Press release INDUSTRIE CANNIERE fermeture de Deep River Beau Champ Des Cash Compensation de Rs 202M versées à 154 employés Le ministre Faugoo : L industrie sucrière survivra Dans le cadre de la fermeture de la sucrerie de Deep River Beau Champ (DRBC), la plus vieille en opération, 154 employés ayant opté pour le Blue Print ont perçu des Cash Compensation d environ 202M, lors d une cérémonie de remise de quittance au siège de la compagnie, à GRSE, hier après midi. Quelque 39 arpents de terrains repartis sur trois sites, soit 7 arpents à Bel Air, 5 arpents à Queen Victoria et 27 Arpents à Bonne Mère, seront développés pour les 154 bénéficiaires du Blue Print. Lors de son intervention, le ministre de l Agro-Industrie et de la Sécurité Alimentaire et l Attorney General, Satish Faugoo a insisté : l Industrie sucrière survivra. Elle est encore viable Faisant état d un deuxième cyclone qui s abattra sur l industrie sucrière avec l abolition du quota de sucre sur le marché européen, prévue en 2017, le ministre Faugoo réitère: L industrie sucrière survivra. Elle est encore viable. Nous avons besoin d elle pour des raisons économiques et écologiques, cela d autant plus qu elle absorbe des oxyde de carbones. Dans la perspective de la fabrication des sucres raffinés, M. Faugoo exhorte aux partenaires de l industrie cannière d aller à la conquête des marchés niches.
Abordant la fermeture de DRBC, Satish Faugoo parle de jour historique. C est historique dans la mesure que la 1 ère sucrerie avait vu le jour en 1743 à Villebague, suivi de la mise en place d une 2 e à Beau Champ en 1760, soit 17 ans après. Il fut un temps, où Maurice regroupait 254 usines sucrières, mais le peak time était en 1838 lorsque le pays en comptait 259. Aujourd hui, c est encore historique, vu que Deep River Beau Champ est la dernière sucrerie à fermer ses portes dans le cadre de la centralistion et du projet de réforme de l industrie sucrière rappelle le ministre Faugoo. De ce fait, nous ne marquons pas seulement l histoire de DRBC, mais l histoire de tous les employés qui ont contribué à faire de Maurice de ce qu il est advenu aujourd hui, ajoute-t-il. Retraçant l histoire, Satish Faugoo affirme que la centralisation ne date pas d hier. Déjà en 1891, soit en 148 ans, le pays ne comptait que 124 usines sucrières. C est beaucoup et cela pour plusieurs raisons. En 1973, le nombre d usines sucrières passait à 21. Avec la mise en œuvre du MASS, le pays s est retrouvé avec 17 usines sucrières en 2012. Et aujourd hui en 2014, on a en que quatre, dit-il. Rappelant que Maurice a su résister au 1 er cyclone économique qui s est abattu sur le pays : réduction de 36% sur le prix de sucre sur le marché européen ; démantèlement du Protocole Sucre, M. Faugoo se demande : Si nous avons pu résister à ce cyclone, pourquoi les employés ne pourraientils pas à l autre cyclone, surtout avec l octroi du package social? Insistant que Maurice a reussi la transformation de l industrie sucrière, M. Faugoo affirme que depuis 2001 jusqu'à ce jour, quelque 17 000 employés ont pris leur retraite sous les
différents plans socio-économiques : VRS / ERS / Blue Print et ont bénéficié Rs 8 milliards. A cette somme de Rs 8 milliards s ajoute Rs 8 milliards additionnels en terme de la valeur des terres. Il y a aussi le CESS qui a été réduit à 4%, ajoute Satish Faugoo. Tout en soulignant que Maurice est considéré comme étant une vitrine par rapport à la mise en œuvre de ses projets de réforme dans l industrie sucrière, le ministre de l Agro- Industrie et de la Sécurité Alimentaire, annonce qu il présentera le projet portant sur la signature d un Memorandum of Understanding avec les Fidji. Ils veulent apprendre de Maurice, vu que nous avons fait nos preuves. L Industrie sucrière fait ses efforts. Outre la mise en place de flexi factories de grande taille, nous avons introduit l InfraCana en vue de réduire les coûts d analyses des cannes, la production d éthanol, la production des sucres raffinés En un mot, nous arrivons a transformer des enjeux en des opportunités, déclare le ministre Faugoo. De son côté, le CEO du groupe Alteo, Arnaud Dalais, dit d emblée reconnaître la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) et la famille Roy, d autant plus que Salil Roy est le président de la MCIA. Je dois dire qu il y a une grande relation qui est nouée entre trois générations des familles Dalais et Roy par rapport à DRBC. Mon grand père, mon père et moi, avons travaillé avec la famille Roy. Avec la fermeture de DRBC, c est une page d histoire qui est tournée, confie M. Dalais.
En revanche, il souligne que toute fermeture d usine donne lieu d une part, à des mixed feelings et de l autre à une vision sur la voie de la raison sur le progrès. Faisant l historique de la voie ferrée dans la région et de DRBC, le CEO du groupe Alteo raconte que cette usine sucrière avait été racheté par son grand père en 1912. Compte tenu de la centralisation, l usine sucrière de Constance s est fusionnée avec DRBC en 1997. Ce projet s est réalisé avec le soutien du gouvernement. Puis, on a été à la Réunion. On a démonter l usine sucrière sucrière de Beaufonds à la Réunion pour la reconstruire ici ( ) En 2000, on a racheté l usine TPC en Tanzanie. Grâce à DRBC, on a pu produire 36 000 tonnes de sucre par an et plus de 100 000 tonnes de sucre en Tanzanie, raconte Arnaud Dalais. Faisant état de la fusion DRBC-FUEL en 2012, une opération qualifiée de grande envergure, le CEO du groupe Alteo insiste : Au-delà de cette histoire, il faut voir loin et avoir l esprit positif dans lequel on travaille. On doit travailler dur. On est condamné à réussir. Soulignant que fermer une usine n est nullement un plaisir, M. Dalais dit comprendre les sentiments qu éprouvent les employés à l égard de non seulement de DRBC, mais pour l industrie sucrière. Maurice doit se remettre en question en vue d une industrie efficiente et en se tournant vers l avenir. L industrie sucrière réussira avec des hommes de vision, renchérit Arnaud Dalais. Les élus de la circonscription, les ministres Rajesh Jeetah, Cader Sayed-Hossen et Jim Seetaram ont également pris la parole. S agissant des bénéficiaires, en outre des compensations en espèces, ils ont obtenu un Business Grant, un Training Grant
et des congés annuels non utilisés. La somme moyenne que l employé bénéficie en terme de cash compensation s élève est de Rs 1,1M. Service de presse du ministère de l Agro-Industrie et de la Sécurité Alimentaire Ce 10 avril 2014