NETTOYAGE ET DESINFECTION DES RESERVOIRS D EAU POTABLE. Limoges, le 17 Octobre 2007



Documents pareils
inspection, nettoyage et désinfection

GUIDE D ENTRETIEN DE VOTRE SPA A L OXYGENE ACTIF

MÉTHODE DE DÉSEMBOUAGE DE CIRCUITS DE CHAUFFAGE

Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier?

Oxydation par voie Humide : Expérience de Toulouse

Les piscines à usage collectif Règles sanitaires. à usage collectif

Eau chaude sanitaire FICHE TECHNIQUE

Décrets, arrêtés, circulaires

Traitement de l eau par flux dynamique

Construire un plan de nettoyage et de désinfection

Comment concevoir son lit biologique

La baignade en piscine est un plaisir

L eau à l intérieur des bâtiments: aspects règlementaires

Bonnes Pratiques de Fabrication des médicaments à usage humain et vétérinaire

QU EST-CE QUE LA CHLORATION?

Puissant et écologique à la fois

HACCP et sécurité sanitaire des aliments

Registre des dossiers et des mesures correctives du programme LCQ

Annexes jointes Annexe 1 : Fiches d entretien par zone Annexe 2 : Fiche de traçabilité

Manuel d entretien. Présentation de votre chauffe-eau. Poignées de préhension (haut et bas) Protection intérieure par émaillage. Isolation thermique

Rapport d hygiène pour le département du service d ambulance

Hygiène alimentaire en restauration collective

Hygiène alimentaire en restauration collective

Résumé des modifications intervenues : simplification et clarification des actions descriptives

LE FILTRE A PARTICULES : SES PROBLEMATIQUES ET NOS SOLUTIONS

Mode d emploi Geberit AquaClean 8000

Pour améliorer la qualité Objectif esthétique pour l eau potable 1 mg/l

GUIDE DE LAVAGE, DÉSINFECTION ET SÉCHAGE DES PORCHERIES

Se protéger contre la contamination par les micro-organismes. Gazole, gazole non routier et fioul domestique Cuves de stockage et réservoirs

CARNET SANITAIRE DE VOTRE INSTALLATION D'EAU

Problèmes de qualité du lait? Causes possibles et mesures à prendre

CONSTRUCTION DES COMPETENCES DU SOCLE COMMUN CONTRIBUTION DES SCIENCES PHYSIQUES

Location de Véhicules Autonomes de Cantonnement Solutions Base Vie Clés en Main pour Chantiers

Registres de fermentation lente. Critères d inspection

DÉCLARATIONS DU VENDEUR SUR L IMMEUBLE 1 INFORMATIONS GÉNÉRALES VENDEUR 2 / PAR VENDEUR 1 / PAR

Les Bonnes Pratiques Hygiéniques dans l Industrie Alimentaire

Titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet

FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC

SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS

Création : Noir O Blanc

Caractéristiques des eaux utilisées en industrie agroalimentaire

évaluation des risques professionnels

LES DOUCHES ET LES BASSINS OCULAIRES D URGENCE

Hygiène et prévention du risque infectieux en EHPAD. Maîtrise de la bio contamination et place du bio nettoyage. Jeudi 28 mai 2009

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV

SECTION 1- Identification de la substance/du mélange et de la société / entreprise

Acides et bases. Acides et bases Page 1 sur 6

PARTICIPATIONS FINANCIERES H.T. DES ADHERENTS POUR L ANNEE 2010 ADOPTEES PAR LE COMITE SYNDICAL DU 19 FEVRIER

5. Matériaux en contact avec l eau

Ce qu il faut savoir en matière d habitat et de santé, de plomberie et d installations de chauffage ou d eau chaude sanitaire

Horticultură UNIVERSITY OF CRAIOVA

Carnet Sanitaire. consignant les opérations d entretien et de surveillance des installations intérieures d eau et d air.

L entretien en radiologie conventionnelle. Comment procède t on? Radiologie conventionnelle. Quel mobilier et matériel?

VIN BIO : Nettoyage et Hygiène

GUIDE pour l aménagement sanitaire des établissements alimentaires. Centre québécois d inspection des aliments et de santé animale

Est-elle bonne à boire?

MANUEL D UTILISATION

PREPARATION (NETTOYAGE, DESINFECTION ET STERILISATION) D AIGUILLES MEDICALES, DE RACCORDS, DE ROBINETS ET D AIGUILLES CHIRURGICALES A SUTURE UNIMED

La réglementation quelques incontournables

Demande chimique en oxygène

1. REGLEMENTATION 2. INTRODUCTION

HISTORIQUE et EXPLOITATION DETRIVAL I. ISDI et déchets d amiante lié à des matériaux inertes (amiante ciment) Commune de VIGNOC 35

Dossier de demande d autorisation temporaire d exploiter une centrale d enrobage à chaud SRTP le Petit Nazé ARGENTRE (53) Indice : 1.

Vulcano Pièges Fourmis

FICHE TECHNIQUE : NOTION DE CONSERVATION

Parties communes et services

Dénomination de l installation : Adresse du système de refroidissement :

Appât insecticide anti-fourmis en gel OPTIGARD

Liste de contrôle d auto-évaluation pour le niveau de confinement 1 pour les phytoravageurs

HYGIENE EN RESTAURATION COLLECTIVE

C.CLIN Ouest. Hygiène des structures d hébergement pour personnes âgées H 2. HYGIÈNE DES LOCAUX

Le ph, c est c compliqué! Gilbert Bilodeau, agr., M.Sc.

DOSSIER DE PRESSE VOYAGE DE PRESSE NANTES. Mercredi 23 juin 2010

Présentations GTF. Point de vue d un utilisateur final. Durée de vie des ouvrages : Approche Prédictive, PerformantielLE et probabiliste

RAPPORT D ÉTUDE juin 2006 N DRC ERSA n 100

formations professionnelles fin 2014 / début 2015 hygiène alimentaire en restauration collective audit, conseil et formation professionnelle

C. Magdo, Altis Semiconductor (Corbeil-Essonne) > NOTE D APPLICATION N 2

&AITES Guide d'entretien

Protection du personnel

LES DESORDRES DE LA FACADE

GESTION ET ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES Q-BIC PLUS CONNECT TO BETTER Q-BIC PLUS 1. #LesRèglesOntChangé CONNECT TO BETTER CONNECT TO BETTER

reco Bien choisir les revêtements de sol lors de la conception/rénovation/extension des locaux de fabrication de produits alimentaires R.

259 VOLUMETRIE ET TITRATION DOSAGE DU NaOH DANS LE DESTOP

Matériel de laboratoire

Installations de plomberie

Fiable, sûr et économique Mesure de niveau par pression différentielle électronique avec cellules métalliques ou céramiques

GCHAUFFAGE G ZINGUERIE G PLOMBERIE G CONSTRUCTION BÂTIMENT

Guide de l hivernage. Conseils de remisage pour les Motocycles, les Scooters et les Quads. * Donnez vie à vos rêves

Peroxyacide pour l'hygiène dans les industries agroalimentaires

POLLUTEC LYON 3 Décembre 2004 M. LECA gérard GCEE

LES RÈGLES D OR DE TOTAL

Télégestion et logiciels, des auxiliaires pour une gestion patrimoniale performante


BOP: Environnement - Entretien des salles d'opération et des locaux annexes

Fiche de données de sécurité Selon l Ochim (ordonn. produits chim.) du , paragr.3

Hygiène alimentaire en restauration

Cahier des bonnes pratiques pour un nettoyage écologique des locaux du Conseil Général de la Gironde

FICHES INFORMATIVES HYGIENE DU PERSONNEL

Salle de bains FICHE TECHNIQUE

Avant propos. Nicole KLEIN Directrice Générale Agence Régionale de Santé d Aquitaine. ARS Aquitaine - mai

Transcription:

NETTOYAGE ET DESINFECTION DES RESERVOIRS D EAU POTABLE XIII ème colloque Aquatech Laurent PISSAVY Limoges, le 17 Octobre 2007

PLAN LA REGLEMENTATION SANITAIRE LES RISQUES DE CONTAMINATION LES PRODUITS AUTORISES ET LA PROCEDURE TYPE LES PRESTATIONS ASSOCIEES AU NETTOYAGE LES MOYENS HUMAINS ET TECHNIQUES NOTIONS DE COÛTS CONCLUSIONS 2

LA REGLEMENTATION SANITAIRE Le nettoyage annuel des réservoirs d eau potable est une OBLIGATION réglementaire Extrait de l article R.1321-56 du Code la Santé Publique : «Les réseaux et installations doivent être nettoyés, rincés et désinfectés avant toute mise ou remise en service Les réservoirs équipant ces réseaux et installations doivent être vidés, nettoyés, rincés et désinfectés au moins une fois par an» 3

LES RISQUES DE CONTAMINATION (1) Formation de dépôts et incrustations au fond des cuves et sur les parois Infiltrations par les fissures du génie civil Développement de mousses et d algues Intrusion d insectes et de petits animaux Temps de séjour excessif Malveillance, vandalisme 4

LES RISQUES DE CONTAMINATION (2) NATURE ET ORIGINE DES DEPÔTS ASPECT COULEUR ORIGINE Floconneux, spongieux, granuleux, colloïdal Brun clair ou sombre, rouge/noir, orangé Chimiques : carbonates et sulfates de calcium oxydes de fer ou de manganèse silicates, sulfures Biologiques : sédiments biologiques dus aux algues, champignons, bactéries Mixtes : réactions biochimiques «dopées» par certains ions métalliques (Fe 2+, Mn 2+ ) - consommation excessive en chlore - favorisation du développement des microorganismes 5

LES RISQUES DE CONTAMINATION (3) FACTEURS D INFLUENCE SUR LA FORMATION DES DEPÔTS o Eaux acides et agressives (ph < 7, TAC et TH < 10 F ) o Eaux entartrantes (TAC et TH > 30 F ) o Instabilité de l équilibre calco-carbonique o Température de l eau o Concentrations en éléments métalliques (fer, manganèse ) o Concentration en flore libre et résiduel de chlore 6

LES PRODUITS AUTORISES ET LA PROCEDURE TYPE (1) Les produits chimiques utilisés pour le nettoyage et la désinfection doivent être AUTORISES d emploi par le Ministère de la Santé (article R.1321-54 du CSP) 2 industriels sur le marché français : Herli Rapid TW Carela bio-plus HERLI CARELA Herlisil Carela bio-des 7

8 Remise en service et contrôle de la qualité de l eau 7 Rinçage final et contrôle LES PRODUITS AUTORISES ET LA PROCEDURE TYPE (2) 1 Vidange de cuves (exploitant) LA PROCEDURE TYPE EN 8 ETAPES 6 Désinfection (produit oxydant) 2 Humidification et «débourbage» (sous pression d eau) 5 Vidange des eaux neutralisées 3 Nettoyage chimique (produit acide) 4 Rinçage et neutralisation (contrôle du ph) 8

LES PRESTATIONS ASSOCIEES AU NETTOYAGE o Prélèvement et analyses bactériologiques (utilisation possible de tests rapides type «Colilert IDEXX») o Inspection de l ouvrage sécurité des personnels (échelles, garde-corps ) génie civil (fissures, revêtements ) maintien de la qualité de l eau (bonne circulation, état des aérations ) équipements hydrauliques (canalisations et robinetterie) sécurisation des accès (portes, trappes ) Ces éléments doivent être portés dans le rapport intervention remis au gestionnaire, étayé des photos d anomalies 9

LES MOYENS HUMAINS ET TECHNIQUES (1) LES HOMMES Ces interventions relèvent des travaux spéciaux Risques liés au travail en hauteur Manipulations et mise en œuvre de produits chimiques Compétences spécifiques requises Les opérateurs doivent être munis des E.P.I. suivants : gants, casques, masques, harnais de sécurité Le travail de nettoyage en cuve doit être réalisé en binôme 10

LES MOYENS HUMAINS ET TECHNIQUES (2) LE MATERIEL 1 Unité Mobile de Nettoyage et Désinfection comprenant : 1 véhicule 3,5 tonnes spécialement équipé 1 groupe électrogène sur remorque Equipements du véhicule 1 groupe HP 1 groupe BP des postes réactifs 1 armoire électrique + télécommande 1 cuve 600 l des tourets de tuyaux, lances, accessoires 11

LES NOTIONS DE COÛTS Critères à prendre en compte Répartition moyenne des charges Surfaces à traiter (m 2 ) Nature de l ouvrage (au sol, sur tour) Quantité de réactifs Nombre de réservoirs regroupés par campagne de nettoyage Réactifs Amortissement des matériels 15% 25% 60% Main d oeuvre + frais de mission Fourchette moyenne de prix/ouvrage 300 à 1 500 HT 12

CONCLUSIONS Le nettoyage et la désinfection des réservoirs sont UNE OBLIGATION REGLEMENTAIRE qui : 1 12 3 Participent à l amélioration de la qualité de l eau Permettent une réduction sensible des quantités de produits désinfectants utilisés Contribuent à une meilleure gestion patrimoniale Fourchette moyenne de prix/ouvrage : 13

QUELQUES PHOTOS d objets retrouvés s en fond de cuves 14

QUELQUES PHOTOS de «jolis châteaux d eaud» 15

Merci de votre attention 16