COP 21 Espaces Générations Climat 2 décembre 2015 Vulnérabilité du territoire parisien aux futures canicules Raphaëlle KOUNKOU-ARNAUD Etudes & Climatologie Direction Ile-de-France/Centre Météo-France
Les projections climatiques à la fin du XXIe siècle à Paris Nos certitudes : Des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses Assèchement des sols de plus en plus marqué au cours du XXIe siècle en toute saison Disparité des précipitations entre hiver (augmentation) et été (diminution) Des périodes d étiage plus longues et plus sévères sur le bassin de la Seine
Impacts sur les événements extrêmes à Paris : évolution des vagues de chaleur Hausse du nombre de jours chauds et très chauds Hausse du nombre de vagues de chaleur, de leur durée et de leur intensité politique visant à faire baisser les concentrations en CO2 sans politique climatique
Qu est-ce qu une canicule? Les indicateurs biométéorologiques Indicateurs biométéorologiques Mini (IBMn) : moyennes des températures minimales Maxi (IBMx) : moyennes des températures maximales observées et/ou prévues sur un ensemble de trois jours consécutifs. Par convention, on repère les indicateurs biométéorologiques d un ensemble de trois jours par le 1 er jour de cet ensemble : Exemple : IBMn/IBMx du 15 juin correspond aux indicateurs météorologiques calculés à partir des températures extrêmes des 15, 16 et 17 juin. Seuils construits : - Pour PARIS, LYON et MARSEILLE sur la base des conclusions des études de l INVS sur les liaisons température/mortalité - Pour les autres départements, en général, à partir des percentiles 99,5 des IBM calculés sur les mois de juin à août de 1973 à 2002 (ajustements faits sur certains départements)
Les villes : un micro-climat spécifique L îlot de chaleur urbain L îlot de chaleur urbain : caractéristique principale du climat urbain Bulle de chaleur! Météo-France Îlot de chaleur urbain (ICU) : écart de température observé entre une agglomération et son environnement périphérique moins urbanisé Effet essentiellement nocturne
Les villes : un micro-climat spécifique L îlot de chaleur urbain Le jour : Campagne : évapotranspiration (plantes / sols) Ville : stockage de l énergie solaire dans les matériaux (bâtiments, bitume)
Les villes : un micro-climat spécifique L îlot de chaleur urbain La nuit : Campagne : arrêt de l évapotranspiration en l absence d énergie solaire Ville : libération de l énergie accumulée dans la journée par les surfaces artificielles
A l échelle de la région Île-de-France Moyenne annuelle de référence 1981-2010 de la température minimale en Île-de-France + 2 à 3 C en moyenne toute l année à Paris Météo-France
En période caniculaire : cas du 4 juillet 2015 En 2015 : Tmin de 23,7 C à Montsouris le 04/07/2015 ; ICU de l ordre de 8 C sur la région
En période caniculaire : cas de l été 2003 + 6 C Météo-France, EPICEA Îlot de chaleur urbain durant les 5 nuits de la canicule de 2003 En 2003 : record de Tmin de 25,5 C à Montsouris ; ICU de l ordre de 10 C sur la région Jusqu à 28-30 C à l intérieur de Paris
Le phénomène de panache urbain
Panache urbain durant la canicule d août 2003 ICU simulé à 30 m de hauteur Météo-France, EPICEA 10/08/2003 Météo-France, EPICEA 11/08/2003 + 2 C sur les arrondissements limitrophes et les communes alentour! 12/08/2003 Météo-France, EPICEA Météo-France, EPICEA 13/08/2003
Phénomène de micro-icu à l échelle d un quartier Mesures météo mobiles Source : APUR Source : Projet EUREQUA
Impacts sur les événements extrêmes à Paris : évolution des canicules Nb de jours de canicule PRESENT FUTUR A la fin du XXIème siècle sur Paris : Augmentation du nb de vigilances canicule, de 10 à 25 par an à Paris au lieu d une seule par an en moyenne aujourd hui.
«Nous n héritons pas de la Terre de nos parents, nous l empruntons à nos enfants» Antoine de Saint-Exupéry Merci de votre attention