une famille sparnacienne p. 14-18 18 C Une famille suspecte? p. 19-28 III Corrigé des fiches de travail A Une famille sous la Révolution = Les Lochet p. 29-35 B La mémoire d une famille sparnacienne p. 36-38 38 C Une famille suspecte? p. 39-44 IV Annexes = Documents originaux Avec l aimable autorisation de M. Francis LEROY, Directeur du service des Archives municipales d Epernay A Généalogie partielle de la famille Lochet p. 45 B Enquête sur la famille Lochet (1B1) p. 46-50 C La surveillance de la correspondance étrangère (1B1) p. 51-53 53 D La mise en séquestre des biens des parents d émigrés (1B1) p. 54-55 55

I Les sources s utilisées A Les archives municipales d Epernay Série 1 B Actes de l administration départementale 1 B 1 Rapports de la Municipalité avec l administration départementale actes du représentant en mission (1 pièce) (2 Prairial An III) Série 1 D Conseil Municipal 1 D 2 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 19 Août 1791 17 Janvier 1793 1 D 3 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 20 Janvier 1793 22 Août 1793 1 D 4 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 23 Août 1793 5 Ventôse An II (23 Février 1794) 1 D 5 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 6 Ventôse An II 3 Thermidor An II (24 Février 1794 21 Juillet 1794) 1 D 6 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 4 Thermidor An II 3 Prairial An III (22 Juillet 1794 22 Mai 1795) 1 D 7 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 4 Prairial An III 14 Frimaire An IV (23 Mai 1795 5 Décembre 1795) 1 D 9 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 26 Fructidor An V 2 Floréal An VIII (14 Septembre 1797 22 Avril 1800) 1 D 10 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 5 Floréal An VIII (25 Avril 1800) 25 Décembre 1806 1 D 11 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 2 Janvier 1807 30 Décembre 1813 1 D 14 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 25 Juin 1819 5 Janvier 1826 1 D 25 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 16 Août 1853 19 Mars 1856 1 D 26 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 20 Mai 1856 2 Avril 1861 1 D 27 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 21 Mai 1861 11 Juillet 1865 1 D 29 Registre des délibérations du Conseil Municipal : 31 Décembre 1869 21 Janvier 1873

Série 3 D Administration de la commune 3 D 1 Division de l arrondissement (1790 1832) Inventaire Liste des délibérations et autres actes du Conseil de Ville puis Municipal et du Maire (2 feuillets) (1619 1850) Série E Etat civil 1 E 13 Naissance Mariages (Divorces) Décès (An XIII : 23 Septembre 1804 20 Septembre 1805) 1 E 17 Naissances, mariages, (divorces), décès (1809) 1 E 18 Naissances, mariages, (divorces), décès (1810) 1 E 19 Naissances, mariages, (divorces), décès (1811) 1 E 21 Naissances, mariages, (divorces), décès (1813) 1 E 41 Naissances, mariages, décès (1833) 1 E 56 Naissances, mariages et décès (1848) Série GG Registres paroissiaux GG 11 Registres des baptêmes (janvier 1664 novembre 1669) Registre des mariages (janvier 1668 novembre 1669) GG 13 Registres des baptêmes et mariages (janvier 1674 avril 1679) GG 28 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (janvier 1720 avril 1723) GG 29 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (avril 1723 décembre 1725) GG 30 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (janvier 1726 janvier 1727) GG 31 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (janvier 1727 décembre 1727) GG 32 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1728) GG 33 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1729) GG 34 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1730) GG 35 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1731)

GG 36 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1732) GG 37 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1733) GG 39 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1735) GG 45 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1741) GG 46 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1742) GG 70 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1766) GG 71 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1767) GG 72 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1768) GG 73 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1769) GG 74 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1770) GG 75 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1771) GG 76 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1772) GG 77 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1773) GG 78 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1774) GG 79 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1775) GG 80 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1776) GG 81 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1777) GG 82 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1778) GG 83 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1779) GG 84 Registres des baptêmes, mariages et sépultures (1780) Série 1 I Police locale 1 I 1 Police locale : règlements Rapports (1793 1812) 1 I 9 Fêtes publiques : fêtes publiques (1791 1816)

Série 4 I Répression 4 I 1 Prisons : affaires diverses, alimentation (an III 1817) Série 2 I Police générale 2 I 1 Police révolutionnaire : - pièces diverses (1791 1793) dont écrits de Dumouriez - Comité de surveillance et société populaire (1793 An II) - Dénonciations, suspects, émigrés, réfractaires (1792 An X) Série 1 K - Elections 1 K 65 Liste des membres du conseil municipal (1789 à 1948) Nomination et élections de la Municipalité (1791 à 1881) B - Bibliographie Almanach des Français, traditions et variations (987-1880), Encyclopaedia Universalis, Paris, 1994, pp. 231-241. MM. CABOURDIN Guy et VIARD Georges, Lexique historique de la France d Ancien Régime, Armand Colin, Paris, 1990. MM. CHANDON de BRIAILLES Raoul et BERTAL Henri (collaboration de M. TOURNIER Alexandre), Table alphabétique des registres des délibérations de la ville d Epernay (Série D-1, Volumes I à XIV, 24 Janvier 1790 20 Décembre 1816), Imp. Henri VILLERS, Epernay, 1904. M. FIEVET Victor, Histoire de la ville d Epernay, T. I et II, Epernay, 1868. MM. FURET François et RICHET Denis, La Révolution française, Fayard, Paris, 2006. M. GODECHOT Jacques (Pres.), Les Constitutions de la France depuis 1789, Flammarion, Paris, 1979, pp. 69-92. M. LEROY Francis, Notice historique sur les rues, places et squares d Epernay, 1978-1984, Epernay (revu et mis à jour en 1997 et 1998).

Fiche de travail n 1 UNE FAMILLE SOUS LA REVOLUTION : LES Pierre Didière BAYEN Marie VIRTON Jean Nicolas Receveur des fermes du Roi 1 Louis Michel 25 Mars 1722-28 Mars 1739 Louis Receveur des fermes du roi 1702-2 Mars 1773 Catherine CAPPET Pierre Marchand Marie Anne DEVILLERS Jean François Procureur du Roi au grenier du sel 2 1712-3 Mars 1767 Jean Pierre Louis DUCHAINET Négociant 9 Février 1741- Procureur de la Commune d Epernay 3 : 17 Sept 1791-16 Déc. 1792 Maire d Epernay : 16 Déc. 1792-15 Sept. 1794 Mars 1795 - Juin 1798 Avril 1799 - Avril 1800 Angélique Antoinette DE LA LEU Pierre DUCHAINET 21 Avril 1742 9 Octobre 1775 Pierre François de SAINT-WALON Avocat au Parlement 7 Négociant après 1789 6 Juin 1739 14 Décembre 1811 Notable au conseil municipal d Epernay 4 : 18 Nov. 1790-16 Déc. 1792 Anne Henriette COURBET DE PECCA DE LA RÊNE Anne 4 Mai 1774 Louis 15 Juin 1772 Marie Henriette 27 Mai 1773 Pierre 4 Mai 1774 Henry Casimir de SAINT-WALLON Négociant propriétaire Domicilié rue du Donjon 16 Mai 1775 15 Décembre 1848 Antoine Etienne 26 Décembre 1776 Claire Charlotte Henriette POLIXENE MOREAU DE LA JONCHERE Premier adjoint au maire d Epernay : 19 Mai 1800-22 Août 1802 Adjoint au maire d Epernay 5 : Le 4 Juin 1816, de 1817 à 1822, de 1823 à 1830 Conseiller municipal à la mairie d Epernay 6 : Le 20 Juillet 1810 Pierre Henry Furcy Négociant en vin Président du Tribunal de Commerce 1 er Août 1809 10 Juillet 1872 Membre du conseil municipale d Epernay : 11 Août 1855-2 Octobre 1860 2 Octobre 1860 5 Septembre 1865 5 Septembre 1865 16 Août 1870 16 Août 1870 14 Avril 1871 En sa mémoire, le conseil municipal attribut son nom à la rue neuve du Donjon le 20 Août 1872. Le conseil rend ainsi hommage à l ancien conseiller municipal (16 ans), au Président du Tribunal du Commerce ainsi qu au bienfaiteur de la ville. Il a en effet légué à l Hospice de la ville une somme de 100 000 francs ainsi qu une maison sise rue Jean Moët (testament du 10 Mai 1868). 1 Officier royal non noble en charge de percevoir les impôts dévolus au roi. Il en garde une part forfaitaire en rémunération. 2 Officier royal non noble rattaché à un Grenier à sel. Il perçoit au nom du roi la Gabelle, impôt sur le sel en contrepartie d une rémunération. 3 Officier qui représente les intérêts de l Etat au niveau de la Commune. 4 Un notable n est pas un élu. C est une personne influente (souvent sur le plan économique) qui est appelé à siéger au conseil municipal afin de donner son avis. 5 Les adjoints sont les élus en charge de la commune. 6 Les conseillers municipaux sont les autres élus. Ils votent ou refusent les décisions du conseil municipal mais ne sont pas en charge de dossiers. 7 La charge d avocat au Parlement de Paris est vénale (elle s achète) et héréditaire (elle se transmet). Cette charge permet d accéder à la noblesse de robe (Justice).

L évolution sociale d une famille au tournant de la Révolution 1 Présentez le document 2 Remplissez le tableau suivant à l aide de l arbre généalogique : (voir page suivante) 3 En regardant le tableau que vous venez de remplir, que pouvez-vous dire du nom des femmes que les hommes de cette famille épousent? En quoi ces noms témoignent-ils d alliances plus prestigieuses? expliquez à l'aide des informations contenues dans l'arbre généalogique comment le nom de famille des Lochet évolue? quelles sont les trois grandes activités que cette famille a exercées?

ALLIANCES MATRIMONIALES (Noms des épouses) EVOLUTION DU NOM Commerce FONCTIONS ET METIERS Charges publiques Officier de la noblesse 1 ère génération Lochet 2 ème génération Lochet 3 ème génération (1702-1773) Lochet 4 ème génération (1739-1811) 5 ème génération (1772-1848) 6 ème génération (1809-1872)

4 Quelle conclusion pouvez-vous tirer de votre étude du tableau? Comment évolue cette famille aux XVIII ème -XIX ème siècles? La mémoire de la famille Lochet à Epernay aujourd hui 5 Placez sur la frise chronologique suivante (ligne inférieure) le nom des membres de la famille Lochet qui ont exercé une fonction au conseil municipal (années de début et de fin). Coloriez en vert foncé lorsqu il s agit de fonctions d exercice direct du pouvoir (Procureur, Maire) et en vert clair lorsqu il s agit de fonctions d association au pouvoir (notable, adjoint, conseiller). 6 - Sous quels régimes politiques ces hommes ont-ils été au pouvoir à la tête de la ville d Epernay? * * * * 7 - Quel régime est le plus représenté (en durée)? Comment l expliquez-vous? 11

CHRONOLOGIE POLITIQUE DE LA REVOLUTION A LA III ème REPUBLIQUE MONARCHIE PARLEMENTAIRE ET CONSTITUTIONNELLE I ère ère REPUBLIQUE MONARCHIE ABSOLUE DE DROIT DIVIN MONARCHIE ABSOLUE ATTENUEE GIRONDINE MONTAGNARDE THERMIDOORIENNE DIRECTOIRE CONSULAT I er er EMPIRE RESTAURATION J. P. Louis Jean Pierr Louis Pierre Fr. Henry Cas. e Saint- Wallon 1790 1800 1810 1820 CONVENTION PROCLAMATION DE LA III ème REPUBLIQUE RESTAURATION II ème REPUBLIQUE SECOND EMPIRE 1830 1840 1850 1860 1870 12

8 Quelles traces la famille Lochet a-t-elle laissées dans la ville? 9 Rédigez un petit paragraphe d environ 15 lignes expliquant comment a évolué la famille Lochet sur le plan social et politique aux XVIII ème et XIX ème siècles. 13

Fiche de travail n 2 LA MEMOIRE D UNE FAMILLE SPARNACIENNE Document n 1 = Plaque de la rue Lochet (Epernay) Document n 2 = Délibération du conseil municipal d Epernay (20 Août 1872) 14

Document n 3 = Généalogie partielle de la famille Lochet (annexe A) Pierre Didière BAYEN Marie VIRTON Jean Nicolas Receveur des fermes du Roi Louis Michel 25 Mars 1722-28 Mars 1739 Louis Receveur des fermes du roi 1702-2 Mars 1773 Catherine CAPPET Pierre Marchand Marie Anne DEVILLERS Jean François Procureur du Roi au grenier du sel 1712-3 Mars 1767 Jean Pierre Louis DUCHAINET Négociant 9 Février 1741- Procureur de la Commune d Epernay 3 : 17 Sept 1791-16 Déc. 1792 Maire d Epernay : 16 Déc. 1792-15 Sept. 1794 Mars 1795 - Juin 1798 Avril 1799 - Avril 1800 Angélique Antoinette DE LA LEU Pierre DUCHAINET 21 Avril 1742 9 Octobre 1775 Pierre François de SAINT-WALON Avocat au Parlement 7 Négociant après 1789 6 Juin 1739 14 Décembre 1811 Notable au conseil municipal d Epernay 4 : 18 Nov. 1790-16 Déc. 1792 Anne Henriette COURBET DE PECCA DE LA RÊNE Anne 4 Mai 1774 Louis 15 Juin 1772 Marie Henriette 27 Mai 1773 Pierre 4 Mai 1774 Henry Casimir de SAINT-WALLON Négociant propriétaire Domicilié rue du Donjon 16 Mai 1775 15 Décembre 1848 Antoine Etienne 26 Décembre 1776 Claire Charlotte Henriette POLIXENE MOREAU DE LA JONCHERE Premier adjoint au maire d Epernay : 19 Mai 1800-22 Août 1802 Adjoint au maire d Epernay 5 : Le 4 Juin 1816, de 1817 à 1822, de 1823 à 1830 Conseiller municipal à la mairie d Epernay 6 : Le 20 Juillet 1810 Pierre Henry Furcy Négociant en vin Président du Tribunal de Commerce 1 er Août 1809 10 Juillet 1872 Membre du conseil municipale d Epernay : 11 Août 1855-2 Octobre 1860 2 Octobre 1860 5 Septembre 1865 5 Septembre 1865 16 Août 1870 16 Août 1870 14 Avril 1871 En sa mémoire, le conseil municipal attribut son nom à la rue neuve du Donjon le 20 Août 1872. Le conseil rend ainsi hommage à l ancien conseiller municipal (16 ans), au Président du Tribunal du Commerce ainsi qu au bienfaiteur de la ville. Il a en effet légué à l Hospice de la ville une somme de 100 000 francs ainsi qu une maison sise rue Jean Moët (testament du 10 Mai 1868). 15

1 Sur la carte ci-dessous, coloriez en rouge la rue Lochet (Epernay). 2 - Depuis quand cette rue porte-t-elle ce nom? 16

3 La plaque actuelle de la rue a été replacée au moment de la reconstruction de la ville après la Première Guerre mondiale. D après le document n 3, quel membre de la famille Lochet a occupé la charge de maire d Epernay? Est-ce celui que cette rue veut honorer? Pourquoi est-ce impossible? D après le document n 3, quel membre de la famille Lochet est né en 1775 et est mort en 1848? D après les documents n 2 et 3, en l honneur de qui cette rue a-t-elle été nommée ainsi et pourquoi? (Trois raisons) 17

4 Qu en concluez-vous? 18

Fiche de travail n 3 UNE FAMILLE SUSPECTE? Document n 1 : Enquête sur la famille Lochet (original en annexe B) «Le Directoire du Département de la marne, après avoir entendu le rapport de l exposé du citoyen Lochet père. Considérant qu il résulte du certificat de la municipalité d Epernay à la date [du] 5 décembre 1792 [ ], que Pierre françois Lochet citoyen d Epernay y fait le commerce du vin depuis 25 à 30 ans et particulierement en angleterre ou il y a fait presque tous les ans des voyages et notamment au mois de janvier dernier, qu il y est allé avec deux de ses fils, dont un âagé de 16 ans et l autre de 17 munis de passeport signé de la municipalité le cinq janvier 1792 [ ] ; que ses affaires exigeant la présence de ses fils en angleterre il les y avoit laissé, tant pour la suite de ses affaires que pour y apprendre la langue Anglaise qu il etoit très avantageux pour sa maison qu ils (servent). [ ] La Convention nationale a par son décre du 7 Décembre 1792 astraint ceux qui seroient dans la necéssité de sortir du territoire de la République pour leurs interêts où pour leurs affaires, à s adresser aux Directeurs dans le territoire desquels ils sont domiciliés, qui pourront s ils jugent les causes legitimes et suffisamment vérifiées, leur accorder des passeports dans les formes décrétées par les loix. Quelle excepte de cette formalité les gens de mer, les négociants et leurs facteurs notoirement connus pour être dans l usage de faire, à raison de leur commerce ou de leurs affaires, [ ]. Que quand même les fils de l exposant ne seroient pas dans le cas de l aplication de l article 2 de la loi précitée, étant sorti le 5 Janvier 1792, ils n ont pû se soumettre aux dispositions de la loi du 7 décembre 1792 ; qu au surplus, nul ne doit être jugé qu en vertu d une loi promulguée antérieurement au délit [ ]. Qu au surplus d après les dispositions [ ] de l art.huit section 4 6 (de la loi du 8 avril) ne seront réputés d émigrés les négociants leurs facteurs et les ouvriers notoirement connus pour être dans l usage de faire, en raison de leur commerce ou de leur profession des voyages chez l etranger [ ]. Considérant enfin que les différentes fonctions publiques ou il a été appelé par la confiance de ses concitoyens et qu il a rempli dès le moment de la Révolution, ne laisse aucun doute sur la conduite politique depuis la Révolution [ ] (par M. Lochet père). Et cependant considérant que l Assemblée Nationale sentant la necéssité d empecher qu aucun citoyen ne puisse se soustraire au devoir sacré de marcher au secours de la Patrie lorsqu il en est requis dans ses formes légales, à par son décret du 28 Juillet 1792 mis tous les citoyens en état de réquisition continuelle. Que les citoyens non mariés ou veufs sans enfants de 18 à 25 ans ont été par le decret du 23 avril 1793 art. 8 requis légalement de marcher. Qu il seroit injuste que les vrais républicains, restés dans le sein de leur patrie, expossâssent seuls leur fortune et leur vie pour proteger des citoyens qui procurent les moyens d exister à ceux des leurs qui sont chez nos ennemis et qui peuvent en augmenter le nombre. Que les deux fils du petitionnaire, auroient été par leur age, compris dans la réquisition générale ou levée en masse qui appeloit à la défense de la patrie en danger,[ ] et qu ils auroient payés de leurs personnes, sils se fussent trouvés en France au moment de la réquisition. Arrête que dans les deux mois de la datte du present déliberé, l exposant sera tenu de justifier de la rentrée de ses deux enfants en France [ ] ou de prouver materiellement qu il en a été empeché par des obstacles insurmontables, ils seront compris sur la liste des emigrés et les biens de l exposant sequestrés. En conformité de a loi du 17 frimaire. Signé Blanchin, Président ; Josse ; Simon ; département () ; Langelin ; administrateur et (Mounin) () le secretaire général.» Document du 25 Germinal An II (14 Avril 1794) extrait des Archives municipales d Epernay, 1B1. 19

Document n 2 : La loi des Suspects Art. 1 er - Immédiatement après la publication du présent décret, tous les gens suspects qui se trouvent dans le territoire de la République, et qui sont encore en liberté, seront mis en état d'arrestation. Art. 2 - Sont réputés gens suspects : 1 ceux qui, soit par leur conduite, soit par leur relations, soit par leur propos ou leurs écrits, se sont montrés partisans de la tyrannie 1 ou du fédéralisme 2, et ennemis de la liberté ; 3 ceux à qui il a été refusé des certificats de civisme 3 ; 4 les fonctionnaires publics suspendus ou destitués de leurs fonctions par la Convention nationale [ ] ; 5 ceux des ci-devants nobles [ ] qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la révolution 6 ceux qui ont émigré [ ]. Art. 3 - Les comités de surveillance établis d'après le décret du 21 mars dernier [ ] sont chargés de dresser [ ] la liste des gens suspects, de décerner contre eux les mandats d'arrêt, et de faire apposer les scellés sur leurs papiers. Les commandans de la force publique à qui seront remis ces mandats seront tenus de les mettre à exécution sur-le-champ, sous peine de destitution. Art. 5 - Les individus arrêtés comme suspects seront d'abord conduits dans les maisons d arrêts du lieu de leur détention ; à défaut de maisons d'arrêt, ils seront gardés à vue dans leurs demeures respectives. Art. 6 - Dans la huitaine suivante, ils seront transférés dans les batimens nationaux que les administrations de département seront tenues, aussitôt après la réception du présent décret, de désigner et faire préparer à cet effet. [ ] Art. 10 - Les tribunaux civils et criminels pourront, s'il y a lieu, faire retenir en état d'arrestation et envoyer dans les maisons de détention ci-dessus énoncées, les prévenus de délits à l'égard desquels il sera déclaré n'y avoir pas lieu à accusation, ou qui seraient acquittés des accusations portées contre eux. Décret du 17 Septembre 1793 relatif aux gens suspects, publié le 19 Septembre 1 Tyrannie = monarchie absolue 2 Fédéralisme = nom donné au mouvement de soutien des Girondins (opposants politiques des Montagnards en place) 3 acte officiel donné aux citoyens considérés comme étant des Républicains irréprochables. 20

Document n 3 : La surveillance de la correspondance étrangère (original en annexe C) «Le Comité considérant que la république est attaquée au dehors au dedan par la trahison et la perfidie ; que les puissances belligerantes entretiennent des intelligences avec les révoltés ; qu elles allument le feu de la guerre civile ; que les ennemis de la République employent dans cette guerre des moyens extraordinaires dont aucune nation n avoit fait usage jusqu à ce jour ; qu ils trament au sein de la Patrie leurs complots, concertent des révoltés, des assassinats, des incendies et des trahisons de tout genre ; que le secret de la correspondance est un moyen funeste de perdre la patrie ; que le Salut public exige que l on découvre cette source des maux de la France et qu aucun citoyen, dans un danger aussi imminent, ne peut reclamer le secret de ses lettres et de sa correspondance, lorsque le Salut de la patrie en exige imperieusement l ouverture et la communication. A arrêté que toutes les lettres venant de l etranger seront ouvertes Qu il sera écrit à tous les corps administratifs, pour leur recommander de déléguer à des citoyens d un civisme reconnu et bien épuré la fonction d ouvrir les lettres venant de l etranger dans les divers bureaux de la republique, et de rendre compte au Comité de Salut public de toutes les lettres et correspondances suspectes [ ] Copie d une lettre écrite par le ministre de l Intérieur aux Administrateurs du Département de la Marne, 28 Avril 1793, Archives municipales d Epernay, 1B1. Document n 4 : Généalogie partielle de la famille Lochet Louis Receveur des fermes du roi 1702-2 Mars 1773 Catherine CAPPET Pierre Marchand Marie Anne DEVILLERS Jean Pierre Louis DUCHAINET Négociant 9 Février 1741- Procureur de la Commune d Epernay : 17 Sept 1791-16 Déc. 1792 Maire d Epernay : 16 Déc. 1792-15 Sept. 1794 Mars 1795 - Juin 1798 Avril 1799 - Avril 1800 Angélique Antoinette DE LA LEU Pierre DUCHAINET 21 Avril 1742 9 Octobre 1775 Pierre François de SAINT-WALON Avocat au Parlement1 7 Négociant après 1789 6 Juin 1739 14 Décembre 1811 Notable au conseil municipal d Epernay 2 : 18 Nov. 1790-16 Déc. 1792 Anne Henriette COURBET DE PECCA DE LA RÊNE Anne 4 Mai 1774 Louis 15 Juin 1772 Marie Henriette 27 Mai 1773 Pierre 4 Mai 1774 1 C est une charge vénale. Cela signifie que la fonction d avocat au Parlement de Paris sachète. Elle permet d acquérir un titre de noblesse (noblesse de robe). 2 Un notable n est pas un élu. C est une personne influente (souvent sur le plan économique) qui est appelé à siéger au conseil municipal afin de donner son avis. Henry Casimir de SAINT-WALLON Négociant propriétaire Domicilié rue du Donjon 16 Mai 1775 15 Décembre 1848 Premier adjoint au maire d Epernay : 19 Mai 1800-22 Août 1802 Adjoint au maire d Epernay : Le 4 Juin 1816, de 1817 à 1822, de 1823 à 1830 Conseiller municipal à la mairie d Epernay : Le 20 Juillet 1810 Antoine Etienne 26 Décembre 1776 21

Document n 5 : Mise en séquestre des biens des parents d émigrés (annexe D) «Vous avez sans doute reçu Citoyens le décrét du 17 frimaire 1 par lequel la Convention nationale a ordonné le sequestre des biens des pères et mères dons les enfants sont émigrés et peutêtre vous êtes vous deja occupés de son exécution. Quoiqu il en soit, il est de mon devoir de le recommander avôtre attention par ce décrét les Comités de Salut public et de Législation sont chargés d en présenter une rédaction et le mode d exécution. Mais la Convention nationale en décrétant le principe a suffisamment manifesté son intention et vous a mis a même de commencer des a présent la main mise sur les biens dont il sagit. [ ] Je vous engage donc à nommer au reçu de cette lettre des commissaires qui devront [ ] apposer les scellés chez tous les pères et mères d emigrés que vous saurez avoir une habitation quelconque dans l étendue de votre district. [ ] Quant aux immeubles et aux revenus (que les biens produisent) et aux dettes actives, c est principalement sur eux que je porte le sequestre, ainsi vous devez publier un arrêté portant défense a tout débiteur à quelque titre que ce soit des pères et mères des emigrés, de payer ailleurs qu à la caisse de la régie, sous peine de nullité de payement, et sou toute autre par laquelle la Convention nationale jugeroit à propos de punir l infraction a son décrét sur le séquestre. [ ] Les parens ne peuvent plus retire leurs capitaux ; cette faculté etant incompatible avec le sequestre ordonné [ ]. Décrét de la Convention nationale du 17 e jour de frimaire de lan deuxième de la République une et indivisible. Qui ordonne le séquestre des biens des pères et mères dont les enfants sont émigrés. La Convention nationale décréte en principe que les biens appartenans aux pères et mères qui ont des enfants mineurs émigrés sont séquestrée et mis dans ce moment sous la loi de la nation. Elle décréte pareillement que les biens des pères et mères dont les enfants majeurs sont émigrés, seront séquestrés et mis sous la main de la nation jusqu'à ce que les pères et mères ayent prouvé qu ils ont agit activement et de tout leur pouvoir pour empecher l emigration et renvoye aux comités de salut public et de législation réunis pour présenter la rédaction et le mode d exécution. Visé par linspecteur et signé auger. Lettre de l administration provisoire des domaines nationaux aux administrateurs composant le Directoire du District d Epernay, 24 Nivôse An II (13 Décembre 1793), Archives municipales d Epernay, 1B1. 1 17 Frimaire An II = 7 Décembre 1793 1 Présentez les documents. 22

Document n 6 : Chronologie de la Convention CHRONOLOGIE POLITIQUE DE LA CONVENTION NATIONALE (21 Septembre 1792 22 Août 1795) 0 10 Août 1792 = Prise des Tuileries. Les députés décrètent l élection d une nouvelle Assemblée nationale Constituante : la Convention 21 Septembre 1792 = Dès la première séance de la Convention, la monarchie est abolie et la République proclamée. 2 Octobre 1792 = Création au sein de la Convention du Comité de Sûreté générale. 13 Novembre 1792 = Début du procès de Louis XVI à la Convention. 17 Janvier 1793 = Condamnation à mort de Louis XVI. Sa mort entraîne la formation de la première coalition réunissant l Autriche, la Prusse, le Saint- Empire, l Angleterre, les Provinces-Unies, l Espagne et le Piémont-Sardaigne. 24 Février 1793 = Décret de levée de trois mille hommes pour renforcer les armées. 10 Mars 1793 = Création du Tribunal révolutionnaire. CONVENTION GIRONDINE CONVENTION MONTAGNARDE CONVENTION THERMIDORIENNE 1793 1794 1795 21 Mars 1793 = Création de Comités révolutionnaires de surveillance dans les communes. 6 Avril 1793 = Création du Comité de Salut public qui exercera la réalité du pouvoir jusqu à la chute de Robespierre. 2 Juin 1793 = Les Montagnards renverses les Girondins. Ils prennent le pouvoir avec Robespierre à leur tête. 24 Juin 1793 = Adoption de la Constitution de l An I instaurant la I ère République. Elle ne sera jamais appliquée. 23 Août 1793 = Proclamation de la levée en masse du peuple français. 17 Septembre 1793 = Vote de la Loi des Suspects qui marque le début de la Terreur. 10 Octobre 1793 = La Convention décrète que «le gouvernement de la France est révolutionnaire jusqu à la paix». Le Comité de Salut public assure le gouvernement et concentre les pouvoirs. 31 Mars 1794 = Danton est guillotiné. 11 Juin 1794 = Début de la Grande Terreur. Du 6 Avril au 10 Juin, le Tribunal révolutionnaire prononce 1250 condamnations à mort, 1376 du 11 Juin au 27 Juillet. 27 Juillet 1794 = Robespierre est renversé. 23 24 Août 1794 = Fin de la Terreur. 22 Août 1795 = Adoption de la Constitution de l An III venant modifier la I ère République.

La famille Lochet 2 Que constatez-vous en observant le nom de famille de Pierre François Lochet, incriminé dans le document n 1? Comment l expliquez-vous? Aidez-vous des documents n 2 et 6. 3 A l aide du document n 4, cherchez qui sont les enfants de Pierre François Lochet cités dans le document n 1. 4 Quelle activité professionnelle exerce la famille Lochet? Comment voyez-vous que cette activité est prospère? Aidez-vous du document n 4. 5 A l aide de vos réponses aux questions précédentes, résumez en quelques lignes les éléments qui font de cette famille sparnacienne une famille spéciale. 24

Des citoyens mis en doute 6 Selon vous, pourquoi certains Français émigrés sont-ils inquiétés par la Justice? 7 Qui est considéré comme suspect aux yeux de la République d après le document n 2? 8 D après le document n 6, dans quelle situation diplomatique (= relation avec les autres Etats) est la France? Pourquoi? 9 Quelle procédure d enquête est suivie entre l enquête et l accusation? Aidez-vous des documents n 1, 2, 3 et 6. 10 Lisez les documents n 1, 2 et 3, repérez les passages évoquant une limitation des libertés. Placez-les dans le tableau ci-dessous en les regroupant en 3 groupes (répartissezles dans les colonnes). Donnez enfin un titre à chacune des colonnes afin de déterminer quelles libertés sont limitées. 25

) 11 - Quel grand texte n est donc plus respecté à cette époque? Pourquoi? Aidez-vous de vos réponses aux questions précédentes et du document n 6. 12 Qui est au pouvoir à cette époque? (Aidez-vous du document n 6) Que pensez-vous de la I ère République? 13 Remplissez le tableau suivant : Une famille suspecte? 26

QUE PEUT REPROCHER LA REPUBLIQUE A LA FAMILLE? (Documents n 1, 4 et 6) Pierre François Lochet Les fils de Pierre François Lochet QUE RISQUENT LES MEMBRES DE LA FAMILLE SI L ENQUÊTE CONFIRME LES FAITS? (Documents n 2, 5 et 6) La France est en guerre depuis avril 1792 contre la Prusse et l Autriche. L exécution de Louis XVI le 21 Janvier 1793 élargit la coalition contre la France aux autres pays limitrophes. La France devient un Etat dangereux. L Angleterre fait partie de ces Etats. D après la loi des Suspects du 17 Septembre 1793, Pierre François Lochet se rend coupable de ces relations avec l ennemi (article 2.1). Pierre François avait deplus acheté une charge vénale qui l annoblissait quelques années avant la Révolution. Lui et ses enfants sont donc nobles. Ce statut ne commence à poser des problèmes qu à partir du moment où la République se met en place en Septembre 1792. Le contexte de guerre contre les autres monarchie amène à considérer les anciens nobles comme des traîtres à leur nation. Ils sont, par nature, suspects. Cette suspicion est officialisée dans la loi des Suspects (article 2.5). Ses fils sont installés en Angleterre, pays ennemi et antirépublicain. Ils peuvent être comptés parmi les émigrés (article 2.6). D autant plus que leur absence les amène à se soustraire à leur devoir de citoyen. Ils ne répondent pas à la levée en masse du 28 Juillet 1792 afin de sauver la République contre les ennemis. En vertu du décret du 17 Frimaire de l An II, leurs biens ainsi que ceux de son père (qui serait considéré comme complice) peuvent être mis en séquestre. L Etat deviendrait propriétaire et la famille Lochet se verrait ruinée. CES REPROCHES SONT-ILS JUSTIFIÉS? (Documents n 1 et 4) Pierre François Lochet est dans les règles puisqu en tant que négociant, il n est pas astreint à avoir un passeport pour quitter le territoire national. Il est d autant plus lavé de tous soupçons qu il s est montré partisans de la Révolution dès le début en occupant une place de notable au conseil municipal d Epernay de 1790 à 1792. Henry Casimir et Pierre Lochet respectent également les règles républicaines et ne peuvent être rangés parmi les émigrés. Leur père les a doté d un passeport afin d être autorisés à quitter le territoire nationale et à se rendre dans un pays ennemi. Ils auraient d ailleurs put se passer de ce documents puisque = - comme leur père, leur qualité de négociants les exempte de cette démarche. ils ont quitté le territoire national le 5 Janvier 1792. Or la loi obligeant l attribution de passeports afin de mieux contrôler les entrées et sorties du territoire n a été décrété que le 7 Décembre 1792. La nonrétroactivité de la loi s applique. Pierre François Lochet est sommé de faire revenir ses fils pour qu ils aillent combattre dans un délais de deux mois. Passé ce délais, l ensemble des motifs innocentant la famille Lochet deviendraient caduques. Ils seaient alors rangés parmi les émigrés et subiraient les sanctions prévues par la loi. 27

14 Quelle conclusion pouvez-vous tirer du tableau? 28