1915 : l année terrible en Alsace
Vieil Armand = Hartmannswillerkopf
Linge N 15 km Frontière franco - allemande 1871-1918 Hartmannswillerkopf Reichsland Elsass- Lothringen 1915 : l année terrible en Alsace
La bataille du Hartmannswillerkopf (HWK) = Vieil Armand 1 an d enfer (décembre 1914-8 janvier 1916) Le sommet de la montagne est un magnifique observatoire sur la plaine d Alsace, c est pourquoi les troupes françaises puis allemandes en occupent les contreforts à la fin 1914. Le HWK : un sommet stratégique pour les 2 camps
Après les escarmouches meurtrières de décembre 1914, des combats s installent en forêt à partir de janvier 1915. Les Allemands empêchent toute progression française vers le sommet du HWK. Les échanges d artillerie se multiplient
Janvier 1915 au HKW
De mai à septembre 1915, la bataille au HWK se poursuit par des coups de main locaux destinés à la prise de quelques mètres de terrain. Durant l'été, la bataille principale des Vosges se déroule au Linge. Les deux camps s'enterrent près du sommet. Des duels d'artillerie ou de grenades d'une tranchée à l'autre, distante parfois de trois mètres seulement, rendent la vie extrêmement dure. 1915 : l année terrible en Alsace
Le 9 sept. 1915, des soldats allemands utilisent pour la première fois des lance-flammes. Le 15 septembre, le sommet fait l'objet d'une terrible bataille, les Allemands le prennent pour le perdre aussitôt. Le 15 octobre 1915, le même scénario se reproduit. Personne n'arrive à se maintenir au sommet. À partir de début novembre, les Français préparent une grande offensive. Des batteries d'artillerie lourde sont installées dans la montagne malgré la forte neige.
La grande bataille du HWK n aboutit à rien : les 2 armées se retrouven quasiment sur les même positions qu avant l attaque de janvier!
Alors qu au HWK la bataille fait rage, l enfer de la guerre de montagne ouvre une succursale un peu plus au Nord, dans le secteur du Linge/Lingekopf
LE LINGE / DER LINGEKOPF : Une bataille terrible Eine schreckliche Schlacht
La bataille du Linge / Lingekopf : Le «tombeau des chasseurs» (juillet 1915- octobre 1915) Début 1915, l état major Français décide la prise de Munster... et préalablement celle des sommets dominant la vallée ( le Lingekopf, le Schratzmaennele et le Barrenkopf). La bataille dite du «Linge» entraîne la mort d environ 20 000 hommes.
Les sommets ont été fortifiés par les Allemands par un réseau de tranchées bétonnées, de fortins et d abris
Le 20 juillet 1915 les chasseurs français partent à l assaut en quatre vagues, mais sont repoussés dans leurs tranchées de départ le 23 juillet.
Le 24 juillet, nouvel assaut dans la boue et la brume: la crête est enlevée. Dans la nuit les Allemands préparent la contre-offensive et le lendemain soir ils reprennent le Lingekopf; le 27 les Français abandonnent le Barrenkopf, trop exposé.
Joffre n entend pas rester sur cet échec. Il ordonne la reprise de la crête coûte que coûte. Les chasseurs repartent. La lutte se déroule souvent au corps à corps. Entre les lignes, les cadavres s amoncellent au point qu il faut les arroser de phénol pour combattre la puanteur.
Le 18 août, nouvelle offensive française : les chasseurs repartent et prennent la crête du Schratzmaennele. Le Q.G. ordonne de continuer vers le col du Linge. Le 26 août sous un déluge de pluie et d obus, l avancée se transforme en massacre le général Maud hui décide de stopper le carnage.
Le 31 août, les allemands lancent une terrible contre-offensive utilisant lance-flammes, gaz de combat et aviation, qui aboutit le 9 septembre au décrochement des Français... L horreur atteint son comble. Début octobre une dernière offensive allemande rétablit en 15 jours le front tel qu il se présentait avant l offensive française. Plus question de prendre Munster. Le silence se referme sur le «Tombeau des chasseurs». On estime à environ 20 000 morts le bilan de la bataille du Linge et environs, Corps de soldat exhumé au Linge en 1968
"J'ai été un combattant au Linge, ayant une chance formidable car blessé le 20 juillet 1915, j'ai continué de combattre. Cette chance ne m'a pas abandonné : la Marne, Verdun, la Somme, le Chemin des Dames, etc... mais le Linge a été le plus horrible, un véritable massacre.» L. Gabert, Chasseur à Pied du 120ème Bataillon 2ème compagnie
Des traces encore nombreuses et parfois dangereuses.