J ai l honneur de vous communiquer ci-dessous la synthèse de l inspection ainsi que les principales demandes et observations qui en résultent.

Documents pareils
DIVISION DE LILLE Lille, le 29 décembre 2011

N/Réf. : CODEP-PRS Espace dentaire FOCH 2 bis avenue Foch ST MANDE

Réf. : Code de l environnement, notamment ses articles L et L Code de la santé publique, notamment ses articles L et R.

J ai l honneur de vous communiquer ci-dessous la synthèse de l inspection ainsi que les principales demandes et observations qui en résultent.

N/Réf. : CODEP-PRS Monsieur le Directeur Institut Gustave Roussy (IGR) 39, rue Camille Desmoulins VILLEJUIF

Nantes, le 22 décembre Monsieur le Directeur IONISOS Zone industrielle Les Chartinières DAGNEUX

DIVISION DE CAEN Hérouville-Saint-Clair, le 15 octobre 2013

N/Réf. : CODEP-PRS Hôpital d'instruction des Armées du Val de Grâce 74 boulevard de Port Royal PARIS

Réf. : Loi n du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, notamment son article 40

G U I D E D E L A S N N 5. Guide de management de la sécurité et de la qualité des soins de radiothérapie

DIVISION DE CAEN Caen, le 8 août 2014

PRÉSENTATION DES PRINCIPALES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES DE RADIOPROTECTION APPLICABLES EN RADIOLOGIE MÉDICALE ET DENTAIRE

Monsieur RIBETTE Christophe SCREG Est Agence Bourgogne Franche Comté 9, rue des Serruriers CHEVIGNY SAINT SAUVEUR

2. Personnes intervenant pour assurer la radioprotection des patients ou des travailleurs.10

ETAT DES LIEUX DE LA RADIOPROTECTION DANS LES SERVICES DE MEDECINE NUCLEAIRE

Rédaction du Plan d Organisation de la Physique Médicale (POPM)

«Actualités réglementaires en radioprotection»

GUIDE POUR LA MISE SUR LE MARCHÉ DE DISPOSITIFS MÉDICAUX SUR MESURE APPLIQUE AU SECTEUR DENTAIRE

Contrôle des installations nucléaires de base. Inspection n INSSN-CAE du 15 février 2012.

Livret d accueil des stagiaires

ADDITIF AU RAPPORT DE CERTIFICATION V2010 CLINIQUE CHIRURGICALE DU LIBOURNAIS

Lyon, le 17 septembre 2013

SPECIFICATION "E" DU CEFRI CONCERNANT LES ENTREPRISES EMPLOYANT DU PERSONNEL DE CATEGORIE A OU B TRAVAILLANT DANS LES INSTALLATIONS NUCLEAIRES

',5(&7,9((85$720'8&216(,/ GXMXLQ

Physique et technologies des rayonnements pour l'industrie et la physique médicale

Assurance de qualité en radiothérapie Aspects réglementaires et implications pratiques

Circulaire DGT/ASN n 04 du 21 avril 2010 relative aux mesures de prévention des risques d exposition aux rayonnements ionisants

Les entreprises pouvant être concernées : - Jardineries, - Magasins de bricolage, - GMS, - Libre service agricole,

Loi n du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire

S.BAYNAUD

COMPTE-RENDU D ACCREDITATION DE LA CLINIQUE LA LIRONDE. Saint-Clément-de-Rivière Saint-Gély-du-Fesc

ROYAUME DU MAROC. Ministère de l Eductaion Nationale, de l Enseignement Supérieur de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Ce document est la propriété de la MAP. Il ne peut être utilisé, reproduit ou communiqué sans son autorisation. MECANIQUE AERONAUTIQUE PYRENEENNE

Notice UTILISATION DE SOURCES RADIOACTIVES (domaine non médical)

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS

Gestion du traitement personnel des patients : Enquête et audit régional

CERTIFICATIONS EN SANTE

Nom-Projet MODELE PLAN DE MANAGEMENT DE PROJET

La Révolution Numérique Au Service De l'hôpital de demain JUIN 2013 Strasbourg, FRANCE

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE SANTÉ ETABLISSEMENTS DE SANTÉ.

LA QUALITE DU LOGICIEL

BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR

M.S - Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES. REFERENCE : B O N 5070 du 2 janvier 2003

SYNTHESE D INSPECTIONS

CAHIER DES CHARGES DE LA FORMATION OUVERTURE D ACTION. Certificat de Qualification Professionnelle des Services de l Automobile

PREAMBULE. Baccalauréat professionnel spécialité Environnement nucléaire 5

TITRE III SANTÉ DES SPORTIFS ET LUTTE CONTRE LE DOPAGE. Chapitre II. Lutte contre le dopage. Section 3. Agissements interdits et contrôles

Caisse Nationale de l'assurance Maladie

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION

AVIS D APPEL A PROJETS MEDICO-SOCIAL RELEVANT DE LA COMPETENCE DE

Manuel Management Qualité ISO 9001 V2000. Réf Indice 13 Pages : 13

MANUEL DE MANAGEMENT QUALITE SECURITE - ENVIRONNEMENT

Etablissement et dépôt des comptes consolidés et du rapport de gestion consolidé

Obligation de publication des comptes annuels et consolidés de sociétés étrangères

L INSTITUT DE RADIOPROTECTION ET DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE (IRSN)

COMPTE RENDU D ACCREDITATION DE L'HOPITAL ET INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS CROIX-ROUGE FRANÇAISE

LE PROJET QUALITE-GESTION DES RISQUES- DEVELOPPEMENT DURABLE

Cahier des charges des maisons de santé pluri-professionnelles pouvant bénéficier d un soutien financier

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS SOLIDARITÉS

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

QUESTIONNAIRE Responsabilité Civile

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

Conclusions du Conseil sur l'innovation dans l'intérêt des patients

DIPLOMES OUVRANT DROIT A L'EXERCICE DE LA MEDECINE EN FRANCE AUTORISATIONS MINISTERIELLES D'EXERCICE

SERVICES TECHNIQUES CENTRE HOSPITALIER. d AURILLAC. 1er congrès de l AFGRIS

Dessinateur projeteur en béton armé

ASSOCIATIONS INTERMÉDIAIRES 28 MAI - TOURCOING 02 JUIN - BRUAY

INSTRUCTION N RELATIVE A L'ORGANISATION DU CONTRÔLE INTERNE AU SEIN DES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES

FNSA 91, avenue de la République PARIS

DIVISION DE BORDEAUX Bordeaux, le 13 septembre Inspection n INSSN-BDX du 23 au 25 août 2011 Retour d expérience Fukushima

Recours aux entreprises extérieures

ADMISSION DES TITULAIRES D UN DIPLOME EXTRACOMMUNAUTAIRE DE MASSEUR KINESITHERAPEUTE SOLLICITANT L EXERCICE DE LA PROFESSION EN FRANCE

Système de Management par la Qualité

Nos expertises au service des salariés et des entreprises. Septembre Entreprises de. la restauration rapide, votre formule santé

Projet d'engagements de Henkel dans le cadre d'une procédure de non-contestation de griefs dans les affaires n 06/OOOlF et 06/0042F

Projet de santé. Nom du site : N Finess : (Sera prochainement attribué par les services de l ARS) Statut juridique : Raison Sociale :

STRATÉGIE DE SURVEILLANCE

DEMANDE DE BOURSE Note : Ce formulaire ne peut pas être utilisé pour une demande de stage ou de voyage d étude.

I. Les entreprises concernées et l opération

Mise au point sur LA MAINTENANCE DES DISPOSITIFS MEDICAUX. Octobre Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé

Section 1 La Spécialité. Section 4 L unité. Section 2 L Annualité. Section 5 L Universalité. Section 3 Le caractère limitatif des crédits

3.2. RAPPORT DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D ADMINISTRATION (ARTICLE L DU CODE DE COMMERCE)

I. Les entreprises concernées et l opération

Tableau de Bord. Clas 1.1 Conduite d'un projet de communication

Questionnaire / Demande d adhésion

OUVERTURE ET FERMETURE DES PORTES D ACCES DU PARC DES VOYETTES A CYSOING

CAHIER DES CHARGES Pour la mise en œuvre d une maison de santé pluridisciplinaire En Lot-et-Garonne

BENOIST BUSSON Cabinet d Avocats 250 bis, boulevard Saint-Germain PARIS

LE référentiel des métiers

Une réponse concrète et adaptée pour valoriser votre engagement pour l environnement.

Depuis l'an 2000, le Ministère de la Santé Publique (MSP) a mis en place une procédure d accréditation pour améliorer la qualité des services

Les aspects juridiques liés à la mise en place de «mutuelles communales»

La sécurité des patients

L'opérateur Économique Agréé

Le service civique. réseau Uniopss-Uriopss / Site Guide de l employeur / Zoom sur / juin

CONTRAT DE PERMANENCE TELEPHONIQUE EXTERNALISATION DE STANDARD

CENTRE HOSPITALIER de MONTEREAU 1 BIS RUE VICTOR HUGO MONTEREAU CEDEX

Transcription:

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DIVISION DE PARIS Paris, le 19 novembre 2014 N/Réf. : CODEP-PRS-2014-051999 Monsieur le Directeur Clinique Sainte Clotilde 127, route du bois de nèfles - BP 105 97492 SAINTE CLOTILDE Cedex Inspection sur le thème de la radioprotection Installation de radiothérapie Identifiant de la visite : INSNP-PRS-2014-0633 Référence : [1] Lettre de suite CODEP-PRS-2012-063745 de l inspection INSNP-PRS-2012-1356 du 8 novembre 2012. [2] Lettre de suite CODEP-PRS-2013-046234 de l inspection INSNP-PRS-2013-1411 du 31 juillet 2013. Monsieur, L Autorité de Sûreté Nucléaire, en charge du contrôle de la radioprotection en France, est représentée à l échelon local en Ile-de-France et dans les DOM par la Division de Paris. Dans le cadre de ses attributions, la Division de Paris a procédé à une inspection périodique sur le thème de la radioprotection des travailleurs et des patients du service de radiothérapie de votre établissement, le 31 octobre 2014. J ai l honneur de vous communiquer ci-dessous la synthèse de l inspection ainsi que les principales demandes et observations qui en résultent. Synthèse de l inspection L inspection a porté principalement sur l avancement de la démarche de mise en place de l assurance de la qualité au sein du service de radiothérapie, instaurée par la décision n 2008-DC-0103 de l ASN du 1 er juillet 2008 pour garantir la sécurité des traitements délivrés aux patients, ainsi que sur la mise en pratique des dispositions formalisées dans ce cadre. La radioprotection des patients et des travailleurs a aussi été examinée, de même que la prise en compte des constats réalisés dans le cadre des inspections de 2012 et 2013. Un radiothérapeute, les physiciens médicaux, le responsable opérationnel (également dosimétriste) et la personne compétente en radioprotection (PCR) ont répondu aux questions posées par les inspecteurs. Les inspecteurs ont apprécié la présence du directeur de la clinique qui s est rendu disponible pour le début et la synthèse de l inspection. Il ressort de cette inspection que la radioprotection des travailleurs est assurée de manière globalement satisfaisante, excepté en ce qui concerne le suivi médical des médecins libéraux, écart déjà constaté qui ne saurait perdurer et fait l objet d une demande d action corrective prioritaire. En termes de radioprotection des patients, il conviendra de s assurer de la formation de l ensemble du personnel et de la réalisation de l audit externe du contrôle de qualité interne. Concernant la mise en place de la démarche d assurance de la qualité, une implication forte de l ensemble du personnel du service dans la démarche de signalisation et d analyse des événements indésirables a été notée. Les www.asn.fr 10, rue Crillon 75194 Paris cedex 04 Téléphone 01 71 28 44 02 Fax 01 71 28 46 02

actions décidées suites aux comités de retour d expérience (CREX) sont suivies et les événements mineurs mais récurrents identifiés et étudiés. La formation des nouveaux arrivants est quant à elle exhaustive et tracée. Bien que vivante, cette démarche devra cependant être consolidée : le processus d amélioration continue devra être formalisé, l étude des risques encourus par les patients complétée et les documents qualités mis à jour pour intégrer la technique d arcthérapie mise en œuvre depuis peu. L ensemble des constats relevés est détaillé ci-dessous. A. Demandes d actions correctives Demande d action corrective prioritaire : Suivi médical des travailleurs Conformément à l article R.4451-9 du code du travail, le travailleur non salarié met en œuvre les mesures de protection vis-à-vis de lui-même comme des autres personnes susceptibles d être exposées à des rayonnements ionisants par son activité. A cet effet, il prend les dispositions nécessaires afin d être suivi médicalement dans les conditions prévues à la section 4. Conformément à l article R.4451-82 du code du travail, un travailleur ne peut être affecté à des travaux l'exposant à des rayonnements ionisants qu'après avoir fait l'objet d'un examen médical par le médecin du travail et sous réserve que la fiche médicale d'aptitude établie par ce dernier atteste qu'il ne présente pas de contre-indication médicale à ces travaux. Conformément à l article R.4451-91 du code du travail, une carte individuelle de suivi médical doit être remise par le médecin du travail à tout travailleur de catégorie A ou B. Il a été déclaré aux inspecteurs que les radiothérapeutes libéraux ne bénéficiaient pas d un suivi médical et ne disposaient donc ni de fiche d aptitude ni de carte de suivi médical. Ces points faisaient déjà l objet des demandes A.5 et A.6 de la lettre de suite référencée en [1]. A.1. Le chef d'établissement n'est pas responsable du suivi des praticiens exerçant en libéral, mais la coordination générale des mesures de prévention, prises par lui-même, par le chef de l entreprise extérieure ou par le travailleur non salarié, lui revient. En tant que personnels exposés, les praticiens libéraux intervenant dans votre établissement doivent bénéficier d un suivi médical, dont l organisation, sauf accord particulier, relève de leur propre responsabilité. Une carte de suivi médical doit leur être remise par le médecin du travail. Je vous demande de vous assurer que l ensemble des médecins intervenant en libéral bénéficient des mesures de formation, d information et de suivi, nécessaires au personnel entrant en zone réglementée. Vous me transmettrez, avant le 31 décembre 2014, le détail des actions engagées ainsi que leur échéancier de réalisation. Plan d'organisation de la Radiophysique Médicale (POPM) Conformément à l article R.1333-60 du code de la santé publique et à l arrêté du 19 novembre 2004, le chef d établissement doit définir et mettre en œuvre une organisation permettant, dans les services de radiothérapie externe, la présence d une personne spécialisée en radiophysique médicale pendant la délivrance de la dose aux patients. A cet effet, il doit arrêter un plan décrivant l organisation de la radiophysique médicale au sein de l établissement. L ASN a publié en avril 2013 le guide n 20 relatif à la rédaction du POPM. Un plan d organisation de la physique médicale a été rédigé. Néanmoins, celui-ci ne prend pas en compte la technique d arcthérapie nouvellement mise en œuvre dans le service et n a pas été mis à jour suite aux 2/6

mouvements de personnel au sein de la physique médicale (départ d un physicien, arrivée de deux physiciens, intégration d un manipulateur en charge de l export des dossiers sous le contrôle des physiciens). Par ailleurs, les modalités de révision du document suite à des modifications majeures ne sont pas formalisées et les organigrammes hiérarchiques et fonctionnels de la physique médicale (interne à la physique médicale et au sein de l établissement) sont manquants. A.2. Je vous demande de compléter et mettre à jour votre plan d organisation de la physique médicale. Etude des risques encourus par les patients Conformément aux dispositions de l'article 8 de la décision n 2008-DC-0103 de l'asn du 1er juillet 2008, homologuée par arrêté du 22 janvier 2009, la direction d'un établissement de santé exerçant une activité de soins de radiothérapie externe fait procéder à une étude des risques encourus par les patients. Cette étude porte a minima sur les risques pouvant aboutir à une erreur de volumes irradiés ou de dose délivrée à chaque étape du processus clinique de radiothérapie et prend en compte l'utilisation des différents dispositifs médicaux. Cette étude doit comprendre une appréciation des risques et les dispositions prises pour réduire les risques jugés non acceptables. Une étude des risques encourus par les patients a été conduite. Les risques ont été listés, leur criticité évaluée et les actions correctives potentielles identifiées. Néanmoins, cette étude n est pas finalisée : les actions réellement mises en place ne sont pas listées, le calcul du risque résiduel n est pas effectué et la technique d arcthérapie mise en place depuis septembre 2014 n est pas prise en compte. Ces points faisaient déjà l objet de la demande B.5 de la lettre de suite référencée en [1]. A.3. Je vous demande de compléter votre étude des risques encourus par les patients lors des traitements de radiothérapie pour y intégrer les éléments ci-dessus. Système de management de la qualité : Complétude du système documentaire Conformément aux dispositions de l'article 5 de la décision n 2008-DC-0103 de l'asn du 1er juillet 2008, homologuée par arrêté du 22 janvier 2009, la direction d'un établissement de santé exerçant une activité de soins de radiothérapie externe veille à ce qu'un système documentaire soit établi. Il contient les documents suivants : 1. Un manuel de la qualité comprenant : a) La politique de la qualité ; b) Les exigences spécifiées à satisfaire ; c) Les objectifs de qualité ; d) Une description des processus et de leur interaction ; 2. Des procédures et des instructions de travail, et notamment celles mentionnées aux articles 6, 8 et 14 de la décision suscitée ; 3. Tous les enregistrements nécessaires, et notamment ceux mentionnés aux articles 9 et 15 de la décision sus-citée ; 4. Une étude des risques encourus par les patients au cours du processus clinique de radiothérapie dont a minima celle précisée à l'article 8 de la décision sus-citée. Les étapes du parcours patient sont formalisées dans des documents qualité et des protocoles par localisations sont rédigés. Néanmoins, au jour de l inspection, certaines procédures étaient en cours de rédaction ou de mise à jour pour prendre en compte la technique d arcthérapie récemment mise en place. 3/6

Par ailleurs, les inspecteurs ont constaté que les seuils définis dans la procédure de double calcul des Unités Moniteurs (UM) étaient différents de ceux utilisés en pratique par le service. L interrogation de manipulateurs lors de la visite des installations a aussi mis en évidence une méconnaissance des seuils définis dans la procédure de repositionnement des patients. Enfin, la répartition des tâches du binôme de manipulateurs présent au pupitre n est pas formalisée. A.4. Je vous demande de compléter et mettre à jour votre système documentaire conformément aux dispositions de la décision n 2008-DC-0103 de l'asn en tenant compte des constats ci-dessus. Formation du personnel à la radioprotection des patients L arrêté du 18 mai 2004 relatif aux programmes de formation portant sur la radioprotection des patients exposés aux rayonnements ionisants prévoit qu une formation à la radioprotection des patients soit dispensée à l ensemble des personnels concernés. Les attestations de formation à la radioprotection des patients n ont pu être présentées aux inspecteurs pour quatre personnes (un physicien médical, le dosimétriste / responsable opérationnel et deux manipulateurs). A.5. Je vous demande de m'indiquer les dispositions que vous retenez afin qu'une formation à la radioprotection des patients soit dispensée à l'ensemble du personnel du service concerné. Il conviendra de veiller à la traçabilité de cette formation. Audit externe du contrôle de qualité interne Conformément à la décision du 27 juillet 2007 fixant les modalités du contrôle de qualité externe des installations de radiothérapie externe, le contrôle de qualité externe instauré par la présente décision a pour objet l audit de la réalisation du contrôle de qualité interne et du contrôle de qualité externe des installations de radiothérapie externe. Ce contrôle est de périodicité annuelle. Les décisions du 8 juillet 2013 et 22 août 2013 portent agrément d organismes chargés du contrôle de qualité externe des installations de radiothérapie externe prévu par la décision du 27 juillet 2007 fixant les modalités du contrôle de qualité externe des installations de radiothérapie externe. L audit de la réalisation du contrôle de qualité interne des installations de radiothérapie externe du service par un organisme agréé n a pas encore été réalisé. A.6. Je vous demande de faire réaliser un audit de la réalisation du contrôle de qualité interne de vos installations de radiothérapie externe conformément à la décision précitée. Zonage Signalisation lumineuse Conformément à l article 9 de l arrêté du 15 mai 2006 relatif aux conditions de délimitation et de signalisation des zones surveillées et contrôlées, lorsque l émission de rayonnements ionisants n est pas continue [ ] le chef d établissement établit des règles de mise en œuvre de la signalisation [ ] assurée par un dispositif lumineux, interdisant tout accès fortuit d un travailleur à la zone considérée. Les signalisations lumineuses indiquant la mise sous tension et l émission de rayonnement de l On-Board Imager (OBI) et de l accélérateur de la salle Jasmin ne sont pas identifiées. A.7. Je vous demande de veiller à l identification de la signalisation lumineuse des zones réglementées. 4/6

B. Compléments d information Système de management de la qualité : Amélioration continue du système de management de la qualité Conformément aux dispositions de l'article 2 de la décision n 2008-DC-0103 de l'asn du 1er juillet 2008, homologuée par arrêté du 22 janvier 2009, tout établissement de santé exerçant une activité de soins de radiothérapie externe dispose d'un système de management de la qualité destiné à assurer la qualité et la sécurité des traitements. A cette fin, la direction de ces établissements de santé veille à ce que les processus couvrant l'ensemble de l'activité de soins de radiothérapie externe soient identifiés puis analysés pour notamment réduire les risques inhérents à leur mise en œuvre. L amélioration continue est prise en compte au sein du service de radiothérapie par la mise en place d audits internes, la définition d actions préventives et correctives suite aux comités de retour d expérience (CREX), le suivi d indicateurs et la tenue de revues de processus. Néanmoins, aucune revue de direction annuelle n est mise en œuvre et l articulation entre les différentes actions mises en place dans le cadre de la démarche d amélioration continue du système de management de la qualité n est pas formalisée. Ces points faisaient déjà l objet de la demande B.2 de la lettre de suite référencée en [1]. B.1. Je vous demande de formaliser et de mettre en œuvre l organisation de l amélioration continue dans le cadre de la mise sous assurance qualité des activités du service de radiothérapie. Interruption et reprise des traitements Conformément aux dispositions de l'article 14 de la décision n 2008-DC-0103 de l'asn du 1er juillet 2008, homologuée par arrêté du 22 janvier 2009, la direction d'un établissement de santé exerçant une activité de soins de radiothérapie externe ou de curiethérapie veille en outre à ce que le système documentaire visé à l'article 5 comprenne des procédures précisant les dispositions organisationnelles prises avec les responsabilités associées permettant ( ) : 2.D'interrompre ou d'annuler les soins qui ne satisfont pas aux exigences spécifiées ; 3. De reprendre des traitements interrompus ou annulés après s'être assuré que le problème a été éliminé ; 4. De réaliser des soins qui ne satisfont pas à toutes les exigences spécifiées après en avoir évalué les bénéfices et les risques. L organisation en place et les responsabilités associées pour interrompre ou reprendre les soins ont été formalisées pour les cas de dysfonctionnement des accélérateurs. Rien n a été formalisé pour les cas d interruptions pour raisons médicales ou en cas d absence du patient. B.2. Je vous demande de compléter votre procédure d interruption et de poursuite de traitement en conséquence. Organisation dédiée à l'analyse des déclarations internes et à la détermination des actions d'amélioration Conformément aux dispositions de l'article 11 de la décision n 2008-DC-0103 de l'asn du 1er juillet 2008, homologuée par arrêté du 22 janvier 2009, la direction d'un établissement de santé exerçant une activité de soins de radiothérapie externe met en place une organisation dédiée à l'analyse des dysfonctionnements ou des situations indésirables et à la planification des actions nécessaires pour améliorer la sécurité des traitements. Cette organisation regroupe les compétences des différents professionnels directement impliqués dans la prise en charge thérapeutique des patients en radiothérapie. Cette organisation : 1. Procède à l'analyse des déclarations internes et en particulier celles donnant lieu à une déclaration obligatoire auprès de l'autorité de sûreté nucléaire au titre de la radiovigilance et/ou de l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé au titre de la matériovigilance ; 5/6

2. Propose, pour chaque déclaration analysée, de mener les actions d'amélioration ; 3. Procède au suivi de la réalisation de ces actions et de l'évaluation de leur efficacité. Un système interne de signalement des dysfonctionnements et des situations indésirables existe et est formalisé au travers de la procédure «Gestion et enregistrement des événements précurseurs et significatifs de radiothérapie externe». Néanmoins, ce système ne prend en compte que les événements relevant des critères de déclaration 2.1 alors que d autres critères de déclaration peuvent concerner le service (critères 1, 6.1 et 6.2 notamment). Par ailleurs, les inspecteurs ont constaté que la démarche de déclaration et d analyse des situations indésirables reposait en grande partie sur le responsable opérationnel, pilote du comité de retour d expérience (CREX). Aucune disposition n est prévue pour assurer la pérennité de cette démarche en cas d absence de ce dernier, les réunions CREX étant alors en pratique annulées. B.3. Je vous demande de compléter vos procédures relatives au traitement des déclarations des situations indésirables et de vous assurer de la pérennité de l organisation dédiée à l analyse des déclarations internes. C. Observations Sans objet. Vous voudrez bien me faire part de vos observations et réponses concernant ces points, avant le 31 décembre 2014 pour le point A.1 et dans un délai qui n excédera pas deux mois pour les autres. Pour les engagements que vous seriez amené à prendre pour les demandes autres qu A.l je vous prie de bien vouloir les identifier clairement et d'en préciser, pour chacun, l'échéance de réalisation. Je vous prie d agréer, Monsieur, l assurance de ma considération distinguée. SIGNEE PAR : D. RUEL 6/6