Point météo : bilan du mois de septembre

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Transcription:

rédigé par Sylvain AGU - Point météo : bilan du mois de septembre A C T U A L I T E S Cette analyse météorologique a été réalisée à partir des données établies par 5 stations du réseau Météo SBT - Demeter réparties dans chaque département - Thorigné d Anjou (49), St-Julien-de-Concelles (44), Andouillé (53), le Lude (72) et St-Laurent-de-la-Selle (85) - en comparant la moyenne des valeurs mesurées par rapport aux normales saisonnières. Point météo Bilan du mois de septembre 420 663 508 Somme de T du mois de septembre 2013 par rapport aux normales Actualité sanitaire Pucerons Psylles de l Elaeagnus Acariens (tétranyques, Panonichus citri, tarsonèmes) Thrips Cochenilles Chenilles Maladies cryptogamiques Point sur le réseau de piégeage Mineuses du marronnier Tordeuses de l œillet Zeuzère, cossus, Duponchelia fovealis Alerte à la pyrale du buis! Après une remontée des mesures pendant la première semaine de septembre, les températures ont chuté dès la seconde semaine, nous apportant pendant 15 jours des valeurs en dessous des températures de saison. Les rosées ont été particulièrement importantes pendant cette période de nuits fraîches. Les moyennes de températures sont ensuite remontées au début de l automne et la spirale de douceur continue depuis. Si le mois de septembre de cette année est dans l ensemble plus Variation de la moyenne des précipitations mesurées au mois de septembre 2013 dans les Pays de la Loire 01/06 10/06 20/06 30/06 Variation de la moyenne des températures mesurées au mois de septembre 2013 dans les Pays de la Loire chaud que celui de l année dernière (+ 1,6 C%), la moyenne des températures reste légèrement en dessous de celle des dix dernières années. Le bilan pluviométrique du mois de septembre (51 mm en moyenne )est inférieur à la valeur normale (-9 mm / -18%). Les précipitations se sont surtout concentrées au milieu du mois (20 mm sont tombés en moyenne le 14 septembre sur la région) et lors de la dernière semaine à tendance orageuse. Retrouvez le bulletin de santé du végétal sur le web... www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr www.agrilianet.com www.fredonpdl.fr A B O N N E M E N T B S V ou inscrivez-vous en ligne pour être informé directement par mail de chaque nouvelle parution : www.agrilianet.com/vegetal/surveillancebiologique-du-territoire/inscription-bsv.html

Page 2 Actualité sanitaire L évolution des infestations de pucerons varie selon les conditions de cultures. Les variations de populations restent faibles dans l ensemble à l extérieur (probablement dû à la fin du cycle de végétation des plantes hôtes) et sont modérées sous abri. Parmi les cultures suivies par le réseau, des foyers restent actifs sur chrysanthème où des interventions se sont parfois avérées nécessaires en fin d été pour réguler les populations. Rester vigilant. Surveiller l apparition de cire et de fumagine sur le feuillage et arroser en aspersion pour limiter l apparition des dégâts foliaires. Hors protocoles, des infestations sont signalées sur Viburnum tinus et sur Helleborus. Avec la remontée des températures de jour et de nuit, de nouveaux individus (pucerons verts) sont apparus récemment, le plus souvent sous abri mais aussi en extérieur. Des populations d Aulacorthum solani ont notamment été identifiées (cf. photo plus bas). Les nuits sont douces en ce moment. Rester vigilant. Larves de psylles de l Elaeagnus à plusieurs stades FRE- Pa- Le climat de Septembre (nuits fraîches et humidité relative) n a pas été dans l ensemble favorable au développement des acariens Tetranychus urticae. Même si la fin du mois a été plus propice, la baisse de la durée des jours et de la luminosité réduisent les facteurs de risque d apparition et de développement de ce ravageur. Parmi les cultures du réseau, deux sous abri (Choysia et ceanothe) restent infestées par des populations persistantes mais en diminution. Ce constat est à relativiser pour toutes les espèces de la famille des rutacées sensibles à l acarien rouge. Hors protocole, des foyers de Panonychus citri ont été observés sous abri sur agrume. Ce ravageur peut en effet avoir une période d abondance pendant l automne (source INRA). Attention!!! Les infestations de psylles de l Elaeagnus ont beaucoup progressé ces deux dernières semaines. Parmi les cultures du réseau, des larves ont été observées sur 7% des Elaeagnus en semaine 38 et sur 63% des cultures la semaine suivante. Les dégâts sur le feuillage n ont pas encore été observés. Plusieurs autres signalements hors protocole témoignent aussi de la reprise de l activité larvaire de ce ravageur et de la fin de sa diapause estivale. Panonychus citri (photo grossie à la binoculaire prise le 27/09/13)

Page 3 Actualité sanitaire (suite) Le tarsonème n est pas un nouveau ravageur mais ses populations sont en recrudescence depuis plusieurs années sur les cultures maraichères et sur les cultures ornementales. C est un acarien de petite taille (<0,3 mm), généralement translucide et invisible à l œil nu. Les populations vivent le plus souvent en colonies sur les feuilles ou dans les bourgeons ou les pétioles. Contrairement aux tétranyques qui apprécient les ambiances sèches, les tarsonèmes préfèrent une humidité élevée (80-90%) et une température comprise entre 15 et 25 C. Au-delà, leur activité régresse et leur développement larvaire est bloqué en deçà de 8 C et au dessus de 27 C. Ils hivernent sous forme de femelles fécondées qui se réfugient dans les anfractuosités des organes de la plante jusqu à la reprise de son activité déterminée par la première génération au printemps suivant (voire en fin d hiver en condition de cultures chauffée). Les tarsonèmes se nourrissent du suc cellulaire en injectant de la salive toxique dans les cellules. Les symptômes sont plus ou moins marqués selon le stade végétatif des plantes au moment de l attaque. On observe une déformation des jeunes organes et un nanisme de la plante plus ou moins significatif selon l importance des colonies, du fait que les pétioles ne peuvent pas croître. L espèce la plus couramment rencontrée en culture ornementale est Phytonemus pallidus, ravageur polyphage de nombreuses espèces végétales dont le Cyclamen et le Saintpaulia. Polyphagotarsonemus latus, ravageur des espèces de la familles des rutacées a été observé récemment sur agrume. La pression des thrips semble être restée stable tout au long du mois de septembre. Si une légère diminution des populations a été remarquée au milieu du mois sur les cultures extérieures, les conditions sont restés favorables sous abri et la spirale de températures douces du début de cet automne maintient de bonnes conditions climatiques pour leur reproduction et leur développement larvaire pour toutes les conditions de culture. La surveillance des thrips doit donc continuer pour toutes les plantes sensibles. Des cochenilles farineuses (individus femelle) sont toujours observées par le réseau sur Choisya. On note une stabilité des populations. Hors protocole, des foyers ont été observés sur bambou et l indentification des espèces présentes est en cours. Des infestations de cochenilles australiennes sont aussi signalées sur Camelia et sur Choisya. Individus et Œufs de Polyphagotarsonemus latus (photo grossie à la binoculaire prise le 02/10/13) Attention!!! De nombreuses chenilles (teignes, défoliatrices, tordeuses, mineuses, noctuelles) sont toujours observées sur les cultures, à l extérieur et sous abri. Les conditions climatiques actuelles restent favorables aux pontes et au développement larvaire des lépidoptères. Elles devraient continuer la semaine prochaine. Nous observons en ce moment les générations de chenilles correspondant aux vols des papillons de la fin du mois d août, période au cours de laquelle les captures ont été particulièrement importantes. Les chenilles de la tordeuse de l œillet continuent de faire beaucoup de dégâts en enroulant leur chrysalide sur les apex des plantes dont certaines sont déjà prêtes à être commercialisées. Rester vigilant et surveiller l évolution des infestations pour détecter les premiers stades des jeunes chenilles, période où les interventions sont les plus efficaces. Du côté des auxiliaires, les lâchers réalisés sous abri en fin d été font retour d observations (hyménoptères, Aphidioletes, acariens prédateurs) sur les cultures concernées. Les populations naturelles ont bien diminué, mais les températures permettent encore d observer quelques adultes de coccinelle, de chrysope et de syrphe. Les températures au-dessus des normales de saison augmentent le risque de contamination par les Phytophtora et les mildious. Les conditions climatiques restent favorables à de nombreuses maladies cryptogamiques dont le parasitisme de faiblesse. Attention à bien respecter toutes les mesures prophylactiques (cf. BSV Ornement n 12).

Page 4 Point sur le réseau de piégeage de papillons Mineuse du marronnier (Cameraria orhidella) : Les captures de papillons n ont cessé de diminuer depuis le pic de vol de la semaine 36. Cette semaine, seul les pièges disposés au nord de la Loire ont capturé des papillons Cameria orhidella. L arrêt des captures dans le sud de la région nous laisse envisager la fin de la période de vols des mineuses du marronnier. L élimination appliquée des déchets végétaux durant la pause hivernale sera donc primordiale cette année. L infestation de la première génération de la saison à venir s annonce en effet plus préjudiciable que les saisons passées. On peut remarquer l importance des captures réalisées cette année par rapport aux deux années précédentes, mettant en avant la prépondérance des populations de Cameria orhidella rencontrées cette saison en production. Ce constat s explique par les sommes de températures exceptionnelles rencontrées cet été, ce qui a favorisé les pontes et diminué la durée du développement larvaire. Les dégâts de mines significatifs rapportés par les observateurs sur le feuillage des arbres, particulièrement à la fin de l été, témoignent de l activité conséquente de ce ravageur cette année. Somme des piégeages de papillons Cameraria orhidella Tordeuse de l œillet (Cacoecimorpha pronubana) : Les captures de papillons ont diminué ces deux dernières semaines mais les pièges sont restés actifs au cours du mois de septembre. Les conditions climatiques sont toujours favorables au développement de ce ravageur. Les températures douces actuelles et à venir vont maintenir de bonnes conditions sous abri et en extérieur pour les pontes et le développement des chenilles. Hors protocole, des vols importants ont été signalés cette semaine sur des cultures extérieures par un observateur du réseau en Vendée. Evolution des vols à suivre (pas de retours d observation pour la semaine 40 au moment de la rédaction du BSV). Rester vigilant et surveiller l apparition des jeunes chenilles, trois à quatre semaines après l éclosion. Il est donc probable que de nouvelles infestations de chenilles apparaissent en octobre, voire en novembre pour les cultures sous abri. La chenille de ce ravageur reste en effet active au dessus de 9 C. Somme des piégeages de papillons Cacoecimorpha pronubana Autres captures de ravageurs : Aucun papillon Zeuzera pyrina n a été piégé et un seul Cossus «gâte-bois» capturé depuis la semaine 37. Par contre, les captures de Duponchelia fovealis restent actives, et ont même légèrement augmenté au début de cet automne. Aucun dégât de chenille n a encore été signalé par les observateurs du réseau. Rester vigilant. Surveiller l apparition des jeunes chenilles et intervenir avant que la larve ne pénètre à l intérieur des tiges (cf. BSV Ornement n 7).

Page 5 Alerte à la pyrale du buis! Le précédent BSV Ornement n 12 vous interpellait il y a une quinzaine de jours sur la pyrale du buis, en évoquant la détection cet été de deux foyers de chenilles sur la région, provenant de plantes issues d une zone contaminée. La nécessité de vigilance et de surveillance vient de monter d un cran puisque l observation récente de jeunes larves dans les environs de Nantes nous permet d envisager l émergence d une nouvelle génération et la dissémination de papillons en condition favorable de ponte autour de la zone contaminée. hiverne sous forme de chenille, généralement au dernier stade larvaire, protégée dans sa chrysalide, en attendant des températures clémentes pour reprendre son activité au début du printemps, voire en fin d hiver sous abri. Les chenilles sont vulnérables lors de leurs premiers stades larvaires. Il convient de bien observer les premiers signes d apparition (morsures, fil soyeux). Une destruction mécanique des cocons et rameaux infestés peut aussi s avérer efficace. S assurer de leur complète élimination (un compostage ne suffit pas). Originaire d Asie, la pyrale du buis (ou Cydalima perspectalis) est observée en France depuis 2006. Elle est déjà responsable de graves dégâts en pépinière et en espace vert dans plusieurs régions de France dont l Alsace, l Île de France, la région PACA et le Centre. Elle a aussi été signalée en Auvergne, Midi-Pyrénées et plus récemment en Poitou- Charentes et en Aquitaine. La zone de contamination s étend dans toute l Europe dont les pays limitrophes de la France. Plante d ambroisie Cydalima perspectalis est une chenille verte avec une tête noire luisante (famille des Lépidoptères) se nourrissant des feuilles de buis. Elle recouvre les buis de fils soyeux et l on peut également remarquer sa présence par des déjections vert foncé tombées au sol et des cocons formés dans le buis entre les feuilles. Ce ravageur peut effectuer plusieurs générations par an (généralement 3 sous nos climats). Il La pyrale du buis n étant pas installée dans notre région, il est encore possible de maîtriser les populations. Surveillez vos buis (particulièrement vos achats!) et assurez-vous de son absence. Dans le cas contraire, n hésitez-pas à faire remonter vos observations et vos échantillons pour identification au 02 41 48 75 70!!! R E S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E 2 0 1 3 Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu ils auront réalisées sur leurs parcelles.