Formation infirmière au Luxembourg - Propositions ANIL Réunion MENFP et MISA du 7 février 2008 Remarques et questionnements par rapport à la préformation (avant l entrée au LTPS) Âge de décision pour la profession trop jeune (9 e pour la section PSS, puis 11 e pour la profession infirmière) Motivations douteuses ou mauvaise information par les SPOS? «Réorientation» difficile en cours de route? Formation infirmière conditions requises: rajouter au moins 1200 heures (équivalent à plus ou moins 1 année scolaire «normale») o dont au moins 40% pour le volet théorique - 480 heures en vue de mettre à disposition des enseignants le temps nécessaire pour l enseignement prévu actuellement au programme et aux élèves le temps d assimiler mieux les matières en question, donc sans ajouter du contenu supplémentaire o et 60% pour le volet clinique 720 heures en vue d augmenter les compétences de jugement clinique, de communication, de développement personnel et professionnel ainsi que les compétences techniques émanant du rôle propre et du rôle délégué, veiller à ce que les moyens mis à disposition par le MENFP soient utilisés de manière adaptée pour l encadrement des élèves en voie de formation de la 12 e jusqu en fin de formation. Le premier modèle décrit ci-dessous pourrait, si toutes les conditions sont respectées, être une solution pour les prochaines années, tout en restant vigilant au développement de la formation et de la profession infirmière en Europe. Ce modèle garantira la reconnaissance de la profession au niveau européen sans pourtant considérer l académisation de plus en plus importante de cette profession, en vue de valoriser sa responsabilité grandissante du point de vue rôle propre par rapport à la citoyenneté. Modèle diminuant les congés des élèves en rajoutant 6 (six) mois pour garantir 4600 d heures de formation en fin de formation infirmière : une ajoute d au moins 480 heures d enseignement théorique professionnelle, réparties sur les 3,5 années une ajoute d au moins 720 heures d enseignement clinique encadrées, réparties sur les 3,5 années une 12 e et 13 e avec une moyenne de 32 heures / semaine avec 10 (dix) semaines de congé par année scolaire - 2688 heures sont possibles, sans décompter les heures tombant en souffrance pour jours fériés et jours libres pré-semestriels et pré-examen de langues en 13 e, l examen des langues en fin de 13 e pourrait être maintenu, en vue de garantir un enseignement purement professionnel durant les 1,5 années scolaires suivantes, ANIL- proposition de pistes de solution pour la formation infirmière au Luxembourg-février 2008 1
une 14 e et 14 e bis (6mois) avec une moyenne de 36 heures / semaine, avec également 10 semaines de congé par année scolaire complète - 2016 heures sont possibles, sans décompter les heures tombant en souffrance pour jours fériés et jours libres pré-semestriels et pré-examen 14 e bis (l examen final aura lieu après la totalité des enseignements théoriques et cliniques o pour que les élèves puissent bénéficier de toutes leurs expériences cliniques, en vue d augmenter leurs compétences cliniques à évaluer pour la branche de l enseignement clinique o pour éviter que les élèves ne soient considérés comme «main d œuvre» bon marchée par les employeurs La directive 2005/36/CE prévoit de toute façon, que tous les enseignements cliniques sont à organiser par l école, il nous semble logique que ces périodes contribuent à une amélioration des capacités et compétences de l élève à évaluer jusqu en fin de son curriculum scolaire les 8 heures de travail personnel hebdomadaires rajoutés depuis cette année scolaire à l Horaire et Programme de la formation infirmière sont à enlever ; elles ne peuvent être considérées, parce qu elles font partie de tout curriculum scolaire. Ce type de prise en compte de travaux personnels ne peut se faire que pour les études de type «bachelor master doctorat» et est donc réservé aux études post-secondaires dans le cadre des ECTS. de garantir à l élève son statut d élève pendant toute sa formation, de mettre la formation infirmière luxembourgeoise en accord avec la directive européenne 2005/36/CE, d augmenter les compétences cognitives et cliniques des futurs professionnels armés à différents niveaux, de pouvoir proposer aux élèves, ne désirant pas continuer leur formation (la formation infirmière), un examen spécial de fin d études secondaires peutêtre en session de septembre, pour finaliser une formation secondaire technique (section à déterminer ou à créer). l âge de décision pour la profession doit être pris en classe de 9 e à 15 ans, ce qui est trop jeune pour s engager dans une voie professionnelle, ce qui est vrai pour l infirmier et pour l éducateur, l âge d admission aux études d infirmière des élèves reste inchangé 17 ans, ce qui est trop jeune professionnelle avec une responsabilité si élevée pour la vie humaine, de sortir les élèves du modèle scolaire «normal», de diminuer les congés dont ils ont besoin pour récupérer (ou pour gagner de l argent), de rendre difficile l accès à des études universitaires dans leur domaine sans perte de temps (1,5 années scolaires), les VAP et VEP seront moins faciles à obtenir, surtout que les élèves ne disposeront «que d un «bac»» en sortant de leurs études, par rapport à actuellement 19 pays européens dans lesquels la formation infirmière requiert un «bac» comme condition d entrée, ANIL- proposition de pistes de solution pour la formation infirmière au Luxembourg-février 2008 2
de devoir organiser des enseignements théoriques et cliniques en dehors des «horaires scolaires normaux», de devoir engager du personnel enseignant qualifié supplémentaire pour assurer un enseignement de qualité tout au long de la formation, se déroulant pendant certaines périodes de «congés scolaires». Une organisation par semestres et simultanément en «blocs théoriques» et «blocs cliniques» permettra des semaines successives à «horaire scolaire normal» des semaines successives au rythme des «postes» du matin et de l après-midi pour la 12 e et la 13 e et éventuellement de nuit au courant des 18 mois suivants (veiller à ce que les postes de nuit ne dépassent pas une dizaine de nuits) En ce qui concerne l attractivité d une formation de tel type, il se pourrait que ceci soit vécu de manière positive par les élèves; la majorité des élèves revendique de manière réitérée des enseignements cliniques moins disparates dans le temps et quantitativement plus élevés, en vue d une meilleure intégration dans le service dans lequel ils sont en enseignement clinique. Pour soutenir cette hypothèse : la grande majorité des élèves apprécie le «stage d intégration à la vie professionnelle OVIP, qui en classe de 14 e consiste en 2 périodes d enseignement clinique de 3 semaines 120 heures successives. Dans ce modèle, nous pourrions nous imaginer une indemnisation - par un Ministère et non pas par les employeurs - des élèves pendant les enseignements cliniques en classe de 14 e et de 14 e bis sous condition que les élèves soient encadrés par des enseignants pendant ces périodes et que ces enseignements cliniques ne soient pas considérés comme «stages» et comme main d œuvre bon marchée par les employeurs. Les spécialisations post-diplôme étant au niveau BTS avec une organisation semestrielle et modulaire, elles pourraient commencer en semestre d été au lieu de commencer tous au semestre d hiver. L ANIL se tient à disposition pour discuter des modalités pratiques d un tel changement. ------------------------------------------------------- Pour être complet, nous rajoutons les 2 modèles favorisés par l ANIL, en ordre de priorité : Le modèle «Bachelor en soins infirmiers» de type bachelor professionnel d augmenter l âge de décision et d entrée en formation infirmière de quatre respectivement de deux ans à 19 ans, de se baser sur une formation initiale se terminant par un diplôme de fin d études secondaires techniques, de faire rentrer à cette formation des personnes motivées pour la profession infirmière, ANIL- proposition de pistes de solution pour la formation infirmière au Luxembourg-février 2008 3
de pouvoir utiliser les trois années de formation de manière spécifiquement professionnelle avec tous les avantages y relatifs, de diminuer les échecs pendant et en fin de formation, les candidats ayant à préparer seulement une discipline de garantir au candidat à la profession infirmière le statut d étudiant, de garantir les requis de la directive européenne 2005/36/CE, armés à tous les niveaux, d offrir aux étudiants des études de niveau équivalent avec les études infirmières en France et en Belgique, de rendre possible à l infirmière diplômée luxembourgeoise de poursuivre des études de spécialisation diversifiées dans tous les pays européens ou de poursuivre un Master en relation avec les soins infirmiers, d autoriser aux adultes un accès plus adapté à la formation infirmière. qu il pourrait y avoir des revendications salariales de la part des syndicats, ce qui pour le moment n est pas la préoccupation principale de l ANIL Nous pensons que le nombre d élèves ne diminuera pas, si cette formation pourrait se faire au Luxembourg et si les élèves nécessiteux pourraient profiter des aides proposées par l Etat. Le projet de l ALEPS appuyé par l ANIL et «l interassociation» en définissant: une année supplémentaire une 12 e et 13 e SI avec un volet surtout théorique comprenant des stages uniquement chez des personnes saines de tout âge en vue d acquérir des compétences o en observation o en description o en analyse de situation o en communication un encadrement des élèves par les professeurs infirmiers, comprenant des enseignements «post-pratiques» pour discuter de tous les problèmes rencontrés lors des enseignements pratiques un examen de fin d études secondaires techniques «section santé /social» pour les élèves ne désirant pas continuer la formation entamée, sans pouvoir avoir une équivalence avec la fin des formations «auxiliaire de vie» ou «aide-soignant», mais rendant possible des passerelles vers ces métiers, si nécessaire un niveau de formation rendant apte les candidats à poursuivre un enseignement postsecondaire de leur choix après l obtention du bac technique en 13 e, une 14 e et 15 e axée uniquement sur les soins infirmiers appliqués théorique et pratique de garantir à l élève son statut d élève pendant toute sa formation, de lui conférer des compétences nécessaires à une formation supérieure après la classe de 13 e, s il ne veut pas continuer la formation entamée, de le mettre en accord avec la directive européenne 2005/36/CE, ANIL- proposition de pistes de solution pour la formation infirmière au Luxembourg-février 2008 4
de permettre aux élèves non-intéressés à la profession infirmière d obtenir un bac technique lui conférant des compétences utiles pour tout autre métier ou profession, de garantir aux élèves s intéressant à la profession infirmière un encadrement professionnel plus soutenu, de garantir aux élèves s intéressant à la profession infirmière des compétences professionnelles bien fondées, d avoir moins d échecs soit dans les branches générales (en 13 e ) soit dans les branches professionnelles (en 15 e ), de pouvoir conférer à l élève un BTS en fin de formation, armés à différents niveaux, de rapprocher le niveau de la formation infirmière par rapport aux formations offertes en France et en Belgique, de rendre possible par une validation des acquis - VAP (formations continues et expérience professionnelle) ou par une validation de l expérience professionnelle VEP, l accès à des formations académiques tels que des spécialisations infirmières dans différents pays européens, ou tels que des formations de Master dans différents domaines, qui ne leurs sont pas accessibles pour le moment, puisqu ils ne terminent «qu avec un bac». l âge de décision pour la profession doit être pris en classe de 9 e donc à l âge de 15 ans, ce qui est trop jeune pour s engager dans une telle voie, l âge d admission aux études d infirmière des élèves reste inchangé à 17 ans, ce qui est très jeune pour la confrontation avec des problèmes existentiels dès le début de la formation pas de possibilité pour un adulte de faire la formation infirmière qu il pourrait y avoir des revendications salariales de la part des syndicats, ce qui pour le moment n est pas la préoccupation principale de l ANIL ------------------------------------------ L ANIL s oppose formellement à l intégration de 1200 heures dans le système de formation infirmière existant actuellement, plusieurs propositions ayant déjà été rejetées par l ANIL et ensuite été laissées tombées par le MENFP. Presque tous les congés seraient abolis, l organisation d heures théoriques se ferait aux dépens d heures d enseignement clinique pour lequel il serait difficile d organiser un encadrement adapté des élèves. ANIL- proposition de pistes de solution pour la formation infirmière au Luxembourg-février 2008 5