«JEUNES, ALCOOL, ESPACE PUBLIC» LA CONCERTATION AU CŒUR DU BIEN-ÊTRE COMMUN? QUELLE CONFIGURATION POUR QUEL IMPACT? Christian Wilhelm - wilhelm@radix.ch 079 687 27 64 WWW.RADIX.CH/ESPACEPUBLIC C Wilhelm, RADIX
Enjeux pour la gestion de l espace public La gestion de l espace public et de jeunes y consommant demande de: sortir les acteurs de l isolement construire une compréhension de ce qui arrive restaurer leur pouvoir de gérer et d agir. À cette fin, la concertation est un bon outil, entre des acteurs de terrain et des personnes concernées, et/ou entre des institutions, des services (commune, gérances), des autorités potentiellement utiles. 2
Cercles d acteurs et sphères d influence 3
La concertation pour maîtriser la mise à l agenda des enjeu partagé: 1. Pour les individus (être écouté et entendu, parfois instrumentalisation) 2. Sur le terrain (image - tensions) 3. Dans les institutions (stigmatisation de publics, image, partenariats) 4. Dans le débat public et politique (plaintes, initiatives unilatérales, crédibilité institutionnelle et politique) 4
Enjeux de la concertation dans ce thème Extraits du mémoire Wilhelm, C. (2013) Jeunes, alcool et espaces publics: La concertation au cœur du bien-être commun? Lausanne : Ecole d'etudes sociales et pédagogiques, MAS en actions et politiques sociales En résumé, une concertation propre au thème Jeunes, alcool et espaces publics doit : Soutenir les jeunes et les adultes avec lesquels ils sont en contact (reconnaissance des vécus, auto-détermination ou positionnement et valorisation des compétences pour un pouvoir d agir). Gérer des conflits de valeurs et des idéologies concurrentes et viser une politique cohérente. Contribuer à formuler des politiques locales, à organiser l intervention et ses acteurs. Permettre une conception et une implantation efficace des mesures. Cette pluralité d intentions pose la question de la constitution et du fonctionnement des instances et structures de concertation 5
L impact de la concertation dépend de ce qui est partagé 6
En résumé des conclusions pour la concertation L intensité de la concertation peut être croissante : entendre la diversité des réalités vécues & leur donner du sens (consultation et référentiel/politique) s accorder sur un sens commun & coordonner les actions, (partenariats coopératifs) s accorder sur l action et travailler en partenariat (partenariats interactifs et politique d action). La participation permet d impliquer des acteurs concernés de créer une dynamique de développement qui va au-delà de la gestion d un problème ou d un conflit Dans un groupe l implication crée une dynamique de mise en projet. 7
La participation comme un potentiel pour le développement dans un groupe ou dans un lieu 8
La 2 ème analyse génère des hypothèses 9
Définir la question détermine les bénéficiaires et les champs d impacts? Deux facteurs: Le cercle où la question est définie le cercle où le changement et les moyens sont disponibles (=définition de la gouvernance) L hypothèse vérifiée: L action répond au problème formulé par les acteurs, ce qui en détermine l impact. La pertinence de l impact est influencée par l étendue de la participation, soit la pluralité des acteurs qui se reconnaissent dans la concertation et leur capacité à déterminer un problème commun. 10
Facteurs d émergence des acteurs 1. La question est définie au niveau interacteurs (sphère d influence idéale) 2. Niveau 3 de concertation (partenariat facile) 3. Politique d actions: mise en jeu et concertation sur les objectifs, les outils, les missions (autonomie et légitimité dans l action) 4. Le cercle inter-acteur crée un cadre où des individus peuvent devenir des acteurs (médiation sociale) et des groupes des partenaires 11
Cercle où est construit le référentiel et impact sans IP Débat public : compréhension => positionnement et action citoyenne. Cercle interinstitutionnel : réponses politiques et légitime les mandats. Réseau lié à une institution: positionnement et action de chaque acteur. Cercle inter-acteurs: légitime des cadres d action ainsi que propositions au cercle institutionnel et dans le cercle interpersonnel. Cercle intra-institutionnel : stratégies d action. Cercle interpersonnel (médiation sociale) : le référentiel interpersonnel restitue le pouvoir à l individu qui devient acteur. 12
Politiques locales et gouvernance Mobilisation Médiation sociale Le lien entre besoins des acteurs (référentiel) et construction d une politique Fonction de la concertation Sa capacité à entendre la diversité des réalités, à reconnaître et faire émerger des acteurs Sa capacité à restituer du pouvoir aux acteurs (empowerment) Sa capacité à définir les questions et à en débattre Sa capacité à passer de l individuel au collectif Sa capacité à faire évoluer les représentations sur une question vers une représentation commune Sa capacité à définir un référentiel commun qui préside à la coordination des actions, à l établissement de partenariats voire à une gouvernance L intensité des partenariats (actions déléguées, coordonnées, concertées) L impact de la concertation sur les conditions cadres, l environnement et les personnes. Contribution à une politique concertée Ecoute, identification & reconnaissance d acteurs, de questions Amélioration du pouvoir d action / de gestion Mise à l agenda Mise en réseau Etat des lieux Vision commune Planification de l action Changements observés, évolution de la politique locale, de la mobilisation des acteurs et de leur pouvoir d agir. 13
Des politiques qui légitiment les acteurs L hypothèse vérifiée (2 ème partie) La légitimité de l acteur et de l action est liée à la pluralité de réalités reconnues dans la définition du problème, puis prises en compte dans l action. Elle s appuie sur le débat public, la participation et la communication autour de visions et de projets communs. La construction participative d un discours public (politics) permet d envisager un développement local et légitime les acteurs à entrer en action. L émergence d une politique locale (policy), construite dans une pluralité de cercles concertés institue et peut articuler la pluralité des pouvoirs d action des acteurs. Cela permet de déboucher sur une gouvernance locale, ce qui multiplie les lieux et types d impact, ainsi que les acteurs et les moyens mobilisés. 14
En résumé, quelques enjeux Construire le problème avec les personnes concernées et la participation Passer de la médiation sociale à la mobilisation collective Des instances diverses avec des fonctions complémentaires et des degrés de partage divers Faire émerger des politiques qui débouchent sur des gouvernances locales Des cercles d acteurs qui se légitiment les uns, les autres idem pour la diversité des acteurs entendus, reconnus, impliqués 15
Les tables rondes selon Philippe Meirieux Philippe Meirieux, Entretien avec Philippe Meirieux (26.5.2010), Droit de cité, Lyon : Université Lyon 2, récupéré de http://www.univ-lyon2.fr/culturesavoirs/podcasts/droit-de-cite-495277.kjsp Question de l étudiante : Vous parliez de la table du don de Marcel Mauss qui convie beaucoup de convive, moi je voulais savoir qui mettre à cette table, éviter qu il n y ait justement que des experts, comment vraiment inclure tout type de personnes. 16
Réponse de Philippe Meirieux : Absolument, c est un vrai enjeu, c est l invention d une démocratie de proximité. Nous avons une démocratie représentative aujourd hui qui fonctionne plus ou moins bien avec les problèmes de cumul que j ai évoqué tout-àl heure, moi je crois que cette démocratie représentative doit être maintenant relayée par une démocratie de proximité. Je crois qu il y a une multitude d espaces. Il faut trouver le bon maillage territorial, ça peut être le quartier, ça peut même être un immeuble, ça peut être une commune, il faut que quand un problème se pose, on se demande à quel niveau, à quel maillage on peut construire la table ronde.
Alors la différence avec Marcel Mauss, Marcel Mauss dit, le charpentier de Cornouaille a qui construit la table ronde, malheureusement il n est plus là. La table ronde a cet aspect miraculeux qu elle crée l harmonie de par son existence propre et qu elle faisait qu on abandonnait l épée. Aujourd hui malheureusement on a perdu la recette donc il faut un travail extrêmement compliqué et long pour que les gens acceptent de se parler, de discuter entre eux.
( ) pour chaque décision il faut trouver le cadre institutionnel qui permet de créer du collectif. Et j insiste sur cette idée de collectif, car la société dans laquelle nous sommes créée du fusionnel mais peu de collectif. Le fusionnel c est l identification à une personne charismatique et l utilisation de la pulsion pour créer une sorte d emballement, le collectif c est une architecture de gens qui se tiennent à la fois à distance et ensemble.
C est l idée de configuration qui existe autour de la table qui les réunit et les sépare en même temps et qui leur permet de parler. Créer du collectif c est un des gros enjeux d une société individualiste qui part dans tous les sens où le système économique lui-même est organisé pour cultiver le pulsionnel individuel, fais ce que tu vœux, fait tout ce que tu vœux, parce que ce que tu veux est légitime. Transcription libre : Christian Wilhelm
>> donner une impulsion >>favoriser un développement >> obtenir des résultats >> renforcer la santé WWW.RADIX.CH/ESPACEPUBLIC PENSER ENSEMBLE POUR SE DONNER LE POUVOIR D AGIR MERCI Une base pour l auto-évaluation C Wilhelm, RADIX