les ombres musique baroque
Les Ombres sont en résidence à l Opéra Théâtre de Saint-étienne. établissement de la Ville de Saint-étienne, l Opéra Théâtre bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication ( Direction Régionale des Affaires Culturelles ), du Conseil régional Rhône-Alpes et du Conseil général de la Loire L Opéra Théâtre remercie l ensemble de ses partenaires pour leur confiance et leur fidélité
à l opéra théâtre Théâtre Jeune Public OUASMOK? Cie PANTAÏ L écriture de Sylvain Levey conjugue humour, finesse et justesse du regard un rien poil à gratter. Sur scène, l intérêt de ce dialogue à deux personnages tient autant à la fraîcheur du texte qu à son intelligence et au jeu des comédiens. Auteur Sylvain Levey Mise en scène Anaïs Simon Avec Emma Barcaroli, Mathieu Saccucci, Anaïs Simon Théâtre Copeau Mercredi 17 oct. : 15h Samedi 20 oct. : 17h Tarif : 15 (et tarifs réduits) 11 e édition Théâtre COLLABORATION RONALD HARWOOD Du théâtre de divertissement à l humanité bouleversante servi par un plateau artistique remarquable! Avec Michel Aumont et Didier Sandre Grand Théâtre Massenet Samedi 27 oct. : 20h Tarifs : de 10 à 37 (et tarifs réduits) Danse VERTIGES C ie CONTREPOINT / YAN RABALLAND Vertiges est cette danse qui éclabousse, un fil tendu vers la véritable obsession de Yan Raballand : chercher comment s écrit le mouvement et comment utiliser un geste jusqu au bout. Chorégraphie Yan Raballand Grand Théâtre Massenet Jeudi 15 nov. : 20h Tarifs : de 10 à 20 (et tarifs réduits) 1 Du 20 octobre au 7 décembre Retrouvez tout au long de la saison les détails des spectacles (distributions, vidéos...) sur www.operatheatredesaintetienne.fr
octobre 2 En préparation 11 e Biennale Massenet du 20 octobre au 7 décembre En cette année de commémoration de la mort du célèbre compositeur stéphanois, l Opéra Théâtre a souhaité, fidèle à sa tradition, contribuer à faire redécouvrir ses œuvres, à travers notamment la recréation d un opéra Le Mage, mais aussi d autres soirées d opéra, de récitals, une exposition, un colloque international... Retrouvez toute la programmation de ce festival, ainsi que les concerts du off sur le site internet de l Opéra. 650 C est le nombre de nouvelles familles abonnées à l Opéra Théâtre de Saint-étienne. En faites-vous partie? Brèves Bienvenue à Stéphane Bégou, nouveau directeur administratif et financier de l Opéra Théâtre de Saint-Étienne. Bonnes retraites à Chantal Faugier et Michèle Fallu, habilleuses à l Opéra Théâtre. DR Théâtre Jeune Public Ouasmok? Représentation en langue des signes française le 17 octobre à 15h à l Opéra Théâtre
les ombres Direction artistique Margaux Blanchard et Sylvain Sartre Dessus Eugénie Warnier Bas-dessus Mélodie Ruvio Haute-contre Fernando Guimarães Taille Olivier Fichet Basse-taille Lisandro Abadie Basse Virgile Ancely Flûtes traversières Sylvain Sartre, Sarah van Cornewal Violons Marie Rouquié, Alice Julien-Laferrière Hautbois Elsa Franck, Béatrice Delpierre Trompette Amélie Pialoux Basson & contre-basson Jérémie Papasergio Viole de gambe Margaux Blanchard Basse de violon Steinunn Stefansdottir Clavecin Nadja Lesaulnier Orgue Marc Meisel Théorbe Vincent Flückiger Timbales Henri-Charles Caget 3 Marc-Antoine Charpentier Sonate à huit Magnificat à trois voix H.73 Miserere à deux dessus et deux flûtes H.157 *** François Colin de Blamont Te Deum (inédit) Église de Saint-Galmier Mercredi 10 octobre 20h Durée 1h30 entracte compris Coproduction Les Ombres, Opéra Théâtre de Saint-Étienne Programme en création mondiale avec l aide du Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Rhône-Alpes) et de la Région Rhône-Alpes
4 Marc-Antoine Charpentier Sonate / Magnificat / Miserere Si Marc-Antoine Charpentier (1643-1704), n occupant pas de poste à la Cour, dut se contenter d une place relativement marginale dans la vie musicale parisienne de la fin du xvii e siècle, à l ombre de Lully, il est aujourd hui justement reconnu comme l un des compositeurs français majeurs de la fin du xvii e siècle. Son œuvre, particulièrement riche et vaste, nous est aujourd hui connue essentiellement grâce à un ensemble précieux de cahiers manuscrits, copiés avec soin par Charpentier lui-même, ce dernier n ayant pu faire éditer ses œuvres de son vivant. Certes, les aléas de l Histoire ont entraîné la disparition de plusieurs de ces cahiers, et la perte définitive de nombreuses œuvres : de plus, la présentation des manuscrits préservés rend parfois leur datation difficile. Mais ces sources inestimables ont permis la transmission d une partie non négligeable de sa production. Considéré de son vivant déjà comme un représentant du style italien, et opposé en cela à Lully, Charpentier se distingue par l importance de sa production sacrée, domaine dans lequel il se montre particulièrement prolifique et inventif. Adaptant, à la suite d un séjour romain, le genre encore récent de l Oratorio italien aux usages français, s en appropriant certaines des techniques d écriture vocale et des procédés figuralistes parmi les plus expressifs. Mais c est aussi en explorant des formes infiniment variées, des petits motets à voix seule jusqu aux grandes Histoires sacrées avec chœur et orchestre, en variant constamment les effectifs à l intérieur d une œuvre, alternant récits solistes, ensembles déclamés ou en imitation, comme dans le remarquable Magnificat, que se distingue Charpentier. Ou encore, en expérimentant des effectifs d une grande diversité, mélangeant les instruments aux voix solistes, selon des combinaisons souvent originales : de cela, témoigne notamment le très beau Miserere pour deux flûtes, deux voix de dessus, et basse-continue.
Peu de musique instrumentale est aujourd hui connue de Charpentier, à peine une douzaine d œuvres ayant été préservées. Parmi celles-ci, certaines, souvent brèves, semblent destinées à une exécution en pleinair, ou lors de circonstances liturgiques précises. Mais l une des plus étonnantes est sans doute la Sonate pour huit instruments, combinant des éléments issus de la traditionnelle suite de danses française, et d autres manifestement issus de la sonate italienne, préfigurant déjà les innovations de Couperin, qui tentera, dans son recueil des Nations de 1726, une synthèse des styles français et italien. François Colin de Blamont Te Deum Nettement moins célèbre de nos jours, François Colin de Blamont (1690-1760) jouissait pourtant d une grande popularité en son temps, occupant dès 1719 le prestigieux poste de Surintendant de la musique de la Chambre, puis, à partir de 1726, celui de Maître de musique de la Chambre, responsable, notamment, de l organisation et de la composition des musiques jouées lors de concerts privés pour le Roi ou la Reine. Blamont s oppose à Charpentier par le contenu de sa production, essentiellement profane, dominée par la musique de scène : divertissements, tragédies lyriques, opéras-ballets. Mais il est aussi l auteur d un recueil de motets, publié en 1732, qui comprend en outre le Te Deum joué ce soir. Il est, à ce propos, intéressant d évoquer certains aspects liés à la création de ce Te Deum, objet d une étonnante querelle entre les musiciens de la Cour de France. Pour cela, il nous faudra rappeler quelques aspects de l organisation musicale à la Cour. Depuis le xvi e siècle, la musique de la Cour se divise en trois ensembles indépendants : la Chambre, responsable des divertissements du Roi et de la Cour - tragédies lyriques, ballets, concerts -, la Chapelle, chargée de l exécution de la musique sacrée, et l Écurie, réservée aux musiques militaires, ou aux cérémonies publiques. Chacun de ces ensembles est dirigé par un ou plusieurs musiciens : ainsi la Chambre est dirigée par un Surintendant de la musique du roi, tandis que la Chapelle l est par quatre sous-maîtres, servant par quartiers : c est à dire, en alternant par périodes de trois mois. 5
6 D ordinaire, ces formations d instrumentistes et/ou de chanteurs se produisent dans des cadres indépendants. Mais certaines cérémonies particulièrement fastueuses pouvaient requérir leur fusion en un unique et vaste ensemble : c est notamment le cas de l exécution des Te Deum, traditionnellement associée, à la Cour de France, avec les événements particulièrement glorieux, qu il convenait de souligner avec majesté et pompe, en rassemblant tous les musiciens de la Chambre et ceux de la Chapelle. Ainsi l on joue un Te Deum aussi bien pour célébrer naissances, baptêmes, que guérison royale ou victoires militaires. Cependant, ces cérémonies semblent poser un problème de taille pour les musiciens de la Cour : qui, du sous-maître de Chapelle ou du Surintendant de la Chambre, doit composer et faire exécuter le Te Deum par l ensemble des musiciens? C est là, précisément, l objet de cette querelle, dont le récit est notamment fait par un manuscrit des archives nationales, étudié entre autres par le musicologue John Morby, ainsi que par quelques autres témoignages, dont celui du marquis de Luynes. Le 4 septembre 1725, Louis XV épousait Marie Leszczynska de Pologne : à cette occasion devait être joué un Te Deum. Nicolas Bernier, sous-maître de Chapelle, s apprêtait à diriger le sien par l ensemble des musiciens, lorsqu un ordre de dernière minute, émanant d une source inconnue, imposait de faire jouer à la place celui de Lalande, dirigé par Blamont, alors Surintendant de la Chambre. Bernier refusant de descendre de la tribune, Blamont ne parvint qu à la dernière minute à s y hisser, avec l appui du Duc de Mortemart et de l évêque de Rennes : mais Bernier ayant déjà distribué ses propres partitions, Blamont fut obligé de diriger le Te Deum de son rival. Plus tard, les occasions de ranimer cette querelle furent nombreuses : notamment à partir de 1733, lorsqu éclate la guerre de succession de Pologne, avec son lot de victoires militaires à commémorer. Le 18 juillet 1734, alors que Philippsbourg est prise par les Français, après soixante-trois jours de siège, Bernier parvient une nouvelle fois à faire jouer son propre Te Deum, aux dépens de Blamont : celui-ci obtiendra cependant la permission de faire chanter le sien à la messe de la Reine.
La querelle se poursuivit encore plusieurs années, ranimée à chaque exécution d un Te Deum, jusqu à ce que Blamont obtienne définitivement l avantage, au détriment de ses rivaux de la Chapelle. Toutefois, les précédentes confrontations n auront pas empêché Blamont de faire jouer son Te Deum au moins trente fois entre 1726, date de composition de la première version, et 1758, si l on en croit les brefs compte rendus donnés à l époque par le Mercure de France ou la Gazette de France. Cette œuvre grandiose aura ainsi commémoré aussi bien la prise de Philippsbourg (juillet 1734), la naissance de la petite-fille du Roi (octobre 1750) que la convalescence du Dauphin (1752) : en elle survit donc un parfait témoignage du faste des plus riches cérémonies du règne de Louis XV. Guillaume Bunel Né en 1987, Guillaume Bunel est doctorant en musicologie à l Université Jean Monnet de Saint-Étienne. Agrégé de musique, titulaire de plusieurs Premier Prix du Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon, il y poursuit également des études d écriture musicale. Ses activités se partagent entre pratique instrumentale, transcription ou orchestration pour divers ensembles, et recherche musicologique. 7
8 Les Ombres Ensemble baroque vocal et instrumental de la nouvelle génération, Les Ombres ont été créées en 2006 par Sylvain Sartre et Margaux Blanchard afin de lier étroitement recherche musicologique et interprétation historiquement informée. Parties à la redécouverte des chefs-d oeuvre vocaux oubliés des xvii e et xviii e siècles, Les Ombres s attachent à réunir les arts emblématiques du théâtre baroque, musiciens, chanteurs, danseurs et comédiens devenant interprètes d une même partition. Ces particularités font de l ensemble un espace de création et d expression, une aventure humaine et musicale. Les Ombres, inspirées par la musique en tant qu art en constante évolution, accordent également une priorité à l exploration de nouveaux horizons, allant du patrimoine traditionnel aux créations contemporaines. L âme des Ombres émane de trois musiciens issus de la Schola Cantorum de Bâle : Margaux Blanchard (viole de gambe), Nadja Lesaulnier (clavecin) et Sylvain Sartre (flûte traversière). Ce trio, animé d un souffle artistique audacieux et innovant s est entouré de jeunes et talentueuses chanteuses, Annie Dufresne, Mélodie Ruvio et Capucine Keller et d instrumentistes de leur génération (basson, flûte, violon, théorbe,...), passionnés par le jeu sur instruments anciens. Remarquées par Barthold Kuijken et Jesper Christensen, Les Ombres ont remporté le 2 e Prix du Concours international de musique ancienne «À Tre» de Trossingen. L ensemble se produit à travers le monde : Festival d Ambronay, Festival Jeunes Talents, Kunstmuseum (Bâle), Fabulous Fringe (Utrecht), Sala Greppi (Bergame), Hakuju Hall (Tokyo),... Investis auprès du jeune public, Les Ombres mènent régulièrement des actions pédagogiques, avec, notamment, le chœur d enfants de l IRVEM (Institut de Recherche Vocale et d Enseignement Musical). Paru en 2010, le premier enregistrement des Ombres, Concert chez la Reine (Ambronay éditions/harmonia mundi) a été salué par la critique : ƒ ƒtélérama, 3 étoiles Classica, Top 5 Classiquenews, 5/5 On Mag,... L ensemble Les Ombres est en résidence à l Opéra Théâtre de Saintétienne pour la deuxième saison consécutive.
Opéra de Jules Massenet Direction musicale Laurent Touche Mise en scène Benjamin Lazar du 21 oct au 25 oct Dans le cadre de la 11 e Biennale Massenet Représentation en audiodescription le dimanche 21 octobre à 15h.
Opéra Théâtre de Saint-étienne Jardin des Plantes BP 237 42013 Saint-étienne cedex 2 www.operatheatredesaintetienne.fr Locations / réservations du lundi au vendredi de 12h à 19h 04 77 47 83 40 operatheatre.billetterie@saint-etienne.fr Conception graphique : Et d eau fraîche / Opéra Théâtre de Saint-Étienne Réalisation : Opéra Théâtre de Saint-Étienne - Licences n 1028383-1028384-1028385