GREEN BAG LUNCH Locals to Global. Maison internationale de l environnement Genève. 15 décembre René Longet. MIE Genève 15 décembre 2016

Documents pareils
CHARTE des RELATIONS. entre. les PARTENAIRES. La BANQUE ALIMENTAIRE. BEARN et SOULE

Une stratégie Bas Carbone

PARTENARIAT ENTRE LE SYSTEME DES NATIONS UNIES ET LE SENEGAL POUR UN DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL INCLUSIF ET DURABLE

«ÉCO-SOLIDAIRE» LE DISPOSITIF LA RÉUNION, ILE SOLAIRE ET TERRE D INNOVATION PLUS D UN MILLIER DE FOYERS RÉUNIONNAIS BÉNÉFICIAIRES

CHARTE RESPONSABILITE SOCIALE DE L ENTREPRISE MAJ : 2013

Charte du tourisme durable

exigences des standards ISO 9001: 2008 OHSAS 18001:2007 et sa mise en place dans une entreprise de la catégorie des petites et moyennes entreprises.

Le ministre wallon de l Energie travaille sur la manière dont le vert doit trouver sa place en Wallonie. Entretien (Le Soir mis en ligne 5 mars 2015).

Discours de Marylise LEBRANCHU. Echanges avec les étudiants du master collectivités locales de. l Université de Corse, à Corte en Haute-Corse

Le mouvement coopératif et mutualiste: un réseau d entreprises et un mouvement ouvert aux autres

THEME : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE DES JEUNES.

TPE : La voiture solaire. Présentation de Matthys Frédéric, Soraya Himour et Sandra Thorez.

La crise écologique. Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre

BULLETIN OFFICIEL DE LA COMMUNE DE BESANÇON

Perspectives en sciences sociales et santé publique. Bernard Taverne (CRCF/IRD)

ORIGINES ET CONTOURS, FONDEMENTS ET TRAJECTOIRE DES ENTREPRISES COLLECTIVES AU QUÉBEC ET DANS LE MONDE

Énergie et Mondialisation

DESIGN STRATÉGIQUE ET APPLICATIONS MARKETING NANTES / LYON / PARIS

LES ACHATS RESPONSABLES

Service de presse novembre 2014

«Il faut donner à chacun la possibilité de devenir entrepreneur» Muhammad YUNUS

Capture et stockage du CO2 (CCS)

COMPRENDRE. Le métier de courtier en travaux

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

Développement durable et société de l information, vers une culture commune?

«seul le prononcé fait foi»

Les principaux thèmes liés à cette cause sont :

en parle débats en magasin bien vieillir chez soi : cela se prépare! PARIS-BEAUBOURG 07 septembre 2006

Les télécoms vont-ils prendre l eau?

Plan stratégique

FORMULAIRE D AUTO-EVALUATION POUR PATIENTS SLA

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

Se raccorder à un réseau de chaleur

Qu'est-ce que l'innovation?

Assessment & development center

COMPTE RENDU DE REUNION. Assises du développement des îles du Sud. Commission : Insertion par l activité économique.

Partenariats pour le renforcement de la Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises

Notes d allocution de la présidente et première dirigeante de la SADC, Michèle Bourque

Le futur doit s ancrer dans l histoire

1 er Pôle d Economie Sociale et Solidaire de Midi-Pyrénées «Il faut donner à chacun la possibilité de devenir entrepreneur» M.

Atelier Jerry au - - TOGO JERRY DO IT TOGETHER

«Mutuelle des Mornantais»

Tableau récapitulatif de l analyse fréquentielle

Square Patriarche et place Jean-Jaurès À PARTIR DE 11 h

Génie climatique Production de froid Installation - Réalisation Électricité

Brou-sur-Chantereine Elaboration du PLU Compte-rendu de la réunion publique de présentation du diagnostic 20 janvier

Séance du mardi 17 juin 2014

Rio de Janeiro, Brésil juin

Education, visions d'un monde

Gestion des fichiers sur micro-ordinateur

Concours citoyen international «Agite Ta Terre!»

Charte de la laïcité à l École Charte commentée

NOTRE PACTE COOPÉRATIF ET TERRITORIAL

LES RÉSEAUX SOCIAUX ET L ENTREPRISE

Institut Informatique de gestion. Communication en situation de crise

Thèmes et situations : Renseignements et orientation. Fiche pédagogique

La certification à valeur ajoutée pour un développement durable Fès le 16 avril 2015

UNE REFLEXION PREALBLE

Travailler avec le site INA Rhône-Alpes ou l intérêt d une approche locale

Le contexte : l'agenda post-2015 sur le développement global

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Trouver sa façon de flotter : quelle est la mienne?

Réception de Montréal Secteur des valeurs mobilières. Discours d ouverture

DOSSIER DE SOUMISSION DE PROJETS DE RECHERCHE NOTES EXPLICATIVES

Jerry Do It Together

Veuillez transmettre à Hertz Eastern Region Credit Dept. (416) FICHE D INFORMATION CLIENT NOM DE L ENTREPRISE

Cadre logique du Programme National de Promotion des Mutuelles de Santé

26 et 27 mai Discours de clôture de la Présidente du Conseil Général

LES 10 PLUS GRANDS MYTHES sur la Vidéo Hébergée

La transi)on énergé)que est- elle en échec? Discours et réalités Pierre Veya, journaliste Mars 2015

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION

TER 2020 : VERS UN NOUVEL ÉQUILIBRE

SAVEZ-VOUS CE QU EST UNE ENTREPRISE RESPONSABLE?

ELECTRIFICATION SOLAIRE DE L ECLAIRAGE PUBLIC. Quartier des Chiffonniers. (Le Caire, Egypte) ONG : LOCUS. jjjjjj

COMMUNAUTE DU PAYS D E V E N D O M E. Orientations budgétaires 2010

Bonsoir, Mesdames et Messieurs,

Swisscanto (CH) Equity Fund Green Invest

Rapport de fin de séjour :

TNS. BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/ :17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA FORCE

1 ER COLLOQUE RÉGIONAL EN SUD LUBERON UNE AUTRE ÉCONOMIE S INVENTE ICI Développement des territoires et nouvelles formes d économie

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : DE NOUVELLES DISPOSITIONS POUR DYNAMISER LE DÉVELOPPEMENT DU CHAUFFE-EAU SOLAIRE EN MARTINIQUE DOSSIER DE PRESSE

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

Peut-on supprimer le travail des enfants?

Bilan d Activités des 9 premiers mois Auteur : JPM Mise à jour : 06/01/ pages

Définir et consolider son projet associatif

Guide des autorisations d urbanisme

L effacement diffus : cet inconnu bientôt dans votre foyer (1/3)

Les principales difficultés rencontrées par les P.M.E. sont : «La prospection et le recouvrement des créances» Petit déjeuner du 26 juin 2012

Prévoir sur mesure et profiter outre mesure

l info S engager avec sa banque, ça compte!

Guide à destination des chefs d établissement et des enseignants

Pamela Blake MSS, TSI, registrateure adjointe

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

L empreinte carbone des banques françaises. Résultats commentés

Retour vers le futur Les services bancaires postaux aux États-Unis

Guide pour la création d une MAM

Transcription:

PLANÈTE, SAUVETAGE EN COURS UNE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE GREEN BAG LUNCH Locals to Global Maison internationale de l environnement Genève 15 décembre 2016 René Longet

Le monde que nous voulons?

La malédiction du pétrole

Le monde que nous voulons?

156 millions d enfants qui travaillent....

Un modèle qui s essouffle Le mode de développement dominant s essouffle: Production de biens et de services de loin pas tous utiles... Une fuite en avant vers le toujours plus qui fait toujours moins sens... Croissance des exclusions... et propagation d un modèle aucunement généralisable! La dimension humaine vient s ajouter à la dimension environnementale et aux inégalités de développement. Il y a emplilement des crises: financières, écologiques, de l emploi, du sens... C est toujours la même crise d un même modèle qui fait fausse route. Rapport Brundland 1986: «De crise il n y en a qu une...»

Le monde que nous voulons Nous pouvons en faire un désert ou un jardin. Nous avons tout pour bien faire mais ne le faisons pas. Nous sommes la première civilisation au monde qui propose comme idéal l accumulation matérielle individuelle. L affirmation de base selon laquelle l intérêt général résulte automatiquement de l addition des intérêts individuels («main invisible») est fausse. Au contraire nous avons à inscrire nos trajectoires individuelles dans un dessein collectif. Nous allons à la dérive, il y a perte du sens, du contrôle, nous prétendons contrôler la Création alors que nous ne contrôlons pas nos créatures.

Nous avons à choisir Individuellement et collectivement entre Etre ou avoir? Des biens ou des liens, une fois les besoins de base satisfaits. Nous avons à trouver un équilibre entre Aujourd hui et demain Le Nord et le Sud L homme et la nature Moyens et besoins. Le progrès n est-ce pas prendre le meilleur du passé et le meilleur du présent pour forger un futur à notre mesure?

Un peu de sagesse... «Nous ne devons nous croire ni supérieurs, ni inférieurs aux autres êtres de l univers, quels qu ils soient» (Thierno Bokar, 1875-1940) «Pour éviter que la pollution ne transforme à jamais notre monde, il faut commencer par transformer du tout au tout notre façon de penser l économie» (Naomi Klein) «C est toute l économie qui doit s inscrire au service de l humain et du vivant» (René Passet) «Malheureusement, les Africains sont ( ) tournés vers la Terre promise de la Modernité, qu ils interprètent en termes d avoir et non d être» (Joseph Ki- Zerbo, 1922-2006) «Il faut mettre un terme à cette course délirante qui conduit à vouloir toujours plus d argent» (Gandhi) «La nostalgie d une communion mystique perdue avec la nature hante toujours l homme occidental» (Mircea Eliade) «Notre mode de connaissance parcellarisé produit des ignorances globales» (Edgar Morin)

Du temps pour vivre

Une réponse: le développement durable En 1987, l ONU définit le développement durable: «Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». Dans la définition des besoins, on partira des besoins essentiels des plus démunis. Une réponse à la mondialisation, un cadrage de la mondialisation.

Le développement durable un concept économique «Pour le Programme des Nations Unies pour l Environnement (PNUE), l économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources.» ( Vers une économie verte, 2012, p. 9) L économie sera durable ou ne sera pas La durabilité sera économique ou ne sera pas

Notre empreinte écologique Selon l Office fédéral de la statistique, «l'empreinte <écologique> de la Suisse est plus de quatre fois supérieure à sa biocapacité». Nous devons réduire d autant notre utilisation de ressources. Techniquement c est tout à fait faisable. A condition de le vouloir. NOUS DEVONS INTEGRER A NOS RAISONNEMENTS LE CONCEPT DE «DETTE ECOLOGIQUE».

Nous dépendons à 80% d énergies non renouvelables Renouvelable Non renouvelable Pétrole - 52% Gaz - 13% Nucléaire - 9% Hydraulique 14% - Bois 5% - NER 2% - Autres 1% 4% TOTAL 22% 78%

La biodiversité en Suisse

Plus évoqué que connu... Développement durable: on en parle, on le lit souvent Mais sait-on pour autant ce que cette notion recouvre? Beaucoup d approximatif, d interprétations Le but de PLANETE SAUVETAGE EN COURS UNE RESPONSABILITE COLLECTIVE: ALLER AUX SOURCES DECRIRE LA VISION MONTRER L ETAT DE LA MISE EN OEUVRE

Une nouvelle façon de penser La notion de développement durable est complexe, aussi complexe que le monde réel. De ce fait elle fait appel à une approche: Inclusive et non exclusive. Systémique et non binaire. Elle pose un enjeu de l ordre de la perception. Si on accepte d entrer dans ce mode de pensée le reste vient facilement...

René Longet - Parcours A été membre du parlement suisse et genevois, maire d une ville de 17 500 habitants -> dans l institutionnel. A été membre de la délégation suisse aux Sommets du développement durable de 1992, de 2002 et de 2012 -> aux sources. A été directeur puis président d une ONG dévolue au Développement durable -> dans les ONG. Engagé dans les secteurs de l énergie, la coopération au développement, l économie sociale et solidaire, la biodiversité et la qualité agro-alimentaire -> dans la pratique. Travail d information et de suivi des enjeux du développement durable -> dans la communication.

Un ouvrage fiable Un ouvrage bref Un ouvrage complet Un ouvrage actuel. Dans les années 1990 et 2000 une multitude de publications didactiquement excellentes Un livre pourquoi? AUJOURD HUI UNE QUANTITE INCROYABLE DE DOCUMENTS MAIS POUR S Y RETROUVER... FAIRE UNE TABLE DES MATIERES OUVRIR UNE PREMIERE FENETRE DOCUMENTER LE DEBAT

1.- Un monde en jeu 2.- La durabilité par son histoire, une idée qui fait sens 3.- La durabilité par ses textes, cohérence et précision 4.- La durabilité par sa mise en oeuvre: l implication des acteurs 5.- La durabilité par l économie: passer de la prédation à la gestion 6.- Le droit international et la durabilité: les grands enjeux 7.- La durabilité au niveau national: aperçu à l exemple de la Suisse 8.- Au milieu du gué Une table des matières

La révolution des ODD

Plus de gouvernance locale ET globale. Plus d éthique personnelle. Quelques points clé Concilier les fins de mois des personnes, des entreprises et de la Planète. Cesser d occulter les externalités qui faussent le marché et font supporter nos pollutions écologiques et sociales à d autres. Mettre en pratique tout ce qui a été parfaitement én0ncé, défini, décrit depuis 30 ans sous l égide du développement durable. Associer le plan individuel et le plan collectif. Nous sommes à la croisée des chemins: Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.

. Et pour entrer dans la transition...