5ème Forum mondial de l eau Processus ministériel. Déclaration ministérielle d Istanbul



Documents pareils
Agences de Bassins Hydrauliques & Gouvernance de l eau

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Chapitre Paragraphes Page

S engager à agir pour le développement durable dans une période de changement

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman mai 2014

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Site Internet :

Cadre d action de Hyogo pour : Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes

1er décembre 2011

Expert International en Gestion des ressources en eau Coresponsable - Maroc

DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE

La gouvernance foncière Agissons pour sa mise en œuvre!

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

Déclaration du Capital naturel

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI)

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

DEUXIÈME CONFÉRENCE DES MINISTRES AFRICAINS CHARGÉS DE L ENREGISTREMENT DES FAITS D ÉTAT CIVIL

Plan d orientations stratégiques

Comité monétaire et financier international

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES

Présentation de la réforme de la PAC

Texte final de la Convention. Note du secrétariat

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

Bien vivre, dans les limites de notre planète

CONVENTION-CADRE DE PARTENARIAT ENTRE LA FONDATION PRINCE ALBERT II DE MONACO

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Promulgue la loi dont la teneur suit : TITRE I

Nations Unies A/CONF.216/L.1* L avenir que nous voulons I. Notre vision commune * * Distr. limitée 19 juin 2012 Français Original : anglais

Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE

L eau dans les documents d urbanisme. L approche des solutions environnementales de l urbanisme CAUE mai 2011

Créateur d opportunités

REDD-plus. Champ d application et des options pour le rôle des forêts dans les stratégies d atténuation des changements climatiques.

République de Turquie Ministère Des Forêts et Des Affaires D eaux La Direction Générale de la Lutte Contre la Désertification et L érosion

UN NEW DEAL POUR L ENGAGEMENT DANS LES ÉTATS FRAGILES

LES FONDS EUROPÉENS STRUCTURELS ET D INVESTISSEMENT EN FRANCE CONNAÎTRE LES FONDS EUROPÉENS STRUCTURELS

Rapport du Sommet mondial pour le développement durable

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE

INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

2.5. Pacte mondial des Nations Unies

FACTSHEET HAITI DEUX ANS APRES

ECE/AC.21/SC/2014/3 EUDCE /1.6/SC12/3. Conseil économique et social

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

Proposition de projet pour le soutien à l occasion des 100 ans d ecobeton water technologies

LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS. Présentation des enjeux du secteur

Plan d action de développement durable Le développement durable, une question de culture

Le contexte global. La ressource. I.1 Particularités de la ressource en eau. Superficie : Km 2

Communiqué de la Conférence des Ministres européens chargés de l Enseignement Supérieur, Londres, Mai 2007

DOCUMENT OFFICIEUX DES COPRÉSIDENTS. Chapitre Paragraphes Page. Comprendre les risques de catastrophe

CADRE DECENNAL DE PROGRAMMATION CONCERNANT LES MODES DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION DURABLES (10YFP) RIO + 20 ADOPTE LE 10YFP

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena avril 2015

Le FMI et son rôle en Afrique

Convention-cadre sur les changements climatiques

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues

LES FONDS EUROPÉENS EN NORD-PAS DE CALAIS

Titre du projet : Contribution à la réhabilitation et à la sauvegarde de

Vision transversale et action cohérente pour la protection de l Environnement

PLAN D ACTION MONDIAL POUR LES RESSOURCES ZOOGÉNÉTIQUES et la DÉCLARATION D INTERLAKEN

La création d une agence autonome présenterait les avantages et inconvénients suivants, recensés à travers l étude:

ACTED. Bien que les guerres soient officiellement terminées, il persiste des conflits localisés à l Est du territoire.

Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser»

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE

S.A.E.I.F - Bureau d Études

Conseil économique et social

Intervention de M. Assane DIOP Directeur exécutif, Protection sociale Bureau international du Travail, Genève ***

INVESTIR AU TCHAD. Le Tchad est un pays d agriculture et d élevage, un pays dont le peuple est laborieux, un pays dont le sous sol est promoteur.

Comprendre les négociations internationales sur le climat. Contexte, historique et enjeux

Séminaire du 17 octobre 2014 «La gestion des milieux aquatiques dans la loi MAPTAM et le SAGE : quels enjeux pour la Baie de Saint Brieuc?

RENFORCER LE CAPITAL NATUREL:

Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

STRATÉGIE DU CONSEIL DE L EUROPE pour l égalité entre les femmes et les hommes

Expériences avec les contrats de la communauté dans les travaux d infrastructure urbaine

Compétences, qualifications et anticipation des changements dans le secteur de l électricité en Europe

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Avant-projet de document final du Sommet des Nations Unies en vue de l adoption du Programme de développement pour l après-2015

Les personnes handicapées ont les mêmes droits

EVALUATION FINALE SEN/024. Programme d Appui à la Mise en Œuvre de la Réforme de l Enseignement technique et Formation professionnelle

exécutif session Conseil h) Rapport CE/98/3 I) h) Original : anglais pour que 2. Les Membres publique du Groupe 3. La l OCDE, de travail II.

L AIDE AU DÉVELOPPEMENT FRANÇAISE

Le système d accréditation n est pas un système basé sur la conformité à la. de ce fait, il se différencie

Un bureau d ingénieursconseils privé indépendant. Leader allemand du conseil en développement

Ghana, de l Inde, de la Jordanie, du Kenya, du Mexique, de New Zélande, du Portugal, de Serbie et du Royaume Uni.

OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT

LES FONDS EUROPÉENS EN PAYS DE LA LOIRE

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE

POURQUOI ET COMMENT ARRIMER LES PDE ET LES SAD? LE CAS CONCRET DE LA MRC DE LA CÔTE-DE-BEAUPRÉ ET DE L OBV CHARLEVOIX-MONTMORENCY.

CONVENTION DE PARTENARIAT ENTRE L AMF ET RTE

Master en Gouvernance et management des marchés publics en appui au développement durable

et à Hammamet (en Tunisie) 4, en mars Ces consultations ont été complétées par une enquête en ligne 5 amorcée en 2011.

Convention sur le droit relatif aux utilisations des cours d eau internationaux à des fins autres que la navigation

Transcription:

5ème Forum mondial de l eau Processus ministériel Déclaration ministérielle d Istanbul Ministère des Affaires étrangères de Turquie Conseil mondial de l eau 22 mars 2009

Déclaration ministérielle d Istanbul 22 mars 2009 Nous, les Ministres et les Chefs de délégations réunis à Istanbul, en Turquie, du 20 au 22 mars 2009 à l occasion du 5 ème Forum mondial de l eau, «Bridging Divides for Water», sommes déterminer à relever les défis mondiaux liés à l eau dans le contexte du développement durable. Par conséquent, nous : Réaffirmons les engagements pris antérieurement par les gouvernements en vue d atteindre les objectifs internationalement reconnus sur l eau et l assainissement, y compris ceux de l Agenda 21 et du Plan de mise en œuvre de Johannesburg, et reconnaissons les décisions de la Commission du Développement Durable des Nations Unies (CDD), les accords multilatéraux pertinents pour l eau, l usage de l eau, l assainissement et la santé. Reconnaissons le besoin d atteindre la sécurité en eau. À cette fin, il est essentiel d augmenter l adaptation de la gestion de l eau face aux changements mondiaux et d améliorer la coopération à tous les niveaux. Reconnaissons que le monde fait face à des changements rapides et sans précédent, incluant la croissance démographique, la migration, l urbanisation, le changement climatique, la désertification, la sècheresse, la dégradation et l usage des sols, les changements économiques et alimentaires. Nous reconnaissons, en particulier, les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés différentes parties du monde, dont l Afrique en particulier, pour réaliser les ODM et atteindre un niveau acceptable de sécurité en eau pour le développement économique. Par conséquent, nous les Ministres et les Chefs de délégations, présents lors de la Conférence ministérielle du 5 ème Forum mondial de l eau, partageons les mêmes vues concernant les points suivants : 1. Nous intensifierons nos efforts en vue d atteindre les objectifs internationalement reconnus comme les ODM et pour améliorer l accès à une eau potable et salubre, à l assainissement, à l hygiène et à des écosystèmes sains le plus rapidement possible par le biais de politiques appropriées et de ressources financières adéquates à tous les niveaux. 2. Nous renforcerons notre soutien à la mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) au niveau des systèmes du bassin versant, du bassin hydrographique et des eaux souterraines, au sein de chaque pays, et le cas échant, par le biais de la coopération internationale afin de satisfaire équitablement, entre autres, les demandes économiques, sociales et environnementales en vue de répondre à l impact des changements mondiaux, en tenant compte des intérêts des parties prenantes en utilisant un processus participatif de prise de décision et de planification et en établissant en parallèle des liens plus étroits entre les secteurs pertinents afin d arriver à des solutions bénéficiant à toutes les parties. 3. Nous nous efforçons d améliorer la gestion de la demande en eau, de la productivité et de l efficacité de l eau pour l agriculture, y compris le cas échéant en créant un réseau d irrigation, et d améliorer l agriculture pluviale afin d augmenter la productivité des cultures et la conservation de l eau, en vue d atteindre une production durable et suffisante de nourriture pour les populations croissantes, de changer les modèles de consommation en améliorant les niveaux de vie, particulièrement dans les zones rurales, et de mettre terme à la pauvreté et à la faim, en accord avec les objectifs de développement internationalement reconnus et les autres obligations / accords internationaux pertinents. 4. Nous soutenons des projets de développement menés nationalement au sein de différents secteurs liés à l eau, et en particulier dans les domaines de la sécurité alimentaire et énergétique et de l éradication de la pauvreté. Nous travaillerons afin de créer de nouvelles infrastructures d usage multiple et afin de maintenir, de renforcer et d améliorer les infrastructures actuelles, comprenant le stockage d eau, l irrigation, la production énergétique, la navigation, la prévention et la préparation aux désastres, qui doivent être économiquement

saines, socialement équitables et durables pour l environnement. 5. Nous renforcerons notre compréhension des impacts des changements mondiaux sur les ressources en eau, les processus hydrologiques naturels et les écosystèmes. Nous travaillerons afin de préserver les flux environnementaux, d accroître la résilience des écosystèmes et de restaurer les dégradés, en profitant de nouveaux mécanismes et de partenariats avec les forestiers en vue d améliorer les services forestiers liés à l eau. 6. Nous renforcerons la prévention de la pollution des eaux de surface et souterraines générée par tous les secteurs, en appliquant dûment le principe pollueur-payeur, tout en approfondissant et mettant en œuvre la collecte, le traitement et la réutilisation des eaux usées. 7. Nous tiendrons compte du besoin des zones souffrant de pénurie d eau afin d investir dans le dessalement et le traitement des eaux usées pour leur réutilisation et d apporter un soutien technologique et un savoir-faire pour rendre ces procédés durables et abordables. 8. Nous respecterons le droit international protégeant les ressources en eau, les infrastructures d eau et l environnement en périodes de conflits armées et coopérerons dans l approfondissent de son développement de si nécessaire. 9. Nous décidons de développer, mettre en œuvre et renforcer les plans et les programmes transnationaux, nationaux et/ou infranationaux afin d anticiper et de répondre aux impacts éventuels des changements mondiaux. Les évaluations des conditions hydrologiques variables, des évènements extrêmes liés à l eau ainsi que la forme et de la fonctionnalité des infrastructures existantes sont essentielles dans ce contexte. En tenant compte de l efficacité de l eau, Il faut amplifier les efforts d investissements pour mettre en place des infrastructures, afin d augmenter en particulier la capacité de stockage et de drainage. 10. Nous décidons de travailler de manière à prévoir et répondre aux désastres naturels et causés par l homme, y compris les inondations et les sècheresses. Nous décidons d agir, le cas échéant, depuis la gestion de crise à la préparation aux désastres et à la prévention de désastres causés par l homme et à la gestion des risques en développant des systèmes d alarme rapide, en mettant en œuvre des mesures structurelles et non structurelles, pour les ressources en eau et l accès à l eau et à l assainissement, et en renforçant les capacités à tous les niveaux. Nous décidons également de prendre les mesures nécessaires d atténuation postdésastre et de réhabilitation pour les personnes et les systèmes hydrologiques affectés. 11. Nous nous attacherons à améliorer les systèmes de suivi-évaluation liés à l eau et de garantir que l information utile soit mise librement à disposition auprès de toutes les populations concernées, y compris les pays voisins. 12. Nous clarifierons à tous les niveaux, le cas échéant, les rôles, les droits et les responsabilités de l ensemble des acteurs. Nous promouvrons la coordination et les politiques transversales auprès des gouvernements nationaux et des autorités locales, principalement en vue de fournir aux individus un accès à l eau et à l assainissement, qui constitue un élément clé du développement durable, tout en assurant la fiabilité en accord avec les considérations sociales. Nous soutiendrons également différentes formes de partenariat. 13. En vue d améliorer le niveau national de gouvernance du secteur de l eau, le cas échéant, nous nous emploierons à : a) Promouvoir la réforme de la gestion institutionnelle de l eau, b) Renforcer les lois et les cadres réglementaires du secteur de l eau, améliorer l obligation de rendre compte politique et administrative pour leur mise en œuvre, et assurer leur application effective, c) Éviter la corruption et améliorer l intégrité dans la mise en œuvre des politiques, des plans et des pratiques liés à l eau, d) Garantir la transparence au sein des processus décisionnels, e) Renforcer la participation publique de tous les acteurs de l eau.

14. Nous soutiendrons la recherche scientifique, l éducation, le développement et l adoption de nouvelles technologies et l élargissement des choix technologiques dans le domaine de l eau et nous promouvrons leur utilisation en vue d un usage et d une gestion durables des ressources en eau et afin d améliorer les capacités d adaptation et de résilience des sociétés. En vue d améliorer l accès universel à l eau et à l assainissement, nous réaliserons des efforts pour promouvoir la coopération internationale en termes de développement, d application et de diffusion, y compris la diffusion de technologies, de pratiques et de procédés relatifs aux questions de l eau, et d autres études scientifiques, technologiques, socio-économiques et d autres domaines. 15. Nous reconnaissons les discussions menées au sein du système des Nations Unies concernant les droits de l Homme et l accès à l eau potable et à l assainissement salubres. Nous reconnaissons que l accès à l eau potable et à l assainissement constitue un droit de l Homme essentiel. 16. Nous entreprendrons, le cas échéant, les actions concrètes et tangibles afin d améliorer et de promouvoir la coopération sur l usage durable et la protection des ressources en eau transfrontalières par le biais d une action coordonnées des états riverains, en respect des accords existants et / ou d autres accords pertinents en tenant compte des intérêts de l ensemble des états riverains concernés. Nous travaillerons afin de renforcer les institutions existantes et d en développer de nouvelles, le cas échéant et si nécessaire, et de mettre en oeuvre les instruments pour une gestion améliorée des eaux transfrontalières. 17. Nous invitons les organisations et les institutions internationales à soutenir les efforts internationaux en termes de diffusion majeure des expériences et du partage des meilleures pratiques en termes de réhabilitation, de protection, de conservation, de gestion et d utilisation durables des ressources en eau. 18. Nous nous efforçons de donner la priorité à l eau et à l assainissement dans les plans et les stratégies de développement nationaux, de développer les plans de gestion de l eau locaux et nationaux / régionaux ; allouer les ressources budgétaires adéquates à la gestion de l eau et à la prestation de services d assainissement ; mener des processus de coordination des donateurs et créer un environnement propice pour les investissements dans l eau et l assainissement. Nous nous efforçons de mobiliser les ressources de toutes les sources, y compris publiques y privées. 19. Nous promouvrons l usage effectif des ressources financières de toutes les sources, y compris en encourageant les institutions financières internationales, ainsi que le développement des partenaires et des pays bénéficiaires afin d intensifier le soutien de la gestion de l eau, de l approvisionnement en eau et de l assainissement. Nous nous efforcerons de soutenir de manière plus effective des systèmes accessibles et abordables de gestion financière, de crédit, et de soutien plus diversifiés. 20. Reconnaissant que de nouvelles ressources adéquates sont nécessaires à la réalisation des ODM, nous invitons la communauté internationale, les partenaires au développement et les sources privées de financement à investir des ressources financières afin de conclure les efforts réalisés par les pays en développement et les pays à économie de transition, en vue de développer la gestion des ressources en eau et de jeter les bases d une infrastructure visant une croissance socio-économique soutenue, particulièrement en Afrique et dans les pays les moins avancés. 21. Nous reconnaissons le besoin de stratégies de recouvrement des coûts justes, équitables et durables et par conséquent nous promouvrons et mettrons en œuvre des stratégies réalistes et durables pour le secteur de l eau, en particulier dans les domaines de l approvisionnement en eau, de la qualité de l eau et de l assainissement. Nous reconnaissons que les approches et les outils exclusivement économiques ne peuvent à eux seuls saisir tous les aspects sociaux et environnementaux du recouvrement des coûts. Les stratégies de financement devraient se fonder sur le meilleur usage possible et la combinaison de tarifs appliqués à toute forme de services d eau, de taxes et de transferts afin de couvrir les besoins liés au développement et à l extension, l exploitation et l entretien des infrastructures.

22. Nous reconnaissons finalement que l eau est une question transversale. Par ailleurs, nous diffuserons notre message en dehors du secteur de l eau, y compris auprès des plus hautes sphères politiques. Nous ferons de notre mieux pour suivre cette question afin de développer une gouvernance innovatrice, une gestion de la politique intégrée de l eau, des cadres juridiques, des politiques intersectorielles, des mécanismes de financement et des technologies en les associant au développement des capacités. Par conséquent, nous, les Ministres et les Chefs de délégations présents lors de la Conférence ministérielle du 5 ème Forum mondial de l eau, partageons les vues suivantes : - (A) Transmettre les conclusions du Processus ministérielle du 5 ème Forum mondial de l eau aux processus régionaux et internationaux pertinents, - (B) Nous mettre au défi et inviter toutes les parties prenantes à tenir compte de cette déclaration ministérielle et de ses recommandations à incorporer, le cas échéant, dans nos politiques nationales liées à gestion et aux services des ressources en eau, et associer ces conclusions au 6 ème Forum mondial de l eau, et prendre note du Guide pour l eau d Istanbul et de ses recommandations. - (C) Continuer à travailler conjointement avec les Parlements et les autorités locales afin de répondre mutuellement aux questions d assainissement, Pour conclure, les Ministres et les Chefs de délégations présents lors de la Conférence ministérielle du 5 ème Forum mondial de l eau souhaiteraient : - (D) Remercier le Gouvernement de Turquie, la Municipalité métropolitaine d Istanbul et le Conseil mondial de l eau pour l organisation du 5 ème Forum mondial de l eau et de la Conférence ministérielle. - (E) Faire part de leur gratitude aux gouvernements nationaux, aux organisations régionales et internationales et aux groupes de parties prenantes pour leur participation aux processus ministériels, régionaux et thématiques du 5 ème Forum mondial de l eau.