Ecole «techniques de base du détecteur» Cargèse Pascal Vincent Université Pierre et Marie Curie LPNHE, Paris

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Transcription:

Ecole «techniques de base du détecteur» Cargèse Pascal Vincent Université Pierre et Marie Curie LPNHE, Paris Introduction Les systèmes expérimentaux Les interactions des particules chargées Les interactions des particules neutres Les détecteur de particules Visite d'une expérience Pascal Vincent LPNHE Cargèse 5 au 31 mars 007 1

Les neutres Photons Effet photoélectrique Effet Compton Création de paires Neutrons Diffusion élastique Absorption Neutrinos Interaction faible Les chargés Excitation Ionisation Cherenkov Bremsstrahlung (e±) Radiation de transition (e±) Les instables cerveau

Détection des particules neutres Les particules neutres ne sont pas directement détectables. Elles ne laissent pas de trace sur leur trajectoire. Elles ne sont pas déviées par les champs EM Elles doivent transférer leur énergie à des particules chargées qui pourront être détectées par : Excitation Ionisation Bremsstrahlung Cherenkov

Interaction des photons dans la matière L'effet photoélectrique γ + Atome e - + Atome* + L'effet Compton γ + Atome e - + γ + Atome + Création de paires γ (+ Atome) e - + e +

Effet photo-electrique e - Il s agit de l absorption d un photon d énergie hν par un atome et de l éjection d un électron lie suivant la réaction : + Atome e - + Atome* + Le photon transfère la totalité de son énergie à l atome qui en libère une large partie en émettant l un de ses électrons. Énergie cinétique de l'électron éjecte de l'atome : e - E e = Eγ - énergie de liaison = hν - E nlj ou E nlj représente l énergie de liaison de l électron dans l atome. Les électrons les plus proches du noyau sont les plus lies. Il manque E nlj dans la détection?

Notion de section efficace La section efficace totale est reliée à la probabilité d interagir avec une cible donnée. Il s'agit d une surface qui s exprime en barns (10-4 cm ). C est la surface totale correspondant à la somme des surfaces de chaque diffuseur présent dans un volume unité. P P nv n( S v dt) n vdt S S S dn nx ndx N( x) N0e N Coefficient d atténuation linéique (m -1 ) : n; N( x) N0e Coefficient d atténuation massique (g.m - ) : x ndx avec faisceau N 0 S n N A σ σ σ a σ σ Cible n cibles/m 3 dx=vxdt σ N(dx)

Effet photo-electrique Evolution de la longueur d atténuation en fonction de l énergie du photon incident. Pour le fer, elle chute fortement vers 7 kev qui correspond a la couche K de l atome. K 1 K 90% K Niveaux du Fer K 711.0 L I 844.6 L II 719.9 L III 706.8 M I 91.3 M II 5.7 M III 5.7

Effet photo-electrique Section efficace de l'effet photoélectrique dépend de la densité de charges des atomes constituant le milieu et de l énergie du photon 5 5 incident : Z h avec n ~ 3 pour h 0,5 MeV et n ~ 1 pour h ~ n MeV σ Z 5 : les milieux denses seront plus opaques aux photons. Z E L effet photo-electrique est dominant aux basses énergies (qqs dizaines de kev) Plus l'énergie du photon augmente plus il pourra arracher un électron des couches profondes. n

Effet Compton γ + Atome γ' + e - + Atome - γ γ Énergie du photon diffusé : h ' h 1 1 h 1 m c e cos e - si θ=0 hν=hν ; si θ=π E γ =hν/(1+hν/m e c )=E min Remarque : La relation ne fait pas intervenir l énergie de liaison des électrons. L effet Compton est une diffusion sur des électrons quasi-libres (couches supérieurs).

Effet Compton γ γ γ + e - γ' + e - e - Énergie de l'électron diffusé : E e E E ' h h ' si θ=0 hν=hν E e =0; si θ=π Eγ = E min E e = E max ; Puisque l énergie emportée par le photon dans l état final possède un minimum, on ne pourra pas reconstruire l énergie du photon incident en une seule fois.

Effet Compton Section efficace totale a basse énergie (γ=hν/m e c <<1) : c 6 5 3 Th ( 1 ( )) A haute énergie (γ=hν/m e c >>1) : c 3 8 Th 1 (ln Il est dominant aux énergies intermédiaires (MeV) La section efficace différentielle comporte une forte asymétrie. 1 ) 1 8 3 Th r e

Création de paires e + Lorsque le photon possède une énergie suffisante il y a annihilation du photon et création dune paire électron-positron : + A e + + e - + A Cette réaction ne peut pas se produire en absence de matière spectatrice. Il existe un seuil à la réaction (il faut produire de la matière) : e - E m e me ~ me 1, M 0 MeV

Création de paires θ φ e + e - La section efficace de création de paire varie en Z suivant que l on considère l effet d écran des électrons du milieu négligeable ou au contraire total on aboutit respectivement à: A haute énergie : r Il manquera x m e dans la détection? e r e Z Z 8 h 18 ln Z ln 9 mec 7 8 1 ln 183 Z 3 9 E f E E e E e m E 1,0 e 7 E ~ constante MeV en fct de E

Interaction des photons dans la matière Atténuation : Un faisceau de photons est atténué en flux pas en énergie. Densité de centre diffuseurs : n( at / m section efficace totale : 3 3 ( g / m ) ) N A( g / mol) a I( x) ( at nx x I0e I0e / mol) Z c x I 0 nσ I(x)

Interaction des photons dans la matière Atténuation des photons pb Al I( L I( L 5. cm pb Al ) ) Pour une même atténuation I I 0 0 e e 1 0.765 cm L AL L pb pb Al Al 1 L L pb Pour 5 mm de plomb il faudra 34 cm d aluminium. pb Al

1 E 3 Evolution de la section efficace d interaction des photons en fonction de l énergie ~ constante E ln E 1 E

Z de l'absorbeur Evolution de la section efficace d interaction des photons en fonction du milieu traversé. L'effet photo-electrique dominant Z 5 Z L'effet Compton dominant Z Creation de paires dominant Energie (MeV)

Que devient d énergie perdue Elle est contenue dans l état excite de l atome ionise. Celui-ci se désexcitera selon deux processus : La fluorescence X : réarrangement de l atome avec émission d un rayonnement X. L émission d'électrons Auger : réarrangement de l atome avec émission d électrons. Auger Auger Fluorescence

La fluorescence X Un électron des couches supérieurs prend la place qui a été libère. La variation de son énergie entraîne une émission X. n l j 3p 3 3p1 3s1 n=3 l=1 J=3/ l=1 J=1/ l=0 J=1/ X' n l j p 3 p1 s1 X n= l=1 J=3/ l=1 J=1/ l=0 J=1/ nlj 1s1 n=0 l=0 J=1/ E x = E n l j E nlj E x = E n l j E n l j règles de sélection : l = ±1; j=0,±1; n qcq L β3 L β4 K K 1 K β K β1 L η L l

L émission Auger b : énergie de liaison de l'électron émis E e = (E n'l'j' - E nlj ) - b e- l'effet Auger correspond en général a l'émission de plusieurs électrons

Exemple 1 Réponse au rayonnement X du Fer (5.9keV) par une chambre à gaz en mode proportionnel à l Argon. L énergie de liaison des électrons de la couche K est de 3 05.9 ev. Pic d énergie totale Le pic d échappement correspond a la perte du photon de fluorescence : E = 5.9-3. ~.7 kev. Pic d échappement

Exemple Réponse à un rayonnement γ de 10.763 MeV, issus du bombardement de noyaux d Aluminium par des protons, par un détecteur au germanium production de paires dominant. Le positon produit devra se thermaliser avant de se désintégrer. e e On récupère ainsi l énergie de masse de électrons. seul l un des deux γ est perdue deux γ perdus Evenements totalements reconstruits

Interaction des neutrons avec la matière Photons Effet photoélectrique Effet Compton Création de paires Les charges Excitation Ionisation Bremsstrahlung Synchrotron (e ±, μ ± ) Cherenkov Radiation de transition Neutrons Diffusion élastique Absorption Neutrinos Interaction faible

Interaction des neutrons avec la matière Les neutrons, dénués de charge électrique, ne sont pas sensibles à l interaction electromagnetique. Ils peuvent donc traverser une quantité importante de matière sans interagir. Les types d interaction sont les suivants : La diffusion élastique (si la cible reste dans sont état fondamental) ou inélastique : La capture radiative : La fission : n N n A B n N B La capture et la fission sont prépondérantes à basse énergie. Au dessus du MeV la diffusion domine. () n A B C xn y

Interaction des neutrons avec la matière Pour des énergies de neutron inferieures a 10 MeV, un traitement non relativiste des collisions peut être effectue. m mv MV Perte d énergie dans une diffusion : perte moyenne : transfert maximal et minimal d énergie : ΔE Pour une cible légère (A=1) : α = 0 v 0 0 ΔE E E Pour une cible lourde (A>>1) : α ~ 1-Ο(1/A) 0 0 (1 α) (cosθ 1-A (1 -α) avec α 1 A CM -1) ΔE ΔE E max min v v V θ E E 0 E 0 0 1-α 0 ΔEmax E0 ΔE max 0

Interaction des neutrons avec la matière Thermalisation des neutrons : Apres n chocs successifs, l énergie du neutron est donnée par la relation : E n E 0 n (1 α) n E ln α)/ E0 Pour de l hydrogène le ralentissement d un neutron de MeV jusqu à 1/40 ev nécessite environ 6 chocs alors qu il faudra 10 chocs dans le graphite (A=1). n La diffusion des neutrons dans le laboratoire sera repartie dans les directions avant et arrière pour des valeurs de A grandes et essentiellement vers l avant pour A petit. ln (1 1 cosθ 3A n

Interaction des neutrons avec la matière Après ralentissement par chocs élastiques les neutrons thermiques sont captures par des noyaux. Les réactions de capture de neutrons thermiques les plus signicatives sont : capture σ (barns) Q (MeV) 1 H + n > H + γ 0,33, 3 He + n > 3 H + p 5 330 0,765 6 Li + n > 3 H + α 940 4,78 10 B + n > 7 Li + α (6%),79 3 840 > 7 Li* + α (94%),310 113 Cd + n > 114 Cd + γ 1 000 9,043 157 Gd + n > 158 Gd + γ 4 000 7,9 35 U + n > fission 58 00 135 Xe + n > 136 Xe 3 000 000-149 Sm + n > 150 Sm 50 000 -

Interaction des neutrons avec la matière Atténuation. De façon analogue aux photons : σ = σ d + σ c + σ f -dφ = Φ n σ dx avec n=nombre de cible par unité de volume ( x) e 0 nx x Φ 0 σn Φ(x)

Les neutrinos section efficace : 10 38 cm 10 11 400 000 milliards de ν solaires par seconde. mbarns Que d'eau! Fréjus : (1 000 tonnes) détecte ~ 1 neutrino atmosphérique par semaine. détecteurs le plus massif possible, enterrés (pour limiter le bruit de fond).

Interaction des neutrinos avec la matière Interaction faible : e e Z 0 e - e - e e + e W - e - e W + e - u d d u u d

Les neutrinos ~ 10-3 ev : produits 10 - secondes après le big-bang (reste ~100/cm 3 ). jamais vus car pas assez d énergie pour : ν+p n+e + kev MeV : domaine de la physique nucléaire. réactions dans le soleil (<0 MeV) désintégration de noyau (centrales) ~4 MeV détection : capture électronique. Effet Cherenkov après conversion > GeV : désintégrations de particules de hautes énergie (pions) Accélérateurs (<30 GeV) rayons cosmiques.

Exemple de détection (Reines et Cowan) : Capture radiative des neutrons par le Cadmium (émission retardée des γ de ~ 15 μs). e Exemples e e p n e Annihilation des positons dans le milieu. n Cd e e 3 n Scintillateurs PM Cible : 400 l d eau+chlorure de cadmium

Super-Kamiokande 50 000 tonnes d eau. 39.3 m Φ 41.4m de hauteur 11 146 PM 1km sous terre : réduction du nombre de rayons cosmique 1/10 5 1.88 Hz eau = cible+détecteur.

ANTARES : 10 lignes de 450 m ~1 000 modules de 3 PM ~0.1 km

OPERA

OPERA Le neutrino interagit dans le plomb (briques). Un neutrino tau donnera naissance a un tau qui se désintégrera en formant un coude (neutrinos secondaires). Reconstruction de ce coude dans les émulsions. La mise en évidence du tau prouvera l oscillation (faisceau initial ν μ )