Adolescents, jeunes adultes : à vos carnets de santé!



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Transcription:

DOSSIER DE PRESSE 8 e Semaine Européenne de la Vaccination du mardi 22 au samedi 26 avril 2014 Adolescents, jeunes adultes : à vos carnets de santé! CONTACT PRESSE Sébastien PAGEAU 04.67.07.20.14 sebastien.pageau@ars.sante.fr Christophe CHARTON 04.67.07.22.41 christophe.charton@ars.sante.fr Code de champ modifié

A RETENIR 1 Faire le point sur ses vaccins! Pour la 8 ème année, l Agence Régionale de Santé (ARS) du Languedoc Roussillon et ses partenaires en région se mobilisent du mardi 22 au samedi 26 avril pour la Semaine Européenne de la Vaccination 2014. Cet évènement piloté par l Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est organisé dans toute l Europe et coordonné en France par le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé et l Institut National de Prévention et d Education pour la Santé (INPES). La Semaine de la vaccination invite petits et grands à faire le point sur ses vaccinations et les mettre à jour si nécessaire avec un professionnel de santé : médecin traitant, pédiatre, sage femme, pharmacien, médecine préventive universitaire, centre de vaccination publique, protection maternelle et infantile Adolescents et jeunes adultes : l âge des rattrapages! Parce que les jeunes de 15 à 24 ans sont particulièrement vulnérables à la rougeole et la méningite : l épidémie de rougeole 2010 2011 a concerné pour moitié des jeunes de plus de 16 ans et la moitié des malades hospitalisés avait plus de 20 ans. Parce que la vaccination permet de se protéger efficacement contre 2 infections sexuellement transmissibles : papillomavirus et hépatite B. Parce qu ils sont de futurs parents et que la vaccination des parents protège le nouveau né contre des maladies graves contre lesquelles il ne peut être immédiatement vacciné : rougeole, coqueluche, méningite 32 partenaires de terrain, 120 actions en région Pour cet évènement, 32 partenaires en région se mobilisent et organisent cette année près de 120 actions en direction du grand public et des professionnels : mise à disposition ou remise individuelle de documents, mailing, expositions, animations, stands d information, conférences. En 2013, plus de 110 000 personnes en région ont été directement touchées par cet évènement. Parmi les structures associées à l évènement (liste non exhaustive ) : 8 Centres de vaccination publique et internationale Caisses primaires d assurance maladie de l Aude, du Gard et de l Hérault Mutuelles étudiantes LMDE et MEP, Universités Montpellier I et III Conseil Général de l Hérault Service social et infirmier du Rectorat MSA Languedoc et Grand Sud 12 Résidences Habitat Jeunes 9 Missions locales d insertion, BIJ des Pyrénées Orientales, CFA CCI de Carcassonne Union Régionale des Professionnels Libéraux Pharmaciens

A/ DES VACCINATIONS ADAPTEES A CHAQUE ÂGE 2 Depuis 2013, le calendrier des vaccinations est simplifié pour petits et grands (mémento page 7). Avec ses repères à âge fixe, il est plus facile à mémoriser en fonction de son âge ou celui de ses enfants. Supprimé : 8 Et en l absence de rendez vous vaccinal entre 15 et 24 ans, un point s impose à l adolescence pour vérifier si l on est bien à jour! ENTRE 0 ET 2 ANS : 5 rendez vous Naissance : BCG (uniquement pour les enfants exposés à risque élevé de tuberculose) Sont considérés à risque élevé de tuberculose les enfants répondant à au moins l un des critères suivants : né dans un pays de forte endémie, dont au moins un des parents est originaire d un pays de forte endémie, devant séjourner au moins 1 mois d affilée dans l un de ces pays 2 mois, 4 mois, 11 mois : diphtérie tétanos polio (DTP), coqueluche, Hib, hépatite B + pneumocoque La primovaccination des nourrissons comporte 2 injections à 2 et 4 mois, suivies d un rappel à 11 mois. Seulement 2 vaccins différents sont nécessaires : l un combiné DTPc HIB VHB protège en une injection contre 6 maladies (il est appelé «hexavalent») : diphtérie, polio, tétanos, coqueluche, haemophilus influenzae B, hépatite B. Le second, administré simultanément, est celui contre les infections invasives à pneumocoque. 12 mois : rougeole oreillons rubéole (ROR) + méningocoque C Il s agit de la première des 2 doses nécessaires à la protection contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Pour le méningocoque C, une seule dose suffit pour une protection à vie. 16 18 mois : rougeole oreillons rubéole (ROR) La deuxième dose ROR se justifie car on estime que le système immunitaire d environ 20% des enfants n est pas réceptif à la première injection. A l issue de cette seconde dose, la proportion d enfants dont le système immunitaire ne fabrique pas d anticorps est inférieure à 5%, ce qui permet de conférer une immunité de groupe à tous les enfants de cet âge. Plus de 95% des enfants est protégé, protégeant ainsi ceux au système immunitaire non réceptif et enfants pour lesquels la vaccination n est pas possible pour raisons médicales.

ENTRE 6 ET 14 ANS : 2 rendez vous 6 ans : diphtérie tétanos polio coqueluche (DTcP) Deuxième rappel par vaccin «quadrivalent» (protection contre diphtérie, tétanos, polio et coqueluche en 1 seule injection). L'actuel vaccin acellulaire protège moins longtemps que le précédent, dont la commercialisation est arrêtée depuis 2006 en raison d une tolérance insuffisante. Ce même motif justifie le maintien du rappel à 11 13 ans. 11 14 ans : diphtérie tétanos polio coqueluche (DTcP) + papillomavirus (HPV) Troisième rappel par vaccin «quadrivalent» (protection contre diphtérie, tétanos, polio et coqueluche en 1 seule injection). L objectif? Protéger les nourrissons d une contamination coqueluche par la fratrie mais aussi les adolescents eux mêmes pendant les premières années de la fécondité. La vaccination papillomavirus concerne uniquement les jeunes filles et doit être réalisée avant tout rapport sexuel. La réponse immunitaire étant aussi plus efficace avant 14 ans, seules 2 doses sont nécessaires entre 11 et 14 ans, contre 3 entre 15 et 20 ans. ENTRE 15 ET 24 ANS : l âge des rattrapages! La couverture vaccinale (détails p 6) est globalement insuffisante chez les adolescents et les jeunes adultes. De plus, d après le Baromètre Santé 2010 1 de l INPES, les adolescents et les jeunes adultes sont près de la moitié (45 %) à ne pas pouvoir citer leur dernier vaccin. Ce résultat illustre un manque d attention à son statut vaccinal, et peut expliquer les difficultés à atteindre des niveaux de couverture vaccinale satisfaisants. Depuis 2013, il n existe plus de rendez vous vaccinal entre 15 et 24 ans. Pour autant, il est essentiel de vérifier si l on est bien à jour des 5 vaccinations suivantes : Rougeole oreillons rubéole 1 ou 2 doses jusqu à 34 ans Coqueluche 1 dose Si rappel 11 13 ans non effectué Méningocoque C 1 dose jusqu à 25 ans Hépatite B 2 ou 3 doses jusqu à 16 ans + toute personne avec facteurs de risques au delà Papillomavirus / HPV 3 doses jusqu à 20 ans Parce qu ados et jeunes adultes sont vulnérables à la rougeole et la méningite L épidémie de rougeole 2011 a fortement atteint les enfants de moins de 1 an, mais aussi les adolescents et les jeunes adultes. En effet la maladie induit à ces âges des complications graves plus fréquentes (pneumonies, encéphalites). Sur la durée de l épidémie, environ 23 000 cas de rougeoles ont été déclarés en France, avec 30 complications neurologiques et 1055 pneumopathies dont 10 décès. La moitié des malades avait plus de 16 ans et la moitié des malades hospitalisés avait plus de 20 ans. Cette épidémie a été la conséquence directe d un niveau insuffisant de couverture vaccinale : environ 86 % des personnes ayant eu la rougeole n étaient pas vaccinées et 11 % n avaient reçu qu une dose de vaccin, alors que deux doses sont nécessaires pour être protégé efficacement contre la maladie. 1 Enquête déclarative menée par téléphone entre les mois d octobre 2009 et juillet 2010 ; module vaccination portant sur 9 479 personnes âgées de 15 à 79 ans.

Nombre de cas / 100 000 habitants 160 140 120 100 80 60 40 20 Oct 2008-Sept 2009 Oct 2009-Sept 2010 Oct 2010-Sept 2011 0 <1 1-5 6-10 11-15 16-20 21-25 26-30 > 30 Source : déclaration obligatoire - InVS Age (années) Evolution du nombre de cas de rougeole par âge entre oct 2008 et sept 2011 C est la même chose pour la méningite à méningocoque C : les données InVS de déclaration obligatoire montrent, comme pour la rougeole, que ce sont les très jeunes enfants (moins de 4 ans) et les jeunes adultes de 15 à 20 ans qui sont le plus concernés par les infections invasives à méningocoques. Répartition par âge des cas d'infections à méningocoque signalées à l'invs en 2010 Age Nombre de cas Proportion (%) < 1 an 68 13.1 1 4 ans 114 22.0 5 14 ans 66 12.7 15 24 ans 132 25,5 25 49 ans 71 13.7 50 ans et plus 68 13.1 Total 519 100 Parce que c est le début de la vie sexuelle Le début de l activité sexuelle expose l adolescent et le jeune adulte aux infections sexuellement transmissibles. Deux peuvent aujourd hui être évitées par la vaccination : hépatite B et infections à papillomavirus humain. En France, la contamination par le virus de l hépatite B (VHB) se fait le plus souvent par voie sexuelle ou sanguine. L hépatite B chronique entraine des lésions du foie pouvant être responsables de cirrhoses ou cancers du foie. On estime que cette maladie provoque environ 1500 décès par an. De plus, certaines professions (médicales, personnels des établissements d hébergement pour adultes handicapés, personnels des prisons, personnels des pompes funèbres ) ou pratiques (piercing, tatouage, injection de drogue ) sont particulièrement susceptibles d entrainer un contact avec du sang et exposent aux risques infectieux tels celui de l hépatite B. Les papillomavirus humains (HPV) se transmettent aussi par voie sexuelle et peuvent entrainer des lésions génitales précancéreuses (condylomes, CIN) qui peuvent dans certains cas évoluer vers des cancers. Les HPV 16 et 18 sont responsables en Europe de plus de 70 % des cancers du col de l utérus. De plus, la vie en collectivité (collèges, lycées ) ou en groupe d amis expose aussi à certaines maladies transmises par voie aérienne, comme les infections invasives à méningocoque. La contamination par le méningocoque ne peut se faire que si le contact est rapproché, prolongé et répété en raison de la grande fragilité de la bactérie.

Parce que la vaccination des futurs parents protège leur bébé! Les jeunes adultes sont de futurs parents : leur vaccination protège l enfant à naître ou le nourrisson contre des maladies graves auxquelles il est exposé dès sa naissance et contre lesquelles il ne peut être immédiatement vacciné. C est le cas de la rougeole, du méningocoque C mais aussi de la rubéole, qui peut avoir des conséquences très graves quand elle survient chez la femme enceinte. Si cette maladie est généralement bénigne pour la mère, elle peut entraîner de graves malformations chez le fœtus (rubéole congénitale). Chaque année en France, elle est à l origine d interruptions médicales de grossesses. La coqueluche est généralement sans gravité chez les adolescents et les adultes, mais ceux ci peuvent en revanche la transmettre très facilement aux nourrissons, trop jeunes pour avoir été vaccinés. Chez les moins de 3 mois, la coqueluche peut être particulièrement grave et reste la 1 ère cause de décès par infection bactérienne. Parents et fratrie sont à l origine de la grande majorité des contaminations responsables des cas de coqueluche du nourrisson. ENTRE 25 ET 65 ANS : 3 rendez vous 25 ans : diphtérie tétanos polio coqueluche (DTcP) Parce que c est l âge où l on peut être parent et que la coqueluche du nourrisson peut lui être fatale au cours des 6 premiers mois (complications pulmonaires et neurologiques). En 2012, les parents étaient à l origine de la contamination du nourrisson dans 63% des cas et la fratrie dans 27% des cas. 2 Pour ces raisons, la vaccination coqueluche est fortement conseillée aux parents pour tout projet de grossesse survenant 10 ans après le dernier rappel coqueluche. Jusqu à 34 ans : rougeole oreillons rubéole (rattrapage si zéro ou une dose) Parce que la rubéole pendant une grossesse peut occasionner des conséquences graves pour l enfant à naître, et parce que la rougeole, comme la coqueluche, peut être transmise par les parents dans les premiers mois de la vie de l enfant. 45 ans / 65 ans : diphtérie tétanos polio (DTP) La durée de protection conférée par ce vaccin permet d espacer les rappels à 20 ans et faciliter sa mémorisation. Nouveauté 2014 : Pour l ensemble des personnels soignants, des étudiants des filières médicales et paramédicales, des professionnels de la petite enfance, des assistants maternels et des personnes effectuant régulièrement du baby sitting, la vaccination «coqueluche» en complément du DTP (vaccin quadrivalent) est recommandée afin de protéger les jeunes enfants côtoyés par ces personnels. A PARTIR DE 65 ANS : tous les ans (grippe), tous les 10 ans (DTP)! Tous les ans : grippe saisonnière Parce que cette infection respiratoire souvent perçue comme bénigne n est pas à prendre à la légère à cause des graves complications qu elle peut entraîner chez la personne âgée. Tous les 10 ans (75, 85, 95 ans) : diphtérie tétanos polio (DTP) Parce que la réactivité immunitaire de l organisme, moins efficace après 65 ans, impose le maintien du rappel décennal. 2 Données annuelles de surveillance du réseau hospitalier Renacoq 1996 2012 / InVS *Vaccin en cours d évaluation par la HAS pour la procédure de remboursement

B/ OU FAIRE LE POINT? OU SE VACCINER? 6 En France, plus de 80% des vaccinations sont réalisées par un médecin (généraliste, pédiatre, gynécologue). C est donc en priorité vers ces professionnels qu il faut se tourner pour réaliser un bilan vaccinal et mettre à jour ses vaccinations. Néanmoins les médecins de ville ne sont pas les seuls vaccinateurs et d autres professionnels peuvent informer ou vacciner selon la situation de chacun. Le tableau suivant récapitule l ensemble des professionnels à qui il est possible de s adresser : Pour s informer Pour faire un bilan vaccinal Pour se vacciner Pour se vacciner gratuitement, sans mutuelle ou médecin traitant Médecin traitant / Pédiatre x x x Gynécologue x x x Sage femme x x x Pharmacien x x Infirmier x x (grippe) Service de santé scolaire x x Service de médecine universitaire x x Médecine du travail x x Protection Maternelle et Infantile x x x (de 0 à 6 ans) x Centre de vaccination publique x x x x Centre de vaccinations voyageurs ou internationales x x x Les coordonnées des services de Protection Maternelle et Infantile sont disponibles sur les sites internet des 5 Départements (Conseils Généraux) du Languedoc Roussillon. Les coordonnées des centres de vaccination publique sont disponibles et actualisées sur le site de l Agence Régionale de Santé www.ars.languedocroussillon.sante.fr, et en page 15 de ce dossier de presse. Ils sont le plus souvent situés en centres hospitaliers ou services communaux d hygiène et de santé. Pour plus d informations sur le coût des vaccinations, rendez vous en page 9. Mesvaccins.net Le site www.mesvaccins.net permet : d obtenir rapidement et gratuitement un bilan personnalisé de ses vaccinations recommandées en fonction de quelques critères simples (âge, sexe, antécédents ) de créer un carnet de vaccinations électronique, avec possibilité de rappels par mails ou sms, consultable par un professionnel de santé d obtenir la liste indicative des vaccins nécessaires pour un voyage à l étranger, quelque soit la destination de connaître l actualité de la vaccination en France Si le carnet de vaccinations est égaré Seul un médecin peut évaluer les vaccinations nécessaires, sur la base d un questionnaire individuel et des recommandations en vigueur.

C / MEMENTO 7 LA VACCINATION La vaccination est un geste de prévention permettant d éviter des maladies infectieuses graves ou potentiellement porteuses de complications graves ou mortelles, et pour lesquelles il n existe souvent aucun traitement. En recevant un vaccin, c est à dire une forme inactive de microbe, l organisme stimule ses défenses immunitaires, et apprend à reconnaître le virus ou la bactérie responsable de la maladie. En fabriquant puis en conservant les anticorps permettant de l éliminer, l organisme «se souvient» de la rencontre et pourra directement neutraliser le virus ou la bactérie sans déclencher la maladie s il est amené à le rencontrer à nouveau. Le mécanisme de la vaccination utilise donc la mémoire immunitaire de l organisme. Se vacciner permet de se protéger soi même contre la maladie et ses complications éventuelles et surtout de protéger les autres en ne diffusant pas la maladie à l entourage familial, amical, professionnel, aux personnes côtoyées en transports en commun ainsi qu aux personnes fragiles (malades, femmes enceintes, bébés trop jeunes pour être vaccinés, personnes immunodéprimées, personnes âgées ). LE CALENDRIER VACCINAL Pour l ensemble de la population, 14 maladies infectieuses peuvent être évitées au moyen de 10 vaccins accessibles à tous : tuberculose, diphtérie, tétanos, poliomyélite, rougeole, oreillons, rubéole, coqueluche, hépatite B, grippe saisonnière et infections à virus Hib, papillomavirus, pneumocoque et méningocoque C. Ces vaccins sont inscrits au calendrier vaccinal, c est à dire qu ils sont remboursés par la sécurité sociale à 65% car la vaccination de l ensemble de la population pour ces maladies est justifiée du fait d un ou plusieurs facteurs de gravité : forte contagiosité, risque élevé de complications, forte mortalité, pas de traitement curatif. C est le Comité Technique des Vaccinations, groupe d experts rattaché au Haut Conseil de la Santé Publique, qui détermine l inscription d un vaccin au calendrier vaccinal et qui fait évoluer, année après année, la nature de ses recommandations notamment d après le niveau de circulation de ces maladies dans la population. LA COUVERTURE VACCINALE La couverture vaccinale correspond au pourcentage de la population vaccinée pour chacune des maladies du calendrier vaccinal. Pour stopper la circulation des virus ou bactéries responsables de ces maladies, il est nécessaire que 95% de la population soit vaccinée. Or les données disponibles montrent : - que cette couverture est différente selon les vaccins - qu elle est souvent insuffisante au niveau national pour protéger l ensemble de la population (<95%) - que le Languedoc Roussillon se situe souvent en dessous des taux de couverture nationaux. C est ce phénomène qui explique l épidémie de rougeole survenue en 2010 2011 en France et dans la région. La couverture vaccinale insuffisante permet la circulation active du virus chez les adolescents et les jeunes adultes mais aussi chez les nourrissons, qui ne peuvent pas être vaccinés. Cet épisode rappelle que les maladies infectieuses à prévention vaccinale réapparaissent aussitôt que la protection vaccinale de la population devient insuffisante. En France, selon l Institut national de Veille Sanitaire (InVS), seulement 89% des enfants de 2 ans avaient reçu 1 dose de vaccin sur les 2 nécessaires en 2008, ce taux étant de 86% en Languedoc Roussillon en 2009. Ce constat est également vrai pour les autres vaccins, dans des proportions variables, mais toujours en deçà des 95% nécessaires pour protéger toute la population : diphtérie tétanos poliomyélite (91% à 2 ans en 2009 en LR), coqueluche (90% à 2 ans)

D/ REPONSES A 6 QUESTIONS FREQUENTES 8 1. Pourquoi se vacciner alors que la circulation des maladies infectieuses à prévention vaccinale est globalement peu intense en France? Parce que cette faible circulation est justement le fruit de la vaccination et que ces maladies réapparaissent dès que la couverture vaccinale devient insuffisante La vive épidémie de rougeole 2010 2011 est l illustration de ce phénomène : si on baisse la garde sur la vaccination, la circulation des agents infectieux reprend rapidement. Au fur et à mesure qu augmente la couverture vaccinale et que le nombre de malades diminue, la perception du bénéfice de la vaccination diminue progressivement. Le Languedoc Roussillon est particulièrement concerné compte tenu d un niveau de couverture vaccinale systématiquement inférieur aux valeurs nationales (exemple avec la rougeole : en 2009, 85% des enfants de 2 ans du LR avaient reçu au moins 1 dose de vaccin contre 89% au niveau national). Parce que les effets à long terme de certaines de ces maladies sont sous estimés Les conséquences de certaines maladies sont différées dans le temps et leur risque est perçu trop lointain pour mobiliser autour du geste vaccinal : c est le cas du cancer du col de l utérus (papillomavirus) et du cancer du foie (hépatite B), qui peuvent survenir plusieurs années après la contagion. De plus, le nombre de porteurs sains pour ces deux virus est suffisamment élevé pour maintenir un niveau de circulation important dans la population. Parce que si une maladie circule peu en France, c est loin d être le cas dans tous les pays Même si une maladie circule peu en France, elle peut être très présente dans d autres pays ou importée à partir de ces pays. La circulation des agents infectieux est facilitée par le volume des transports internationaux (voyages d affaires et de tourisme, marchandises ). A titre d exemple, selon l OMS, la proportion de personnes atteintes du virus de l hépatite B était supérieure en 2006 à 8% sur tout le continent africain à l exception du Maghreb (entre 2 et 7%), en Arabie Saoudite, Bulgarie, Chine, Indonésie ou Sud est asiatique. La diphtérie est encore présente dans toute l Asie et presque toute l Afrique, le Moyen Orient, le Brésil tandis que la poliomyélite circule toujours en Inde et au Pakistan. 2. Pourquoi certains vaccins sont ils obligatoires et d autres recommandés? Parce que la personne doit adhérer d elle même à la vaccination qui lui est proposée après avoir été informée de son intérêt, pour elle et son entourage La distinction obligatoire/recommandée n est pas liée à une différence d utilité ou d efficacité des vaccins mais à l évolution de la société. Depuis les années 1970, la demande croissante de la population à participer aux décisions concernant sa santé a orienté les autorités de santé vers la recherche d une adhésion volontaire des individus à la vaccination. La Loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, stipule qu «aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne». Les vaccinations obligatoires actuelles sont celles contre la diphtérie (depuis 1938), le tétanos (depuis 1940) et la poliomyélite (depuis 1964). Elles ont été inscrites dans la loi pour protéger la population contre des maladies infectieuses qui constituaient alors la 1ère cause de mortalité. Le péril infectieux était tel que la loi avait donné un caractère obligatoire à ces vaccinations, obligation bien comprise et acceptée par la société. Celle ci a permis en quelques années une réduction massive de la circulation de ces maladies et de la mortalité qu elles entrainaient. Cela ne signifie donc pas que les vaccins recommandés soient moins utiles ou efficaces que les vaccins obligatoires, mais que la personne choisit de se faire vacciner en toute connaissance, après avoir été informée de l intérêt de cette vaccination pour elle, son entourage et la collectivité. C est le rôle des professionnels de santé d expliquer ou de rappeler à la population les bénéfices personnels et collectifs des vaccinations qui lui sont recommandées.

3. Pourquoi la couverture vaccinale en Languedoc Roussillon est elle insuffisante? C est la conséquence d une baisse de vigilance collective (individus & professionnels de santé) liée à la moindre circulation de ces maladies, du fait de l efficacité de la vaccination Une fois que la circulation des maladies infectieuses à prévention vaccinale est quasi stoppée grâce à la vaccination, la vigilance collective s atténue, et les niveaux de couverture vaccinale s amoindrissent lentement. En quelques années, de nouveaux cas réapparaissent. Dans le cas de la rougeole, la diminution de la couverture vaccinale a conduit à l augmentation progressive de personnes non immunisées, créant les conditions de démarrage de nouvelles épidémies. C est le rôle des autorités de santé, s appuyant sur les médias, de rappeler les recommandations vaccinales lorsque les niveaux de couverture vaccinale sont susceptibles de (re)mettre en danger la population. 4. Si l on est vacciné contre une maladie, est on certain de ne pas l attraper? Oui, contracter la maladie malgré une vaccination à jour est un phénomène très rare. Pour les vaccins coqueluche et diphtérie tétanos polio (DTP) dont la durée de protection n est pas acquise à vie, il est toutefois nécessaire de procéder à des rappels réguliers afin de maintenir la mémoire immunitaire de l organisme. De même, l efficacité du vaccin grippal est liée à la nature des virus en circulation, qui évolue d une année sur l autre. Le vaccin contre la tuberculose (BCG) protège également contre les formes les plus graves de la tuberculose. 5. Quels sont les risques liés aux vaccins? Ces risques doivent toujours être comparés aux risques liés à la maladie et à ses conséquences Si l on compare les effets secondaires des vaccins (risque vaccinal) et leur niveau de protection contre les maladies elles mêmes ou leurs complications (bénéfice vaccinal), les 10 vaccins du calendrier vaccinal ont une balance bénéfice risque très largement en faveur de leur usage. La balance bénéfice risque peut être modulée chez certains publics, notamment les femmes enceintes ou les personnes immunodéprimées, pour lesquels il existe des contre indications spécifiques. Le «cocooning», consistant à vacciner leur entourage, permet de protéger indirectement ces personnes en réduisant leur probabilité de contracter ces maladies. De manière générale, les vaccins peuvent parfois après injection provoquer des réactions mineures, locales ou passagères : douleur au point d injection, éruption cutanée transitoire, courte fièvre. 6. Quel est le coût d une vaccination? Pour toute personne disposant d un médecin traitant, tous les vaccins inscrits au calendrier vaccinal sont remboursés à 65 % par l assurance maladie sur prescription médicale, si la vaccination est effectuée par le médecin traitant ou une infirmière. Le coût résiduel est pris en charge par les mutuelles. Si l injection est réalisée par le médecin traitant elle est prise en charge par l Assurance maladie à 70 %. Si elle est réalisée par une infirmière, sur prescription par le médecin traitant, elle est prise en charge à 60 %. Le coût résiduel est également pris en charge par les mutuelles. Pour toute personne dépourvue de mutuelle ou de médecin traitant, les vaccinations du calendrier vaccinal sont gratuites (achat du vaccin et injection) lorsqu elles sont effectuées par les centres de vaccination publique (liste en annexes). Depuis octobre 2010, l'assurance maladie prend en charge à 100 % les deux doses du vaccin ROR pour les enfants jusqu'à 17 ans inclus et à 65 % pour tous les autres assurés. Le vaccin contre la grippe est également gratuit pour les personnes de 65 ans et plus et pour les personnes souffrant d affections chroniques (ALD).

F / FICHES MALADIES A PREVENTION VACCINALE 10 LA ROUGEOLE Quels symptômes? Quels risques? La rougeole, souvent considérée à tort comme une affection bénigne, est une maladie infectieuse due à un virus respiratoire qui se transmet par les gouttelettes salivaires ou respiratoires. C est une maladie : - sans traitement - très contagieuse : 1 malade peut contaminer 15 à 20 autres personnes non vaccinées (les principaux lieux de contamination sont l école et le milieu familial) - longue et éprouvante : entraîne une fatigue générale durable, fragilise l organisme par une baisse temporaire de l immunité (défenses naturelles) favorisant les infections dans les mois qui suivent - pouvant être à l origine de complications graves : otites (7 à 9%), laryngites, pharyngites, pneumonies (1à 6%) ou encéphalites (inflammation du cerveau qui peut entraîner des séquelles neurologiques graves voire le décès). Chez l enfant, la première cause de décès est la pneumonie. Chez l adulte, c est l encéphalite aiguë. La panencéphalite subaiguë sclérosante, exceptionnelle, survient en moyenne 7 ans après l éruption et se manifeste par une démence évolutive constamment mortelle (1 cas sur 100 000). De manière générale, plus le malade est jeune ou âgé, plus les risques de complications sévères augmentent. Certaines catégories de populations sont également plus exposées aux complications : femmes enceintes, personnes immunodéprimées (défenses immunitaires faibles). Entre janvier 2008 et décembre 2012, la rougeole a été responsable de 30 complications neurologiques et de 1055 pneumopathies dont 10 décès, sur environ 23 000 cas déclarés en France. Qui sont les personnes concernées? Contrairement à une opinion répandue, la maladie ne touche pas que les enfants : elle atteint massivement les bébés (moins de 2 ans) et les jeunes adultes à partir de 14 ans. Les formes compliquées sont plus fréquentes chez les patients de moins de 1 an et de plus de 20 ans. Quelle couverture vaccinale? La couverture vaccinale rougeole est insuffisante dans la région : celle ci est de l ordre de 85% pour la 1 ère dose de vaccin «Rougeole Oreillon Rubéole» pour les enfants de 2 ans, contre 89% au niveau national (Aude 84%, Hérault 86%, Gard 82%, Lozère 82%, Pyrénées Orientales 86%). Pour limiter durablement les risques d épidémie, 95% des enfants doivent avoir reçu au moins 1 dose à 24 mois. De même, si la couverture vaccinale à 1 dose est satisfaisante à 10 11 ans (97%), elle demeure insuffisante à 2 doses au même âge avec seulement 85%. Les foyers épidémiques identifiés durant l épidémie 2010 2011 sont la conséquence du niveau insuffisant et hétérogène de la couverture vaccinale, permettant l augmentation progressive du nombre de personnes non immunisés. Schéma vaccinal En l absence de traitement contre la maladie, le vaccin, qui existe depuis 1960, est la meilleure prévention contre la rougeole. Le vaccin «triple» contre la rougeole, la rubéole et les oreillons est recommandé en France depuis 1986. Il est très bien toléré, efficace et accessible à tous. 1 an : 1 ère dose Entre 16 et 18 mois : 2 nde dose Si incomplet rattrapage jusqu à 34 ans : atteindre 2 doses

LA COQUELUCHE 11 Quels symptômes? La coqueluche est une maladie bactérienne respiratoire très contagieuse. Elle se transmet par contact avec un malade qui tousse. La contamination a généralement lieu au sein de la famille (parents, fratrie ) ou de collectivités (écoles, hôpitaux). La période moyenne d'incubation est de 10 jours (entre 7 à 21 jours). La contagiosité de la personne est maximale la première semaine après contamination, puis elle décroît mais peut encore persister durant 3 semaines. Le signe essentiel de cette affection est une toux typique en quinte qui évoque le chant du coq, d où elle tire son nom. Cette toux, qui dure plusieurs semaines, est souvent accompagnée d'une difficulté à reprendre son souffle et de vomissements. Qui sont les personnes concernées? Quels risques? La coqueluche est grave et potentiellement mortelle chez le nourrisson, notamment durant les 6 premiers mois. Elle conduit souvent à l hospitalisation en raison de ses complications pulmonaires et neurologiques. Entre 1996 et 2005, 32 décès d enfants par coqueluche ont été recensés dans le réseau national Renacoq de surveillance des coqueluches sévères de l enfant (9 sur 10 avaient moins de 3 mois). Dans la même période 1600 enfants de moins de 6 mois ont été hospitalisés dont près d 1 sur 5 en réanimation. Dans plus d 1 cas sur 2, les parents étaient à l origine de la contamination, la fratrie dans 1 cas sur 4. La coqueluche atteint aussi les adultes sous une forme moins grave, mais très contagieuse pour les bébés. Et contrairement aux idées reçues, le fait d avoir déjà eu la coqueluche n empêche pas de la contracter à nouveau. Ce sont donc souvent les adultes malades qui transmettent la maladie aux nourrissons. Quelle couverture vaccinale et épidémiologie? En Languedoc Roussillon la couverture vaccinale à 2 ans pour le vaccin coqueluche (3 injections + 1 rappel) est de 90% à 2 ans (2009). Du fait d une protection vaccinale à durée limitée nécessitant des rappels (comprise entre 5 et 10 ans) et d une couverture vaccinale inférieure à 95% de la population sur le second rappel 11 13 ans, la coqueluche est aujourd hui redevenue une maladie fréquente du jeune adulte. En effet les personnes vaccinées durant leur enfance ne sont plus protégées car non à jour des rappels nécessaires. Au niveau national, le taux de couverture à 4 doses pour l âge de 2 ans est de 91%. En 2009 en France, le nombre de cas confirmés de coqueluche d enfants de moins de 17 ans est en augmentation par rapport à 2007 et 2008 : environ 300 contre moins de 150 (données Renacoq). Parmi les 83 enfants de moins de 6 mois, 71% n étaient pas vaccinés et 24% n avaient reçu qu une dose. Schéma vaccinal 0 1 an : 2 injections à 2 mois et 4 mois + 1 er rappel à 11 mois (avec dtp) 6 ans : 2 nd rappel (avec dtp) 11 13 ans : 3 nd rappel (avec dtp) 25 ans (en particulier jeunes parents) : 4 ème rappel (avec dtp) Par ailleurs, tous les professionnels de santé et de la petite enfance devraient être vaccinés contre la coqueluche et en priorité ceux travaillant auprès des nourrissons de moins de 6 mois.

LES INFECTIONS INVASIVES A MENINGOCOQUES : MENINGITES & SEPTICEMIES A MENINGOCOQUES Quels symptômes? Quels risques? Les infections à méningocoque sont dues à des bactéries présentes dans le nez et le fond de la gorge (naso pharynx). La transmission se fait directement par les projections respiratoires ou salivaires des malades et surtout des porteurs sains (malgré la présence de la bactérie dans leur naso pharynx, ils ne développeront pas la maladie). Ces bactéries sont très fragiles et ne peuvent se transmettre que par des contacts prolongés et rapprochés. Dans certains cas, les méningocoques peuvent provoquer des infections graves, les «infections invasives à méningocoques» comme la méningite et la septicémie. Il existe plusieurs types de méningocoques responsables de ces infections graves : en France, les plus fréquents sont les méningocoques B (60 65% des cas, mortalité 9%) et C (25 30 % des cas, mortalité 19%). Il existe deux formes principales d'infections invasives à méningocoque : - la méningite est la forme la plus fréquente. Le méningocoque infecte le liquide et les membranes qui enveloppent le cerveau (méninges) ainsi que la moelle épinière. Symptômes les plus fréquents : maux de tête, vomissements, raideur de la nuque, fièvre élevée, photophobie (sensation visuelle pénible de la lumière), puis état confusionnel. Un traitement adapté doit être mis en place rapidement, alors l évolution est favorable dans cinq cas sur six. - la septicémie à méningocoque : le méningocoque se dissémine dans tout l organisme et provoque une infection généralisée du sang et des organes. L état de santé se dégrade très vite et des taches rouges ou violacées peuvent apparaître et s étendre rapidement. C est la forme la plus grave appelée «purpura fulminans». Cette forme d infection à méningocoque est très grave et exige une prise en charge d urgence. Elle peut conduire au décès (30 % de mortalité) ou laisser des séquelles importantes (lésions cérébrales, surdité partielle, troubles de l apprentissage ). La prise en charge d un malade constitue une urgence sanitaire et doit conduire à appeler au plus vite le 15 ou son médecin traitant. En France la déclaration de ces infections est obligatoire et doit être signalée le plus rapidement possible aux autorités de santé (ARS) pour que les mesures de prévention dans l entourage du malade puissent être prises, même si le risque de transmission secondaire est faible. Qui sont les personnes concernées? Les données InVS de déclaration obligatoire sur la période 2003 2007 montrent, comme pour la rougeole, que ce sont les très jeunes enfants (moins de 4 ans) et les jeunes adultes de 15 à 20 ans qui sont le plus concernés par les infections invasives à méningocoques. Les méningites sont les maladies infectieuses que redoutent le plus les Français (plus d 1 personne sur 2) et leurs médecins (plus de 8 sur 10). Quelle couverture vaccinale et évolution de la maladie? Le taux de couverture vaccinale national estimé est seulement de 51% à 2 ans (InVS, source EGB). Une étude réalisée en 2009 par l InVS en Seine Maritime a montré une couverture vaccinale de l ordre de 23% chez les personnes de 1 à 19 ans. Dix pays européens ont généralisé la vaccination méningo C depuis plusieurs années. La France est donc devenue pays à incidence élevée pour les infections invasives à méningocoques. Chaque année, en France, environ 700 cas sont déclarés en moyenne. Schéma vaccinal 1 an : 1 dose Si incomplet rattrapage jusqu à 25 ans : 1 dose La vaccination contre le méningocoque de type C, à la mortalité la plus élevée, consiste en une seule injection, efficace et très bien tolérée. Elle est remboursée par la sécurité sociale à 65% de 1 à 24 ans inclus. Le vaccin contre les bactéries de type A C Y W135 est obligatoire pour les pèlerins se rendant à la Mecque, celui contre les méningocoques A+C est utilisé chez les militaires et les voyageurs se rendant dans les zones à risque d Afrique.

LE PAPILLOMAVIRUS (HPV) 13 Quels symptômes? Quels risques? Les infections dues aux papillomavirus sont les plus fréquentes et contagieuses des maladies sexuellement transmissibles. Plus de 100 variantes différentes du virus ont été recensées («génotypes»). Parmi elles, beaucoup sont susceptibles d infecter l Homme mais seul un petit nombre est impliqué dans le cancer féminin du col de l utérus : plus de 70% sont causés par les «génotypes» 16 et 18. Après contamination, la majorité des femmes (90%) ne présente pas de symptômes et parvient à éliminer le virus. Mais pour 10% d entre elles, l infection persiste et des lésions précancéreuses apparaissent, pouvant évoluer vers un cancer si elles ne sont pas traitées. Le délai moyen entre une contamination HPV et l apparition du cancer du col de l utérus est de 15 à 25 ans. Qui sont les personnes concernées? La majorité des personnes ayant des rapports sexuels. On estime qu environ 80% des adultes seront exposés au virus au cours de leur vie. Or on dénombre aujourd hui près de 3 000 nouveaux cas du cancer du col par an, exposant ces personnes à des traitements lourds (chirurgie, radio chimiothérapie) et environ 1000 décès par an des suites de la maladie. Quelle prévention? Pour les jeunes filles et les femmes, deux moyens de prévention complémentaires de ce cancer existent aujourd hui : le vaccin, recommandé de 11 à 20 ans avant tout rapport sexuel et le dépistage par frottis, recommandé tous les 3 ans à partir de 25 ans et jusqu à 65 ans (2 frottis à 1 an d intervalle au début). Les deux outils doivent être utilisés en complément : le vaccin en tant que prévention primaire (éviter l apparition de la maladie), le dépistage en tant que prévention secondaire (détecter tôt pour traiter tôt). Le dépistage par frottis existe depuis plus de 30 ans (et seules 60% des femmes y ont accès). Si la vaccination ne dispense donc pas du recours au frottis, elle ne dispense pas non plus de l usage du préservatif, celui ci assurant une protection contre d autres infections sexuellement transmissibles. La recommandation du vaccin par les autorités sanitaires s appuie sur le fait que la causalité entre lésions précancéreuses causées par HPV et apparition de cancers du col de l utérus est scientifiquement établie. Les vaccins anti HPV protègent donc indirectement contre le cancer du col et permettent de proposer cette prévention sans attendre le délai moyen d apparition des cas de cancers cliniques. Concernant le profil de sécurité du vaccin, près de 5,5 millions de doses ont été diffusées à ce jour en France. Le suivi de l Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) réalisé auprès de 1,8 millions de jeunes filles de 11 à 15 ans montre des taux d apparition de maladies auto immunes identique chez les sujets vaccinés et non vaccinés. Comme tous les nouveaux vaccins mis sur le marché, le vaccin anti HPV fait l objet d une surveillance renforcée de la part de l ANSM, comme c est le cas dans l ensemble des pays occidentaux. Quelle couverture vaccinale? Au niveau national, les données les plus récentes (2012) font état d une couverture vaccinale des jeunes filles de 15 ans de 27% à 1 dose et de 26% à 3 doses. Compte tenu de la forte circulation de ce virus, ces valeurs sont très insuffisantes pour réduire l incidence de la maladie, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes, et assurer une protection collective efficace. Schéma vaccinal Pour le vaccin quadrivalent (types 6,11, 16 et 18) : 11 13 ans : 2 doses espacées de 6 mois 14 20 ans : 3 doses selon un schéma 0, 2 et 6 mois. Pour le vaccin bivalent (types 16 et 18) : 11 14 ans : 2 doses espacées de 6 mois 15 20 ans : 3 doses selon un schéma 0, 1 et 6 mois

L HEPATITE B 14 Quels symptômes? Quels risques? L hépatite B est une infection sexuellement transmissible (IST) le plus souvent inapparente, qui entraîne une inflammation du foie et se manifeste dans environ 10 % des cas par un ictère (jaunisse), de la fièvre et une fatigue prolongée. Le virus de l hépatite B est présent dans les sécrétions biologiques (sang, sperme, sécrétions vaginales ) et se transmet essentiellement par relations sexuelles, par contact proches avec un porteur chronique du virus et voie parentérale (de la mère à l enfant au cours de l accouchement). La période d incubation de l infection par le VHB est généralement de 45 à 180 jours. Que l infection initiale se manifeste ou pas, l hépatite B peut devenir chronique dans environ 10% des cas. Elle est alors susceptible d évoluer vers la cirrhose ou le cancer du foie. Contraignant, le traitement curatif de l hépatite B n entraîne pas la guérison mais permet néanmoins de réduire la survenue des complications. Qui sont les personnes concernées? En France métropolitaine, d après une étude de l InVS réalisée en 2004, environ 280 000 personnes âgées de 18 à 80 ans, seraient porteuses chroniques du virus de l hépatite B 3, soit une prévalence de 0,65%. On estime que l hépatite B est responsable d environ 1 300 décès chaque année. Quelle couverture vaccinale et évolution de la maladie? Au niveau national, les données les plus récentes font état d une couverture vaccinale des enfants de 2 ans de 65% à 3 doses mais de niveaux de couverture moins favorable à 11 ans (46%). En région, ce taux s élève à 62% (données 2011), et un examen comparatif sur un échantillon de régions françaises positionne le Languedoc Roussillon parmi celles aux taux les moins élevés. Compte tenu du nombre de personnes porteuses, ces valeurs sont insuffisantes pour réduire l incidence de la maladie, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes, et assurer une protection collective efficace. Schéma vaccinal 0 1 an : 2 injections à 2 mois et 4 mois + 1 er rappel à 11 mois Si incomplet rattrapage jusqu à 16 ans : 2 ou 3 doses selon les cas individuels Après 16 ans : La vaccination contre l hépatite B est fortement recommandée pour toutes les personnes possédant un ou plusieurs facteurs de risques : relations sexuelles avec un ou des partenaires dont le statut vis à vis du VHB est inconnu, voyageurs et personnes amenées à résider dans les pays de moyenne ou de forte endémie, toxicomanes, personnes détenues 3 Enquête nationale de prévalence du portage de l AgHBS réalisée en 2003-2004 par l Institut de veille sanitaire (InVS).

COORDONNEES DES CENTRES DE VACCINATION PUBLIQUE & VOYAGEURS DU LANGUEDOC ROUSSILLON 15

POUR ALLER PLUS LOIN (liens actifs) ARS LR : épidémies en région, questions/réponses vaccination, questions/réponses pratiques, coordonnées des centres de vaccination publique et voyageurs, calendrier vaccinal Mesvaccins.net : actualités vaccinales, fiches info, création d un carnet électronique avec suivi régulier InfoVac France : fiches, recommandations personnes fragiles, effets secondaires, questions/réponses vaccins InVS : base de données épidémiologique nationale, couverture vaccinale, modes de transmission, études