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A u t e u r : P e r s o n n a g e s :

Transcription:

Le 12 avril 1945, les soldats américains libèrent le camp de concentration de Dora Qui étaient déportés dans ces camps? Comment les nazis considéraient-ils certaines populations? Quels éléments évoquent une forme extrême d anéantissement? La libération du camp de Dora, le 12 avril 1945 Triangles cousus sur les vestes des détenus

Les théories racistes d Hitler et l Europe en 1942 Adolf Hitler, Mein Kampf (Mon Combat), 1924. «Le système d explication des différentes races ne croit nullement à l égalité des races [ ]. Il est donc nécessaire de favoriser la victoire du meilleur et du plus fort, d exiger la subordination des mauvais et des faibles. Les aryens ont été les fondateurs d une humanité supérieure. L espèce dangereuse est la juiverie. Seul un espace vital suffisant sur cette terre assure à un peuple la liberté de l existence. Le droit au sol et à la terre peut devenir un devoir, lorsque un grand peuple paraît voué à la ruine à défaut d extension. Et particulièrement quand il ne s agit que d un quelconque petit peuple nègre mais de l Allemagne, mère de toutes les civilisations actuelles.»

Comment Hitler met-il en application ses idées racistes? IV/ Une guerre d anéantissement: le génocide des Juifs et des Tziganes

Mise en place des ghettos à partir de 1940 Collège Château Forbin En 1940 les nazis enferment les Juifs dans des ghettos où beaucoup meurent de faim et de maladie. A Varsovie 400 000 juifs sont ainsi emmurés. Ils seront déportés en 1942. Le ghetto se soulève en 1943.

Témoignage Photo d un enfant mourant dans le ghetto de Varsovie en 1941

Création des Einsatzgruppen en1941. Extrait vidéo montage Apocalypse La shoah par balles. Durée 3 mn

Photo d exécution de Juifs devant fosse commune. Divisions SS massacrent systématiquement les Juifs à partir de 1941. Ils sont fusillés et enterrés dans des fosses communes.

Film d Alain Resnais de 1955 L'origine du titre Le documentaire d'alain Resnais tire son nom de la mythologie allemande, revisitée par Wagner : le personnage d'alberich pouvait en coiffant son casque magique se transformer en colone de fumée tandis qu'il chante "Nuit et brouillard, je disparais". Les nazis reprendront cette expression afin de baptiser le programme visant à regrouper et faire disparaître les populations juives sans laisser de trace La provenance des documents Les documents sont issus d'images d'actualité, tournées en 1955 à Auschwitz et en couleurs, mais également d'images d'archives nazies et de photos, ainsi que les séquences des armées alliées venus inspecter en 1945 les camps de concentration. Montage vidéo. Durée: 15mn33

La rafle Rafle dans le ghetto de Varsovie

La déportation vers les camps L arrivée d enfants juifs au camp de Drancy, en région parisienne. Dessin d enfant déporté.

L arrivée à Auschwitz L arrivée d un convoi en 1944

Témoignages Denise Holstein (matricule A16727), Je ne vous oublierai jamais, mes enfants d Auschwitz, Editions n 1, 1995. «Nous passons au tatouage. C est assez douloureux, et encore plus douloureux si on résiste un tant soit peu [ ]. Désormais, chacune ne sera plus appelée que par le numéro qu elle porte sur l avant bras. [ ] Nous voici donc tatouées, numérotées comme du bétail. Nous comprenons vite qu aux yeux de nos gardiens nous ne sommes plus des êtres humains. Nous sommes privés de notre nom, de notre identité. [ ]»

Le travail et les conditions de vie dans les camps Photographie de 1942, camp de concentration de Mauthausen Photographie de Harry Miller, 4 avril 1945. Ce jour-là, l armée du général Eisenhower libère le camp de Buchenwald et découvre l horreur de ce qui s est passé. Conscient que le monde aurait du mal à croire ce qu il voit, le général demande à tous les soldats qui ont un appareil de prendre des photos.

L extermination dans les chambres à gaz David Olère, artiste juif polonais, naturalisé français est déporté à Auschwitz en 1943. Il y est affecté au Sonderkommando du crématoire III. Rescapé il réalise des dessins et des peintures qui témoignent du génocide Gazage, l asphyxie au zyklon B, David Olère. 1960, huile sur toile. Musée de l Hermitage New-York

Témoignages R Hoess, commandant du camp d Auschwitz, Déposition au procès de Nuremberg, avril 1946 «A Auschwitz, deux médecins SS examinaient les arrivages de transports de prisonniers. Les prisonniers devaient passer devant l un de ces médecins qui, à l aide d un signe, faisait connaître sa décision. Ceux qui étaient jugés aptes au travail étaient envoyés dans les camps ; les autres dirigés sur les lieux d extermination. Les enfants en bas âge étaient exterminés sans exception. [ ] J avais reçu l ordre de mettre au point les procédés d extermination à Auschwitz. [ ] [ ] je décidai d employer le zyklon B, un gaz que nous introduisions dans la chambre à gaz par une petite fente. Il fallait de trois à quinze minutes pour tuer les hommes se trouvant dans la chambre à gaz. [ ] Nous attendions d habitude une demi-heure avant de rouvrir les portes et de sortit les cadavres. Nos groupes spécialisés leur retiraient alors bagues, alliances et dents en or.»

Les fours crématoires d Auschwitz Dessin de de David Olère, déporté à Auschwitz

Témoignages Primo Levi, italien, résistant juif, déporté à Auschwitz, Si c est un homme, Julliard, 1947 «Nous avons voyagé jusqu ici dans les wagons plombés, nous avons vu nos femmes et nos enfants partir pour le néant ; et nous, devenus esclaves, nous avons fait cent fois le parcours monotone de la bête au travail, morts à nous-mêmes avant de mourir à la vie, anonymement. Nous ne reviendrons pas. Personne ne sortira d ici, qui pourrait porter au monde, avec le signe imprimé dans sa chair, la sinistre nouvelle de ce que l homme, à Auschwitz, a pu faire d un autre homme.»

Témoignages

Des films à voir Des films à voir Des films à voir Collège Château Forbin