Inventaire des plantes aquatiques exotiques envahissantes

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Transcription:

Inventaire des plantes aquatiques exotiques envahissantes Programme du Syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière Compte-rendu d intervention Novembre 2016

Table des matières 1. Contexte... 3 2. Couverture des prospections... 4 3. Transmission des observations... 6 4. Moyens mis en œuvre par le Syndicat mixte... 6 5. Niveaux de colonisation spécifique... 8 2

1. Contexte Le territoire du Parc naturel régional de Brière (54 800 ha) se caractérise par l importance des zones marécageuses (16 000 ha) localisées sur les bassins du Mès (1 650 ha), de Pont Mahé (325 ha) et du Brivet (20 150 ha) qui comprennent la Grande Brière Mottière, les marais de la Boulaie, de Donges et du Haut Brivet. Ces zones humides totalisent 22 125 ha. Exploités par l élevage, ces espaces présentent de vastes ensembles en prairies humides (12 475 ha) et bénéficient d un réseau complexe et étendu de canaux et cours d'eau. On en dénombre 550 km pour les marais du Brivet. Par ailleurs, d innombrables plans d eau, dénommés piardes ou copis et localisés essentiellement dans le marais indivis de Grande Brière Mottière, représentent plus de 500 ha. Ces sites font l objet de zonages réglementaires et de reconnaissances nationales ou internationales : site Natura 2000, site Ramsar. Au-delà des zones marécageuses, il convient de mentionner l existence de nombreux ruisseaux et plans d eau, étangs ou mares localisés dans le bocage. L intérêt de ces espaces pour la préservation de la biodiversité et le développement d une économie locale, agricole et touristique, est cependant potentiellement remis en cause par la prolifération d espèces végétales exotiques envahissantes comme la Jussie Ludwiggia grandiflora et le Myriophylle du Brésil Myriophyllum aquaticum. La confrontation des besoins écologiques de ces espèces et des caractéristiques physiques des zones humides du territoire du Parc naturel régional de Brière montre une grande compatibilité expliquant, pour partie, une répartition croissante de l aire colonisée et un enjeu fort pour le territoire de par l extension potentielle de l aire colonisée. Depuis 1999, le Parc conduit annuellement un inventaire des plantes aquatiques exotiques envahissantes. Ciblant initialement la Jussie L.grandiflora, les prospections s étendent dorénavant au Myriophylle du Brésil Myriophyllum aquaticum, au Baccharis Baccharis halimifolia et à la Crassule de Helms Crassula helmsii. Ce travail permet en outre d exercer une veille sur les plantes invasives avérées et potentielles en Pays de la Loire identifiées par le Conservatoire Botanique National de Brest (CBNB, 2008), dont certaines ont déjà été localisées dans ou à proximité du territoire du Parc : Egerie dense Egeria densa, Hydrocotyle fausse-renoncule Hydrocotyle ranunculoides, Balsamine de l Himalaya Impatiens glandulifera, Renouées asiatiques Reynoutria sp La réalisation d un inventaire est un outil indispensable pour programmer et optimiser la conduite des opérations de contrôle engagées par les gestionnaires ainsi que pour évaluer l emprise annuelle, tant géographique qu en intensité du phénomène. Sa mise à jour annuelle permet de suivre la rapide évolution des colonisations, d apporter une compréhension globale des dynamiques en place et d élaborer les stratégies de gestion. Le présent document est un compte-rendu de l intervention et ne contient donc pas une analyse détaillée des dynamiques de colonisation des plantes invasives du Parc naturel régional de Brière. 3

2. Couverture des prospections L extension géographique des colonisations ainsi que l augmentation du nombre d espèces suivies imposent un effort croissant de prospection. L intégralité des prospections a été réalisée par des agents du Syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière. Les prospections de terrain ont nécessité de mobiliser des moyens en personnel du Syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière, essentiellement supporté par du personnel saisonnier. Afin d optimiser les temps d inventaire, l année 2015 avait été marquée par l équipement des agents saisonniers d une tablette informatique (Modèle FieldBook B1-logiciel Cartolander). Cet outil permet de saisir numériquement directement une large partie des observations réalisées sur le terrain et d améliorer leur localisation grâce à une interface G.P.S. ainsi qu un transfert rapide sous S.I.G. Il évite donc une partie des prises de note sur papier puis de leur numérisation sous S.I.G. et permet donc de consacrer un maximum de temps sur le terrain. En 2016, l inventaire de la Jussie et autres plantes invasives a expertisé 742 km de canaux et fossés, 694 ha de plans d eau et 4 572 ha de prairies inondables. Bien que plus difficile à cartographier, la priorité a été données aux prairies où se concentrent les enjeux. Comparativement à 2015, la prospection a augmenté de 639 ha (+16%) en prairies, 82 ha (+13%) en plans d eau ainsi que de 173 km (+30%) en canaux et fossés (carte 1). L augmentation de la couverture de l inventaire permet sur le bassin du Brivet d avoir une vision fiable de la colonisation de ses cours d eau et marais par la Jussie (carte 2) et le Myriophylle du Brésil. Des prospections de veille ont été également conduites sur les marais de Pompas et de Pont-Mahé, attestant de l absence de colonisation significative dans ces secteurs. Tous les sites de colonisations connus en 2015 ont pu faire l objet d une expertise en 2016. Cependant, il est probable que des colonisations existantes, notamment dans les plans d eau bocagers, n aient pas été expertisées, l inventaire de toutes les masses d eau n étant pas envisageable. Couverture de l inventaire 2015 ha km Cours d eau, canaux et fossés 742 Plans d eau 694 Prairies 4 572 TOTAL 5 266 742 4

Carte 1 : Couverture de l inventaire plantes invasives L inventaire conduit en 2016 (vert) comparé à l inventaire réalisé en 2015 (bleu) - fond BD ORTHO IGN 2013 Carte 2 : Présence identifiée de la Jussie Présence confirmée (vert) et absence confirmée (bleu) en 2016 - fond BD TOTHO IGN 2013 5

3. Transmission des observations Les inventaires terrains sont intégrés et traités sous SIG. Ils sont transmis de manière privilégiée, au fur et à mesure de leur acquisition, aux gestionnaires locaux des milieux aquatiques pour les aider dans leur conduite de leur chantier de gestion des plantes aquatiques invasives. L intégralité des données collectées est transmise aux partenaires scientifiques ainsi qu à la Fédération de Loire- Atlantique pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques, chargée d établir la cartographie départementale des plantes aquatiques invasives par le Conseil Départemental. L évaluation quantitative et qualitative de l inventaire ainsi que son analyse est restituée à l ensemble des membres du Pacte local de lutte contre le développement de la jussie. Plus globalement, les synthèses cartographiques, les analyses de la dynamique de colonisation ainsi que les évaluations quantitatives et qualitatives sont remis à tous les pétitionnaires et mis en libre-service sur le site internet du Parc, www.parcnaturel-briere.fr. 4. Moyens mis en œuvre par le Syndicat mixte L intégralité de l inventaire, a été réalisée par le Syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière. Le Syndicat Mixte a recruté deux agents saisonniers du 17 mai au 30 septembre afin de mener l essentiel des prospections de terrain. Ponctuellement, du fait de leur connaissance de terrain et/ou leur secteur d intervention, des agents permanents du Syndicat mixte ont pris part aux prospections de terrain. La formation des opérateurs aux inventaires et à la navigation, ainsi que la coordination et l encadrement des opérations terrains ont été assurés par le personnel permanent du Syndicat mixte du Parc. Le contrôle de la numérisation des données, l analyse de celles-ci et la production cartographique a été réalisée par des agents permanents du Syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière. Lors des phases terrains, les agents prospectaient, en binôme, les surfaces à enjeux, identifiaient la présence de la Jussie et des autres espèces invasives, essentiellement le Myriophylle du Brésil, la Crassule de Helms Crassula helmsii et le Baccharis Baccharis halimifolia. Les prospections de terrains ont été réalisées de manière pédestre ou directement à partir d une embarcation. La notation respecte la nomenclature telle que définie par le Comité régional pour la gestion des plantes aquatiques exotiques envahissantes : absence, herbiers très dispersés, herbiers discontinus, herbiers continus. Les surfaces colonisées et les niveaux de colonisation étaient répertoriés directement sur tablette numérique par l un des agents. Le second agent saisissait ses observations sur photos aériennes puis sur la tablette numérique. Les corrections des données collectées sur la tablette et leur transfert vers une base de données ont été réalisées par les agents saisonniers. 6

Les moyens humains mis en œuvre pour l inventaire plantes invasives peuvent être décomposés de la manière suivante (en journée-agents): Journées % Formation, encadrement, assistance en régie 18,1 8 Intégration SIG-analyse données-compte rendu en régie 4,5 2 Inventaire par agents saisonniers 192 90 Total 214,6 100 Le bon déroulement de l inventaire nécessite une disponibilité d agents permanents du Syndicat mixte (chargé de mission EEE, géomaticien) afin de réduire au maximum les temps non productifs sur aléas ainsi que pour optimiser le temps consacré à la prospection terrain. Concernant les 2 agents saisonniers, présents pendant 95 journées, leur mission se décompose comme suit (en journée-agents): Journées % Formation 2 1 Prospections terrain 162 84 Logistique 2 1 Corrections - données complémentaires - programmation 26 14 Total 192 100 L essentiel de la mission est consacré aux prospections de terrain. Un temps «bureau» est cependant indispensable pour la correction des données relevées sur le terrain et l intégration des observations complémentaires non saisies sur le terrain pour optimiser les temps de prospections. Ce temps est également mis à profit pour programmer le déroulement des inventaires avec l agent permanent référent, afin d optimiser également les temps de prospection. Les prospections se font en bateau ou à pied selon les milieux et quelle que soit la météo. Les observations sont directement consignées sur tablette numérique, préférentiellement pour une meilleure précision et une réduction des temps de numérisation des données. Une partie des observations est consignée sur papier avant d être numérisée. 7

5. Niveaux de colonisation spécifique Les principales observations ont concerné la Jussie, le Myriophylle du Brésil et la Crassule de Helms. Le Baccharis a été également identifié en quelques endroits, mais la période d intervention n est pas la plus favorable pour son identification et les milieux parcourus encore peu colonisés. Sans faire une analyse détaillée, il peut être retenu que : 1. A l échelle des Marais, la plante est largement répartie, plus particulièrement en Grande Brière, dans les marais de la Boulaie et de Donges. Elle n est pas identifiée dans les marais du Haut-Brivet ou du Mes. La Jussie étend et densifie les colonisations déjà identifiées en 2015 et s implante sur de nouvelles stations en prairies comme en canaux et plans d eau. Quel que soit le milieu, la moitié des colonisations sont de niveau 3 (herbiers continus). 2. Le Myriophylle du Brésil a une dynamique en augmentation, avec un quasi doublement des colonisations en prairie et surtout en canaux. Cette augmentation en canaux se localise essentiellement dans les marais du Priory. L essentiel de la colonisation se situe donc toujours dans les marais de Donges mais la présence de la plante se confirme sur le bas Brivet et à l est de la Grande Brière. 3. Identifiée par les inventaires pour la première fois en 2015, la Crassule de Helms augmente significativement tant dans l emprise générale de la colonisation que par le nombre de stations identifiées. Il convient cependant de mentionner que la situation est largement sous-estimée de par la difficulté à identifier les premiers stades d implantation et par un décalage chronologique entre période d inventaire et développement des herbiers. 4. Le Baccharis est recherché mais les plus jeunes plants sont difficiles à observer au moment des inventaires. Situation imputable aux efforts de gestion réguliers, il est très peu identifié en Grande Brière Mottière et en nette régression sur la décennie. L extension des inventaires a permis d expertiser des stations connues au sud de la zone ainsi que dans les marais du Mes, de Pont Mahé, et de Donges. Les observations établies au 1er octobre 2015 sont synthétisées pour ces 4 espèces dans les cartographies et tableaux qui figurent aux pages suivantes Complémentairement, les agents, sans les rechercher spécifiquement, ont identifié 3 autres espèces : l élodée du Canada Elodea canadensis, l Herbe de la Pampa Cortaderia selloana et les Renouées asiatiques Reynoutria sp.. Pour information : en parallèle de cette mission de veille, les agents permanents du Syndicat mixte ont identifié 4 autres plantes invasives nouvellement acclimatées : la jussie faux-pourpier Ludwigia peploïdes, la Berce du Caucase Heracleum mantegazzianum, l Ambroisie à feuille d armoise Ambrosia artemisiifolia et la Lindernie fausse-gratiole Lindernia dubia. 8

La Jussie Jussie Répartition de la colonisation de la Jussie : herbiers dispersés (jaune), herbiers discontinus (orange) et herbiers continus (rouge). Fond : BD ORTHO IGN 2013 dispersée discontinue continue total Canaux et fossés (km) 146 106 190 442 Plans d eau (ha) 54 34 118 206 Prairies (ha) 386 197 645 1 229 Jussie sur la prairie du Cabéno en 2016 - cliché : Loussouarn-Gioccanti-SMPrnB 9

Le Myriophylle du Brésil Répartition de la colonisation du Myriophylle du Brésil : herbiers dispersés (jaune), herbiers discontinus (orange) et herbiers continus (rouge). Fond : BD ORTHO IGN 2013 Myriophylle du Brésil dispersée discontinue continue total Canaux et fossés (km) 43 27 30 100 Plans d eau (ha) 0.4 0.7 0.7 1.8 Prairies (ha) 6.2 2.3 6.1 14.6 Myriophylle du Brésil dans le marais de la Boulaie - cliché : Loussouarn-Gioccanti-SMPrnB 10

La Crassule de Helms Répartition de la colonisation de la crassule de Helms: herbiers dispersés (jaune), herbiers discontinus (orange), zones prospectées sans détection (bleu). Fond : BD ORTHO IGN 2013. Crassule de Helms dispersée discontinue continue total Plans d eau-prairies (m²) 31 446 10 206 3 411 45 063 Canaux et fossés (m) 4 000 3 300 400 7 700 Crassule de Helms dans le canal de Trignac en aout. Cliché : Loussouarn-Gioccanti-SMPnrB. 11

Le Baccharis Baccharis Colonisations identifiées de Baccahris (jaune). Fond : BD ORTHO IGN 2013. dispersée discontinue continue total (ha) 5,7 4,9 1,4 12,0 Baccharis sur le canal de la Belle Hautière - Clichés : S.Bucas 12