Cours Thème I La terre dans l Univers, la vie et l évolution du vivant : une planète habitée

Documents pareils
CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

TP N 3 La composition chimique du vivant

Physique Chimie. Utiliser les langages scientifiques à l écrit et à l oral pour interpréter les formules chimiques

Celestia. 1. Introduction à Celestia (2/7) 1. Introduction à Celestia (1/7) Université du Temps Libre - 08 avril 2008

La vie des étoiles. La vie des étoiles. Mardi 7 août

Séquence 4. La nature du vivant. Sommaire. 1. L unité structurale et chimique du vivant. 2. L ADN, support de l information génétique

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4)

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Audioprothésiste / stage i-prépa intensif -

Dr E. CHEVRET UE Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Seconde Sciences Physiques et Chimiques Activité ère Partie : L Univers Chapitre 1 Correction. Où sommes-nous?

Baccalauréat ES Amérique du Nord 4 juin 2008

Compétence 3-1 S EXPRIMER A L ECRIT Fiche professeur

FORMATION DES PERSONNES-RESSOURCES EN SCIENCE ET TECHNOLOGIE LE CYCLE DU JOUR ET DE LA NUIT (CYCLE DIURNE)

Application à l astrophysique ACTIVITE

Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek

Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme

Energie nucléaire. Quelques éléments de physique

Le nouveau programme en quelques mots :

TABLE DES MATIÈRES. Volume 9

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE

Chapitre 6 La lumière des étoiles Physique

Le satellite Gaia en mission d exploration

ne définition de l arbre.

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Univers Vivant Révision. Notions STE

Chapitre 3 La biodiversité, résultat et étape de l évolution

BTS BAT 1 Notions élémentaires de chimie 1

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars H

Energie Nucléaire. Principes, Applications & Enjeux. 6 ème /2015

FORMATION ET FONCTIONNEMENT D'UNE ETOILE

LA A RESPIRATION CELLULAIRE

Chapitre 6 : les groupements d'étoiles et l'espace interstellaire

L universalité et la variabilité de l ADN

TD 9 Problème à deux corps

Chapitre 11: Réactions nucléaires, radioactivité et fission

Journée SITG, Genève 15 octobre Nicolas Lachance-Bernard M.ATDR Doctorant, Laboratoire de systèmes d information géographique

Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre)

Qui mange qui? Objectif : Prendre conscience des nombreuses relations qui existent entre les êtres vivants et notamment les relations alimentaires.

C3. Produire de l électricité

PHYSIQUE Discipline fondamentale

Ressources pour l école élémentaire

Végétaux Exemples d individus

L univers vivant De la cellule à l être humain

8/10/10. Les réactions nucléaires

Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction

FORD C-MAX + FORD GRAND C-MAX CMAX_Main_Cover_2013_V3.indd /08/ :12

grande simple microscope microscope inventé années biologie = cellule) et (logos de plus en Anglais. Utilise un La microscopie, 1665,

Étude et modélisation des étoiles

Chapitre 5 : Noyaux, masse et énergie

Quel Sont les 7 couleurs de l arc en ciel?

Parcours Astronomie. Cher Terrien, bienvenue à la Cité des sciences et de l industrie! Voici tes missions :

Titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet

EXERCICE II. SYNTHÈSE D UN ANESTHÉSIQUE : LA BENZOCAÏNE (9 points)

TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler

Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire

FUSION PAR CONFINEMENT MAGNÉTIQUE

Le Soleil. Structure, données astronomiques, insolation.

Équivalence masse-énergie

Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS. Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS

BMO Société d assurance-vie. Glossaire d aide juin 2009

Activité 34 Du bateau à la fusée

A retenir : A Z m n. m noyau MASSE ET ÉNERGIE RÉACTIONS NUCLÉAIRES I) EQUIVALENCE MASSE-ÉNERGIE

LE SYSTÈME SOLAIRE EN ACTIVITÉ : UNE MALLETTE PÉDAGOGIQUE POUR LA PRIMAIRE ET LE COLLÈGE

Une pseudo-science : 1. Pourquoi l astrologie n est pas une science reconnue?

Correction ex feuille Etoiles-Spectres.

ITER et la fusion. R. A. Pitts. ITER Organization, Plasma Operation Directorate, Cadarache, France

Chaînes de Markov au lycée

eedd LA PLANETE N EST PAS UNE POUBELLE 1/7

I - Quelques propriétés des étoiles à neutrons

CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure?

Premier exercice (7 points) Énergie mécanique

CHAÎNES ÉNERGÉTIQUES I CHAÎNES ÉNERGÉTIQUES. II PUISSANCE ET ÉNERGIE

Structure quantique cohérente et incohérente de l eau liquide

Séquence 9. Étudiez le chapitre 11 de physique des «Notions fondamentales» : Physique : Dispersion de la lumière

Cours IV Mise en orbite

THEME 3. L UNIVERS CHAP 2. LES SPECTRES MESSAGES DE LA LUMIERE DES ETOILES.

PROGRAMME DE PHYSIQUE - CHIMIE EN CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE

1.2 Coordinence. Notion de liaison de coordinence : Cas de NH 3. et NH 4+ , 3 liaisons covalentes + 1 liaison de coordinence.

TD de Biochimie 4 : Coloration.

L ÉLECTRICITÉ C EST QUOI?

5 >L énergie nucléaire: fusion et fission

TP 2: LES SPECTRES, MESSAGES DE LA LUMIERE

LES MOSAIQUES DU CREDIT AGRICOLE

LOG 8869 Residential Brochure_FR:Layout 1 6/4/08 11:53 AM Page 1. Construire vert ne devrait pas être un casse-tête

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable.

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S»

Atelier : L énergie nucléaire en Astrophysique

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

L ÉNERGIE C EST QUOI?

La place de l homme dans l univers. par Trinh Xuan Thuan *

Nicolas DEPRUGNEY Julien CARTON 1 SA TPE 1 S. Les Phéromones de la Fourmi

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée

INTRODUCTION À LA SPECTROSCOPIE

- pellicule de fruits qui a un rôle de prévention contre l'évaporation, le développement de moisissures et l'infection par des parasites

La physique nucléaire et ses applications

Production mondiale d énergie

Transformations nucléaires

Notre galaxie, la Voie lactée

Transcription:

Cours Thème I La terre dans l Univers, la vie et l évolution du vivant : une planète habitée Problématique générale : quels sont les indices permettant d affirmer que les êtres vivants constituent la biodiversité terrestre actuelle dérivent d un ancêtre commun Chapitre I- La terre, une planète qui abrite la vie (TP/Cours 1 et 2) TP/Cours 1/ Les objets du système solaire Bilan : Le système solaire est composé d une étoile, le Soleil, autour de laquelle gravitent 8 planètes et leurs satellites, des planètes naines (Pluton), des astéroïdes et des comètes. La Terre et 3 autres planètes (Mercure, Vénus et Mars), sont des planètes rocheuses ou telluriques. Elles sont les plus proches du Soleil. Ce sont des objets solides rocheux constitués de silicates et de fer, de faible diamètre et de densité élevée. Les autres planètes ou planètes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) sont les plus éloignées du Soleil après la ceinture d astéroïdes. Ce sont des boules de gaz comprimés qui entourent un petit noyau. Elles n ont pas de surface véritable solide, ont une faible densité et un diamètre important. MERCURE, VENUS, LA TERRE, MARS JUPITER, SATURNE, URANUS, NEPTUNE -internes : proches du Soleil -telluriques : avec une enveloppe solide lithosphère), constituées de silicates et d'un noyau riche en fer et en nickel -petites : 4 880 km < diamètre < 12 800 km -externes :loin du Soleil -gazeuses : constituées de gaz (hydrogène et hélium) - géantes : 50.000 km < diam < 142.800 km TP/Cours 2 / Les conditions de la vie : une particularité de la Terre? Bilan : Dans l état actuel des connaissances, la Terre est la seule planète qui abrite la vie. Cela découlerait d une spécificité terrestre : la présence en surface d eau liquide. Elle existe ailleurs dans le système solaire sous d autres formes : glace (Mars), gaz (atmosphère de Vénus). De l eau liquide existe également mais sous la surface de certains corps (Europe, satellite de Jupiter). L atmosphère de la Terre est épaisse et sa composition est originale par rapport à celle des autres planètes voisines : riche en diazote, dioxygène et eau et relativement pauvre en dioxyde de carbone.

La Terre a une masse suffisante pour retenir les éléments légers qui composent une atmosphère. Sa distance au Soleil et la présence d une atmosphère déterminent une pression et une température au sol particulière à notre planète. Toutes ces conditions (composition atmosphérique, pression et température) permettent l existence d eau liquide à la surface et font donc de la Terre une planète habitable. Autour de chaque étoile, on définit une zone où une planète possédant une atmosphère est à une distance de son étoile telle que la présence d eau liquide en surface est possible : c est la zone d habitabilité. Des planètes situées hors de notre système solaire et dans la zone d habitabilité de leur étoile ont été découvertes. Ces exoplanètes sont donc peut-être habitables mais rien ne dit qu elles sont habitées. Chapitre II La nature du vivant TP/Cours 3 / La composition chimique du vivant Bilan : Tous les êtres vivants sont constitués de molécules organiques et de molécules minérales (eau + sels minéraux). Leurs proportions peuvent varier mais elles sont présentes chez tous les êtres vivants ce qui témoigne de leur parenté. Les lipides, protides et glucides sont les molécules caractéristiques du monde vivant. Elles sont toutes construites à partir de l élément carbone, ce sont des matières carbonées avec les mêmes éléments chimiques majeurs (C, H, O et N et S pour les protides). Ces éléments chimiques sont les mêmes que ceux qui constituent le globe terrestre mais dans des proportions différentes. L eau est le constituant majeur des êtres vivants (plus de 70% de la masse des cellules des êtres vivants) L unité chimique des êtres vivants est un indice de leur parenté. TP/Cours 4 / Organisation des cellules et parenté Bilan : Les cellules sont toutes composées d un cytoplasme entouré d une membrane plasmique. Ce point commun est un indice de la parenté existant entre tous les organismes. Le vivant peut être divisé en plusieurs groupes : les eucaryotes, organismes unicellulaires ou pluricellulaires possédant des organites (noyau, mitochondries et chloroplastes chez les organismes chlorophylliens) et les procaryotes, organismes unicellulaires sans organites.

TP/Cours 5 / Les réactions chimiques de la vie Les cellules prélèvent dans leur milieu des molécules qu elles vont convertir pour fabriquer leur propre matière et de l énergie. Elles sont le siège de très nombreuses réactions chimiques, l ensemble de ces réactions est appelé le métabolisme. L activité des cellules est contrôlée par le patrimoine génétique, car les mutations sont à l origine de modifications de fonctionnement. Cette activité est aussi soumise à l influence de l environnement donc aux conditions du milieu dans lequel vivent les cellules. Bilan TP/Cours 4 et 5 : L unité structurale et fonctionnelle des cellules est un indice de la parenté des êtres vivants, ils partagent un très lointain ancêtre commun qui leur a légué ces caractères communs.

TP/Cours 6 / Universalité et variabilité de la molécule d ADN Bilan : On sait repérer les gènes sur l ADN, les isoler puis les transférer d un organisme à un autre : c est la transgénèse c est-à-dire un ensemble de techniques permettant de transférer un gène d un organisme donneur à un organisme receveur. Cette technique permet de conférer à un organisme (dit génétiquement modifié) un nouveau caractère jugé intéressant. Ces expériences montrent que le message contenu dans l ADN est écrit dans un langage universel. L universalité du rôle de l ADN est un indice de la parenté de tous les êtres vivants. La molécule d ADN est formée chez tous les êtres vivants de deux brins torsadés en double hélice. Chacun des deux brins de la molécule d ADN est une chaîne formée d une succession de nucléotides au nombre de 4 possibles : Adénine (A), Thymine (T), Cytosine (C), Guanine (G). Chaque nucléotide d une chaîne est associé par des liaisons faibles à un nucléotide précis qui lui fait face sur l autre chaînes selon le principe de complémentarité des bases : A est toujours associés à T et C à G. L universalité de la structure de l ADN est un indice de la parenté de tous les êtres vivants.

Chapitre III Biodiversité et évolution, un enjeu majeur du XXIe siècle TP/Cours 7 / Organisation commune des vertébrés Bilan : Tous les vertébrés présentent une organisation générale (externe et interne) commune : - leurs organes sont disposés de façon ordonnée selon deux axes de polarité : antéro-postérieur et dorsoventrale qui définissent un plan de symétrie qui sépare la moitié droite et la moitié gauche de l organisme. - Ils possèdent tous un squelette comportant un crâne et une colonne vertébrale constituée de vertèbres. Ces caractères (ou attributs) communs à tous les vertébrés sont donc hérités d un ancêtre commun qui les a transmis à tous ses descendants. TP/Cours 8 / Une première approche de l évolution Bilan : Au sein d une espèce, les gènes sont les mêmes quel que soit l individu. En revanche la combinaison allélique est unique pour chaque individu, ce qui est source de variabilité génétique (la classe en est un bon

exemple!). dans une population, la fréquence des allèles peut évoluer de façon aléatoire, c est ce que l on appelle la dérive génétique. La dérive génétique est une variation au hasard (aléatoire) de la fréquence des allèles au cours du temps dans une population. Elle est surtout une conséquence de la reproduction sexuée : d une génération à la suivante, seuls certains allèles sont transmis des parents aux descendants, ce tri entre allèles étant complètement aléatoire. La sélection naturelle est une variation non aléatoire de la fréquence des allèles : en effet, dans un milieu donné, certains allèles donnent un avantage aux individus qui les portent, ce qui leur donne plus de chance de vivre et de se reproduire. C est ainsi qu au fur et à mesure des générations, la fréquence des allèles avantageux dans un milieu donné augmente dans une population. Elle contribue à éloigner génétiquement différentes populations d une même espèce vivant dans des environnements distincts. Sous l effet combiné de la dérive génétique et de la sélection naturelle, les populations d une même espce peuvent se transformer au cours du temps. Lorsque les différences génétiques deviennent importantes entre 2 populations, les individus issus de chacune de ces pop perdent la capacité de se reproduire entre eux. Dès lors, les 2 populations forment 2 espèces distinctes et nouvelles. Lorsque les différences génétiques entre populations sont devenues importantes, la dérive génétique et la sélection naturelle peuvent conduire à la formation de nouvelles espèces.