UE11 Revêtement cutané Pr. Pierre DUBUS Podcast n 4 Promo : PCEM2 2012-2013 Enseignant : Pr. DUBUS Ronéistes: SOOKIEW Thomas MANRAJ Krishna MOREEA Loukman Histologie de la peau et des annexes cutanées 4. La jonction dermo-épidermique a) Membrane basale en MO b) Membrane basale en ME 5. Le derme a) Organisation générale b) Cellules du derme 6. L hypoderme 1/5
4. La jonction dermo-épidermique a) Membrane basale en MO Elle correspond à la Membrane basale, qui sépare le derme et l'épiderme. La limite entre les papilles dermiques (=derme superficiel) et l'épiderme (=épithélium au dessus de la lame basale) n'est pas rectiligne mais plutôt festonnée (car le derme donne des projections: papille dermique, et l'épithélium également : crête épidermique). On a donc des crêtes interpapillaires. Cet aspect festonné est plus marqué au niveau des peaux épaisses qu'au niveau des peaux fines. La membrane (ou lame) basale peut être colorée en microscopie optique par coloration PAS (Periodic Acid Schiff). Sinon en coloration standard elle est difficilement visible au niveau cutané. 20 types de protéines (dont collagène IV) composent cette LB. Papille Crête Mb basale colorée au PAS b) Membrane basale en ME Si on observe cette LB en ME (microscopie électronique) on s'aperçoit qu'elle est composé de 3 zones (ou feuillets) : -Lamina lucida : feuillet clair servant d'ancrage entre cellules épithéliales et le feuillet dense, on va donc retrouver des protéines de structures, des hémi-desmosomes, des intégrines. -Lamina densa: feuillet dense, composé d'une 20aine de protéines (notamment le collagène de type IV) -Zone fibrillaire: zone appartenant au derme papillaire, mais permettant l'ancrage à la LB. On retrouve à ce niveau des fibres élastiques et du collagène (I et III) qui vont former des structures parallèle à la Lamina densa. On a du collagène VII qui va venir s'ancrer à la LB, faire le tour des fibres élastiques et collagènes et venir se ré-ancrer au niveau de la LB permettant l'adhésion du derme papillaire à la LB. 2/5
Si on a une anomalie du Collagène VII, cela entraîne des maladies bulleuses avec décollement sous épidermique. On a également des maladies auto-immunes qui peuvent venir déréguler les fonctions des protéines de la LB ou des intégrines et hémi-desmosomes (permettant l'ancrage des cellules épithéliales). 5. Le derme a) Organisation générale C est un tissu conjonctivo-élastique, localisé sous l'épiderme mais au dessus de l'hypoderme. Il contient les annexes cutanées (glandes sébacées, sudoripares, les poils et les cheveux) qui peuvent se localiser dans le derme mais sont avant tout des structures épithéliales. Mais aussi des vaisseaux, des nerfs, des corpuscules sensoriels (que nous reverrons plus tard). Le derme est constitué de 2 couches : derme papillaire ou superficiel : lâche, fibres fines (que se soit collagènes ou fibres élastiques) 1/10 de l'épaisseur du derme derme réticulaire ou profond ou moyen : plus dense, fibres grossières intriquées dans les différents plan de l'espace (cf cours paces) 9/10 du derme Coloration au HES, où le safran colore le collagène I. On remarque que l on a des trousseaux de collagènes très épais dans le derme réticulaire, alors que les fibres qui composent le derme papillaire sont relativement plus fines. Le dispositif de crêtes épidermique et de papilles dermique permet à l'épiderme en surface de s aplatir en cas de pression et de s'étaler à la surface du derme réticulaire. Si vous prenez la comparaison avec la literie: derme papillaire serait le matelas, relativement souple permettant les déformations de surface et le derme réticulaire serait le sommier, plus rigide. 3/5
Ce schéma rappelle la conformation des fibres élastiques, c est à dire un conglomérat de fibres anastomosées, avec de la fibriline et de l élastine, cette dernière ayant la propriété de se déformer et de restituer l'énergie après levée de la pression et de retourner à sa forme initiale, un peu comme un élastique. Ces fibres sont invisibles en coloration standard, et mises en évidence par des colorations spéciales telles que les colorations à l'orcéine, qui vont montrer des fibres fines au niveau du derme papillaire et plus épaisses au niveau du derme réticulaire, de couleur brune, noire. b) Cellules du derme Les cellules du derme résident dans la substance fondamentale, entre les fibres : Cellules résidentes : fibroblastes (cellules majeurs du derme qui vont produire les fibres élastiques, de collagène et la substance fondamentale), myofibroblastes (=fibroblastes transformés en cas de lésions. Cellule qui vont proliférer activement, ont des filaments contractiles. Ils vont se fixer sur les berges des plaies et exercer une pression permettant une rétraction et une réparation de ces lésions. Impliqués aussi dans la production de matrice extra-cellulaire et substance fondamentale) Cellules migratrices : Ce sont des cellules d'origine sanguine tels que les mastocytes, macrophages, cellules de Langerhans dermiques (transit dans le derme afin de regagner les lymphatiques), lymphocytes, plasmocytes, polynucléaires. Ces cellules sont en générale peu nombreuses, peuvent être attirés en cas de lésions. 6. L hypoderme L'hypoderme est composé de lobules graisseux et septa conjonctifs denses (séparant ces lobules graisseux). Ces lobules graisseux vont avoir une taille comprise entre 0,5 et 1 cm de diamètre. Ils sont parfois palpables comme dans la région abdominale. Il existe de la : - graisse de structure (au niveau des paumes et des plantes des pieds) - graisse de dépôt - caractère sexuel secondaire (seins) Septum = fibres de collagène, fibres élastiques, vaisseaux et nerfs 4/5
Aspect des cellules optiquement vides après traitement classique d'inclusion, pour lesquelles on va voir les noyaux. Ils vont être revêtus à leur partie externe par la lame basale et à leur partie interne par une vacuole optiquement vide car les triglycérides ont été dissous par les solvants. Entre ces cellules adipeuses on a une très forte vascularisation (capillaires venant au contact de ces adipocytes) et innervation par le système nerveux autonome, permettant de libérer des neurotransmetteurs au niveau de ces adipocytes venant influencer leur physiologie. Les personnes en surpoids ont des lobules volumineux si on leurs fait une biopsie cutanée. Cet hypoderme est un tissu adipeux : Vascularisé, avec un rôle isolant, un lieu de stockage énergétique, Innervé par le SN végétatif, avec pas ou peu d innervation sensitive (ce qui permet de faire des liposuccions avec peu de douleurs). Le tissu adipeux constitue une voie d injection de certaines thérapeutiques (ex : insuline va être injecté au niveau du tissus adipeux et diffuser grâce à la vascularisation) 5/5