Maladie à virus Ebola. Dr KOUTOUAN Mayet GG Chef de service adjoint de la surveillance épidémiologique

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Transcription:

Maladie à virus Ebola Dr KOUTOUAN Mayet GG Chef de service adjoint de la surveillance épidémiologique

Aspects épidémiologiques

Rappel de la Fièvre Ebola (1/6) Définition Maladie virale aiguë Provoque graves flambées épidémiques de fièvre hémorragique virale chez l homme Taux de létalité pouvant atteindre 90% Apparition pour la première fois en 1976 lors de deux flambées simultanées, à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo RDC) Congo, village atteint se situait près de la rivière Ebola.

Rappel : Fièvre Ebola (3/6) Transmission à la population humaine: contact étroit avec sang, sécrétions, organes ou liquides biologiques d animaux infectés (chimpanzés, de gorilles, de chauvessouris frugivores, de singes, d antilopes des bois et de porcs-épics infectés retrouvés morts ou malades dans la forêt)

Marburg Virus Haemorrhagic Fever, Uganda 2007

Rappel : Fièvre Ebola (3/6) Transmission propagation dans la communauté: transmission interhumaine, par contacts directs avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées. ( rites funéraires avec contact direct avec la dépouille )+++

Les enjeux majeurs contribuant à la propagation actuelle de la maladie (Accra 03 juillet 2014) La méconnaissance et l incompréhension de la maladie par les communautés du fait qu il s agit de la première épidémie majeure de MVE en Afrique de l Ouest; Le manque d expérience du personnel de santé et les capacités limitées pour une réponse rapide à l épidémie; Une exposition élevée des communautés au virus via les soins à domicile et les rites funéraires traditionnels causant de nombreux décès communautaires créant la panique et l anxiété. Le grand nombre d interprétations au sujet de cette nouvelle maladie conduit au déni, à la défiance et au rejet des interventions de santé publique proposées; La crainte de la maladie par le personnel de santé, en premières lignes occasionnant soit des problèmes de prise en charge ou l utilisation sous-optimale des mesures de protection adequate; De forts liens communautaires, et des mouvements de population au sein du pays et au-delà des frontières est un sérieux obstacle au suivi des contacts au sein des trois pays.

Rappel : Fièvre Ebola (4/6) Réservoir : inconnu Hôte naturel du virus Ebola En Afrique, on pense que des chauves-souris frugivores, sont de possibles hôtes naturels pour le virus Ébola. Par conséquent, la distribution géographique de ces virus pourrait se superposer à celle des chauves-souris. Hôtes accidentels: primates, être humain

Rappel : Fièvre Ebola (5/6) Réceptivité : tous les sujets sont réceptifs Immunité: aucune Facteurs favorisants : dangers primaires: Inoculation parentérale accidentelle, exposition respiratoire à des aérosols ou à des gouttelettes infectieuses ou contact direct avec une muqueuse ou la peau lésée. dangers particuliers: Le fait de travailler avec des primates ou des rongeurs infectés (ou avec leurs carcasses infectées) ou le fait d y être exposé entraîne un risque d infection pour l humain.

Rappel : Fièvre Ebola (6/6) Répartition géographique Flambées épidémiques dans villages isolés d Afrique centrale et d Afrique de l ouest, à proximité des forêts ombrophiles tropicales.

RDC Chronologie de flambées de fièvre hémorragique (1/3) 1976: 318 cas (88 % de décès); 1995 : 315 cas (81 % de décès); 2001: 59 cas (75 % de décès) ; 2003: deux éclosions distinctes 143 cas (90 % de décès) et 35 cas (83 % de décès); 2007, 264 cas (71 % de décès) ;2008 32 cas (44% de décès); 2012 : 57 cas (51% de décès) Soudan : 1976: 284 cas (53 % de décès); 1979 : 34 cas (65 % de décès). Gabon : 1994 :52 personnes (60 % de décès); 1996, deux éclosions distinctes: 37 cas (57 % de décès) et 60 cas (74 % de décès); en 2001-2002, 65 cas (82 % de décès)

Chronologie de flambées de fièvre hémorragique (2/3) Côte-d Ivoire : Un seul cas non mortel en 1994, soit un scientifique infecté pendant l autopsie d un chimpanzé infecté dans le parc national de Taï. Ouganda : 2000: 425 personnes (53 % de décès), 2007: 149 cas et 37 décès villages Bundibugyo et Kikyo, district de Bundibugyo = découverte de la cinquième souche du virus : Ebola-Bundibugyo. 2011: 01 cas (100 % de décès), 2012 : 24 cas (71 % de décès), 7 (57 % de décès) ;

Chronologie de flambées de fièvre hémorragique (3/3) Philippines : 2009, virus Ebola-Reston transmis du porc à l humain: 5 personnes sur 77 en contact avec des porcs avaient produit des anticorps contre le virus EBO, sans avoir présenté de signes cliniques. États-Unis : 1989, éclosion causée par virus EBOR observée chez des singes d une cargaison d animaux en provenance des Philippines; 1996, Texas chez des animaux en provenance du même fournisseur des Philippines.

Situation épidémiologique actuelle (1/4) Début du mois de février 2014: une épidémie de fièvre hémorragique s est déclarée en République de Guinée dans la région de N Zérékoré située à environ 150 km de la frontière ivoirienne La confirmation biologique de l épidémie d Ebola a été faite le samedi 22 mars 2014 : mise en évidence du virus Ebola Zaire Propagation de l épidémie en Sierra Léone, Libéria et Nigéria

Situation épidémiologique actuelle (3/4) A la date du 11 Août 2014 Pays Cas Décès Létalité (%) Guinée 543 394 72,5 Libéria 834 466 55,8 Sierra Leone 848 365 42,65 Nigéria 15 04 26 A ce jour, aucun cas n a été enregistré en Côte d Ivoire.

Cas de Fièvre Ebola au Nigéria Sujet libérien de 40 ans de sexe masculin. Le patient a voyagé par avion et est arrivé à Lagos, au Nigeria, le 20 Juillet 2014 via Lomé, au Togo. Présenté les signes durant le voyage et a été admis dans un hôpital privé à son arrivée, Il est décédé le 25 Juillet 2014 Le 22 juillet, un échantillon a été prélevé et une analyse préliminaire de laboratoire a été effectuée dans le laboratoire de virologie de l'hôpital universitaire de Lagos et a été testés positif pour le virus Ebola. L'échantillon a été envoyé au Centre collaborateur de l'oms à l'institut Pasteur de Dakar, au Sénégal, pour confirmation.

Courbe évolutive des cas confirmés, probables et suspects (Guinée, Sierra Leone, Libéria); 1 Août 2014

Situation épidémiologique actuelle (4/4)

Diagnostic standardisé

Cas alerte Toute personne présentant : Fièvre,élevée, d apparition brutale OU : Saignement ou diarrhée rouge ou sang dans les urines OU : Mort soudaine NB: A utiliser par les agents de santé communautaires et la communauté)

Cas suspect Toute personne souffrant d une forte fièvre (T 38 C) avec ou sans saignement (épistaxis, hématémèse, rectorragie etc ) ET associée a au moins un des facteurs d exposition suivants : 1. Séjour de moins de 21 jours dans une zone ou sévit une épidémie de Fièvre Ebola; 2. contact avec une personne atteinte ou décédée de Fièvre Ebola; 3. contact avec un animal mort ou malade. NB: A utiliser par les centres de santé

Contact CONTACT D UN CAS HUMAIN Toute personne ayant été en contact avec un cas selon au moins une des modalités suivantes: a dormi dans le même foyer que le cas dans le mois précédant le début des symptômes physique; a eu un contact physique direct avec le cas (vivant ou décédé) pendant sa maladie; a touché les fluides corporels pendant sa maladie; a manipulé les vêtements ou linge du patient; a été allaité au sein.

Contact CONTACT D UN ANIMAL DECEDE OU MALADE Toute personne ayant été en contact avec un animal décédé ou malade selon au moins une des modalités suivantes : a touché a manipulé a dépecé a touché le sang d un animal a mangé de la viande de brousse

Cas confirmé Cas suspect confirme par le laboratoire (sérologie positive des IgM, PCR positive ou isolement du virus), ou ayant un lien épidémiologique avec des cas confirmés ou une épidémie.

En résumé (1/2) Le virus Ebola provoque chez l'homme des flambées épidémiques de fièvre hémorragique; Le taux de létalité atteindre 90 %. Les épidémies surviennent principalement dans des villages éloignés en centrale et Afrique de l'ouest, près de forêts tropicales. Le virus est transmis aux personnes à partir des animaux sauvages infectés et se propage dans la population par contact interhumain.

En résumé (2/2) Les chauves-souris frugivores, sont de possibles hôtes naturels pour le virus Ébola en Afrique; Aucun traitement spécifique, ni vaccin n'est disponible pour une utilisation chez les gens ou les animaux. Nécessité d une surveillance épidémiologique efficace et de la sensibilisation accrue de la population sur les mesures de prévention.

Merci pour votre attention

Mesures de prévention et Directives Dr KOUTOUAN Mayet GG Chef de service adjoint de la surveillance épidémiologique

Prise en charge adéquate des cas (1/6) CAT devant un cas suspect -Notifier le cas immédiatement au Directeur Départemental, - Isoler le cas, - Prendre les mesures de précautions pour la protection du personnel soignant et des parents, - Faire un prélèvement de sang veineux dans un tube à bout rouge pour la confirmation du cas et dans les conditions d asepsie et avec les moyens de protection, - Eviter les contacts inutiles avec le cas, - Prodiguer les soins palliatifs au cas en respectant les mesures de précautions pour la protection du personnel soignant,

Prise en charge adéquate des cas (2/6) CAT devant un cas suspect (suite) - Désinfecter rigoureusement tous les objets souillés par les sécrétions du malade (Lit, autres ), - Eliminer sans risque les déchets souillés par les sécrétions du cas ainsi que les aiguilles et seringues, - Assurer un suivi des contacts du cas et faire une recherche active de cas supplémentaires.

Prise en charge adéquate des cas (3/6) CAT devant un cas confirmé - Maintenir des mesures strictes de lutte contre les infections virales de fièvre hémorragique pendant toute la durée de l épidémie ; - Mobiliser la communauté pour la détection et la prise en charge rapides des cas ; - Eduquer la communauté sur le mode de transmission de la maladie et comment lutter contre l infection lors des soins à domicile et des sépultures.

Prise en charge adéquate des cas (4/6) CAT devant un cas confirmé (suite) - Assurer le suivi des contacts du cas et rechercher activement d autres cas qui pourraient ne pas s être présentés aux services médicaux; - Demander l assistance des autres niveaux, selon les besoins; - Installer une unité d isolement pour s occuper des cas supplémentaires qui pourraient se présenter au centre de soins.

Prise en charge adéquate des cas (5/6) CAT devant un cas de décès en milieu hospitalier - Procéder immédiatement à la désinfection de la literie du malade, - Incinérer tous les objets souillés par ses sécrétions ou ses muqueuses, - Eviter la manipulation du corps ; - Eviter le transport du corps dans une autre localité; - Procéder à l inhumation sanitaire immédiate du cas dans le lieu indiqué par les autorités

Prise en charge adéquate des cas (6/6) CAT devant un cas contact - Suivre l évolution des cas contacts pendant au moins 3 semaines ; - Devant l apparition de signes (Fièvre persistant), mettre en place les mesures pour un cas suspect.

Protection des sujets sains (1/3) Pour éviter la contamination animale Eviter de chasser les gibiers (Singes, chimpanzé, chauve souris, gorilles, antilopes, porcs-épics ) Eviter la manipulation et/ou consommation des animaux morts de cause inconnue ou retrouvés malades dans la forêt ; Interdiction de transporter les animaux de la forêt vers la ville. Prise d un arrêté ministériel d interdiction de la Chasse par le Ministère des Eaux et Forêt

Protection des sujets sains (2/3) Pour éviter la contamination humaine et la propagation de la maladie dans la communauté Eviter tout contact étroit avec les personnes en provenance des zones affectées et qui présentent une fièvre et des saignements ; Se laver les mains avec de l eau et du savon fréquemment et soigneusement ; Eviter de manipuler le malade ou cadavre.

Protection des sujets sains (3/3) Pour éviter Pour éviter la contamination humaine et la propagation de la maladie dans la communauté Décès à domicile ou en milieu communautaire - Procéder immédiatement à la désinfection du domicile du malade - Incinérer tous les objets souillés par ses sécrétions ou ses muqueuses, - Eviter la manipulation du corps - Eviter le transport du corps dans une autre localité - Procéder à l inhumation sanitaire immédiate du cas dans la localité de décès. Arrêté Ministériel interdisant le transfert des corps d une localité à une autre : Ministère de l Intérieur

Directives pour la surveillance de la maladie à virus Ebola

1. Notifier immédiatement le cas au district sanitaire et au service de la surveillance épidémiologique de l'inhp Tel/Fax: 21 25 35 10 ou 21 24 69 81 ou 01 78 91 98. Email : episurv@yahoo.fr ; 2. Réaliser de façon systématique un prélèvement de sang veineux dans un tube sec (a bout rouge) devant tout cas suspect de fièvre hémorragique en respectant les mesures d'asepsie et de protection individuelle; 3. Remplir la fiche de notification des cas et la fiche d enregistrement des contacts 4. Porter des gants et des vêtements de protection (équipement de protection individuelle) avant tout contact avec le malade

5. Isoler le cas et lui apporter les soins appropriés en respectant les mesures d'asepsie et protection lors du contact avec le malade et éviter les contacts inutiles; 6. Acheminer le prélèvement de sang a l'institut National d'hygiène Publique a Abidjan dans les 72 heures, conformément aux procédures de prélèvement, de conservation et de Transport sécurisé (triple emballage) préconisées pour la confirmation biologique; 7. Incinérer les déchets provenant du malade et les équipements de protection individuelle utilises par l agent de sante 8. Se laver régulièrement les mains avec de l eau et du savon

Directives Conakry Sommet des chefs d Etats membre de l Union du fleuve Mano le 1/08/2014 La rencontre des chefs d Etats de l autorité du fleuve Mano s est tenue vendredi 01 août à Conakry en présence des Chefs d Etats de Guinée, du Libéria, de Sierra Leone, avec la participation du Directeur Général de l OMS. La Côte-d Ivoire était représentée par son Ministre de la santé 1) les zones les plus touchées concentrent 70% des cas et sont situées au niveau des frontières des trois pays 2) Le sommet extraordinaire de Conakry précise que pour endiguer l épidémie, «les Etats membres peuvent envisager des mesures de restriction de circulation des personnes et interdire, de manière appropriée, les regroupement de masse». 3) «Les personnes sous surveillance et les contacts seront listés et les informations seront fournies à chaque pays membre pour que ces personnes ne puissent pas voyager hors de leurs pays respectifs, jusqu à la levée de la restriction les concernant». 4) Offrir des primes de motivation au personnel de santé pour leur permettre de reprendre leur travail

Merci pour votre attention