FORUM BILAN DU GOUVERNEMENT DU Dr Boni YAYI «LE BENIN EN MARCHE» GRANDES REALISATIONS DES MINISTERES CHARGES DE L EDUCATION, DE LA CULTURE ET DE L ALPHABETISATION Avril 2006 Décembre 2010 Présenté par : Professeur François Adébayo ABIOLA Ministre de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Palais des congrès, Cotonou, 8 9 janvier 2011
Sommaire INTRODUCTION... 3 1) Evolution des effectifs des apprenants... 3 2) Evolution des effectifs des enseignants... 5 3) Evolution du niveau des infrastructures et des équipements : salles de cours, salles de classes, amphis, salles de TP ou de TD... 8 4) Offres de formations... 11 5) Renforcement du Partenariat Public Privé... 11 6) Formation des Formateurs... 11 7) Evolution budgétaire... 12 9) Alphabétisation et culture... 17 10) Difficultés et Perspectives... 19 CONCLUSION... 20 Page 2 sur 20
DEFIS : INTRODUCTION Le diagnostic du secteur éducatif béninois a révélé des insuffisances qui se résument en quatre défis essentiels: 1) Accès et gestion des flux 2) Rétention 3) Qualité et Équité; 4) Pilotage et financement. D avril 2006 à décembre 2010, plusieurs chantiers ont été ouverts et d importantes réformes engagées au niveau de ce secteur pour relever dans la mesure du possible ces défis. Ces grandes actions et réformes entrent dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Décennal de Développement du Secteur de l Education (PDDSE) et convergent vers la vision du Gouvernement déclinée dans l axe 5 des Orientations Stratégiques de Développement à savoir «Renforcer le Capital humain» et dans l Axe 3 de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté «Promotion d une éducation de développement» 1) Evolution des effectifs des apprenants Maternel o On voit à travers cette figure une croissance non négligeable et nette à partir de 2006 2007 passant de 46 509 écoliers pour le public à 83 196 en 2009 2010. Page 3 sur 20
Primaire o La même croissance est également perçue au niveau du primaire. Secondaire général o Avec le secondaire, c est la même tendance à l augmentation remarquable des effectifs. Page 4 sur 20
Technique et formation professionnelle o Le technique et la formation professionnelle renseignent au contraire sur une certaine désaffection qu il convient d analyser. Enseignement supérieur o La croissance du nombre des étudiants est remarquable aussi au niveau du supérieur, un boom d effectifs de 2006 à 2010, avec un doublement perceptible des effectifs. La gratuité décrétée y est pour quelque chose. On ne peut pas le nier. 2) Evolution des effectifs des enseignants maternel Page 5 sur 20
o Ici, l évolution du nombre d enseignants avec pratiquement le triple de 2005 à 2009 est observée. Primaire o Avec le primaire, c est la même tendance avec la décision de reversement du Gouvernement pour la période considérée. Page 6 sur 20
Secondaire Général o La même observation au secondaire, Formation Technique et professionnelle o et au technique. Page 7 sur 20
Supérieur 2004/2005: 789 enseignants dont 41 titulaires 2008/2009: 922 enseignants dont 62 titulaires 2009/2010: 1 103 enseignants dont 71 titulaires pour l UAC et 106 dont 2 Titulaires pour l UP o On remarque que le croît du nombre d enseignants n est pas proportionnel à celui des étudiants, il y a des problèmes à ce niveau pour la qualité de l encadrement. Il faut envisager à terme un effectif de 3000 enseignants pour le supérieur. 2) Evolution du niveau des infrastructures et des équipements : salles de cours, salles de classes, amphis, salles de TP ou de TD Primaire Page 8 sur 20
o De 2008 à 2010, on a fait 10 fois mieux. Le Coût total des investissements réalisés de 2006 à 2010 s élève à 50 716 361 523 F CFA Effectifs cumulés des tables et bancs de 2004 à 2010 o De 2006 à 2010, il y a eu deux fois et demi plus de tables. Page 9 sur 20
Secondaire général et formation technique Construction de 200 salles de classe, 6 laboratoires, 5 salles informatiques, 4 terrains de hand, 1500 mètres linéaires de clôture ; Acquisition et distribution de 6 220 tables bancs ; Construction de 2 centres de formation professionnelle (Dogbo, Djougou) ; 4 centres de métiers (Sê, Covè, Nikki et Pahou) et de 4 lycées et collèges d enseignement technique (Kika, Porto Novo, Akodéha, Abomey Calavi en cours) ; Renforcement des infrastructures et équipements des collèges et lycées d enseignement technique (Natitingou, Kpondéhou, Pobè, Bohicon, Ouidah) ; construction du lycée de jeunes filles de Parakou Enseignement Supérieur le nombre de salles de cours est passé de 207 en 2007 à 239 en 2009; nombre d amphis: il est passé de 31 amphis en 2007 à 42 amphis en 2009 ; Le coût total des infrastructures s élève de 2006 à décembre 2010 à 4 541 801 817 f CFA ; Le financement alloué depuis 2006 pour les infrastructures dans le domaine des œuvres universitaires et sociales : 5 964 456 402 dont : o 2 015 777 016 pour les résidences o 824 506 180 pour le transport (bus) o 1 199 273 206 pour les équipements o Au total, malgré tous les efforts fournis, les besoins sont encore énormes. Il faut doper les infrastructures au niveau des universités publiques. Page 10 sur 20
4) Offres de formations Cela concerne essentiellement le supérieur : Réformes des filières de formations utiles Si on veut une adéquation dans les formations et le marché de l emploi, les réformes sont indispensables au niveau des filières. Il y en a qu il faut fermer et d autres à ouvrir désengorgement des campus: ouverture de trois centres universitaires spéciaux à Abomey, Djougou et Kétou, Réouverture des Ecoles Normales Supérieures en les spécialisant : ENS Natitingou dès 2009 (Mathématiques Informatique; Physique Chimie; Sciences de la Vie et de la Terre) ENS Porto novo (Lettres modernes; Philosophie; Histoire Géographie; Anglais; Espagnole; Allemand) ENSET Lokossa (Sciences et Techniques Administratives ; S&T Industrielles; S&T Agricoles; S&T Médico sociales; S&T Biologiques et Sciences Sociales) pour 2010 Restructuration de l espace hospitalier et universitaire pour 2010 Réouverture de l ex Ecole d infirmiers et de sages femmes d Etat remplacé par l Institut National de Formation et de Recherche en sciences Infirmières et Obstétricales (INFReSIO) : dès janvier 2011 Ouverture d une faculté de lettres à l Université de Parakou : depuis fin 2010 5) Renforcement du Partenariat Public Privé Dans ce cadre plusieurs décrets de projets sont élaborés et ou en cours de finalisation. Ces textes permettent d accompagner les promoteurs privés et d assainir le secteur. La prise du Décret N 2010 297 du 11 juin 2010, portant conditions de reconnaissance des diplômes délivrés par les établissements privés d enseignement supérieur pour lesquels l Etat n organise pas d examen national. Aussi d autres projets de décret sont également élaborés, notamment: projet de décret portant convention de partenariat entre le Gouvernement et les structures privées de l enseignement ; projet de décret fixant les conditions d octroi de l appui de l Etat aux établissements privés en cours projet de décret portant création, attribution et fonctionnement du Fonds National d appui au développement des Etablissements Privés d Enseignement 6) Formation des Formateurs Page 11 sur 20
Primaire Pendant la période de mars 2006 à décembre 2010, il a été organisé la formation de 6233 enseignants élèves maîtres dans les ENI Formation de 555 enseignants du primaire, déjà titulaires du CEAP dans le cadre de l Initiative Francophone de formation à distance des maîtres (IFADEM) Secondaire Formation initiale de 774 enseignants pour l obtention du BAPES et du CAPES Formation des enseignants à l appropriation des programmes et guides selon l approche par compétence; Formation de 11379 maîtres artisans et apprentis dans les Centres de Formation professionnelle Enseignement Supérieur Priorité donnée au renforcement du personnel enseignant de 2006 à 2010 portant le nombre de nouveaux enseignants à 270 avec : 2006: 44 nouveaux recrutements 2007: 85 nouveaux recrutements 2008: 40 nouveaux recrutements 2010: 101 nouveaux recrutements Pour accélérer le processus de recrutement, option faite à partir des écoles doctorales, le MESRS a octroyé des appuis financiers aux écoles doctorales et a programmé de faire bénéficier 200 étudiants des allocations de 3 ème cycle au titre de l année académique 2009 2010 à raison de Cent (100) bourses de DEA, quatre vingt six (86) bourses en 1ère année de thèse, sept (07) en 2ème année de thèse et sept (07) bourses en 3ème année de thèse. Cette action sera maintenue et intensifiée les années à venir. 7) Evolution budgétaire 7.1 Evolution de la masse salariale par rapport au budget Maternel et primaire Page 12 sur 20
Enseignement secondaire, technique et professionnel Page 13 sur 20
Ministère de l Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique De 2001 à 2005 : le taux d accroissement annuel du budget est d environ 8%. De 2006 à 2011, ce taux est passé à 13%. Cela traduit la priorité que le gouvernement a accordée au sous secteur de l enseignement supérieur. Cependant avec une importance relative de la masse salariale masse salariale de 2004 à 2010 De 2001 à 2005 : le taux d accroissement annuel de la masse salariale est d environ 10 %. De 2006 à 2011, ce taux est passé à 32%. C est la preuve que le gouvernement se préoccupe de l amélioration continue des conditions de vies des enseignants du supérieur et surtout valoriser la fonction enseignante. Page 14 sur 20
7.2 Evolution des transferts : communes, Universités o En 2010, il y a 4 fois plus de transfert qu en 2006 Enseignement supérieur o On observe une croissance de transfert aux universités publiques, visible entre 2006 et 2010 Page 15 sur 20
8) Avantages aux enseignants et aux établissements Primaire Evolution subventions écoles 2004 2010 Point des primes payées aux enseignants de la maternelle et du primaire 2004 2010 Page 16 sur 20
Secondaire Revalorisation à 25% du point indiciaire et des indemnités de logement à 15O%. Subventions aux établissements publics de l'etfp. Subvention aux lycées de jeunes filles. Paiement de bourses aux meilleurs élèves de l'etfp. Prise en charge des frais de scolarité des filles des classes de 6ème et 5 ème. - Reversement depuis 2009, de 7.515 (sur 7.951) enseignants Agents Contractuels Locaux (ACL) en Agents Contractuels de l Etat (ACE) - Reversement de 515 (sur 1.382) Agents Contractuels Locaux de l Administration en Agents Contractuels de l Etat Supérieur Amélioration des conditions de vie des enseignants A travers la signature du décret n 2010 024 du 15 février 2010 portant statuts particuliers des corps des personnels enseignants des universités nationales du Bénin,Ils bénéficient avec ce décret des accessoires de salaires : Indemnités de logement ; Indemnité d expertise Indemnité de risque Indemnités de résidence Indemnité de qualification Allocation d incitation à la fonction enseignante Prime de publication Prime de bibliothèque o On peut dire que les enseignants de tous les ordres peuvent être considérés comme les chouchous de ce gouvernement durant le quinquennat. 9) Alphabétisation et culture En ce qui concerne l alphabétisation l évolution des effectifs des personnes alphabétisées se présente comme suit: Page 17 sur 20
Quant à la culture, elle est marquée par plusieurs actions de construction, de réhabilitation, d équipement de musées, de grandes manifestations culturelles et l opérationnalisation du Fonds d Aide à la Culture (le milliard culturel). Entre autres on peut citer: o La Construction du Mausolée du Prince OUANILO à Djimè (ABOMEY), de la devanture du camp d entrainement du Roi BEHANZIN à Cana et du Monument de la Résistance du roi BEHANZIN ; o Réhabilitation du Palais Royal du Roi BEHANZIN ; o Restauration de la place des guerriers du Danxomè à Djimè et du site classé des Palais Royaux d Abomey, du Mausolée du Roi BEHANZIN ; o Achèvement des travaux d aménagement à Natitingou de la stèle en mémoire de Kaba ; o Poursuite des travaux de construction à la maison internationale du Guèlèdè à Savè ; o Réfection et équipement de la maison du Brésil au Bénin (Ouidah) ; o Réhabilitation des composantes bâties du Palais privé du Roi Dê Toffa à Gbècon ; o Réhabilitation de la clôture du Palais Royal Honmè de Porto Novo ; o Réfection des locaux du complexe de la Bibliothèque Nationale de Porto Novo ; o Réhabilitation des Musées régionaux de Natitingou et de KINKINHOUE ; o Mise en place du mécanisme d introduction des langues nationales dans le système éducatif formel ; Page 18 sur 20
o Valorisation du patrimoine culturel immatériel national à travers l organisation de plusieurs festivals et autres manifestations culturelles à caractère national et international, notamment : Festival des Arts Traditions Shabè ; Participation du pays à de nombreuses rencontres de promotion de la culture béninoise à l extérieur ; Organisation de concerts musicaux et de manifestations culturelles au profit de la jeunesse et à l occasion de la nuit de l indépendance chaque année ; Festivals départementaux des arts et de la Culture du Bénin, festival ODOUDOUWA, FESTICO BENIN ; Fêtes de la GAANI à Nikki ; Fête de NONVITCHA ; Salon International des Poètes francophones ; Concert «Nuit de la Jeunesse» ; Différentes éditions de CONAVAB ; Différentes éditions du Festival Racines MAHI HOUINDO ; 10) Difficultés et Perspectives Primaire retard dans la mise en place effective des subventions surtout pour les zones reculées, Lourdeur dans les procédures de passation de marchés publics grèves répétées constituent une contrainte majeure à la mise en œuvre des actions programmées. Secondaire Insuffisance en nombre et en qualité des ressources humaines ; Inexistence d un plan de formation du personnel administratif et enseignant Faible appropriation des procédures de passation des marchés par les gestionnaires de crédits. Au niveau des infrastructures, on observe : - le retard dans l exécution des travaux de construction sur la plupart des chantiers. - la lourdeur des procédures de passation des marchés notamment celles du Fast Track qui comporte une quarantaine d étapes ; Page 19 sur 20
- l inexistence de plans de masses et de plans architecturaux avant le lancement des travaux ; - l inexistence de base de données sur l exécution des projets dans les départements. Supérieur Les difficultés d ordre général sont les mêmes notamment en ce qui concerne la faiblesse des ressources financières réellement disponibles; Actuellement les difficultés concernent essentiellement le manque d amphithéâtres et la faiblesse d équipement des laboratoires et des salles de travaux pratiques. CONCLUSION De 2006 à nos jours des efforts remarquables ont été consentis par le Gouvernement dans le secteur de l éducation. Les grands chantiers ouverts méritent d être poursuivis pour continuer de mettre à la disposition de notre pays des ressources humaines capables d induire véritablement le développement économique. Pour ce qui concerne l enseignement supérieur, il est prévu la transformation des trois centres universitaires spéciaux en trois Universités Pleines. A terme, le Bénin comportera cinq universités: l Université d Abomey Calavi (pour mémoire) l Université de Parakou (pm) l Université de Kétou (réflexion très avancée et financement obtenu) les autres Universités (réflexion en cours et financement à rechercher) Page 20 sur 20