Travaux de protection des berges de l Arve en aval du seuil n 1. Abords - Commune de Scientrier. Présentation du Projet / Travaux 2007/2008

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Travaux de protection des berges de l Arve en aval du seuil n 1 - Présentation du Projet / Travaux 2007/2008

1. Localisation Sommaire 2. Contexte et objectifs 3. Rappel Historique 4. Contraintes du projet 5. Projet 6. Déroulement Mise en œuvre 7. Bilan et perspectives

Le site d intervention : / Département de la Haute Savoie Au droit du Pont n 3 de l Autoroute A40, en aval du seuil n 1 1. Localisation

Travaux de protection des berges de l Arve en aval du seuil n 1 Le contexte : Construction du seuil N 1 sur l ARVE sur la commune de Scientrier en 2002 2. Contexte et objectifs Pas de protection de berge prévues initialement Plusieurs confortements sans succès de 2002 à 2005 Érosion importante en rive droite qui menace le chemin viaire (suivi, contrôle entretien de berges de l Arve, le collecteur d assainissement (station de relevage) Glissement de berge et érosion en rive gauche qui menacent ruine du chemin d accès ATMB, STEP, et risque pour les usages de la voirie destruction du portail et des réseau (AEP, EDF du Karting), enjeux stratégique : protection de la culée du Pont

Démarche de la mission : A B Secteurs critiques Secteurs dégradés 2. Contexte et objectifs A B 23 m 19 m 27 m C C 27 m Secteurs à valoriser Linéaire concerné 25 m 18 m 30 m 39 m D 23 m C

Travaux de protection des berges de l Arve en aval du seuil n 1 Les objectifs : Confortement de berge en techniques végétales : De la berge droite de l Arve sur 27 m secteur B, De la berge gauche de l Arve sur 39 secteur D, Des raccordements amont et aval des secteurs précités. 2. Contexte et objectifs B 27 m 18 m E D 39 m

Travaux de protection des berges de l Arve en aval du seuil n 1 Historique : Construction du Pont 1968 (route Blanche), élargissement pour A 40 1972 Construction du seuil N 1 sur l ARVE 2002 Interventions successives Désordres survenus en juin 2002 après les premiers essais de végétalisation 3. Historique Etat des protections en Mars 2003 Travaux de confortement par des brisures de carrières en urgence complétés par des techniques végétales vandalisées (brûlées)

Travaux de protection des berges de l Arve en aval du seuil n 1 Historique : Interventions successives Travaux de restauration écologique et insertion paysagère des berges en mars 2004 3. Historique État des protections en janvier 2006 État de la berge 2007 : apparition de la fondation du chemin zones actives constituées de matériaux sableux très peu cohérents et très érodables apparition de vagues qui sollicitent le milieu et haut de berge

4. Contraintes du Projet Travaux de protection des berges de l Arve en aval du seuil n 1 Hydrauliques : Large vallée et plaine inondable en amont, fort rétrécissement au droit du site (gorges) doublement pente du profil en long Crue centennale 1000 m3/s (930 m3/s ajustement Hydrétude) Forte variabilité des fréquence d occurrence des débits selon la position sur le bassin versant Sur site Q10 :427,65 mngf Q100 429,40 mngf / Niveau débordement RD : 426, 5 m (+ 3m Q100); RG : 428,7 m (+0,7 m Q 100) Vitesse d écoulement : 2,5 à 3,5 m/s (survitesse en extrados), supérieures au centre du chenal, Vitesses maximale pour les petites crues et à la montée et la baisse des débits en grandes crues au-delà de Q5 ennoiement avec baisse des vitesses Facteurs aggravants : Vagues le long des berges d amplitude 1 m (liées au seuil); singularités : présence d un ancien éléments en béton Morphodynamiques Profondeur d affouillement du lit 9 m (SOGREAH cote réf 421,8m NGF) possibilité de fosse localisées Matériaux constitutifs de la berge très érodables (Cf illustrations ci-après) doublé d un problème de sensibilité au glissement superficiels et profonds Berges verticalisées (Cf profils) Berge gauche remblayée d environ 3 m entre 1970 et 2000 Recul lié à l érosion : 4 m en 7 ans => 0,6 m/ans (analyse des topographies disponibles) Facteur aggravant : Présence d une rejet d eau pluviale effondré => imprégnation des sols, solifluxion, glissement, Végétation Composition dégradée et exotique: robiniers, renouée du Japon, peuplier Faible capacité de soutènement des berges

Matériaux hétérogènes de remblai Front d érosion vertical instable de 3 m de haut Sapement des couches sableuses molles (similaires à celles rencontrées en rive droite à la côte 425 à 425.5) Q100 4. Contraintes du Projet Q10

4. Contraintes du Projet

Photo2002 Photo2004 Photo2007 4. Contraintes du Projet Photo2007

Stratégie Principe d intervention : 5. Projet Enjeux et contraintes incompatibles pour des techniques de génie végétal seules (absence de foncière pour adoucir les berges, risque de glissements, vitesses et temps de submertion, etc) => ouvrages en techniques mixtes Minimiser hauteur de remontée des enrochements Favoriser la renaturation de la berge protégée, Privilégier des pentes douces pour le génie végétal => fruit max sur les enrochements en pied de berge => granulométrie élevée Aspects spécifiques: Substitution du géotextile antifiltration par une couche de transition en grave grasse 0/31,5mm Forte hétérogénéité de la blocométrie au dessus du sabot, Mise en œuvre des enrochements avec des cavités massives Mise en œuvre de la terre à l avancement ou par percolation, Végétalisation interstitielle à l avancement Répartition des compositions floristiques en fonction du substrat spécifique crée

Principales caractéristiques du projet : 5. Projet Protection rive gauche 60 ml : enrochements végétalisés Sabot massif sous-fluvial blocométrie 800mm Talus pente 2/3 blocométrie 200/800, Sous-couche en grave grasse Apport de terre végétale, géotextile, plantations arbres et arbustes, hélophytes, boutures, Végétalisation du milieu et haut de talus par un remblai terreux constituté de 2 boudins de géotextiles végétalisés par des lits de plants et plançons Raccordement amont : reprofilage à pente douce au dessus de l enrochement existant, boudins de géotextile végétalisé par un lit de plants et plançons, Tapis de branches à rejets dans le talus Protection rive droit 30 ml : remblais végétalisé reconstitution par déblais/remblais du talus érodé, protection par un boudin végétalisé : lit de plants et plançons et plantations, merlon terreux en crête de berge

5. Projet

5. Projet

5. Projet

5. Projet

Autre interventions : 5. Projet Essai de végétalisation des plaquettes rive droite gauche 60 ml : Recharge en matériaux terreux de décapage du talus, Enherbement Essai de végétalisation des enrochements existants 40 ml garnissage interstitiel des enrochements avec des matériaux d étrépage de fossé : mélange terre, rhizomes, graines, et racines d arbustes,

Décapage Nettoyage Accès 6. Déroulement Mise en oeuvre Batardeau ouvert à l aval

Préparation des fond de forme Acheminement des matériaux 6. Déroulement Mise en oeuvre Mise en œuvre des ouvrages

Végétalisation à l avancement 6. Déroulement Mise en oeuvre Percolage de terre à l eau raccordement par profilage

Végétalisation de la berge 6. Déroulement Mise en oeuvre

6. Déroulement Mise en oeuvre

7. Bilan

7. Bilan

Quantités en jeu Matériaux de déblais Travaux Terre végétale (issue du décapage) Apports externes Rémanents issus du défrichage, gravats et souches Quantités < 100 m3 ~ 300 m3 50 m3 Destination / réutilisation Berges à végétaliser Décharge agréée 7. Bilan Sabot de la protection et merlon 600 m3 Merlon puis réglage en pied 50 % et réutilisation en couche de transition et reconstitution de profil 50% Mouvement de matériaux 2000 m3 (dont remblais d apport 10 m3 par ml + 150 m3 de terre Végétale), 1300 m² de reprofilage Enrochements talus 950 T / sabot 850 T Sous-couche et remblais du fond de forme 500 m3 Géotextiles Cocos 1800 m2 Boudins et lits de plants et plançons : 180 ml Couches de branches 60 ml Plantations d arbustes et boutures ~ 500 u Minimottes d hélophytes 600 u

Montant des travaux 150 000 euros HT Linéaire total traité: ~ 180 ml 7. Bilan Difficultés Mise en œuvre de la terre végétale: garnissage interstitiel difficile en raison de la piètre qualité du matériaux, percolage polluant et très peu efficace, Crue décennale 3 mois après achèvement des aménagements, Points forts Réactivité des entreprises durant la fenêtre hydraulique favorable (étiage de février pour le sabot en enrochement) Mise en œuvre des ouvrages de génie civil (batardeau ouvert => pas de pêche, durée très limité 1 sem => pas ou peu d impact), Végétalisation avec des végétaux pour partis prélevés sur l Arve => moindre pollution géniques, Présence du Castor qui assure par recépage un entretien des saules notamment (limite la concurrence)

Illustrations

Illustrations

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