Intérêt de la mesure du T2 en IRM prostatique multiparamétrique à 3T

Documents pareils
Foscolo (1), J Felblinger (2), S Bracard (1) CHU Hôpital central, service de neuroradiologie, Nancy (1) CHU BRABOIS, Centre d investigation clinique

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

IRM du Cancer du Rectum

Apport de l IRM dans la

F JABNOUN, H BERMENT, R KHAYAT, M MOHALLEM, Y BARUKH, P CHEREL Institut Curie Hôpital René Huguenin, Saint Cloud JFR 2010

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Développement d'une nouvelle interface utilisateur multi-modalité en scanner interventionnel

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

IRM APRES TRAITEMENT RADICAL OU FOCAL du cancer de prostate. Raphaële Renard Penna Emmanuel Banayan Hôpital Pitié Salpétrière

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

Imagerie TDM et IRM des obstacles du bas cholédoque

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

DENSITOMÉTRIE OSSEUSE : CE QUE LE RADIOLOGUE DOIT SAVOIR

IRM hépatique: ce que le manipulateur doit savoir

Cancer du sein in situ

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge du cancer du rein

Qu est-ce qu un sarcome?

DOSSIER DE PRÉSENTATION

CORRELATION RADIO-ANATOMIQUE DANS LE CARCINOME HEPATOCELLULAIRE TRAITE PAR TRANSPLANTATION HEPATIQUE : IMPACT SUR LA RECIDIVE

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY

Les cancers de la prostate

L IRM pas à pas Un module d enseignement interactif des bases physiques de l Imagerie par Résonance Magnétique.

Faut-il encore traiter les cancers prostatiques?

Veraviewepocs 3De Le Panoramique dentaire qui répond à tous vos besoins en imagerie tridimensionnelle (3D)

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

F-FLUORODÉOXYGLUCOSE EN ONCOLOGIE Expérience en Ile de France

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

Images en «franc» hypersignal T2 du pelvis féminin Atlas iconographique

Le dépistage des cancers

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

Prostate Une petite glande de grande importance

Peut-on ne pas reprendre des marges «insuffisantes» en cas de Carcinome canalaire infiltrant

La recherche en urologie à l hôpital Foch... p.2-4 ACTUALITÉ

G U I D E P A T I E N T - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge du cancer du foie

«Les lombalgies chroniques communes à la consultation de rhumatologie du CHU de Fès»

Compte-rendu d examen anatomo-pathologique - hépatite chronique

Sont considérées comme prestations qui requièrent la qualification de médecin spécialiste en dermato-vénéréologie (E) :

Actualités IRM dans la SEP Thomas Tourdias 1, 2

Sytème de Diagnostic d'imagerie Numérique simple et évolutif

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Simulation d'un examen anthropomorphique en imagerie TEMP à l iode 131 par simulation Monte Carlo GATE

Cancer du sein in situ

UTILISATION DU FICHIER DES PAIEMENTS

Apport de l IRM dans le bilan préthérapeutique du cancer du rectum

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature

CALCUL D UN SCORE ( SCORING) Application de techniques de discrimination LES OBJECTIFS DU SCORING

ECHOGRAPHIE EN GYNECOLOGIE ET EN OBSTETRIQUE

BIOPSIE PAR ASPIRATION Sous stéréotaxie

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

neurogénétique Structures sensibles du crâne 11/02/10 Classification internationale des céphalées:2004

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

FICHE N 8 Photodiversité, d une banque d images à un portail d activités en ligne Anne-Marie Michaud, académie de Versailles

SOFARTHRO.com. Réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs par bandelettes ou fils : étude comparative et prospective

Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis

Le GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève décrète ce qui suit :

Mesure de la surface spécifique

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

Les sciences de l ingénieur appliquées à la prise en charge du

Cancers de l hypopharynx

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

GROUPE CLINIQUE DU MAIL

Comparaison de Relevés 3D issus de plusieurs Systèmes de Numérisation

Échographie normale et pathologique du grand pectoral

Lymphome non hodgkinien

Rééducation des accidents vasculaires cérébraux

Application DCC Réseau ONCOLIE --- Application DMI Réseau Gérontologique de Baumes Les Dames ---- Application RAPID Réseau RAPIDFR-NAT

L utilisation du lidar terrestre en foresterie. Richard Fournier Département de géomatique appliquée

De la chirurgie du nodule aux ganglions

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Pathologies tumorales thoraciques : intérêt de l IRM de perfusion et de diffusion avant biopsie

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

LA RESPONSABILITÉ DU RADIOLOGUE Point de vue de l avocat

Ligne Dentaire. Système Dentaire Panoramique et 3D

ENFIN, UN SYSTÈME POLYVALENT D'IMAGERIE ORL ET DENTAIRE

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir.

Développements en imagerie RMN spirale et application

«Docteur, j ai la prostate!»

HEL de Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs

Chapitre 1 Evaluation des caractéristiques d un test diagnostique. José LABARERE

Principe d un test statistique

Concours d Internat et de Résidanat

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre

RAPPORT D ORIENTATION. Dépistage du cancer de la prostate. Analyse critique des articles issus des études ERSPC et PLCO publiés en mars 2009

ANNEXE J POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS SELON UN CHARGEMENT CYCLIQUE ET STATIQUE

Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire

Étude de la faisabilité de l auto-compression en A MOISEI, S KINZELIN, P TROUFLEAU, B BOYER, L LEMOINE, P HENROT

J. Goupil (1), A. Fohlen (1), V. Le Pennec (1), O. Lepage (2), M. Hamon (2), M. Hamon-Kérautret (1)

FRANCAIS. Distributé par : QR srl - Via Silvestrini, Verona Italy Tel info@newtom.it

Transcription:

Intérêt de la mesure du T2 en IRM prostatique multiparamétrique à 3T Au Hoang Dinh, Rémi Souchon, Flavie Bratan, Florence Mège-Lechevallier, Christelle Melodelima, Olivier Rouvière Service d imagerie urinaire et vasculaire Hôpital E. Herriot - Lyon

1. Introduction

Il devient indispensable de disposer d une cartographie des foyers tumoraux intraprostatiques Une telle cartographie, si elle était précise, permettrait: De décider ou non de la pertinence de réaliser une biopsie Lorsqu une biopsie est décidée, de ne réaliser que des prélèvements dirigés, et d éliminer les biopsies «au hasard» De mieux discuter la prise en charge thérapeutique en ayant une idée précise du volume tumoral Eventuellement, de réaliser des traitements focaux rationnels en ne détruisant que les foyers tumoraux (par exemple, par ultrasons focalisés, cryothérapie, laser ou curiethérapie)

A ce jour l IRM multiparamétrique est la méthode d imagerie qui fournit les cartographies les plus précises En fonction du lecteur, elle peut en effet identifier et localiser correctement (1) : Quasiment tous les cancers Gleason 8-9, quel que soit leur volume 82.5-86 % des cancers Gleason 7 de plus de 0.5cc 59.3-62.9 % des cancers Gleason 7 de moins de 0.5 cc 78% des cancers Gleason 6 de plus de 2 cc 48.3-62 % des cancers Gleason 6 de 0.5-2 cc (1) Bratan F et al. Eur Radiol 2013; 23:2019

Cependant l IRM multiparamétrique garde des points faibles Son interprétation, qui combine les résultats de plusieurs séquences reste subjective Jusqu à 40-75% des lésions focales visibles en IRM sont bénignes, et pas toujours reconnues comme telles (1,2) La distinction entre cancers agressifs et cancers indolents reste difficile et subjective (1) Bratan F et al. Eur Radiol 2013; 23:2019 (2) Rouvière O et al. Eur Radiol 2012; 22:1149

Il serait donc intéressant de disposer de données IRM Qui permettent de distinguer: Cancers et lésions bénignes Cancers agressifs et indolents Qui soient objectives (si possible quantitatives) et indépendantes du lecteur Qui soient robustes d une machine à l autre et indépendantes du constructeur et des réglages de l appareil Le but de notre étude est d évaluer si la mesure du T2 répond à ces critères

2. Mesure du T2: rappels

Temps de relaxation T2 Le temps de relaxation T2 est le temps permettant d observer une perte de 63% de l aimentation transversale (Mxy) obtenue après impulsion radiofréquence Cette perte d aimentation est due à un déphasage progressif des spins Source d images: C.Curtet La relaxation RMN (2)

Comment mesure-t-on le T2? Le T2 ne peut pas être mesuré directement sur les images pondérées en T2 Pour le mesurer, il faut une séquence FSE avec de multiples échos La décroissance du signal au fil des échos permet de calculer le T2, voxel par voxel. Source d image: http://rsf.pagespersoorange.fr/rmn/mesure.htm

3. Rationnel et hypothèses de l étude

Valeur du T2 et cellularité On sait que les liquides ont un T2 long et les macromolécules un T2 court Les tissus glandulaires présentant de nombreux canaux remplis de liquide ont un T2 long Les espaces très cellulaires (comme les cancers) ou les espaces riches en stroma (comme l hyperplasie stromale bénigne) ont un T2 court

Les espaces glandulaires prostatiques, riches en liquide, doivent avoir un T2 long Les cancers sont plus cellulaires et devraient avoir un T2 plus court Source d image: Tabesh A et al. IEEE 2007; 26(10): 1366-1378 Les cancers agressifs sont encore plus cellulaires et devraient avoir un T2 encore plus court

Revue de littérature Quelques études ont évalué le T2 des tissus prostatiques normaux et pathologiques Elles ont montré Que le T2 de la zone périphérique normale est significativement supérieur à celui du cancer à 1.5T (1, 2) Que le T2 du cancer est corrélé à la densité cellulaire à 3 T. Le T2 a tendance à diminuer quand le score de Gleason augmente (3) (1) Roebuck JR et al. Magn Reson Imaging 2009; 27(4): 497-502 (2) Langer DL et al. J Magn Reson Imaging 2009; 30(2): 327-334 (3) Gibbs P et al. Invest Radiol. 2009; 44(9): 572-576

Rationnel de l étude Cependant, l important, d un point de vue pratique, est de savoir si la mesure du T2 est capable de discriminer tissu bénin, cancer peu agressif et cancer agressif au sein des lésions suspectes en IRM multiparamétrique

Buts de l étude Evaluer les T2 moyens des tissus prostatiques normaux et pathologiques à 3T Evaluer, dans une population de lésions considérées comme suspectes, la capacité de la valeur du T2 de distinguer 1. Les cancers des lésions bénignes (i.e., [cancers agressifs et non agressifs] versus [tissus bénins]) 2. les cancers agressifs des autres anomalies (i.e., [cancers agressifs] versus [cancers non agressifs et tissus bénins])

4. Matériel et méthodes

Base CLARA-P (CorréLations AnatomoRAdiologiques en IRM de Prostate) Standardisation des IRM prostatiques depuis septembre 2008 aux Hospices Civils de Lyon Protocole comprenant obligatoirement une séquence pondérée en T2, une séquence de diffusion, une séquence dynamique une séquence multi-écho (sur les IRM 3T) Toutes les coupes axiales ont même épaisseur (3 mm) et même positionnement pour permettre une comparaison directe Tout patient ayant eu une IRM multiparamétrique prostatique puis une prostatectomie aux HCL et ayant donné son accord est inclus dans la base de données

Base CLARA-P (CorréLations AnatomoRAdiologiques en IRM de Prostate) Pour tout patient inclus Pièce de prostatectomie traitée selon la méthode de Stanford Grandes coupes tous les 3 mm (= épaisseur des coupes IRM) Tous les foyers tumoraux sont dessinés par le même anatomopathologiste PIN Cancer Gleason 7 Relecture en aveugle de l IRM multiparamétrique par deux radiologues Contourage de toute lésion suspecte Confrontation radio-pathologique par les deux radiologues et l anatomopathologiste Bénin Malin Définition de la nature de chaque cible notée par les radiologues

Définition des ROIs utilisées Pour la présente étude, un troisième radiologue A sélectionné toutes les ROIs dessinées sur les IRM des patients de la base imagés à 3T Les ROIs correspondant à des cancers sont appelées «ROIs malignes ZP» et «ROIs malignes ZT» suivant leur localisation dans la zone périphérique (ZP) ou la zone de transition (ZT) Les ROIs correspondant à des lésions considérées suspectes mais bénignes sont appelées «ROIs bénignes ZP» et «ROIs bénignes ZT» suivant leur localisation A contouré le reste de la ZP et de la ZT («ROI normale ZP» et «ROI normale ZT») A calculé le T2 de chaque ROI en utilisant les cartographie T2 fournies par la séquence multi-échos

ROIs disponibles Pour chaque patient, on dispose donc D une ROI normale ZP D une ROI normale ZT D un nombre variable de ROIs malignes et bénignes dans la ZP et la ZT Et d une valeur du T2 moyen pour chacune de ces ROIs

5. Résultats 1. Population d étude et protocoles d imagerie

Population d étude 83 patients ont été inclus 67 patients imagés sur une IRM 3T GE MR 750 (scanner 1) 16 patients imagés sur une IRM Philips 3T Achieva X series (scanner 2) Scanner 1 Scanner 2 n 67 16 Age moyen 63.1 (49-74) 60.8 (50-66) Taux moyen de PSA (ng/ml) 8.26 (2.85-40) 10.52 (0.9-60)

Protocole d examen Scanners 1 2 Manufacturer, field strength General Electric Medical System, 3 T Philips Medical Systems, 3 T Model name Discovery MR750 Achieva 3 T Xseries Receive coil type 32-channel PPA coil 16-channel PPA + endorectal coil Sequence T2w Dw DCE T2 map T2w Dw DCE T2 map TR (ms) 5000 5000 3.9 1900 5021 3925 4 4950 TE (ms) 104 90 1.7 14,28, 41,55, 120 70 2.3 25,50, 75,100,125 69,83, 97,110 FOV (mm) 220x 220 380x 380 240x 192 300x 300 180x 180 180x 180 180x180 180x 180 Acquisition matrix 384x 256 128x 128 180x 160 320x 128 344x 255 116x 103 100x100 104x 104 b- values (s/mm 2 ) 0, 2000 0, 800, 2000 Noter que pour la cartographie T2, Le TR et les TE sont différents entre les deux constructeurs Flip angle (degrees) 90/180 90 12 90/180 90/180 90 8 90/180 Slice thickness (mm) 3 3 3 3 3 3 3 3 Number of temporal acq. 32 50 Temporal resolution (s) 7 5

5. Résultats 2. Résultats obtenus sur le scanner 1

Nombre et types de ROIs Sur les 67 patients imagés sur le scanner 1, on disposait de: 67 ROIs normales ZP 67 ROIs normales ZT 99 ROIs malignes 84 dans la ZP, 15 dans la ZT 30 (22 ZP, 8 ZT) correspondant à des cancers Gleason 6 52 (46 ZP, 6 ZT) correspondant à des cancers Gleason 7 17 (16 ZP, 1 ZT) correspondant à des cancers Gleason 8 55 ROIs bénignes 50 dans la ZP, 5 dans la ZT 25 (toutes ZP) correspondant à des lésions de néoplasie intra-épithéliale (PIN) 12 (toutes ZP) correspondant à des lésions d atrophie glandulaire 1 (ZT) correspondant à un fibroadénome 17 (12 ZP, 4ZT) sans anomalie à l analyse histologique rétrospective

Valeurs de T2 moyennes ROIs ZP ROIs ZT Normales Bénignes Malignes Normales Bénignes Malignes n 67 50 84 67 5 15 T2 (ms) 139±26 114±17 107±18 96 ±13 86±15 85±16 La valeur de T2 était significativement plus basse dans les ROIs malignes ZP Que dans les ROIs normales ZP (p=2.10-9 ) Que dans les ROIs bénignes ZP (p=0.02) La valeur de T2 était significativement plus basse dans les ROIs malignes ZT Que dans les ROIs normales ZT (p=8.10-3 ) La différence de T2 entre ROIs malignes et bénignes ZT n a pas été testée vu le faible nombre de ROIs bénignes ZT

Diagnostic de cancer dans la ZP Dans l ensemble des ROIs ZP (ROIs normales ZP, bénignes ZP et malignes ZP), l aire sous la courbe ROC pour la discrimination des cancers est de 0.76 ZP normales + ZP bénignes ZP malignes

Diagnostic de cancer dans les lésions suspectes de la ZP Parmi les ROIs de la ZP considérées comme suspectes (ROIs malignes et bénignes ZP), l aire sous la courbe ROC pour la discrimination des cancers est de 0.74 ZP bénignes ZP malignes

Valeur du T2 en fonction du score de Gleason dans la ZP GS=5 GS=6 GS=7 GS=8/9 n 1 21 46 16 T2 (ms) 115 116±23 105±16 99±13 La valeur du T2 est significativement plus basse pour les cancers de score de Gleason 7 que pour ceux de score de Gleason 6 (p=0.009)

Diagnostic de cancer agressif dans les lésions suspectes de la ZP Parmi les ROIs de la ZP considérées comme suspectes (ROIs malignes et bénignes ZP), l aire sous la courbe ROC pour la discrimination des cancers agressifs est de 0.68 ZP bénignes + Gleason 6 Gleason 7

Risque de cancer en fonction du T2 Parmi les ROIs de la ZP considérées comme suspectes (ROIs malignes et bénignes ZP), la modélisation du risque de cancer en fonction du T2 donne la courbe suivante Probabilité de Cancer Valeur T2 (ms) Intervalle de confiance à 95% 75% 85 [80;90] 25% 176 [162;183]

Risque de cancer agressif en fonction du T2 Parmi les ROIs de la ZP considérées comme suspectes (ROIs malignes et bénignes ZP), la modélisation du risque de cancer agressif (Gleason 7) en fonction du T2 donne la courbe suivante Probabilité de Cancer Gleason 7 Valeur T2 (ms) Intervalle de confiance à 95% 75% 77 [74;81] 25% 132 [129;135]

5. Résultats 2. Résultats obtenus sur le scanner 2

Nombre et types de ROIs Sur les 16 patients imagés sur le scanner 2, on disposait de: 16 ROIs normales ZP 16 ROIs normales ZT 21 ROIs malignes 15 dans la ZP, 6 dans la ZT 8 (4 ZP, 4 ZT) correspondant à des cancers Gleason 6 13 (11 ZP, 2 ZT) correspondant à des cancers Gleason 7 27 ROIs bénignes 21 dans la ZP, 6 dans la ZT

Valeurs de T2 moyennes ROIs ZP ROIs ZT Normales Bénignes Malignes Normales Bénignes Malignes n 16 21 15 16 6 6 T2 (ms) 136±31 124±32 106±26 95±17 104±27 86±8

Comparaison des valeurs de T2 mesurées sur les deux scanners Aucune différence significative entre les valeurs de T2 mesurées pour les différentes ROIs

Valeur du T2 en fonction du score de Gleason dans la ZP GS=6 GS=7 GS=8/9 n 4 5 6 T2 (ms) 123±22 103±26 97±27

Comparaison des valeurs de T2 mesurées sur les deux scanners dans la ZP Pas de comparaison statistique effectuée étant donné les faibles effectifs

5. Conclusions

Conclusions (1) La mesure du T2 permet de différentier les cancers des tissus prostatiques bénins, dans la ZP et dans la ZT Dans la population difficile des lésions focales suspectes de la ZP, la mesure du T2 permet une distinction significative Des lésions bénignes et malignes Des cancers agressifs (Gleason 7) et peu agressifs (Gleason 6)

Conclusions (2) Pour les différents types de tissus étudiés, les mesures de T2 faites sur deux scanners différents, avec des paramètres (TR/TE) différents se sont révélées très similaires La mesure du T2 semble donc fournir des résultats robustes aux changements de constructeur ou de protocole Ceci jette les base d une évaluation quantitative du risque de malignité (ou de malignité agressive) des lésions focales prostatique indépendante du constructeur et du protocole d imagerie

Limites et perspectives Notre étude reste limitée par les faibles effectifs de patients étudiés, surtout sur le scanner 2 La mesure du T2 seule ne permettra pas une évaluation fine du risque de malignité (ou de malignité agressive), comme le montre nos courbes de risques qui ne dépassent jamais 80% D autres paramètres quantitatifs (ADC, Ktrans, Kep, etc ) pourraient permettre d affiner le risque de malignité (ou de malignité agressive) des lésions focales visibles en IRM prostatique. Mais leur robustesse aux changements de protocole ou de constructeur nécessite d être évaluée

6. A vous de jouer

Cas clinique 1: 68 ans, PSA = 13ng/ml T2W ADC DCE Quelles sont les lésions?

Cas clinique 1 T2W ADC DCE Parmi ces lésions, laquelle est maligne?

Cas clinique 1: Mesure du T2 Le foyer gauche a un T2 plus bas que celui de droite

Cas clinique 1: Histologie Foyer gauche: Cancer de GS= 7 (3+4)

Cas clinique 2: 68 ans, PSA = 16ng/ml T2W ADC DCE Quelles sont les lésions?

Cas clinique 2 T2W ADC DCE Parmi ces lésions, laquelle est maligne?

Cas clinique 2: Mesure du T2 Le foyer droit a un T2 plus bas que le foyer médian

Cas clinique 2: Histologie Foyer droit: Cancer de GS= 7(4+3)

Cas clinique 3: 55 ans, PSA = 8.14ng/ml T2W ADC DCE Quelles sont les lésions?

Cas clinique 3 T2W ADC DCE Parmi ces lésions, lesquelles sont malignes?

Cas clinique 3: Mesure du T2 Le foyer droie a un T2 plus élevé que celui de gauche Le T2 du foyer antérieur est le plus bas

Cas clinique 3: Histologie Foyer droit: Cancer de GS=6. Foyer gauche: cancer de GS=7(3+4) Foyer antérieur: cancer de GS=5