I. ECHELLE D UN PLAN, D UNE CARTE, D UN DESSIN Lorsque l on représente un objet sur un plan ou une carte, on ne respecte pas ses dimensions réelles. L échelle est le rapport entre les mesures de l objet réel et son image représentée sur un plan : c est un coefficient car on effectue une division. Les distances sont exprimées dans la même unité et sont proportionnelles. Par exemple, sur une carte on peut lire : Cela signifie que 1 cm sur la carte correspond à 20 000 cm dans la réalité, ( c est-à-dire à 200 m car 20 000 cm = 200 m ). Pour passer d une distance sur la carte à la distance réelle ou inversement, on peut utiliser un tableau de proportionnalité. 3,2 cm sur la carte correspondent dans la réalité à : 3,2 x 20 000 = 64 000 cm = 640 m Une distance réelle de 50 m correspond sur la carte à : 5 000 20 000 = 0,25 cm car 50 m = 5 000 cm.
Les distances dessinées sur le pan sont proportionnels aux distances réelles. II. LA LEGENDE D UNE CARTE Une carte est la représentation réduite d un lieu, d un pays, d un continent ou du monde. Elle doit donc être précise, facile à lire et facile à mémoriser. La légende d une carte est une liste de toutes les informations qui y sont représentées. Ces informations sont regroupées en catégorie afin de faciliter la compréhension globale du croquis. Pour commencer : T.O.L.E. - Une carte doit toujours avoir un TITRE. Il est placé en-haut de la feuille, au centre et doit comporter la date de l information représentée, le lieu et le sujet général du croquis. - Une carte doit également toujours avoir une ORIENTATION avec une flèche qui indique le Nord. - Très important, une carte doit toujours comporter une LEGENDE qui la complète. - Enfin, la carte a toujours une ECHELLE qui indique la réduction de l objet par rapport à la réalité. Tant de centimètres sur la carte représente dans de kilomètres dans la réalité. - La nomenclature : les noms des villes, capitales, pays, mers, océans écrite à l encre noire fine et lisiblement. Le matériel nécessaire pour construire une légende est : - des crayons de couleur (indispensables : bleu, rouge, vert, jaune, marron, violet, orange, vert) bien taillés - ainsi qu une règle pour former des lignes bien droites. - Pour écrire, on utilise un bic ou un stylo feutre très fin. A ne pas utiliser : le stylo plume, les surligneurs, le crayon à papier, l utilisation du correcteur blanc. Le langage cartographique
Trois types de figurés qui correspondent aux trois types d implantation graphique du phénomène représenté : implantation zonale (une zone, une surface), implantation linéaire (une ligne), implantation ponctuelle (un point). - Figuré de surface ou aplat ou plage colorée : A utiliser pour représenter un phénomène qui concerne un espace donné. Il doit être réalisé au crayon de couleur. Le feutre est à proscrire. Soignez la réalisation. Ils peuvent être complétés de hachures pour superposer plusieurs données mais ne pas abuser des superpositions et attention à la hiérarchisation des informations. - Figuré linéaire : traits, flèches : A utiliser pour représenter les flux, les moyens de communication. - Figuré ponctuel : symboles, formes : A utiliser pour représenter un phénomène dont la localisation est précise. Les figurés peuvent être déclinés pour montrer des phénomènes de nature différente ou d intensité différente Trois éléments principaux - La forme : Il vaut mieux privilégier les formes géométriques aux dessins symboliques (comme un avion pour les aéroports) qui sont plus rapides à exécuter et plus lisibles. Dans cet exemple, le carré est bien plus intéressant et permet de se combiner aux villes qui sont représentées par un autre figuré ponctuel, le cercle. Mais attention ne pas multiplier les formes, trop de symboles tuent l information. La forme permet de transcrire une information qualitative et non quantitative. - La taille : Elle permet de transcrire des quantités, une hiérarchie des phénomènes représentés.
La variation de la taille est facile à réaliser à partir de cercles, de carrés, de rectangles (plus ou moins grand pour les cercles des villes). On peut aussi jouer sur l épaisseur du trait, de la flèche pour les figurés linéaires. - La couleur : C est l élément le plus important. Il vaut mieux - limiter le nombre de couleurs à 3 ou 4 - tenir compte du pouvoir évocateur de la couleur : ex le bleu pour la mer, le vert pour les espaces ruraux - utilisez des couleurs chaudes ou froides en fonction des phénomènes représentés... Les couleurs chaudes (rouge, orange, jaune) attirent l œil, elles sont à privilégier pour les espaces moteurs ou ceux que l on veut mettre en avant. Les couleurs froides (vert, bleu, violet) sont à privilégier pour les espaces en marge. - la couleur ne traduit pas que du qualitatif, elle peut aussi traduire du quantitatif, une information ordonnée... Dans ce cas, utilisez l ordre de l arc en ciel (violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge) et/ou jouer sur le ton d une couleur (bleu clair, bleu foncé) et présentez alors en légende, une organisation en gamme ou en double gamme (passage ici de la barre du 0) avec les caissons attachés pour faire apparaître la continuité. Deux éléments secondaires - Le grain ou les grisés : hachures, pointillés.. Il permet de souligner des différences qualitatives comme quantitatives : dans ce cas, jouer sur l épaisseur des hachures, de leur densité. Pareil pour les points. Le grain permet la superposition avec la couleur : dans ce cas des
hachures et non des points (plus lisibles pour un croquis fait main). - L orientation : horizontale, verticale ou oblique Pour les hachures surtout, éventuellement pour un figuré ponctuel ou linéaire (flèche). L information est ici de nature qualitative. Les symboles sont très variés et permettent d exprimer, par leur forme, leur couleur, leur taille, etc.. des informations importantes Exemple de symboles - La forme des lignes : courbe (ondulée, arabesque, sinusoïdale, en arc (arquée), boucles), droite, anguleuse (obtus, aigus) - L occupation de l espace de la feuille : espace rempli, en coin, centré, en cadre - Le nombre de lignes : beaucoup ou peu, hachuré, pointillé
- Le rapport des lignes entre elles : aéré, serré, croisé, parallèle, superposé, juxtaposé - L épaisseur des lignes, la force du trait : épais, fin, appuyé, léger - La manière de tracer les lignes (main gauche, vertical, ) - La couleur (vert pour les forêts, bleu pour les mers et océans, brun pour les terres, rouge pour le climat, ) et sa valeur (claire = aéré, foncé = concentration de personnes, ressources, forêts ) - Les formes (rond, carré, étoile, rectangle, flèche, ) Voici un lien animé très intéressant sur la formation d une légende d un croquis (carte sur l Organisation de l Espace de L Union Européenne) http://www.educreuse23.aclimoges.fr/loewy/swf/organis_espace_ue.swf Exemples de légende
III. LES GRAPHIQUES Les différents types de graphiques répondent à des situations bien précises. Il est important de bien les connaître afin de faire le choix adapté aux données à présenter. Un graphique est plus clair qu'un tableau, car il permet de comparer rapidement des éléments, de voir l'évolution d'un phénomène dans le temps. - Propriétés d'un bon graphique : simple, facile à comprendre, visuellement beau. - Utilise des couleurs vives pour les éléments du graphique et une couleur de fond claire. - Accorde un titre explicatif très court et signifiant à ton graphique. Ce titre devrait répondre à une ou à certaines des questions suivantes : Qui? Quoi? Où? Comment? Quand? Combien? Les différents types de graphique 1. L histogramme C est un graphique en forme de baton.il s agit de représenter l évolution d une étude, par exemple l effectif des classes sur une période donnée, comme c est le cas ci-dessous. Il manque juste les valeurs de durée et la valeur des effectifs.
2. les barres ou pyramide des âges La pyramide des âges représente la répartition par sexe et par âge d'une population à un instant donné. Elle révèle d un simple coup d oeil la distribution de la population et les mouvements d'une société. Les deux parties se réfèrent habituellement aux hommes d un côté et aux femmes de l autre. La forme d'une pyramide des âges en dit long sur sa signification : pagode, champignon, cloche, feuille de chêne, sapin... Les sections rétrécies de la pyramide indiquent soit une baisse de la natalité (baby-krach) due à une période de difficultés économiques exceptionnelles, soit un taux de mortalité élevé dû à une circonstance importante (ex. guerre), etc. les sections allongées peuvent représenter un taux de natalité très important (baby-boom) La pyramide des âges est utilisée le plus souvent pour analyser la situation démographique d'un pays. Elle permet d'attirer l'attention sur la comparaison de valeurs plutôt que sur une période suivie de temps. 3. les courbes
Le graphique apparaît grâce à un ensemble de points (visibles ou non) sur une grille X-Y, généralement reliés par un segment de droite (ligne qui va d'un point à un autre). L'ordonnée (axe des Y - vertical) représente les variations, l'abscisse (axe des X - horizontal) représente le temps (années, âges, etc.). Les axes se rejoignent en un point et le résultat final est affiché sur une ligne ou sur une courbe. Il y a autant de courbes qu'il y a de séries. Il faut utiliser des couleurs différentes pour chaque série et les préciser dans la légende. Pour représenter des données sur une période de temps : évolution des ventes, de la population, des cours de la Bourse, de l'audience d'un site Web, etc. Ici, le graphique symbolise le mouvement en vitesse-temps de 2 objets, A en rouge et B en vert. 4. Les aires Semblable au graphique en courbe, le graphique en aire présente l'immense avantage de visualiser les quantités sous forme de volumes.
5. Le graphique en secteur Très utilisé dans tous les domaines, ce type de graphique permet de comprendre la part de chaque secteur dans l'ensemble et de mettre en valeur l'élément ou les éléments importants. Le graphique en secteurs prend la forme d'un cercle divisé, à partir du centre, en deux ou plusieurs secteurs.