EPURATION BRONCHIQUE ET PULMONAIRE

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Transcription:

EPURATION BRONCHIQUE ET PULMONAIRE Large surface de contact entre l air ambiant et les voies aériennes: Echanges gazeux Dépôt de particules: inhalation de plusieurs milliards de particules aérocontaminantes par 24h IMPORTANCE DES MECANISMES D EPURATION BRONCHIQUE (épuration ou clearance muco- ciliaire) ) ET PULMONAIRE (rôle du surfactant et des macrophages alvéolaires)

SUBSTANCES AEROCONTAMINANTES Origine végétale, animale,microbienne, minérale 1. Substances infectantes: virus, bactéries, spores 2. Substances allergisantes: pollens, poils, poussières..(asthme) 3. Substances toxiques: silice (silicose ) 4. Substances cancerigènes: : amiante, tabac (mésotheliome mésotheliome,, KBP.)

Comment et où se déposent les particules aérocontaminantes avant d être éliminées??? Les particules sont inhalées sous forme d aérosol: un aérosol est une suspension à l état de fines particules d un solide (ou d un liquide) dans un gaz.

Comment et où se déposent les particules avant d être éliminées??? Les mécanismes et les lieux de dépôt lelong des voies aériennes des particules inhalées dépendent de 3 facteurs: - de la géométrie des voies aériennes - de leur taille (granulométrie): notion de Diamètre Aérodynamique (Dae( Dae) - du mode ventilatoire (ou paramètres ventilatoires) ) durant leur inhalation

La granulométrie: notion de d Diamètre Aérodynamique Le diamètre aérodynamique d une particule inhalée dépend de son diamètre géométrique réel mais aussi de sa forme et de sa densité. Il conditionne le comportement aérodynamique de la particule inhalée dans les voies aériennes.

Le Diamètre Aérodynamique Massique Médian: D.A.M.M. Courbe de distribution d un aérosol Ex: DAMM de 3µm signifie que sur une courbe de distribution de l aérosol, 50% de la masse des particules se trouvent en dessous de 3µm et 50% au dessus Le DAMM des particules détermine le comportement le mécanisme et le lieu de dépôt ++++ dans les voies respiratoires

3 mécanismem écanismess de dépôt Diffusion Impaction Sédimentation Toutes les particules qui pénètrent ne se déposent pas : certaines sont expirées

DEPOT OPTIMAL DANS LES VOIES AERIENNES 0,5 µm - DAMM - 10 µm

LES 3 MECANISMES DE DEPOT IMPACTION : particules de plus de 5 µm. SEDIMENTATION : particules de 1 à 5 µm. DIFFUSION : particules inférieures à 1µm

DAMM ET LIEU DE DEPOT DAMM < 1 µm diffusion DAMM> 5µm impaction DAMM 1-51 5 µm sédimentation

FACTEURS LIES A LA 1. Volume courant 2. Fréquence respiratoire RESPIRATION Une respiration rapide et superficielle favorise le dépôt: Des grosses particules Par impaction Au niveau ORL et trachéo-bronchique Une respiration lente et profonde suivie d une apnée en fin d inspiration favorise le dépôt: Des petites particules Par sédimentation Au niveau des petites bronches et des alvéoles (poumon profond)

ROLE DU NEZ La forme du nez ralentit le flux aérien et les plus grosses particules s y impactent Réchauffe et humidifie l air inhalé Rôle dans l immunité locale au niveau de la muqueuse RESPIRER PREFERENTIELLEMENT PAR LE NEZ

EPURATION BRONCHIQUE ET PULOMAIRE Ensemble des mécanismes synergiques qui ont pour but de détruire et de rejeter vers l extérieur tout ce qui est délétère pour l organisme par voie d inhalation Fonctionne en permanence, grande surface à protéger (80-140m2 140m2 pour la surface alvéolaire) Le poumon est STERILE à partir des bronches de 1 ordre jusqu aux alvéoles

EPURATION BRONCHIQUE Le système mucociliaire de la muqueuse bronchique représente la 1 ligne de défense: interaction étroite entre les cellules ciliées et les cellules caliciformes qui fabriquent le mucus Le bon fonctionnement du tapis ou escalator mucociliaire nécessite: 1. Intégrité anatomique et fonctionnel des cils 2. Un mucus quantitativement et qualitativement satisfaisant

LA MUQUEUSE BRONCHIQUE(1) Cellules ciliées: : présentes dans toutes les Vae sup (sauf entrée du nez et pharynx larynx), forme cylindrique, nombreuses micovillosités et cils au pôle apical (chaque cellule: environ 200 à 300cils), riches en mitochondries (énergie pour mouvements ciliaires) Cellules caliciformes: : nombreux grains de secretion au pôle apical glandes péribronchiques

cils Dome des cellules caliciformes c.caliciforme Cellules ciliées c. séreuses Muscle lisse Glande péribronchique sous muqueuse c.muqueuses

c.muqueuse, nbx complexes secretoires, excretion par gros granules c.séreuse, excretion par goutte

Vagues ciliaires et domes des cellules caliciformes

Les cils dans la phase sol du mucus bronchique

LA MUQUEUSE BRONCHIQUE(2) Cellules de Clara: : au niveau des bronchioles seulement, fabriquent des granules secrétoires riches en proteines et /ou lipides, rôle dans la regénération de la muqueuse après agression

Bronchiole terminale: domes secrétoires des celules de Clara

Bronchiole terminale: domes secrétoires des celules de Clara

LE MUCUS 95% eau: haut degré d hydratation conférant une FLUIDITE+++ dont la régulation est assurée par des mouvements ioniques (absorption de Na+ et secrétion de CL-); Mucoviscidose: anomalies des canaux CL- secondaires anomalies génétiques de la proteine CFTR deshydratation du mucus obstruction bronchique

LE MUCUS Mucines (glycoproteines( de haut Poids Moléculaire) Proteines issues du plasma (albumine.) ou produites localement (Ig( Ig A..) Lipides, enzymes et surfactant venant des alvéoles PROPRIETES - De viscoélasticité (de solide et de liquide) - De filance (forment des filaments sous effet d une traction) - De tension de surface ( adhésion interface mucus/muqueuse)

LE MUCUS 2 phases: Phase sol: profonde, aqueuse,faible viscosité, contient le surfactant qui vient des alvéoles Phase gel: superficielle, forte viscosité FONCTIONS Humidifie et hydrate la muqueuse Fonction antibactérienne et antioxydante Fonction de transport ++++++: toute anomalie de la viscosité diminue l efficacité des battements ciliaires et ralentit le tapis mucociliaire

PHASE GEL Couche spumeuse de surfactant Granules secretoires déversés CILS BATTANT DANS LA PHASE SOL c. caliciforme c. ciliée

LES CELLULES CILIEES Tous les cils battent en même temps en vagues coordonnées, dans la même direction Fréquence de battement: 12 à 16/sec Vit de transport:0.5 à 15 mm/min

Le mouvement ciliaire *Phase de préparation: le cil décrit dans la phase sol un mouvement pseudocirculaire *Phase de propulsion: le cil est tendu et balaie un certain vol de liquide *Phase de repos: : le cil reste tendu, minimisant le résistance à l écoulement du mucus

Surface alvéolaire : 140 m 2

Paroi alvéolocapillaire : 2,2 µ

EPURATION PULMONAIRE Paroi alvéolaire: 1. Pneumocytes I: 95% de la surface alvéolaire, pauvres en organites 2. Pneumocytes II: nombreux ribosomes, mitochondries, et corps lamellaires SURFACTANT

SURFACTANT 1. Constitution: : 90% phospholipides et 10% proteines 2. Régulation de la production: prostaglandines 3. Elimination: Système bronchique: se mélange avec la phase sol du mucus et action sur épuration mucociliaire Macrophages alvéolaires (englobe la matériel phagocyté) Voie lymphatique

ALVEOLE LUMIERE BRONCHIQUE LUMIERE BRONCHIOLAIRE CANAL ALVEOLAIRE c.clara c.ciliées et caliciformes Pneumocytes I dans le revêtement alvéolaire Pneumocytes II

Phase excretoire du surfactant SURFACTANT Noyau du pneumocyte II Corps lamellaire du pneumocyte II PNEUMOCYTE I

Zone de transition entre la couche de surfactant et la couche de mucus bronchiolaire Mucus bronchiolaire Couche de surfactant dans l alvéole Cellules de CLARA Pneumocyte I dans la paroi alvéolaire

PNEUMOCYTE II Excrétion de surfactant Appareil de Golgi Corps lamellaires NOYAU mitochondries

Surfactant s étale en un film monomoléculaire à la surface alvéolaire Pneumocyte II Capillaire alvéolaire

SURFACTANT PROPRIETES Diminue la tension superficielle au niveau de la barrière air-tissu tissu alvéolaire S étale en contact avec la surface alvéolaire Évite le collapsus alvéolaire* Stabilise les structures alvéolaires et bronchiolaires Facilite les échanges gazeux NB*: la tension superficielle tend à former des surfaces minimales (rétraction)

SURFACTANT PROPRIETES 1. Recouvre l ensemble de l epithélium alvéolaire 2. Évite le dessèchement 3. Rôle dans les mécanismes de défense: Protection directe contre les agressions toxiques exogènes Englobent les bactéries avant la phagocytose par les macrophages Activation des macrophages

LE MACROPHAGE ALVEOLAIRE Provient des monocytes sanguins formés dans la moelle osseuse Grande cellule avec appareil de Golgi bien développé et nbses inclusions cytoplasmiques Acivité PHAGOCYTAIRE ++++des particules organiques ou non et secrétion d enzymes surtout protéolytiques

MACROPHAGE A LA SURFACE DE L EPITHELIUM ALVEOLAIRE Dégradation lytique des bactéries dans un phagolysosome Invagination cytoplasmique Bactéries enveloppées dans du surfactant

LE MACROPHAGE ALVEOLAIRE Devenir une fois la phagocytose accomplie: 1. Migration vers bronchioles et épuration mucociliaire 2. Dégénerescence dans l alvéole 3. Migration vers les ganglions et vaisseaux lymphatiques