Dynamique Horticole des Hauts de France

Documents pareils
Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale,

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis

Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE. Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne)

Les principaux thèmes liés à cette cause sont :

CORRIGES Plan de la séance

Comment reconnaître les papillons communs des Deux-Sèvres?

CHOU BIOLOGIQUE. Evaluation d aménagements floristiques sur la répartition intra-parcellaire des auxiliaires

Toits-jardins : de nouvelles possibilités à exploiter! Marie Eisenmann, cofondatrice des Urbainculteurs! BOMA Québec 28 septembre 2011!

Bibliothèque Royale Albert 1er

Parc naturel régional du Perche Maison du Parc- Courboyer Nocé

PLATEFORME MÉTIER DÉDIÉE À LA PERFORMANCE DES INSTALLATIONS DE PRODUCTION

Les LEDs et les plantes

La production de Semences potagères

Découvrir et agir : l eau, c est la vie! La malle Cantal Eau

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

Ressources pour l école élémentaire

Des bandes fleuries en viticulture

Les insectes jardiniers

Bienvenue sur la planète des insectes!

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

Livret de reconnaissance des espèces. Papillons de jour des coteaux du territoire de la Métropole Rouen Normandie

Ministère des Affaires étrangères et européennes. Direction de la politique culturelle et du français. Regards VII

Le printemps s installe dans votre jardineriejardinerie

FICHE N 8 Photodiversité, d une banque d images à un portail d activités en ligne Anne-Marie Michaud, académie de Versailles

Au printemps, les activités fleurissent au château du Haut-Kœnigsbourg!

Une nouvelle écologie des parcs et des jardins

Nourrir les oiseaux en hiver

Consolider le développement du Jardin

Les méthodes de luttes : De la protection «systématique» à la Protection Intégrée (P.B.I.)

Annexe A : Tableau des exigences

Les mesures compensatoires des atteintes à la biodiversité en France

La téléassistance en questions

L A T O U R D E P E I L Z Municipalité

Contrat de Destination «Voyage dans les Alpes» Volet 4 : observation, Intelligence économique et territoriale

Activités Bureau des Guides

Les jeunes et l'argent Vague 2

Catalogue Cafés 2015

Questionnaire pour visiteurs (Par personne, chef de famille, chef de groupe)

- Le Diagramme de Gantt. - Le Diagramme de Pert - La Méthode QQCQCCP - La Méthode MOSI - Cahier des charges fonctionnel

Les Français et la nature

B U L L E T I N D I N F O R M A T I O N

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie

Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation

Héron. branché NOUVEAUTÉ CET AUTOMNE! 22 octobre au 2 novembre

Journée scientifique 21 novembre «Base de données e-prpv Etat des lieux et perspectives Bernard Reynaud, Henri Brouchoud, Bruno Hostachy»

Mise en place d un réseau d Arboretums pour une valorisation coordonnée des ressources ligneuses ex situ

Académie de Créteil. Projet présenté autour de l album «Trois souris peintres» d Ellen Stoll Walsh

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON

CATALOGUE GRAND PUBLIC AMATEURS 2013

OUTIL 3 : MENER DES ÉVALUATIONS ÉVALUATION DES STAGIAIRES. Objectif des organisateurs et formateurs. Évaluation des stagiaires. Évaluation initiale

PORTRAITS DE PARCS E X P O S I T I O N P H O T O G R A P H I Q U E

DEVENEZ UN POKER-KILLER AU TEXAS HOLD EM!

Contre les Insectes en Général

ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS

VOTRE CARTE VACANCES GUIDE. 2 e Edition GUIDE CARTE VACANCES 1

Permet plus de souplesse au niveau du raisonnement de la lutte contre les organismes nuisibles

2. Les auxiliaires de culture

INFORMATION VOYAGEURS

SOMMAIRE CYCLE 1. Des jeux tout prêts. Des activités à préparer. Les solutions

Le droit de préemption en matière immobilière

Protocoles pour le suivi des pontes de tortues marines dans le cadre de Protomac. Professeur Marc Girondot

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs)

MONTELIMAR ENERGIE POSITIVE

Jeux mathématiques en maternelle. Activités clés. Jeu des maisons et des jardins (Yvette Denny PEMF)

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

enquête pour les fautes sur le fond, ce qui est graves pour une encyclopédie.

BILAN DE LA CAMPAGNE 2014

avec Lépido Les papillons sont des insectes. RENCONTRE Connais-tu le point commun de tous ces animaux? Ils ont tous.. pattes.

APRES LA SECONDE. Choisir une série de Baccalauréat

Dossier de presse. Création de l observatoire sanef 1 ère étude scientifique des comportements au volant sur autoroute JUILLET 2012

Lancer et réussir sa campagne de collecte

PRIX ENTREPRISE & CONVIVIALITE 2011

La participation citoyenne et la politique locale

Nous prøsentons dans ce document notre questionnaire et les røponses telles que nous avons re ues, dans leurs intøgralitøs.

C ÉTAIT IL Y A TRÈS LONGTEMPS QUAND LE COCHON D INDE N AVAIT PAS ENCORE SES POILS.

Les bases de données en ligne

Fleuriste en libre-service Le concept

INSPIRATIONS printemps été

Journées portes ouvertes ECOPHYTO

Un univers coloré et vivant

GAEC de Chanteperdrix Pépinières Lucien Cotte Peyrins Tel: Fax PLANTES VIVACES Liste 2011/2012

Campagne. aprem GELAUCOURT. les. à la. août 25. septembre DOSSIER DE PRESENTATION Éditions précédentes Programme prévisionnel 2012

ANNEE 2015 Centre de Découverte du Monde Marin Juillet Août 2015

Le M.B.A. professionnel

Tétranyques à deux points: stratégies de contrôle

HORTICULTURE. Momies de Praon BULLETIN N 04 DU 29 AVRIL Page 1 / 8 A RETENIR : RAVAGEURS. Thrips

16 insecticides naturels et sans risque

Marseille/Le Corbusier : Quand l architecture se livre 3ème édition

UN GROUPE EST TOUJOURS PLUS FORT QUE VOUS

La pratique des décisions dans les affaires

EN FRANÇAIS FACILE! #18. - page page page 6 - «ouvrir l espace par des actes» wax, bazin et cours de français. septembre / octobre 2013

L électricité solaire jour et nuit. Avec la solution intelligente de stockage BPT-S 5 Hybrid

NOTRE PERE JESUS ME PARLE DE SON PERE. idees-cate

Petits fruits Bulletin d information No mai 2013 PUNAISE TERNE. Description. Identification

DE MAI À OCTOBRE 2015 EN PICARDIE. Appel à partenaires. DIRCOM RÉGION PICARDIE - Photo : Ludovic Leleu / Région Picardie

Nature et pêche au Domaine provincial de Mirwart

LIVRET JEUNE PUBLIC (3-12 ans)

La société Figures Libres - agence de communication - lance ipaoo.fr, générateur de site internet professionnel.

DESTINATION. Les Portes du Mont Saint-Michel un lieu unique pour tous vos événements. Le Mont Saint-Michel et bien plus encore...

Transcription:

Dynamique Horticole des Hauts de France Compte rendu ATTRACTION DES PAPILLONS : LES PLANTES A MASSIF LES MIEUX ADAPTEES Année 2006 Membre du réseau A.S.T.R.E.D.H.O.R D.H.H.F- Lycée Horticole de Lomme Rue de la Mitterie, 59 463 Lomme Tél. : 03 20 00 11 78 1

ATTRACTION DES PAPILLONS : LES PLANTES A MASSIF LES MIEUX ADAPTEES I. Introduction Pendant des années D.H.H.F. a été seule en France à travailler le concept de jardin habité au sein de la recherche horticole appliquée (ASTREDHOR) ou fondamentale (INRA). Il est pourtant évident qu un jardin n est pas un simple assemblage de plantes réparties et taillées pour le plaisir visuel, même si notre culture du jardin à la française nous a maintenu très longtemps dans cette vision. Le jardin cela peut être aussi un lien pour apprécier les parfums ou plus largement pour parler au 5 sens. La notion de jardin des 5 sens s est beaucoup développé ces dernières années. Le goût pour l écologie, la notion de jardin naturel, la gestion différenciée à aussi conduit à prendre en compte d autre dimension que l aspect visuel statique. D.H.H.F. a développé et travaillé le concept de jardin habité. Un enfant passe plus de temps dans un jardin à y découvrir la faune (fourmis, oiseaux, papillons ) qu à admirer les fleurs. Le concept de jardin habité n est pas nouveau pour les pays de l Europe du Nord mais en France il a fallu batailler dur pour faire comprendre qu un horticulteur produisait des fleurs qui indirectement agissent sur la faune. La première forme de jardin habité, c est le jardin à papillons indigènes qui peut suivre deux démarches : - une démarche ludique : attirer les papillons environnants pour l agrément du jardin. Cette démarche simple peut être comprise et mise en œuvre par le public, le très grand public. Elle concernera des papillons abondants qui ne sont pas en danger d extinction (Paon du jour, Vulcain, Petite Tortue, Belle Dame ) - une démarche écologique : favoriser la conservation des papillons (adultes ou larves) en nourrissant et protégeant. Sauf exception, on ne combine peu les deux démarches car on ne peut imaginer nourrir des larves (sur des orties par exemple pour le Paon du jour) dans un coin de jardin pour obtenir à terme l apparition d adultes qui viendront agrémenter un autre coin fleuri du jardin. Les papillons sont trop mobiles pour cela. On ne peut les enfermer dans un seul jardin. C est ainsi que le Vulcain depuis le Sud, migre dans toute la France. Encore plus migrateur la Belle Dame peut partir d Afrique du Nord pour atteindre le milieu de l Europe (d autres Belle Dame montent jusqu au Spitzberg). Ils sont rares les papillons comme l Azuré des Ajoncs (Plebejus argus), ne s éloigne de pas plus de 30m de leur point de naissance. 2

On peut par contre souhaiter contribuer à la conservation d espèces rares, en cultivant des plantes rares ou soigner des espèces de papillons à faible déplacement. On est alors dans le domaine du public spécialisé ou dans le domaine des grands jardins publics à grand moyen. Dans un premier projet expérimental, D.H.H.F. a travaillé l arbre à papillon, le Buddleïa davidii. En effet, on signalait dans la littérature anglo-saxonne des différences d attractivité entre variétés. Et puis il fallait répondre à la question : comment constituer un jardin à papillons? Cela a permis à D.H.H.F. de mettre au point des méthodes d observation, des méthodes de mesure. Sur les 260 espèces diurnes de papillons recensées et les 4827 espèces de nuit recensées en France, D.H.H.F. a retenu de façon restrictive de grands papillons, diurnes, indigènes décoratifs, non nuisibles (ou peu nuisibles) : Paon du jour, Vanesse, Belle Dame, Morio, Azurées, Citrons, Machaon, Flambée, Petite et Grande Tortue, Zygène de la Coronille, Panthère Sont exclues de cette liste : les Piérides, très nuisibles sur Crucifères cultivées, très courantes, très mouvantes donc peu intéressantes à observer. D.H.H.F. a fait des découvertes non prévues à l origine sur la dynamique des populations de papillons. Il est apparu de très grandes disparités entre régions. D.H.H.F. n étant pas chargé de toute la France ni de l Europe, il a fallu chercher un réseau de collaboration, qui a été difficile à constituer car les spécialistes de papillons (et surtout de spécialistes du papillons vivant dans son milieu naturel) sont 100 fois moins nombreux que les spécialistes ornithologiques. Il est apparu aussi de très grandes variations de populations entre les saisons et entre les années. Ces variations doivent être connus par le pépiniériste vendeur de plantes à papillons, par la paysagiste concepteur de jardin à papillons. Ces variations doivent aussi être expliquées. Cela est d autant plus difficile que le papillon est souvent un migrateur et que l étude sur une seule région peut se situer à une échelle trop petite. Il fallait encore à D.H.H.F. trouver un réseau de grande dimension pour être efficace. Celui ci a été trouvé en cours d année 2006. Mais on ne pouvait limiter l étude de l attractivité au seul Buddleïa davidii. C est pourquoi à partir de 2006, D.H.H.F. a décidé de s attaquer à l étude de l attractivité des plantes à massif et des plantes vivaces. Vaste programme dont on ne peut faire le tour en une année. Ce programme s impose d urgence. La demande est forte en jardinerie sur le papillon. De plus en plus de sociétés proposent des mélanges de graines dits à papillons. A l usage, il apparaît que ces mélanges mal étudiés attirent des butineurs divers et pas spécialement les papillons. D.H.H.F. a montré qu il fallait aller plus loin que l étude de la faune papillons mais qu il fallait définir un «profil butineurs» par variétés avec sa cohorte de minuscules insectes sans attrait, ses nuisibles (Noctuelles du soir), ses utiles (Syrphes), ses décoratifs (grands papillons), ses mi repoussants mi utiles (abeilles), ses inoffensifs effrayants (bourdons) 3

II. Matériel et Méthode : 2.1. Diversité des situations : La première difficulté à surmonter dans un domaine peu étudié (donc avec peu de méthodes au point), c est d affronter la diversité du monde végétal ornemental à étudier : - des centaines d espèces d ornement - des milliers de variétés Mais plus complexe encore une infinité d association entre espèces de coefficients d attractivité différentes. En effet, une espèce de faible attractivité dans une pénurie de fleurs attire les butineurs, par contre, au milieu, d autres espèces plus attractives sera délaissée. Nous l avons déjà bien montré dans la relation entre le Buddleïa et les autres espèces. Karl Von Fritz, prix Nobel a montré depuis longtemps le comportement sélectif des butineurs, comportement que D.H.H.F. a retrouvé dans les essais des années précédentes sur les différents types de buddleïas. 2.2. Premier tri et méthodologie : En première année d essai, il n est pas envisageable de donner des réponses à tout et il faut plutôt envisager un premier tri, pour distinguer de grandes catégories, pas attractif (éventuellement parce qu il n y a pas de nectar), peu attractif, attractif, très attractif. Il faut disposer d une grande variétés de sites, entretenus portant de grandes variétés de plantes ornementales fleuries. Par définition les espèces (ou variétés) attractives : 1. Doivent avoir plus de papillons dans leur proximité (que les autres plantes) 2 Doivent être observées plus souvent avec des papillons posés en attitude d alimentation, que les plantes moins attractives. Cette remarque aboutit à la méthode 1 : l observateur se déplace et note en instantané les papillons avec le végétal sur lequel il est posé. Réciproquement à ce qui vient d être dit ci-dessus, un papillon qui voyage se posera (pose alimentaire) avec une fréquence plus forte sur les plantes les plus attractives. Cette remarque aboutit à la méthode 2 utilisée les années précédentes dans l expérimentation D.H.H.F. sur les Buddleïas. L observateur est immobile, il suit le vol du papillon et note toutes les poses alimentaires (nature de la plante d accueil). 4

2.3. L époque d observation et les sites Du fait de la lourdeur des mesures, le mois de juillet 2006 a été consacré aux observations. Ce mois présente un maximum d espèces fleuries par contre dans le Nord de la France, il est susceptible (selon les années) de n apporter que de faibles populations de papillons. Cependant il ne faut pas sous estimer l efficacité des observations des spécialistes de l équipe D.H.H.F. : Aurélie FANET, Jean-Marc SERGENT, Hervé SEGUET sur Douai, François DELEPIERRE sur la zone côtière. Leurs observations tout le long de l année et sur plusieurs années permettent d accumuler une connaissance considérable sans qu à aucun moment n apparaisse un cadre expérimental lourd. Pour revenir à l essentiel du travail expérimental, il a consisté : 1. A effectuer un circuit en voiture entre 9h et 11h partant de la Madeleine suivant le Nord de Lille (Bondues, Linselles, Wervicq, Deulemont, Frelinghien, Houplines, Pérenchies, Lomme) Ce circuit est effectué dans le sens inverse l après-midi entre 15h et 17h. 32 ronds-points font l objet d observation rapides sur ce circuit. La méthode 1 est appliquée : notation instantanée de la position de chaque papillon. Deux personnes sont nécessaires dans la voiture : une personne qui conduit, une personne qui note. 2. Entre 11h30 et midi et entre 14h et 14h30, des observations immobiles sont effectuées sur des sites favorables riches en fleurs suivant la méthode 2 : il s agit des sites du Lycée de Lomme, du Lycée de Douai et du Jardin d Evea. 2.4. Le matériel végétal observé : 2.4.1. Végétaux sauvages On a écarté pour 2006, l étude de l attrait des plantes sauvages. Ces plantes ont leur place dans un «jardin naturel» qui est la transposition de la notion de gestion différenciée dans les grands parcs publics. Une partie sauvage ou demi sauvage dans un jardin est bien perçu aujourd hui. D.H.H.F. travaille pour ce sujet avec les données nombreuses sur ce sujet et s appuie sur les études en cours comme celle du Museum d Histoire Naturelle ou la Royal Horticultural Society. Notons aussi que les plantes cultivées non entretenues comme par exemple une haie de Troène non taillée constituent un milieu éminemment favorable aux papillons. 5

2.4.2. Végétaux cultivés Sur l ensemble des 32 ronds-points et les 3 sites de Lomme, Douai, Evea, les espèces suivantes cultivées sont observées : - Begonia semperflorens - Begonia tubéreux - Gazania - Muflier - Œillet de Chine Dianthus chinensis - Œillet de poète Dianthus barbatus - Osteospermum Echlonis - Pavot d Islande - Aubretia - Coreopsis grandiflora - Marguerite Leucanthemum - Delphinium - Doronic - Gaillarde - Gaura lindheimeri - Penstemon - Scabieuse - Véronique spicata - Achillée millefolium - Digitale - Hypericum calycinum - Lavendula angustifolia - Rudbekia hirta - Rose trémière - Oeillet d Inde Tagetes patula - Rose d Inde Tagetes erecta - Pelargonium zonale - Pelargonium lierre - Salvia farinacea - Zinnia elegans - Pétunias - Bidens ferulifolia - Sanvitalia - Bacopa - Scaevola aemula - Verbena - Fuchsia - Impatiens - Impatiens de Nouvelle-Guinée - Lantana - Anthemis - Portulaca grandiflora - Diascia barbarae - Brachycome - Cosmos bipinatus 6

- Heliotropium arborescens - Dahlia nain - Némesia frutescens - Ipomée - Capucine - Torénia - Solidago canadensis - Echinops bannaticus - Ageratum houstonianum - Salvia splendens - Salvia farinacea - Nicotiana alata - Calendula officinalis - Calibracoa - Pois de senteur - Cleome spinosa - Nicotiana sylvestris - Mimulus - Sauge coccinea - Phlox paniculata - Nigelle - Lavatère - Eschcsholzia - Dorotheanthus - Abutilon - Tradescantia - Lysimachia punctata - Lobelia cardinalis - Ligularia - Kniphofia - Hemerocallis - Dicentra spectabilis - Valeriane Centranthus ruber - Aster - Acanthus mollis - Alstibe hybride - Potentilla fructicosa - Crocosmia - Glaïeul - Helianthemum - Hortensia - Peroskia - Chèvrefeuille - Spirée - Verbena bonariensis 7

III. : Résultats 3.1. Observations générales Le travail d observation de D.H.H.F., sur l attractivité des plantes s opère toute l année et pas seulement au cours du mois de juillet 2006. Il est bon de reporter ici quelques observations générales qui se recoupent avec les autres travaux sur le sujet : - les Astéracées et les Sedums sont particulièrement attractives. Notons à l automne les Asters et les Sedums spectabiles qui a l automne concentrent sur leurs fleurs de nombreux papillons les nourrissant avant l hivernage (Paon du jour) ou la migration vers le Sud (Belle Dame). - les Achillées, les Centranthus, les Erigerons, les Hélénium, les Penstemon, les Sauges, les Scabieuses, les Solidagos. 3.2. Les profils de butinages Ces profils sont en cours d élaboration, mais il faut déjà évoqué les pistes prises. Les espèces de butineurs sont nombreuses, il faut les regrouper par type, après avoir opéré une phase d identification. Ces profils apportent bien des surprises. Prenons l exemple de la lavande angustifolia. CATEGORIES ABONDANCE FREQUENCE INTERET ORNEMENTAL INTERET ECOLOGIQUE DIVERS Beaux papillons + + + Abeilles +++ - - ou + Papillons de nuit nuisibles ++ - + Bourdons +++ - + Petits butineurs peu visibles ++ - + Il est difficile de quantifier. La fréquence doit faire appel à l attractivité en utilisant des plantes référentes («la lavande est-elle plus attractive que le Buddleïa?» ou «quelle est la position de la lavande dans une échelle d attractivité?») et à l abondance moyenne des différentes populations de butineurs dans le milieu. Contrairement à ce qui s écrit, la lavande n est pas d abord une plante à papillons diurnes mais une plantes à abeilles et bourdons, ce qui ne plaît pas à tout le monde. 8

3.3.Les plantes spécifiques S il est intéressant dans un premier temps de fournir à la vente des plantes à papillons polyvalentes, il est bon de pouvoir dans un deuxième temps fournir aux amateurs passionnés des plantes spécifiques. D.H.H.F. en donne ci-dessous une liste non exhaustive : PLANTES Lotier corniculé (Lotus corniculatus) Cardamine des Prés (Cardamine pratensis) Phlox paniculata Cardamine des Prés (Cardamine pratensis) Marjolaine sauvage (Origanum vulgare) Sedum spectabiles Buddleïas PAPILLONS Argus bleu (Polyommatus icarus) Aurore (Anthocaris cardamines) Citron commun (Gonepteryx rhamni) Pieride veinée de vert (Artogeia napi) Gamma (Polygonia c-album) Belle Dame Paon du Jour 3.4.Les populations de papillons en juillet 2006 D.H.H.F. depuis des années a constaté dans le Nord Pas de Calais que juin juillet étaient environ 30 fois moins riches en beaux papillons que août septembre. Mais on ne s attendait pas à une telle pénurie en juillet 2006. Les papillons ont été si rares que le travail d expérimentation n a donné aucun résultat significatif quant à l attractivité relative des plantes énumérées au paragraphe 2.4.2. Cela ne fait que rendre plus évident la nécessité de prendre en compte la dynamique des populations sur de grands espaces. Et pour cela, pas de meilleure méthode que la science participative abondamment pratiquée dans le monde anglo-saxon et en ce qui concerne les oiseaux aussi largement pratiqué en France. D.H.H.F. s est donc insérée en 2006 dans la démarche du Museum d Histoire Naturelle et de Noé Conservation pour créer un Observatoire des papillons de jardin. Les comptages sont assurés par un grand nombre d observateurs bénévoles. Une publicité nationale sur les chaînes télévisées et les revues grand public, des échanges grâce à un site internet pour la formation des observateurs et la collecte de leur donnée : ces quelques actions ont permis de faire fonctionner 4000 observateurs en 2006. On notera que l Observatoire a déjà mis en évidence que les Hauts de France (Nord Pas de Calais, Picardie et Haute Normandie) étaient moins riche en papillons que le reste de la France. L Observatoire permet déjà de donner les périodes d apparition des différentes espèces et leur abondance par région (c est ainsi que le Paon du Jour est reconnu abondant dans le Nord). Ce nouvel outil devrait aider D.H.H.F. à aller plus loin dans ses recherches. 9

ANNEXE 1 PHOTO : A. FANET Paon du jour (Inachis io) sortant d hibernation Mars 2006 De haut en bas sur Buddleias davidii : - Petite Tortue (Aglais urticae) - Belle Dame (Cynthia cardui) - Paon du Jour (Inachis io) 10

ANNEXE 2 PHOTO : D.H.H.F. Sedums et Véroniques (Hebe) : deux familles de plantes très attractives Vulcain (Vanessa atalanta) grand migrateur sur Verbena bonariensis 11

ANNEXE 3 PHOTO : A. FANET Petite Tortue (Aglais urticae) sur Tagetes PHOTO : A. FANET Sphynx colibri (Macroglossum stellatarum) 12

ANNEXE 4 La longueur de la corolle L par rapport à la longueur de la langue du butineur est un facteur fondamental d attractivité 32 ronds points ont été suivi journellement par D.H.H.F. en juillet 2006 13