MUSEE DES BEAUX-ARTS DE NANTES DOSSIER DE PRESSE GEORGES DE LA TOUR TROIS «NUITS» POUR UNE RENAISSANCE 6 décembre 2013-8 février 2014 Passage Sainte-Croix PRESENTATION PRESSE LE JEUDI 5 DECEMBRE 2013 A 11H30 VERNISSAGE AU PASSAGE SAINTE-CROIX LE JEUDI 5 DECEMBRE 2013 A 18H30 La collaboration exceptionnelle entre le musée des beaux-arts de Rennes et celui de Nantes, a permis de réunir 3 tableaux uniques de Georges de La Tour (Vic-sur Seille, 1593 - Lunéville, 1652) Le Nouveau né, L Apparition de l ange à saint Joseph et Le Reniement de saint Pierre, qui seront présentés au public au Passage Sainte- Croix à Nantes.
La «redécouverte» de Georges de La Tour, peintre renommé en son temps, mais tombé dans l oubli après sa mort, est une grande conquête de l histoire de l art. Il fallut attendre les recherches en 1915 d un jeune chercheur allemand, Hermann Voss, à partir de deux tableaux de Nantes (le Reniement et le Songe de Joseph, tous deux signés) et le Nouveau né de Rennes pour que l on redécouvre enfin l un des plus grands peintres français du XVIIe siècle. L exposition organisée par les musées de Rennes et de Nantes s applique à faire revivre au public ce moment quasi sacré de l histoire de l art, où un amateur averti eut l intuition géniale de rapprocher ces trois tableaux ; ainsi s explique le titre de l exposition Georges de La Tour - Trois "nuits" pour une renaissance. Entrée libre Ouvert au public du mardi au samedi, de 12h à 18h30. Exposition proposée en collaboration par les musées des beaux-arts de Nantes et de Rennes, en partenariat avec le Passage Sainte-Croix --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Commissariat général : Blandine Chavanne, directrice du musée des beaux-arts de Nantes Commissariat scientifique : Adeline Collange, chargée de la collection d'art ancien au musée des beaux arts de Nantes ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Contact presse : Musée des beaux-arts de Nantes Véronique Triger Tél : 02 51 17 45 40 veronique.triger@mairie-nantes.fr www.museedesbeauxarts.nantes.fr Asae HIRAO Tél : 02 51 17 45 47 MBA-COMMUNICATION2@mairie-nantes.fr Passage Sainte-Croix Laure Mazouin Tél : 02 51 83 23 75 lmazouin.passage@gmail.com www.passagesaintecroix.fr
Images disponibles pour la presse Georges de LA TOUR (Vic-sur Seille, 1593 - Lunéville, 1652), L Apparition de l ange à saint Joseph, Huile sur toile, Musée de Nantes, Collection Cacault, achat, 1810, Inv. : 642 Ville de Nantes- Musée des beaux-arts - Photographie : C. CLOS Georges de LA TOUR (Vic-sur Seille, 1593 - Lunéville, 1652), Le Reniement de saint Pierre, signé et daté 1650, Huile sur toile, Musée de Nantes, Collection Cacault, achat, 1810, Inv. : 643 Ville de Nantes- Musée des beaux-arts - Photographie : C. CLOS Georges de LA TOUR (Vic-sur Seille, 1593 - Lunéville, 1652), Le Nouveau-né, H. 76 cm ; L. 91 cm, huile sur toile, vers 1648, œuvre prêtée par le musée des beaux-arts de Rennes MBA, Rennes. Dist. RMN/Louis Deschamps
LE PASSAGE SAINTE-CROIX Au cœur d'un ancien prieuré bénédictin du XIe siècle, le Passage Sainte-Croix, propriété du diocèse de Nantes, est un lieu d'expressions artistiques, de culture et d'échanges. Son animation est confiée à l Association Culturelle du Passage Sainte- Croix, qui a pour mission de soutenir des actions culturelles, philanthropiques et religieuses. Ce lieu entièrement rénové en 2010 accueille de nombreuses manifestations dans ses différents espaces : jardin, patio, salles d exposition, salle de conférences. La thématique de la saison culturelle 2013-2014, Entre terre et ciel, sert de fil rouge à l ensemble de la programmation. Celle-ci se décline à travers des expositions, des conférences, des concerts et des ateliers, dans un esprit d ouverture à tous les publics. En trois ans d existence, le Passage Sainte-Croix est devenu un interlocuteur privilégié d une vingtaine de partenaires tels que le musée des Beaux-arts de Nantes, Angers-Nantes Opéra, Les Art Scènes, le centre Culturel Européen ou encore le Voyage à Nantes. Il est présent sur internet via www.passagesaintecroix.fr ainsi que sur Facebook : www.facebook.com/passage.saintecroix Passage Sainte-Croix 9, rue de la Bâclerie 44 000 Nantes 02 51 83 23 75 accueil.passage@gmail.com Ouvert du mardi au samedi, de 12h à 18h30.
LA REDECOUVERTE DE GEORGES DE LA TOUR En 1912, un jeune érudit allemand il n avait pas trente ans parcourait nos provinces. À ce jour, il s était intéressé aux peintres de l école du Danube, au baroque italien alors guère à la mode. À Rennes, il admira le Nouveau-né que l on attribuait tantôt à Schalcken, à l école hollandaise, tantôt aux frères Le Nain. [ ] Quelques jours après sa visite au musée de Rennes, le jeune érudit il s appelait Hermann Voss se rendait à Nantes. Et là, au musée, il vit deux tableaux, deux nocturnes, un Reniement de saint Pierre et un Ange apparaissant à saint Joseph, qui suscitèrent son admiration. Tous deux étaient signés G. de La Tour. L on avait cru un temps qu il s agissait du pastelliste Maurice Quentin de La Tour (!) puis d un certain Antoine Leblond de La Tour, dont seuls les poussinistes, ou plutôt les poussinologues, connaissent le nom. Le catalogue du musée de Nantes les attribuait, je cite, à un «peintre du XVIIe siècle sur lequel nous n avons pas de renseignement». Hermann Voss possédait une bonne mémoire : il se souvint de l article d Alexandre Joly. Il avait, comme on dit mais l expression n a pas été accueillie par le dictionnaire de l Académie, de l œil. Il rapprocha avec pertinence l article érudit, les deux tableaux de Nantes et celui de Rennes... Un premier pas était franchi... La Tour renaissait. Voss voulut faire partager sa découverte : son article, une page accompagnée de trois illustrations, parut en 1915 dans une revue allemande spécialisée Archiv für Kunstgeschichte. Les circonstances ne se prêtaient guère à une large diffusion. Il fallut attendre 1922 pour qu on en prit connaissance en France. [ ] L exceptionnelle mémoire visuelle d Hermann Voss tira Georges de La Tour de l oubli. Pierre ROSENBERG, L Œil et le regard. Séance publique annuelle des Cinq Académies, 21 octobre 1997.
GEORGES DE LA TOUR (1593-1652) La personnalité de Georges de La Tour demeure encore très mystérieuse : il ne reste seulement que quelques inventaires, lettres de commande et documents d archives qui permettent de tracer une esquisse de sa carrière. Le peintre est né à Vic-sur-Seille en Lorraine en 1593. On ne sait s il effectua une partie de sa formation en Italie, mais la Lorraine, véritable carrefour d influence entre les Pays-Bas, l Allemagne, la France et l Italie, pouvait lui offrir de prestigieux exemples, dont quelques œuvres du Caravage. On retrouve en effet dans ses compositions nocturnes toutes les caractéristiques d un caravagisme tardif : un luminisme très contrasté, le cadrage à mi-corps, les scènes de tripots ou de jeux, et le choix marqué pour des physionomies très réalistes et populaires. Son œuvre se partage entre les tableaux "diurnes" (se déroulant à la lumière du jour) qui semblent se situer au début de sa production et les "nocturnes" qui datent de sa maturité ou de la fin de sa carrière. En 1617, il entre dans la noblesse locale grâce à son mariage et s'installe à Lunéville où il travaille pour le Duc de Lorraine et jouit d'une grande réputation. Après 1630, la Lorraine est dévastée par la guerre de Trente ans. Lunéville est pillée, incendiée, ravagée par la peste à plusieurs reprises. Une grande partie des tableaux de Georges de La Tour ont disparu dès cette époque. Entre 1638 et 1643, toute une série de faits laissent supposer un séjour à Paris où il devient «peintre ordinaire du roi Louis XIII». Georges de La Tour meurt en 1652 à Lunéville, au cours d'une épidémie, les uns disent de la peste, les autres d'une pleurésie... Le maître disparu, son fils Étienne renonce assez vite à la peinture pour poursuivre l'ascension sociale de la famille, jetant rapidement le voile sur une activité jugée malgré tout roturière, contribuant par là même à effacer le souvenir de son père. Commence alors une véritable «ascension vers l oubli» (Robert FOHR). Il fallut attendre la publication, en 1863, des patientes recherches d'archives d'un érudit lorrain, Alexandre Joly, puis leur exploitation, en 1915, par Hermann Voss, pour que resurgisse enfin des ténèbres qui l'enveloppaient l'une des plus belles figures de la peinture occidentale. Puis les découvertes s accélèrent : la mémorable exposition des Peintres de la réalité de 1934, la thèse de François-Georges Pariset (1947), les expositions monographiques de 1972 et 1997, et enfin les travaux de Jacques Thuillier, Jean-Pierre Cuzin ou encore Pierre Rosenberg. Toutes ces recherches allaient rendre à Georges de La Tour sa place dans l histoire de la peinture française.
LEÇONS DE TENEBRES «Dans le Nouveau-né, la lumière de la chandelle est masquée derrière la main levée. Elle hésite entre bénir ou protéger la flamme et se concentre sur l'énigme d'un minuscule homme ligoté de bandelettes, qui sera un jour un mort. Le bébé devient le foyer dont la clarté vient sculpter de sollicitude les deux visages des jeunes femmes qui sont penchées sur lui. Chez La Tour, les dieux sont sans nimbes, les anges sont sans ailes, les fantômes sans ombre. On ne sait si c'est un enfant ou Jésus. Ou plutôt : tout enfant est Jésus. Toute femme qui se penche sur son nouveau-né est Marie qui veille un fils qui va mourir.» (Pascal Quignard) «Tous les personnages qu'a peints Georges de La Tour sont immobiles, divisés entre la nuit où ils s'élèvent et la lueur qui les éclaire en partie. Surgissant dans l'ombre, touchés par un fragment de lueur, ils tiennent en suspens un geste incompréhensible. Ces corps, pris en contrebas, y gagnent une taille d'idole.» (Pascal Quignard sur Le Songe de saint Joseph) Pascal Quignard (Georges de La Tour, 1991) évoque pour le peintre ces «leçons de Ténèbres» qui accompagnaient au XVIIe siècle les offices de la Semaine Sainte et au cours desquels un enfant en robe rouge et en surplis éteignait une à une les chandelles en chantant les lamentations de Jérémie et les soupirs de Marie- Madeleine.
AUTOUR DE L EXPOSITION VISITES GUIDEES DECEMBRE : A partir du 13 décembre : tous les vendredis et samedis, à 15h et 17h, exceptés le vendredi 20/12 et le samedi 21/12 JANVIER : tous les vendredis et samedis, à 15h et 17h FEVRIER : tous les vendredis et samedis, à 15h et 17h jusqu au 8 février 2014 Durée : 30mn Entrée : 3 MIDI DE SAINTE-CROIX Jeudi 12 décembre à 12 H 30 Rencontre avec Adeline Collange, conservateur au musée des beaux-arts de Nantes. ATELIERS ENFANTS «Dans l atelier de Georges» De 14 h 30 à 17 H 00 Jeudi 2 janvier : 5-7 ans (peinture) vendredi 3 janvier (collages) : 8-12 ans 9 - Goûter inclus Réservation obligatoire : 02 51 83 23 75 ou reservation.passage@gmail.com RENCONTRE LITTERAIRE Jeudi 16 janvier à 19h au passage Sainte-Croix. Marie-Hélène Prouteau, auteure nantaise et membre de l Académie de Bretagne, introduit et lit des extraits de son roman «Les balcons de la Loire» (2012) dans lequel deux peintures de Georges de La Tour, Le songe de Joseph et Le Vielleur jouent un rôle essentiel. CATALOGUE DISPONIBLE EN JANVIER
INFORMATIONS PRATIQUES GEORGES DE LA TOUR TROIS «NUITS» POUR UNE RENAISSANCE 6 décembre 2013-8 février 2014 Exposition gratuite, dans la limite des places disponibles. CONTACTS : Passage Sainte-Croix 9 rue de la Bâclerie 44 000 Nantes Tram (ligne1) : Bouffay, Commerce Tél : 02 51 83 23 75 accueil.passage@gmail.com www.passagesaintecroix.fr Horaires d ouverture Du mardi au samedi, de 12h à 18h30 Jours fériés fermés : mercredi 25 décembre et 1er janvier Mardi 24 et 31 décembre : fermeture exceptionnelle à 17h Autres expositions du musée des beaux-arts à voir actuellement : Musée des beaux-arts /Chapelle de l Oratoire «La lyre d ivoire» Henry-Pierre PICOU (1824-1895) et les Néo-Grecs Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10 h à 18h Le jeudi de 10h à 20h Musée des beaux-arts / Hab Galerie «De leur temps (4)» Regards croisés sur la jeune création Du mercredi au vendredi de 13h à 18h Les samedis et dimanches de 13h à 19h