Cloud Computing 40 Par Frédéric Magoulès. Le Cloud by Bull.44 Par Rani Halimi. Cloud Computing and High Performance Computing...46 Par Jacques Duysens

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Transcription:

La revue des Arts et Manufactures Centraliens Août/Septembre 2013 N 628 ISSN 0004-3990 Numéro spécial Dossier thématique Cloud Computing Edité par Frédéric Magoulès Rubrique Recherche : Cloud Computing 40 Par Frédéric Magoulès Le Cloud, moteur pour accélérer la croissance et améliorer l efficacité de son entreprise 41 Par Christian Comtat Le Cloud by Bull.44 Par Rani Halimi Cloud Computing and High Performance Computing...46 Par Jacques Duysens L évolution du Cloud..47 Par Alexandre Otparlic Les DSI et le Cloud Computing...50 Par David Dean, Tamim Saleh et Jon Brock

loud Computing Le Cloud Computing est une nouvelle manière d utiliser des machines, des réseaux et des logiciels de manière transparente. Le consommateur peut notamment utiliser les infrastructures hébergées par le fournisseur de services via le réseau. Il peut aussi déployer ses applications dans l infrastructure Cloud en utilisant des services et des outils supportés par le fournisseur. Le consommateur peut également louer des capacités de calcul ou de stockage à la demande. Cette nouvelle approche d utilisation de l informatique distribuée répond parfaitement à l exigence des consommateurs itinérants, dans un souci de réactivité forte. Les pages qui suivent, loin d être exhaustives, décrivent, analysent et synthétisent les points de vue que partagent de nombreux industriels : les grands groupes industriels fabriquant des supercalculateurs et des centres de stockages (Bull, IBM), des petites et moyennes entreprises éditrices de logiciels (Silkan), et des startups œuvrant dans le domaine du consulting (Skystep). Cloud Computing Data-Intensive Computing and Scheduling Auteur(s) : Frédéric Magoulès ; Jie Pan ; Fei Teng Préface de Jacques Duysens Série : Chapman and Hall/CRC Press, Numerical Analysis and Scientific Computation Series Couverture cartonnée : 231 pages ISBN-10 : 1 466 507 829, ISBN-13 : 978-1 466 507 821 Le Cloud Computing est devenu un mot à la mode couramment utilisé dans le monde industriel et ses récentes avancées relayées par les médias. L ouvrage Cloud Computing : Data-Intensive Computing and Scheduling, couvre les aspects de performance, d efficacité et de gestion temps réel des données et des ressources. Il présente l évolution des techniques classiques et introduit de nouvelles méthodes ainsi que des algorithmes innovants. Ce livre donne une définition claire des concepts, méthodes, algorithmes et logiciels utilisés en Cloud Computing. Après une introduction générale du Cloud Computing, l ouvrage traite du management des ressources et s intéresse aux algorithmes d ordonnancements des tâches en temps réel ainsi que les algorithmes de prévision et d ajustement du prix des ressources. L ouvrage aborde ensuite l analyse des données et les accès à ces dernières (pré-calcul, indexation, partitionnement). Des applications avec MapReduce, un nouveau modèle de programmation parallèle, sont illustrées. Les auteurs s intéressent alors à optimiser l accès aux données et proposent des algorithmes originaux d ordonnancements des tâches en temps réel, implémentés avec MapReduce. De nombreux exemples agrémentent l ouvrage et aident le lecteur à mieux comprendre les diverses notions abordées. n Frédéric Magoulès Professeur, Ecole Centrale Paris www.crcpress.com/product/isbn/9781466507821 40 Centraliens n o 628 [août/septembre 2013]

Le Cloud, moteur pour accélérer la croissance et améliorer l efficacité de son entreprise Le Cloud a déjà bouleversé la vie quotidienne des consommateurs qui s en servent pour accéder à leur musique préférée et sauvegarder leurs données, peut-être sans même le savoir. Au même moment, les entreprises utilisent le Cloud pour innover ou encore se transformer en profondeur. Mais alors, le Cloud peut-il également accélérer la croissance de mon entreprise? Est-il en mesure de m aider à accroître significativement l efficacité de ma société? Comment cette technologie peut-elle transformer nos usages professionnels bien plus profondément que nous ne l imaginons aujourd hui? Imaginez-vous utiliser votre téléphone pour toucher un produit avant de l acheter en ligne et sentir par exemple le coton ou la soie d un vêtement en passant le doigt sur votre écran. Les chercheurs d IBM développent ce genre d applications pour des secteurs tels que la distribution ou la santé. Le défi, mais aussi l opportunité qui se pose ici, est de mettre à disposition ces nouvelles technologies qui vont transformer nos actes d achat, nos communications, nos usages. Pour cela, nous devons mettre en place des solutions informatiques agiles, utilisables à la demande, auto adaptables et financièrement optimisées : des solutions Cloud Computing. Le Cloud accroît la valeur métier et est source de succès commercial : Et si vous aviez accès à des clients ou à des marchés qui n ont jamais été conquis? Et si vous étiez en mesure de cibler vos clients sur la base de leurs préférences personnelles en temps réel? Et si vos clients pouvaient accéder à vos produits et services à tout moment, partout dans le monde et depuis n importe quel appareil? Nos recherches nous ont permis de mettre en exergue six attributs clés du Cloud qui permettent de stimuler l innovation en matière de métier et d accélérer la croissance des entreprises. Nous les avons surnommés les «facilitateurs d affaires» : flexibilité des coûts, évolutivité commerciale, adaptabilité au marché, complexité masquée, variabilité en fonction du contexte et connectivité aux écosystèmes. «L expérience Client nouvelle» que Jaguar / Land Rover développe sur un Cloud IBM www.centraliens.net 41

Mais pour tirer tous les bénéfices du Cloud, les entreprises doivent «penser différemment» : Réinventer leur business en repensant leur informatique. Réinventons le business : Le Cloud : un vecteur de croissance? Observons quelques exemples : Lorsque vous achetez une télévision Philips dotée de l option SmartTV, vous avez accès à une première série d applications depuis votre poste (vidéos à la demande, replay, météo locale, communications ). A l avenir, et ce, également depuis tous vos autres appareils, vous disposerez de nouveaux services : sécurité du domicile, assurance, conciergerie, suivi médical Le tout, via cette interface conviviale délivrée par Philips utilisant des technologies mobiles et Cloud d IBM. Fabuleux outil de conquête de parts de marchés et de différenciation, le programme SmartTV est aussi le premier pas d un changement majeur de modèle économique pour l entreprise : celui du passage de fabricant d écrans à fournisseur de services. Prenons aussi l exemple de «L expérience Client nouvelle» que Jaguar/Land Rover développe sur un Cloud IBM. Présentée au dernier salon de l automobile à Paris, cette solution permet à un client potentiel de commencer à configurer le véhicule de ses rêves sur Internet, de recevoir un QRcode* sur son téléphone, d aller ensuite l essayer «virtuellement» dans un show room sur un grand écran contrôlé par les gestes. Il peut changer ses options, demander un essai dans la concession la plus proche, solliciter un avis de ses amis sur un réseau social. Il recevra plus tard une proposition financière qu il pourra signer en ligne. Les premiers essais réalisés en 2013 dans différents lieux (concessions, espaces dédiés) en Angleterre sont concluants : l expérience consommateur unique attire de nouveaux clients. Un plan de déploiement mondial est en cours d élaboration avec les équipes IBM. Plus proche de nous, voici deux autres exemples : e-doceo, entreprise normande spécialisée dans l e-learning, propose ses formations sur la base d un Cloud IBM. L internationalisation de l offre d e-doceo sur le Cloud constitue un élément essentiel de sa croissance. Cela lui permet de mettre en place des formations rapidement, dans le monde entier, pour les grands clients français. Cegid, quant à elle, propose aux expertscomptables une solution SaaS industrialisée, sur la base d un Cloud géré par IBM en France. Au cours du premier trimestre 2013, le chiffre d affaires SaaS de Cegid a augmenté de 49 %. Il est devenu le contributeur majeur de la croissance de la société. Le Cloud est-il donc un vecteur de croissance? Oui, sans aucun doute, et peut-être plus que cela! Il offre en fait la capacité d actionner les 6 leviers d innovation pour une entreprise : C est au travers de ces 6 leviers que Philips, Jaguar, e-doceo, Cegid et bien d autres ont su 42 Centraliens n o 628 [août/septembre 2013]

repenser leur modèle d entreprise, leur offre et ainsi générer ou régénérer de la croissance et améliorer significativement l efficacité de leur entreprise grâce au Cloud! Repensons l informatique : Le Cloud est né aussi dans l informatique et est une évolution des informatiques existantes, avec en particulier l approche on-demand d IBM à la fin des années quatre-vingt-dix. Cette dernière était déjà une prémisse des fameux catalogues de services, base actuelle de tout système Cloud. De même, la virtualisation est un élément clé de toute solution Cloud Computing. La virtualisation a été apportée dans l informatique en 1960 au travers des premières machines IBM. À l époque, on parlait de VM (Virtual Machines) et de MVS (Multiple Virtual Systems). Mais l explosion de l informatique a généré multitude de nouveaux systèmes qui ont engendré beaucoup de valeur métier mais aussi une complexité informatique importante à gérer. Le service informatique est alors sous pression pour développer de nouveaux services plus vite, pour proposer des solutions innovantes aux métiers, pour être le moteur de la croissance et de la profitabilité de son entreprise. Et bien sûr tout cela en augmentant la sécurité, en structurant le modèle de données de l entreprise et en garantissant un service disponible et performant aux clients et utilisateurs internes. Sans oublier bien entendu de diminuer les coûts de l informatique existante pour développer de nouveaux projets métiers comme le marketing numérique ou les nouveaux réseaux sociaux de l entreprise Une telle équation ne peut se résoudre qu en utilisant le Cloud Computing : Virtualiser : se séparer des contraintes physiques pour proposer des services indépendants du lieu Automatiser : se séparer des contraintes humaines pour être agile et avoir une qualité de service «industrielle» Standardiser : pour avoir une solution disponible pro-active aux besoins, commencer petit, et mutualiser les moyens Le Cloud computing est LA solution pour mettre en place plus rapidement de nouveaux usages métiers, re-automatiser les processus internes de l entreprise tout en en allant 10 fois plus vite, en diminuant les coûts informatiques, en augmentant la sécurité et en garantissant la disponibilité et les performances «end to end». De plus, l exemple des Cloud publics a transmis l idée que le Cloud devait par la même occasion simplifier l informatique, voire carrément faire disparaître «la production». De telles expectatives, que nous qualifierons d optimistes, étaient courantes en 2010 et 2011. On constate dorénavant un retour à la réalité : tirer tous les bénéfices attendus du Cloud nécessite une vraie transformation qui doit prendre en compte les aspects technologiques bien sûr, mais aussi, et surtout, les modes opératoires, la culture, l organisation et les compétences. Pour réaliser ce changement, associer nouveaux usages Cloud et évolution Cloud de l informatique existante, les entreprises ont besoin d un partenaire technologique et métier. Ce dernier doit être capable de comprendre les métiers, de mettre en place des solutions innovantes rapidement en mode SaaS mais aussi d aider à transformer l informatique actuelle dans sa diversité, en reprenant l existant et en intégrant l ensemble dans un Cloud d Entreprise. Ce partenaire technologique et métier doit avoir au centre de ses valeurs et de sa stratégie l innovation, la sécurité et l ouverture. Il doit porter le Cloud dans sa stratégie au plus haut niveau (IBM considère le Cloud depuis des années comme une des quatre initiatives stratégiques de croissance), sortir et s ouvrir à la complexité des environnements informatiques (IBM est sponsor platinum d Openstack) et posséder l expérience et les compétences pour aider les entreprises à transformer et gérer leurs informatiques (IBM a plus de 30 ans d expérience dans les services informatiques, pour des milliers de clients de toute taille, partout dans le monde). Les entreprises du monde entier commencent à peine à reconnaître les capacités du Cloud à générer de nouveaux modèles métier et à leur permettre de bénéficier d un avantage concurrentiel durable. Les sociétés les plus performantes sont celles qui exploitent minutieusement le Cloud et tirent profit de sa puissance. Elles en font un élément clé pour créer la différence dans leur valeur métier en le mettant en œuvre à tous les niveaux de l entreprise. C est ce qu on appelle le Cloud d entreprise. Succès et croissance ne sont ensuite que des conséquences. n *Quick Response Code Christian Comtat est directeur de la stratégie et du développement des activités Cloud Computing IBM France depuis janvier 2012. Auparavant, il a créé et mis en place l organisation Cloud Computing pour IBM en Europe du Sud. Fort de 28 ans d expérience chez IBM, il a construit sa carrière sur l expertise client, l innovation technologique et la transformation des modèles économiques de l entreprise. www.centraliens.net 43

Le Cloud by Bull Comment définir des architectures de Cloud, qui répondent à des besoins souvent contradictoires d économie d échelle par la mutualisation, et de confidentialité sécurisée par le confinement? Bull a défini et lancé une offre «Le Cloud by Bull» qui permet de répondre à ces contraintes par la combinaison de plusieurs modes de déploiements (Public, Privé, Hybride) et de plusieurs modèles de services (IaaS, PaaS, SaaS), selon le type d usage. Dans la vision de Bull, un Cloud efficace techniquement et optimisé économiquement se doit de posséder à terme deux caractéristiques : être orienté vers les applications et être déployé dans un mode hybride. Un Cloud orienté applicatif requiert l utilisation d une couche qui va permettre l instanciation dynamique des applications avec une supervision spécialisée, de la résilience, et de l adaptabilité à la charge supportée. Dans l informatique d entreprise, ce qui se trouve entre les machines et les applications a toujours été le plus obscur, le plus complexe, mais aussi le plus indispensable à la bonne marche du système d information. C est aujourd hui, et ce sera demain, encore et plus que jamais le cas avec le Cloud permettant de consommer un usage fonctionnel pour une durée et une disponibilité prédéfinies. Utiliser des applications en mode SaaS, c est intéressant, mais générique, elles ont rarement la richesse des outils internes, paramétrés sur mesure et polis par l usage. Utiliser des serveurs virtualisés en mode IaaS, c est intéressant, mais cela ne suffit pas à concrétiser la promesse d une informatique plus agile, plus réactive, et tarifée à l usage. La clé d un Cloud mature, qui apporte toute la valeur du modèle, se trouve entre les deux, dans le PaaS. Le PaaS est le middleware logiciel du Cloud, sorte de «bridge» optimisé entre les infrastructures et la consommation des applications. Il comprend, délivrées et facturées à l usage, toutes les briques d infrastructure logicielle nécessaires aux applications de l entreprise : serveur d application, base de données, portail, outils de BPM, de développement, d intégration, de sécurité Data Centre Cloud Bull de Trélazé Data Centre Cloud Bull des Clayes 44 Centraliens n o 628 [août/septembre 2013]

Aujourd hui,cloud ont déjà pris conscience du caractère fondamental de cette couche intermédiaire. Dans leurs appels d offres, on constate qu elles ne demandent plus seulement des machines virtuelles et un système d exploitation, mais des plateformes de plus en plus riches, tournées vers la production et non plus seulement vers le développement, et surtout accompagnées de services. En effet, depuis la conception et l intégration jusqu à l exploitation et la maintenance, la mise en œuvre d une plateforme, qu elle soit externalisée ou non, nécessite l intervention d experts : développement d interfaces, administration de la base de données, équilibrage de charge. Avant d atteindre la fluidité, l élasticité et la simplicité promises par le Cloud, c est ainsi tout un ensemble de technologies et de processus qu il s agit de mettre en place entre la DSI, son (ou ses) prestataire(s) et ses clients métiers internes, servant eux-mêmes leurs clients finaux, de type B2B ou B2C. Très vite, l adoption du PaaS se révèle donc un véritable projet de transformation. Quel périmètre? Quelles technologies? Que faire de l existant? On retrouve les problématiques propres aux grands projets d intégration et l accompagnement d un intégrateur conseil est nécessaire pour procéder à une mise à plat du parc applicatif : quelles applications sont mutualisables, quelles applications sont éligibles au Cloud, sur quelles plateformes fonctionnent-elles? Une cartographie s impose de façon à pouvoir faire, dans un deuxième temps, les choix de technologies et de prestations les plus pertinents. Il est en effet essentiel d acquérir, dès à présent, l expérience qui permettra de tirer pleinement parti du PaaS lorsque les bonnes pratiques seront stabilisées et les standards établis. Grâce à des pilotes sur des périmètres techniques ou métiers limités, la DSI doit apprendre à opérer dans le Cloud, à créer des environnements mixtes et intégrés. Elle doit aussi monter en compétences pour pouvoir dialoguer avec les métiers d une part, en attente de la souplesse, de la réactivité et de la qualité de service promises, et avec les fournisseurs Cloud d autre part, dont l intérêt demeure un maximum d uniformisation. C est dès aujourd hui que doivent se développer la culture et les pratiques d une informatique qui doit savoir, dans le Cloud, se rationaliser par la mutualisation mais conserver suffisamment d ouvertures pour gérer les spécificités, gages de différenciation finale et donc de succès. Par ailleurs, l aspect hybride du Cloud trouve sa justification, dans le principe de localisation de la bonne charge au meilleur endroit, avec la meilleure efficacité technique et le meilleur rendement économique. Quand on pense au Cloud, le premier mode de déploiement qui vient à l esprit est le Cloud Public, or celui-ci, qui a été le premier à apparaître chronologiquement, apporte des avantages certains en termes d usage à la demande, d économie d échelle par mutualisation, de ressources, en apparence illimitées, utilisables élastiquement et de facturation à l usage. Mais le Cloud Public porte aussi certaines limites intrinsèques en termes de personnalisation des offres, de risques perçus ou ressentis, d agilité pour la mise en conformité réglementaire et d enjeux de confidentialité des données, vis-à-vis de certaines autorités (Patriot Act/Souveraineté). C est pour cela qu a émergé le Cloud Privé, qui permet, à l intérieur des limites de l organisation et derrière ses propres pare-feu, de déployer de manière personnalisée et en toute sécurité ses applications «cœur de métier» en les dotant de certains attributs du Cloud comme l usage à la demande au travers de catalogues de services, l instanciation dynamique, le suivi détaillé des utilisations et l automatisation de toutes les tâches à moindre valeur ajoutée. Par contre, de par sa nature, le Cloud Privé ne permet pas de mutualiser les ressources et n apporte donc pas d économie d échelle, de plus les ressources sont prédéfinies et ne présentent pas l aspect illimité, que l on a dans le Cloud Public. Le Cloud Hybride qui permet de combiner les avantages des deux mondes est la solution optimale pour le Cloud qui permet d adapter la localisation de la charge à sa criticité et au besoin de personnalisation, ainsi que de bénéficier des aspects économiques du Cloud Public pour les charges non-critiques, à savoir, le développement, les tests ou la recette. Les entreprises qui réussiront dans leur transformation business, en outillant leurs processus et services en mode Cloud, seront les leaders de demain sur leurs segments de marché respectifs. En effet, le Cloud rationalise, mutualise et permet des adaptations rapides, simples et flexibles aux exigences, d un monde changeant toujours plus vite. n Rani Halimi Depuis mai 2003 chez Bull, Rani Halimi est Architecte Principal Cloud, dans l équipe Corporate «Offres Globales et Grands Projets» en charge de la définition et du lancement des offres innovantes du groupe Bull. www.centraliens.net 45

Cloud Computing and High Performance Computing For a lot of people (even scientists and engineers) cloud computing is still a strange new paradigm. Some of them are even convinced that it is a new word for grid computing! In fact, cloud computing is a new key discipline of high-performance computing (HPC) sophisticated IT technologies in order to treat some of the major HPC challenges and enabling trusted technical computing solutions for 21st century customers. Cloud computing is a technology that uses the Internet and central remote servers to maintain data and applications. Cloud computing allows consumers and businesses to use applications without installation and access their personal files at any computer with Internet access. This technology allows for much more efficient computing by centralizing storage, memory, processing, and bandwidth. Cloud computing provides ICT resources in a dynamic and scalable manner over a network. According to the National Institute of Standards and Technology, the five essential characteristics of the cloud are the following : ondemand self-service, broad network access, resource pooling, rapid elasticity, and measured services. The applications of cloud computing are huge and impact nearly all sectors. For example, some automotive firms are convinced that the future lies in cloud computing: in some recent vehicles, the software used in the vehicle online applications system is not stored in the vehicle but runs off the firm backend. The advantage of this is that the applications can be continually updated in the cloud and new applications released to the automotive firm s customers without the need of visiting a workshop! This time these tremendous civil applications are not derived from military applications such as the Internet or GPS. Cloud computing is only beginning to be used in Military Intelligence Fusion (MIF). The advantages of cloud computing are already applied to MIF in the sharing of data and application. Other known uses of cloud computing in the U.S. military sector are the following: the Rapid Access Computing Environment (RACE) used by the U.S. Department of Defense (DoD) and the U.S. military owned private cloud computing to Afghanistan. Nevertheless, cloud computing technology has not yet been effectively exploited in military embedded applications because of performance and correctness constraints. Some of these strategic embedded military applications are as follows: critical command and control systems, in-field data and information analysis, image data processing onboard missiles, UAVs The main challenges of cloud computing are the need for wide bandwidth, concern for security, concern for malfunctions of the cloud, legal and political issues and concern for the rights of users. Cloud computing will definitely be relevant for new-generation high safety level critical systems (for both civil and military applications) because of the following important advantages: unlimited IT infrastructure flexibility and increased mission flexibility. Another strategic application of cloud computing is the treatment of the data wave. How to manage and derive continual value from your data? In terms of ``Big Data, biology will pass physics within two years. For example, next-generation sequencers produce between six and eight TeraBytes (TB) of data per day! The challenges in next-generation genome centers are managing and processing oceans of data (TBs per day from multiple instruments, fast access and processing) and providing more services at a lower cost per genome. Many other industries are facing challenges in their development projects: developing medical equipment, defining complex industrial processes in metallurgy, tuning financial. These projects have in common the difficulty to build accurate models of the systems they are dealing with. They might involve sophisticated algorithms, timing and safety constraints, performance of their execution or complex integration in the environment. Cloud computing allows to align these industries software on new infrastructures and to give all the performance they can expect from large scale parallel and distributed computing. n Jacques Duysens, General Manager - Chief Operating Officer, SILKAN 46 Centraliens n o 628 [août/septembre 2013]

L évolution du Cloud Des données toujours plus nombreuses : L impact croissant d Internet sur la société d aujourd hui est dû à la convergence de plusieurs phénomènes, pour la plupart indépendants : Bien entendu il y a la bien connue Loi de Moore et l évolution exponentielle de plusieurs technologies associées comme le stockage, et les transmissions. L apparition des réseaux Internet et Mobiles il y a plus de 40 ans, sur des bases complètement différentes, puis leur convergence avec le Smartphone. L évolution de l Internet depuis 1989 et le WWW qui lui a permis de se démocratiser. Les différentes initiatives de numérisation des médias : CD, DVD, MP3, MPEG, TNT, ebook ; qui permettent aujourd hui une convergence numérique presque totale. Les réseaux sociaux qui ont montré le désir des populations entières d apporter leur contribution gratuitement au savoir mondial. Enfin la rencontre de tous ces phénomènes qui a provoqué un réel tsunami de l information. Les mots et les chiffres manquent pour le décrire : le volume d information créé en 2011 était de 1,8 Zettabytes (1,8 10^21 d après l étude IDC Digital Universe). La prévision est de 40 Zettabytes pour 2020. Dans une étude publiée dans Science en 2011, M. Hilbert et P. Lopez estiment l évolution des capacités mondiales de traitement, stockage et transport de 1986 à 2007 et confirment les chiffres d IDC. Le volume stocké par personne passe ainsi de 500 MB en 1986 à 45 GB en 2007, dont 94 % sont déjà au format numérique. Une extrapolation sur la même courbe nous amène à 150 GB par personne en 2012. Dans le même temps les coûts du stockage ont diminué pour atteindre en 2012 moins d 1$/GB pour les SSD et 0,05$/GB pour les disques magnétiques (source Pindgom.com). La gestion de ce patrimoine d information numérique est devenue un enjeu pour chacun d entre nous, un nouveau marché pour les acteurs du Cloud et un terrain de jeu pour l innovation. Depuis l adoption de l ordinateur personnel dans les années 80, au marché de masse de 2012 de plus d un Figure 1 milliard d unités vendues, dominé à plus de 60 % par les Smartphones (selon IDC) la constitution du patrimoine numérique a eu lieu sans réelle prise de conscience. De nombreux documents ou media se sont pourtant numérisés : photos, musique ou vidéos, factures, relevés, toutes traces d achat par Internet ou même par Carte Bancaire, livres, articles et bien entendu toute création personnelle qui passe par les outils bureautiques. Qui se pose réellement dans l instant toutes les questions sur la survie de ce patrimoine pendant au moins une génération, voire plusieurs! En s appuyant sur des technologies dont la durée de vie dépasse rarement 5 à 10 ans, sur des médias à la qualité inconnue et sur des formats de fichiers dont les plus anciens ont déjà disparu. La prise en charge de ce patrimoine par des acteurs sérieux, avec des services en ligne de type SaaS, semble arriver à point nommé pour résoudre ce casse-tête : centraliser les traitements pour plus d efficacité et proposer à un public très large une gamme de services digne d un Système d Information à un prix abordable. Après tout, c est le modèle adopté pour les premières fonctions comme la messagerie et qui ont changé les usages pour toute une génération. L offre de services ne se fait pas attendre, elle est presque exclusivement le fruit de nouvelles start-up qui pressentent un nouveau marché et qui explorent plusieurs directions. www.centraliens.net 47

Dès 2005, des acteurs comme Mozy ou BOX lancent les premières offres de gestion de fichiers en ligne. Mais le marché décolle vraiment avec l arrivée de Dropbox en 2007 qui propose un outil simple de gestion de fichiers et de synchronisation presque sans configuration à partir de toutes platesformes disponibles (PC, MAC, ios, Android, ). Il compte aujourd hui plus de 170 millions d utilisateurs qui partagent ainsi de façon presque transparente leurs données entre tous leurs terminaux fixes et mobiles. La gestion des données financière démarre aussi très vite aux États Unis avec le lancement de Mint en 2006. L extension vers l ensemble des documents (factures, relevés) fait son apparition plus tard, avec Doxo aux États Unis en 2008, Securibox en France en 2007, puis Greenbureau, Adminium (fig 1), MoneyDoc, acteur français créé en 2011, a lui, choisi d associer gestion des finances personnelles (comme Mint) et gestion des documents (comme efactures). MoneyDoc espère bien changer le paysage avec une offre très complète (environ 800 connecteurs disponibles pour consolider automatiquement l information bancaire et documentaire), une architecture Cloud maîtrisée avec ses propres technologies (permettant notamment une maintenance industrielle des connecteurs bancaires et documentaires) et un pari sur les nouveaux usages mobiles (tablettes, Smartphones) dont les nouvelles idées ne manquent pas : nouvelles versions des applications mobiles avec des interfaces améliorées, possibilités d échanges automatiques de fichiers avec Dropbox et Sugarsync... Comme on peut le voir, c est un marché encore jeune, qui cherche ses marques, avec de nombreux acteurs de niche. Depuis l époque héroïque de 2005, les premières start-up ont été rejointes par des acteurs confirmés comme Apple, Google, IBM ou Microsoft. D autres ont fait des acquisitions (EMC avec Mozy et Syncplicity, Citrix avec Sharefile). Et les annonces ne sont pas finies. Ce qui confirme bien la croissance du marché. Le Cloud et la sécurité Ces offres cependant, vues des utilisateurs, posent encore de nombreuses questions : La première est liée à la nature patrimoniale de certains documents et donc à leur sécurité. Au même titre que pour certaines entreprises, confier ses données à un tiers, quelque part sur Internet, n est pas un réflexe naturel, ni dénué de risques. La question de la sécurité peut ouvrir un vrai débat de société. Pour les générations les plus jeunes, l utilisation systématique de services en ligne a toujours fait partie de leur quotidien, comme celle du téléphone mobile. Ils ne peuvent intégrer la question de la sécurité des données qu après une «catastrophe», petite (perte du téléphone avec tous les numéros des amis) ou grande (piratage d un site de e-commerce avec cartes bancaires). Pour les plus anciens, une pondération peut être faite entre les risques des données confiées à un acteur on-line et ceux des données conservées à la maison. Lors de l utilisation de services de synchronisation de documents «Cloud», la sécurité est renforcée en termes de conservation, puisqu il y a au moins une copie locale et une distante. La question délicate reste la confidentialité. La criticité est moyenne pour la gestion de fichiers (comme Dropbox) et devient plus importante pour les documents bancaires (comme MoneyDoc). Le plus critique, ce sont les données d identification comme les numéros de compte et les mots de passe. À ce sujet, MoneyDoc par exemple utilise un chiffrement par clé publique, sans jamais donner la possibilité de déchiffrer avec la clé privée sur ses systèmes, ce qui limite les risques de piratage. Bien entendu, rien n empêche les utilisateurs eux-mêmes de chiffrer certains documents confidentiels avec leurs propres outils s ils ne font pas confiance à leurs fournisseurs! Le Cloud et la pérennité Une autre question qui peut préoccuper les utilisateurs est la pérennité des acteurs et des solutions proposées. Internet est une opportunité qui a permis à certaines sociétés d occuper les premières places sur la scène internationale (Google, Facebook), mais il ne faut pas oublier tous les services qui ont fermé leurs portes abandonnant leurs utilisateurs. L exemple de Google Reader qui a été interrompu cette année est encore présent dans les esprits et montre qu il n y a pas de garantie absolue de service, même avec un acteur pérenne. En France, c est une initiative publique qui est à l origine du service CDC Arkhinéo, l archivage à valeur probante utilisé par la plupart des acteurs pour le stockage des documents officiels, tels les feuilles de paye. Lorsqu on envisage de centraliser ses documents les plus importants, avec des fonctions à valeur ajoutée pour leur gestion, il faut 48 Centraliens n o 628 [août/septembre 2013]