Commission de Suivi des Sites. Bilan de fonctionnement CPT de Porcheville Année 2012

Documents pareils
SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR

3CB La Centrale à Cycle Combiné de Bayet

Cofely Services et la condensation biomasse Journée technique CIBE ATEE Lorraine Forbach-Farébersviller 1 er avril 2014

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable.

LE MARCHE FRANCAIS ET EUROPEEN DE L ELECTRICITE. Conférence Centrale Energie, 19 Janvier 2011

C3. Produire de l électricité

Les réseaux de chaleur en Île-de-France Marguerite MUHLHAUS DRIEE/SECV 13/06/2014

CENTRE HOSPITALIER DE PERIGUEUX CHAUFFERIE BIOMASSE -

Babcock Wanson. Bienvenue. L expertise thermique au service de l environnement dans l industrie

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons

PARTENAIRE VERS UNE GESTION DURABLE ET PERFORMANTE DE VOTRE ÉNERGIE PRODUCTION DE CHALEUR

Le contenu en CO2 du kwh électrique : Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique.

Production électrique : la place de l énergie éolienne

Bilan électrique français ÉDITION 2014

Véhicules Propres pour l amélioration de la qualité de l air Les Stratégies de progrès

Réseau de chaleur de Beauvais

Les coûts de la chaleur issue d une chaudière collective au gaz et d un réseau de chaleur au bois

Présentation de la société

RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT

Capteurs. centrales nucléaires. de température pour. performances. fiabilité. Sûreté. La mesure de vos exigences

LE CHAUFFAGE À LA BIOMASSE:

GDF SUEZ. Branche Energie Europe et International. Jean-Pierre Hansen

CAHIER DES CHARGES. Etude de faisabilité : Version septembre Chaufferie bois. Agence de l'environnement et de la Maîtrise de l'energie

Plan d actions Bilan Carbone. Périmètres d étude Sources d émissions Nbre d actions

PARTENAIRE VERS UNE GESTION DURABLE ET PERFORMANTE DE VOTRE ÉNERGIE EQUIPEMENT DE MONITORING

LES CONTRATS D ENTRETIEN ET D EXPLOITATION DE CHAUFFAGE J-M R. D-BTP

Pour une harmonisation des méthodes et des paramètres économiques. de comparaison entre les filières de production ou d économie d énergie

La production de biogaz : La solution de valorisation énergétique des boues

Le kern adopte le plan Wathelet

Responsabilité sociale et environnementale POLITIQUE SECTORIELLE PRODUCTION D ELECTRICITE A PARTIR DU CHARBON

L effacement diffus : cet inconnu bientôt dans votre foyer (1/3)

POLITIQUE IMMOBILIERE DE LA REGION CHAMPAGNE-ARDENNE PLAN PATRIMOINE ENERGIE ACCESSIBILITE PPEA

CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE. Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières

OBSERVATION ET STATISTIQUES

Evolution du mix électrique en France - Qui paiera?

l entretien des chaudières

Quelques chiffres clés de l énergie et de l environnement

«L initiative 1000 MW» un projet qui vise la réalisation de 14 sites de production de l électricité à partir des énergies éoliennes.

NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES

la Contribution Climat Energie

Energie nucléaire. Quelques éléments de physique

BILAN 2014 ET PERSPECTIVES

Énergie décentralisée : La micro-cogénération

A. Énergie nucléaire 1. Fission nucléaire 2. Fusion nucléaire 3. La centrale nucléaire

Quelle place pour le. bois énergie. dans le logement social? Réalisé par : En collaboration avec :

L INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2014 ET PERSPECTIVES 2015 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 10 MARS 2015

CRÉDIT D IMPÔT LES GRANDS PRINCIPES. Un crédit d impôt : pourquoi? AVANT-PROPOS. Un crédit d impôt : comment? Un crédit d impôt : dans quels cas?

Rapport de Stage Energie Service Deutschland

Chapitre II LA FUTURE CENTRALE DIESEL DANS LE CONTEXTE ENERGETIQUE CORSE ************* JUSTIFICATION DU PROJET

GLEIZE ENERGIE SERVICE

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises

AQUACIAT2 HYBRID LA SOLUTION BI-ÉNERGIES COMPACTE PAC & CHAUDIÈRE GAZ. Puissances frigorifiques et calorifiques de 45 à 80 kw

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste

L eau pour l électricité

Les métiers à la. Division Production Nucléaire

Le Bois Energie. Développement d une filière en Midi-Pyrénées PLAN DE LA PRESENTATION. Les combustibles bois : origines & caractéristiques

Accord sur les termes commerciaux des contrats relatifs au projet de centrale nucléaire Hinkley Point C

Base de données PEGASE

RAPPORT DE STAGE DE LICENCE PROFESSIONNELLE

L ENERGIE CORRECTION

Origine du courant électrique Constitution d un atome

Leader belge en énergies renouvelables. Etudes de financement, conception, installation, exploitation et maintenance

Réduire sa consommation d énergie dans les entreprises industrielles

Livret de chaufferie

Cap sur la croissance!

Prévention des intoxications Entretien des chaudières

Green (?) datacenter. Green Datacenter - TIC et environnement - Institut Mines Telecom - 13 mai 2014, boutherin@lpsc.in2p3.fr

et moins chère pour l énergie belge par Laurent Minguet

Projet de raccordement au réseau de transport de gaz naturel EXPRESSION PRELIMINAIRE DE BESOIN SITE :..

Les domaines. d intérêt pour. Directeur Scientifique d EDF R&D

Réduction des consommations d hydrocarbures par pré-traitement physique

Le monitoring. Chaufferie et réseau de chaleur de St-Vith. André Servais, Stadtwerke St-Vith

Bilan des émissions de gaz à effet de serre

Le Conseil Municipal,

LES SYSTEMES ELECTRIQUES INTELLIGENTS AU SERVICE DE LA VILLE NUMERIQUE ET DURABLE

Optimisation de l équilibre offre-demande, rôle des interconnexions et impact de l arrêt du nucléaire allemand pour EDF

Votre Stratégie Énergétique, Performante et Écologique, avec cette petite flamme en plus qui change tout!

CENTRALES HYDRAULIQUES

Fiche commerciale. Pompes à chaleur. Arcoa duo Arcoa bi-bloc MT pompes a chaleur bi-bloc INNOVATION bi-bloc MT

Aperçu du marché des énergies renouvelables en Allemagne en 2013

DÉFIS CLIMATIQUES NOUVEAUX ENJEUX ÉLECTRIQUES

la micro-cogénération au bois sort de l ombre

Formation Bâtiment Durable :

TOUT SAVOIR SUR LE CHAUFFAGE URBAIN

LES CHAUFFERIES COLLECTIVES AU BOIS : QUELS POINTS DE VIGILANCE?

DIVISION TECHNIQUE GÉNÉRALE

Etude de faisabilité

Épreuve collaborative

Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007

L énergie nucléaire au sein du mix énergétique belge

LA RENOVATION ENERGETIQUE. atelier o

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

Supporting deployment of low-carbon technologies in the ETC and SEMED regions

Arrêté du XXXX. relatif au contenu et aux modalités de réalisation d un audit énergétique NOR :

Génie climatique Production de froid Installation - Réalisation Électricité

«L apport des réseaux électriques intelligents»

Approvisionnement électrique du Grand Paris

Contribution des industries chimiques

23, , en % du chiffre d affaires net 4,4 5,3 8,4 3,0. Investissements / Désinvestissements nets

Pôle Performance Industrielle Durable. Page 1 Rencontre SEE Le 20/05/2014 Lille. Innover

Transcription:

Commission de Suivi des Sites Bilan de fonctionnement CPT de Porcheville Année 2012

Le contexte énergétique Le CPT de Porcheville Bilan de Fonctionnement

Le contexte énergétique

Le contexte énergétique L électricité ne se stocke pas Équilibrer en permanence production et consommation

Le contexte énergétique Moyenne annuelle d heures de fonctionnement Base : Plus de 5 000 h, essentiellement assurées par le nucléaire ; le charbon intervenant en appui Semi-base : Entre 1 500 et 5 000 h, assurées par le charbon et le gaz (CCG) Pointe : Entre 200 et 1 500 h, assurées par le fioul Extrême pointe : Quelques centaines d heures, assurées par les turbines à combustion (fioul et gaz)

Le contexte énergétique L électricité ne se stockant pas, EDF doit adapter en permanence sa capacité de production pour répondre au mieux aux besoins de la consommation. Le thermique à flamme fournit l ajustement nécessaire en cas : de pointes de consommation (grands froids ou fortes chaleurs) d éventuels aléas d autres moyens de production (maintenance, défaillance) Le thermique à flamme répond efficacement à ces fluctuations car sa production est : flexible : faculté à moduler sa puissance de production, réactive : capacité à démarrer en quelques heures. A Porcheville, il faut entre 2 heures 30 et 15 heures à la centrale pour atteindre sa pleine puissance, selon l état thermique des tranches à forte puissance : Porcheville représente l équivalent de 2 réacteurs nucléaires. Chiffres clés 2010 15 centrales 3,6 % de la production annuelle

Le CPT de Porcheville

L'Ile de France, une zone électriquement sensible La région Ile de France importe 90% de son énergie 20% de la consommation française 3 x 185 MW Arrighi 2 x 125 MW Porcheville représente : 46% de la puissance installée en Ile de France 1,7% de l'énergie consommée en Ile de France Un des rôles essentiels du ThF en Ile de France: Assurer le maintien de la tension

Le CPT de Porcheville Un site modernisé, maillon essentiel de la production électrique en Ile de France La centrale dispose de 4 unités de production électrique (appelées tranches), de 600 mégawatts chacune. 150 millions d euro ont été investis pour rénover le site en 2006-2008 Les tranches 1 et 2 mises sous cocon ont été rénovées et relancées lorsque la demande d énergie a augmenté La salle de commande correspond à celle d une centrale neuve 1million d euro investi dans un simulateur de conduite en 2010 Une réplique exacte de la salle des commandes pour un entraînement en continu des équipes de conduite Chiffres clés 804 GWh 3093 185 GWh 651 heures en 2011 produits en 2010 en 2011 heures de fonctionnement en 2010

Le CPT de Porcheville Chiffres clés 2010 Le fonctionnement d une centrale 220 m = la hauteur des cheminées 45 m = la hauteur de la chaudière 32 ou 36 brûleurs par chaudière La combustion : le fioul brûle dans la chaudière en dégageant de la chaleur. La production de vapeur : la chaleur transforme l eau de la chaudière en vapeur. La production d électricité : la vapeur fait tourner une turbine qui entraîne un alternateur. Ce dernier produit un courant électrique, transporté dans les lignes. Le réchauffage : à la sortie de la turbine, la vapeur est de nouveau transformée en eau grâce à un condenseur et renvoyée dans la chaudière pour un nouveau cycle.

Bilan de fonctionnement

Bilan de fonctionnement AIR EAU MWh Déchets EAU

Émissions de CO2 du CPT de Porcheville AIR 1 200 000 1400 CO2 (T) 1 000 000 Production (GWh) NB : la production en GWh et en CO2 dépend des heures d appels des tranches de pointe (variabilité inter annuelle) 1200 1000 800 000 800 Heures PCN 600 000 2010 600 400 000 200 000 TR1 200 93 400 TR2 525 99 TR3 335 27 TR4 250 84 1 310 302 200 0 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2011 Total

Évolution des flux annuels AIR par rapport à la production, en tonnes 6000 1400 1200 5000 1000 4000 800 Poussières (T) Nox (T) 3000 SO2 (T) 600 2000 400 1000 200 0 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Production (GWh)

Évolution des rejets annuels NOx AIR Indicateur spécifique NOx (t/gwh brut) 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Niveau moyen annuel d émissions AIR 60 Poussières (mg/nm3) 60 VLE 50 50 40 40 30 30 20 20 10 10 0 Nota : Arrêt prolongé de la tranche 3 en 2011 (meilleure performance poussière) Flux total (t) divisé par 3 entre 2010 et 2011 (105 t => 29 t en relation avec la production) NOX (mg/nm3) 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 1800 1000 1600 900 VLE Nox (mg/nm3) 800 1400 700 1200 SO2 (mg/nm3) 1000 600 500 800 NOX (m 400 600 300 400 200 200 100 0 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2005 2006 100% des VLE NOx, SOx et CO respectés 2007 2008 2009 2010 2011

AIR Expérimentation DeNOx primaire tranche 3 EDF investit pour optimiser les performances techniques et environnementales de son parc thermique à flamme: Sur Porcheville, 24 M investis en 2011 pour améliorer les émissions et préparer l après 2015. Optimisation environnementale de l unité de production N 3 avec l installation de la nouvelle technologie de brûleurs basnox Réduction des émissions de Nox par un facteur 3 La décision d étendre l installation de brûleurs basnox à la tranche 4 interviendra officiellement après validation des performances des nouveaux brûleurs sur la T3 : essais d optimisation actuellement en cours. Les tranches 1 et 2 ont par construction d origine des performances en émissions de NOx proches des MTD ( meilleures techniques disponibles ).

AIR Expérimentation DeNOx primaire tranche 3 Principe retenu : action directe sur la combustion Mise en place de brûleur Bas-NOX => abaisser la température de flamme Pulvérisation du combustible avec de la vapeur auxiliaire => homogéniser la flamme Recirculation partielle des fumées => appauvrir en oxygène la flamme

Expérimentation DeNOx primaire tranche 3 AIR Projet des brûleurs Bas-Nox : Projet : Engagé en phase de réalisation en Juin 2010 Travaux : 6 mois pour la partie principale (chemin critique) coordination avec d autres chantiers (turbine, chaudière ) Essais : 2 périodes d essais réseau (requalification / optimisation) Début en janvier 2012 (étalés 3 mois) Consommation fioul estimée 50 kt Bilan de l arrêt de la tranche 3 : 450 000 heures travaillées 150 entreprises présentes sur le site

EAU Bilan du suivi des rejets aqueux Température suivi en continu avec respect des limites de rejet Limite absolue : 30 C dans le canal de rejet, 28 C à la zone de mélange Limite relative : +3 C à la zone de mélange Pas de restriction significative du productible En température En débit (sur une première période de l été) Pas d impact sur la production (limitation potentielle)

EAU Bilan du suivi des rejets aqueux Respect global des limites de rejet en matière de ph, MES, hydrocarbures, oxygène dissous, conductivité m es ures de ph M atiè re s en s us pe ns ion (m g/l) 10 60 9 50 40 8 30 7 20 6 10 5 0 hydrocarbures totaux (m g/l) 8,0 de m ande chim ique e n oxygène (m g/l) Pb technique de sonde 6,0 4,0 2,0 0,0 120 100 80 60 40 20 0

Bilan des déchets 2009 Déchets DIS DIB 1 425 t 1 015 t valorisable : 1 340 t valorisable : 700 t valorisé : 1 287 t valorisé : 525 t soit 96% du valorisable soit 75% du valorisable

Faits marquants 2010 et 2011 Audit de renouvellement de certification ISO 14001 Renouvellement obtenu, 1 seul point sensible sur la gestion de l air de déchets, Audit externe diligenté par la DRIEE sur le parc à fioul 11 non-conformités relevées Un plan d action a été mis en œuvre Point de rencontre DRIEE (mars 2012) Ecarts sur évènements rejet (débordement eau de lavage RAHT) Arrêt des rejets et orientation des eaux vers les bassins de détoxification (2700m3) Pas d impact sur l environnement (analyse effectuée) Engagement du projet de reprise des rejets aqueux de la centrale Engagement des travaux sur 2011=>2014 Montant total 2,5 M Réduction du nombre de point de rejets (divisé par 2) Amélioration des 4 exutoires nécessitant une surveillance Contrôle et réfections des réseaux d égouts enterrés

Faits marquants 2010 et 2011 Lancement des cabines de surveillance de l environnement (air ambiant + retombées) 6 emplacements identifiés - 2 premières campagnes réalisées (juillet et décembre) Réduction de la visibilité du démarrage de la Tranche N 1 (coloration des fumées) Présentation d un avant projet sommaire - décision de réalisation (calage en 2013 à confirmer) Remise en état des systèmes de dépoussiérage des tranches 3 et 4 Expertise et réfection des dépoussiéreurs Mise en place d un nouveau système de collectes des suies Amélioration du système de mesures des rejets atmosphériques Installation de nouveaux opacimètres réceptionnés en QAL 2 (TR 3,4 à faire) Développement d un suivi QAL 3 (chaîne de mesures / cartes) Poursuite des essais d amélioration de la combustion Campagne d équilibrage en air (TR1; TR3 et TR4 - TR2 à venir) Essais système «burner out of service», etc Travaux de mise à jour de l arrêté d exploitation avec les services de la DRIEE

Merci de votre attention