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DOSSIER DE PRESSE SF13M 38 10 jours pour signer Du 6 au 16 décembre 2013 Contacts presse Amnesty International France Karima Zanifi / Laure Delattre 01 53 38 65 77-65 41 / 06 76 94 37 05 presse@amnesty.fr

SOMMAIRE I. 10 jours pour signer 2013 Du 6 au 16 décembre 2013, défendez des personnes dont les droits sont bafoués Ils s engagent contre l oubli : Abd Al Malik, Jane Birkin, Marc Lévy et Patrick Timsit Des vies changées par la mobilisation internationale II. III. IV. Les 12 situations à défendre Ce qui a changé en 2013 pour les personnes soutenues L engagement d Amnesty International pour les personnes menacées V. Carte de visite d Amnesty International

I. 10 jours pour signer 2013 Du 6 au 16 décembre 2013, défendez des personnes dont les droits sont bafoués Chaque année autour du 10 décembre, journée des droits de l homme, Amnesty International organise une mobilisation mondiale pour sortir de l oubli des hommes et femmes dont les droits sont bafoués. A cette occasion, de graves violations des droits humains sont dénoncées par Amnesty International : entraves à la liberté d expression (prison, répression), torture, discriminations, menaces de mort, violences sexuelles, Les citoyens du monde entier, choqués par ces injustices, sont invités à s unir contre l oubli et soutenir en nombre les personnes menacées. En France, rendez-vous à partir du 18 novembre www.10jourspoursigner.org, sur le site dédié où seront révélées les histoires de ces personnes. Chacun pourra les faire connaître à ses réseaux et partager son indignation, puis passer à l action en signant les pétitions mises en ligne du 6 au 16 décembre. «Nous appelons à agir pour sortir de l oubli des personnes dont les droits sont bafoués. L anonymat et le silence sont les meilleurs amis des bourreaux». Geneviève Garrigos, Présidente d Amnesty International France Ils s engagent contre l oubli : Abd Al Malik, Jane Birkin, Marc Lévy et Patrick Timsit Cette année, le chanteur Abd Al Malik, la chanteuse Jane Birkin, l écrivain Marc Lévy, le comédien Patrick Timsit appellent à la mobilisation aux côtés d Amnesty International. Des vies changées par la mobilisation internationale Les milliers de signatures récoltées par Amnesty International ont permis d améliorer concrètement le sort des personnes soutenues dans plus de la moitié des cas. Les avancées et bonnes nouvelles sont nombreuses : libérations, condamnations de responsables de violations de droits humains, améliorations des conditions de détentions Quelques chiffres : Près de 80 pays participants Plus de 500 événements dans 200 villes en France pour faire signer des pétitions mais aussi organiser des actions de soutien aux personnes ou des courriers aux autorités Près de 2 millions d actions dans le monde en 2012 (signatures, courriers aux autorités, messages de soutien) Plus d informations et visuels sur le dispositif de communication à venir (spot vidéo, spot audio, vignettes vidéo).

II. Les 12 situations à défendre Pour qu elles ne sombrent pas dans l oubli, Amnesty International met en lumière chaque année des situations dramatiques d hommes et de femmes subissant des violations emblématiques de droits humains perpétrées dans l indifférence. Ceux qui attendent que justice leur soit rendue sont : - des prisonniers d opinion, - des détenus sans procès, - des personnes harcelées, torturées, assassinées, - des victimes d'enlèvement, de violences sexuelles, - des groupes menacés d expulsions forcées, privés de leurs droits économiques, sociaux et culturels Défenseur des droits humains : toute personne agissant de manière concrète à la défense et promotion des droits humains au-delà de son cas personnel : médecins, journalistes, avocats, militants, représentants communautaires, Souvent menacé, le défenseur est en première ligne face aux injustices qu il dénonce. Prisonnier d opinion : toute personne emprisonnée pour n avoir fait qu user de manière pacifique de son droit à la liberté d expression. Ainsi que les personnes emprisonnées pour leur origine ethnique, leur orientation Miriam López - MEXIQUE Torturée par des militaires, elle réclame justice Miriam López, 30 ans, a été arbitrairement arrêtée le 2 février 2011 après avoir déposé ses enfants à l école. Elle a été détenue dans le camp militaire de Tijuana où elle a été violée et torturée par des soldats mexicains. Pour lui faire signer une fausse confession sur sa participation à un trafic de drogue, des soldats l ont asphyxiée, lui ont infligé des chocs électriques et ont menacé de s en prendre à sa famille. Après sept jours d abus et de mauvais traitements, elle est transférée à Mexico où elle est placée 80 jours en détention préventive. Elle peut alors voir son mari qui alerte aussitôt un avocat défenseur des droits humains. En septembre 2011, Miriam est finalement relâchée sans qu aucune charge ne soit retenue. Malgré les menaces et le traumatisme, cette mère de famille de quatre enfants est l une des rares au Mexique à avoir eu le courage de porter plainte et de raconter son calvaire. Aucun responsable n a pour le moment été amené à s expliquer devant la justice. Amnesty International demande la réouverture de l enquête sur son cas, l abrogation du système de détention provisoire au Mexique et la présentation immédiate des personnes détenues devant un procureur, l accès à la justice et l assistance des victimes de tortures et de mauvais traitements infligés par les forces de l ordre. Jabeur Mejri - TUNISIE Emprisonné pour ses messages sur les réseaux sociaux Prisonnier d opinion Jabeur Mejri est condamné pour avoir usé de son droit à la libre expression. Suite à la plainte de deux avocats, il est arrêté et interrogé le 5 mars 2012 pour des messages sur sa page Facebook, notamment un texte de son ami Gazi Beji, défendant son athéisme, ainsi que des caricatures du prophète. Un tribunal de Mahdia, dans l est de la Tunisie, a jugé que certains de ces messages insultaient l Islam et les musulmans, d après le code pénal et le code des télécommunications tunisien. Il est condamné le 28 mars à sept ans et demi de prison - une peine maximale -et à une amende de 550 euros. Gazi Beji est lui-même condamné par contumace à la même peine, alors qu il a demandé l asile en France. Ses avocats ont épuisé les procédures de recours et d appels qui n ont pas abouti devant les tribunaux. Son seul espoir réside dans une grâce présidentielle. Jabeur effectue sa peine dans une prison de Mahdia. Sa famille confirme qu il est désespéré. Amnesty International demande sa libération immédiate et sans condition, l annulation de sa condamnation ainsi que celle pesant sur Gazi Beji, le respect du droit à la liberté d expression et à la liberté de conscience.

Trung Tien Nguyen VIETNAM Blogueur engagé, emprisonné pour ses idées Trung Tien Nguyen, blogueur engagé, a été condamné à sept ans de prison et trois ans de résidence surveillée en janvier 2010 pour avoir appelé pacifiquement au changement au Vietnam. Pendant ses études à Rennes entre 2002 et 2007, il milite pour la démocratie et les droits humains dans son pays. En février 2006, il adresse aux autorités plusieurs lettres ouvertes dans lesquelles il se dit préoccupé par les violations des droits humains, l absence de démocratie, les abus de pouvoir du parti unique au pouvoir, la corruption et la mauvaise gouvernance. En 2007, de retour à Ho-Chi-Minh-Ville, il continue à dénoncer les violations de droits humains en tant que leader de l Assemblée des Jeunes Vietnamiens pour la Démocratie. Accusé avec trois autres militants de «tentative de renversement du gouvernement du peuple», il est détenu au secret en juillet 2009, puis condamné et emprisonné en 2010. Amnesty International demande aux autorités la libération immédiate et sans condition du blogueur, la fin du harcèlement et de l emprisonnement des autres militants pacifiques pour le changement politique, social et politique au Vietnam. Yolanda Oqueli - GUATEMALA En danger de mort pour son opposition à un projet minier Défenseure des droits humains Yolanda Oqueli est leader de la résistance pacifique à un projet d extraction minière. Elle est constamment menacée en raison de son engagement pour la préservation des ressources des populations de la région de San José del Golfo. Le 13 juin 2012, elle est attaquée et blessée par balle alors qu elle rentre d une manifestation. Elle souffre toujours de séquelles dûes à la balle logée près de son foie. A cause des menaces pesant également sur son mari et ses deux enfants, Yolanda a dû quitter son domicile plusieurs mois. Elle a déposé plusieurs plaintes pour les menaces et actes de harcèlement dirigés contre elle et d'autres militants. A ce jour, aucun responsable n a été traduit devant la justice pour ces attaques répétées. Contexte : Depuis mars 2012, des manifestations ont lieu devant l'entrée du site minier d'el Tambor, mine exploitée par une filiale locale du groupe américain Kappes, Cassiday & Associates. Les opposants à ce projet dénoncent l absence de consultation avec la population locale et son impact environnemental. Amnesty International demande le renforcement des mesures de protection dont bénéficient Yolanda Oqueli et sa famille, la traduction en justice des responsables de l attaque, la possibilité pour tous les militants d exprimer leur opposition aux projets miniers sans être inquiétés, la reconnaissance publique du travail des défenseurs des droits humains, la consultation des communautés locales en préalable à toute opération minière les affectant, l obligation d un devoir de vigilance des compagnies minières sur l impact de leurs activités. Hakan Yaman - TURQUIE Tabassé, brûlé vif et laissé pour mort par la police Le 3 juin 2013, Hakan Yaman, 37 ans, est laissé pour mort par six policiers devant son domicile alors qu il rentre de son travail, pendant les mouvements de protestation de masse qui ont suivi l occupation pacifique du Parc Gezi. Ces agents, qui dispersaient une manifestation à proximité, ont dirigé vers lui un canon à eau avant de lui envoyer une grenade lacrymogène dans le ventre et lui enfoncer un objet dans l œil, une fois à terre. Il a été ensuite jeté dans un feu et laissé pour mort avant que des manifestants lui portent secours et le transportent vers un hôpital. La scène a été filmée par un témoin.

Les médecins constatent de multiples fractures au visage et des brûlures au 2 e degré. Il a également perdu un œil et 80% de la vision du second. Il est aujourd hui au chômage, handicapé et sans ressources. Hakan a porté plainte pour tentative d homicide. Les policiers interrogés ont nié les violences commises et aucune arrestation n avait encore eu lieu en septembre 2013. Amnesty International demande la prise en charge des soins nécessaires à son état de santé, l ouverture d une enquête sur les violences dont il a été victime ainsi que sur l usage excessif de la violence lors des rassemblements pacifiques qui se sont tenus en Turquie en 2013. Yorm Bopha CAMBODGE Emprisonnée pour avoir défendu sa communauté menacée d expulsion Yorm Bopha, 30 ans, engagée contre les expulsions forcées des habitants de son quartier à Phnom Penh, a été condamnée à 3 ans d emprisonnement en septembre 2012. Yorm a dénoncé ouvertement la détention de treize autres militantes de son quartier, aux abords du lac Boeung Kak, condamnées, en mai 2012, à des peines allant jusqu à deux ans et demi d emprisonnement. Elle a reçu des menaces avant d être déclarée coupable de charges sans fondement et a été emprisonnée. Elle semble avoir été prise pour cible en raison du rôle essentiel qu elle a joué en prônant pacifiquement le respect du droit à un logement convenable pour les habitants de son quartier. Les 26 et 27 décembre 2012, malgré les témoignages incohérents présentés par l accusation, Yorm, son époux, Luos Sakhorn, et ses deux frères ont été déclarés coupables de «violences volontaires avec circonstances aggravantes» et condamnés à purger une peine de trois ans de prison et à indemniser les victimes présumées. Son mari a pu rentrer chez lui car sa peine a été suspendue. Yorm, mère d un petit garçon, a été immédiatement renvoyée à la prison de Prey Sar, à Phnom Penh. Ses deux frères, jugés par contumace, font l objet de mandats d arrêt. Contexte : Près de 20 000 personnes ont été expulsées depuis que les autorités ont concédé ce terrain à une société de promoteurs en 2007, sans consultation préalable des habitants ni proposition adéquate de relogement. Amnesty International demande sa libération immédiate et sans condition, la condamnation publique et la fin du harcèlement dont sont victimes les défenseurs des droits humains, l interdiction claire des expulsions forcées. Ihar Tsikhanyuk BÉLARUS Militant homosexuel, harcelé et battu par la police Défenseure des droits humains Prisonnière d opinion Ihar Tsikchanyuk, un drag-queen qui revendique ouvertement son homosexualité, est arrêté en janvier 2013 avec d autres militants après avoir tenté de faire enregistrer officiellement le Centre Lambda pour les droits humains association de défense des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexuées (LGBTI). Le 6 février 2013, alors qu il est soigné à l hôpital pour un ulcère, des policiers l emmènent au poste de police où il est interrogé sur sa participation à une rencontre de défenseurs des droits des personnes LGBTI. Frappé, menacé, insulté, il fait l objet de moqueries sur son homosexualité. Il est finalement libéré sans qu aucune charge ne soit retenue. Ihar a porté plainte mais son dossier a été classé sans suite par le procureur, faute d éléments suffisants. Ihar a fait appel de cette décision, sans succès. Il a entamé un nouveau recours. Déjà en décembre 2012, le Ministère de l Intérieur avait convoqué une soixantaine de personnes, toutes membres fondateur du centre Lambda pour les droits humains, sous prétexte d enquêter sur des trafics de drogue, mais les questions ont en fait porté sur leurs pratiques sexuelles. Contexte : Depuis 2008, toutes les demandes d autorisation pour les marches des fiertés ont été refusées. A ce jour aucune législation ne protège les droits des personnes LGBTI au Bélarus, malgré des stéréotypes

négatifs très répandus dans le pays. Aucune association de défense des personnes LGBTI n est officiellement reconnue. Amnesty International demande l ouverture d une enquête sur les mauvais traitements infligés à Ihar par la police, le respect des droits des personnes LGBTI, la cessation des harcèlements et intimidation à l encontre des organisations de défense des droits humains y compris les groupes de défense des personnes LGBTI. Docteur Tun Aung - MYANMAR Prisonnier d opinion Condamné à 17 ans de prison pour sa défense pacifique de la minorité Rohingya Issu de la minorité musulmane rohingya et président du Conseil musulman des affaires religieuses, le docteur Tun Aung est arrêté le 11 juin 2012 suite aux émeutes dans l Etat de Rakhine. A la demande des autorités du Myanmar, il était intervenu pour tenter de calmer des émeutiers. Alors qu il n a à cette occasion jamais fait usage ou incité à la violence, il a pourtant été accusé de violences et détenu plusieurs mois au secret, avant d être condamné à 17 ans d emprisonnement. Père de quatre enfants, il est actuellement emprisonné à 170 km de sa famille, privé de visites et de téléphone. Principalement détenu à l isolement depuis son incarcération, Tun Ang souffre d une tumeur et il est à craindre qu il ne reçoive pas les soins médicaux requis pendant sa détention. Il n a pas pu choisir son avocat et n a pu rencontrer en privé l avocat affecté par l Etat. Amnesty International demande la reconnaissance du Dr Tun Ang comme prisonnier d opinion, poursuivi en raison de son engagement comme leader communautaire musulman, sa libération immédiate sans condition, l accès à un procès équitable pour tous les prisonniers au Myanmar et particulièrement pour les détenus rohingyas condamnés le 30 août 2013. 13 opposants politiques - BAHREÏN Jetés en prison pour avoir exprimé leurs opinions Prisonniers d opinion 13 militants de l opposition sont emprisonnés suite à leur participation aux manifestations antigouvernementales de masse à Bahreïn en février et mars 2011. Accusés de «mise en place de groupes terroristes en vue de renverser la monarchie et de modifier la Constitution» et sans aucune preuve qu ils aient fait usage de la force lors des rassemblements, ils sont arrêtés pour avoir exercé leur droit légitime à la liberté d expression, d association et de réunion. Interpellés en pleine nuit pour la plupart, détenus au secret plusieurs semaines, sans recours possible à un avocat, nombre de ces militants ont dénoncé des mauvais traitements, actes de torture et agressions sexuelles lors de leur détention. Ils n ont pu revoir leurs familles qu au cours de leur audience devant un tribunal militaire. Le procès a débouché sur des condamnations à des peines allant de cinq ans d emprisonnement à la réclusion à perpétuité. La comparution devant un tribunal civil en appel n a pas modifié leurs peines. Amnesty InternationaI demande la libération immédiate de ces 13 militants, l annulation de la reconnaissance de culpabilité et de leurs condamnations, l ouverture d une enquête indépendante sur les mauvais traitements subis en détention, l arrêt de procès de civils devant des cours militaires.

Les Trois de Bolotnaïa FÉDÉRATION DE RUSSIE Poursuivis pour avoir osé manifester Prisonniers d opinion Vladimir Akimenkov, Artiom Saviolov et Mikhail Kosenko font partie des 400 à 500 manifestants arrêtés lors de la manifestation autorisée du 6 mai 2012, la veille de l investiture de Vladimir Poutine, sur la place Bolotnaïa à Moscou. Les trois hommes, âgés de 26 à 38 ans, sont actuellement en détention préventive et risquent de lourdes peines de prison. Pour Amnesty International, qui a eu accès à l ensemble des pièces du dossier, Il n existe aucun élément indiquant qu ils aient usé de violence. Ils sont donc des prisonniers d opinion. Plusieurs autres manifestants de la place Bolotnaïa, aussi poursuivis, pourraient aussi être des prisonniers d opinion. L état de santé de deux d entre eux se dégrade sans qu ils ne reçoivent de soins appropriés. Aucune enquête n a été menée à ce jour sur les arrestations arbitraires de Vladimir, Artiom et Mikhail, ni sur le recours excessif à la violence par les forces de police. Contexte : Le 6 mai 2012, des dizaines de milliers de personnes affluent à une manifestation autorisée contre la réélection, entachée de sérieux soupçons de fraude, de Vladimir Poutine. Des violences éclatent entre la police et les manifestants. La police procède à de nombreuses arrestations arbitraires et a recours à un usage excessif de la force. Depuis, plusieurs lois ont été adoptées restreignant drastiquement la liberté de rassemblement, d expression, et d association en Russie. Amnesty InternationaI demande leur libération immédiate. Les familles de Badia-Est NIGÉRIA Expulsées de force de leur logement, elles ont tout perdu Près de 9000 personnes ont été expulsés de force le 23 février 2013 à Badia-Est dans la province de Lagos au Nigéria. Plus de 100 000 personnes vivent dans cette zone informelle où bulldozers et policiers ont détruit maisons et commerces, soient au moins 266 bâtiments. Des arrestations ont eu lieu au cours des démolitions, les habitants ayant essayé d avoir accès à leur maison pour récupérer leurs affaires et empêcher la destruction de tous leurs biens. Malgré la brutalité de l opération et les intimidations répétées de la police, des centaines de résidents aujourd hui sans abri se mobilisent pour se faire entendre des autorités. Sourd à leurs préoccupations, l Etat de Lagos a identifié la zone de Badia-Est comme partie intégrante d un projet de rénovation urbaine qui comprend une phase d évacuation du terrain, sans proposer de solutions de relogement aux habitants qui y ont ancré leur vie. Les personnes expulsées ne disposent d aucun recours ni d aucune indemnisation. Nombre de ces personnes ont aussi perdu leurs sources de revenus. Amnesty International demande aux autorités nigérianes l arrêt des expulsions forcées, la consultation des populations dans la mise en place de solutions de relogement, la présentation d un projet de loi à l Assemblée nationale interdisant le recours aux expulsions forcées.

Les villageois de Nabi Saleh ISRAËL TERRITOIRES OCCUPÉS Dépossédés de leurs droits, ils manifestent malgré la répression Les 550 habitants du village de Nabi Saleh en Cisjordanie manifestent chaque semaine pour protester contre l occupation et les pratiques discriminatoires, ils subissent la répression des soldats israéliens : recours excessif et inutile à la force - deux manifestants ont été tués et des centaines blessés au cours des quatre dernières années, arrestations et perquisitions régulièrement tard dans la nuit. Soutenues par des activistes israéliens, palestiniens et internationaux, les manifestations hebdomadaires sont marquées par un recours excessif et inutile à la force de la part des soldats israéliens qui utilisent : des balles réelles, des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, des grenades assourdissantes, des aérosols de gaz poivre, des matraques et du gaz lacrymogène. Parmi les habitants, Sarmam et Bassem Tamimi ont fait l objet, ainsi que leurs enfants, de multiples arrestations, violences et inculpations. Les enquêtes militaires menées sur les deux morts de manifestants, toujours en cours, ne respectent pas les normes internationales d indépendance et d impartialité, de transparence et de rapidité. Contexte : Depuis 2009, Israël a interdit aux habitants du village, y compris à ceux qui sont propriétaires, d accéder à leur source d eau et aux terrains qui l entourent, tandis que les colons peuvent y accéder librement et sont autorisés à poursuivre les constructions alentour. Installée illégalement depuis 1977, la colonie israélienne de Halamish continue de se développer sur les terres de Nabi Saleh, atteignant une population de 1600 habitants. Amnesty International demande l annulation des poursuites à l encontre de Bassem et Nariman Tamimi, la protection des droits des Palestiniens à organiser des rassemblements pacifiques, la fin des pratiques discriminatoires dans l accès à l eau, l ouverture d une enquête sur les violations du droit international et la traduction en justice des responsables, l arrêt de la colonisation dans les territoires occupés palestiniens. Informations complémentaires : - Des fiches plus complètes ainsi que des vidéos illustrant chacune des situations sont disponibles, - Des rendez-vous pour des interviews ou entretiens avec des porte-parole et/ou des témoins dans leur pays ou venus à Paris autour du 10 décembre peuvent être organisées.

III. Ce qui a changé en 2013 pour les personnes soutenues Grâce à la mobilisation de centaines de milliers de citoyens, la vie des personnes défendues par Amnesty International peut être changée. Les pétitions et les lettres constituent un moyen d action efficace et rapide pour lutter contre les atteintes aux droits humains. Et lors de 10 jours pour signer, les millions qui affluent massivement et simultanément des cinq continents sont autant d avertissements adressés aux gouvernements, groupes armés, entreprises... Elles contribuent à aboutir à des améliorations concrètes : une libération, l amélioration des conditions de détention, la commutation d une peine de mort, des mesures de protection suite à de nombreuses menaces, l ouverture d une enquête, etc. Parmi les avancées en 2013 : Les deux d Angola Etats-Unis En mars 2013, la condamnation d Albert Woodfox a été annulée. Le 1 er octobre, après une campagne intensive, Herman Wallace est sorti libre, mais mourant, de prison après 41 ans de détention à l isolement. Il a succombé de son cancer mort trois jours après sa libération. La municipalité de Cluj-Napoca en Roumanie, en juin 2013, a été reconnue coupable de discrimination envers des Roms de la Rue Coastei qui ont été expulsés en décembre 2010. Le maire de la ville s est engagé à un plan d intégration et de réinsertion des familles roms expulsées. Le 12 janvier 2013 Gao Zhisheng a été autorisé à recevoir une visite en prison de sa famille, la première en neuf mois. Son épouse témoigne : «cela n'aurait jamais pu arriver sans cette intervention internationale et sans les actions et le soutien des membres d'amnesty International» Katam Joga, défenseur des droits des populations autochtones en Inde a été acquitté et libéré en début d année 2013 Et au-delà des avancées dues aux actions envers les gouvernements et instances judiciaires, les lettres de soutien envoyées par les sympathisants d Amnesty International aux personnes emprisonnées, menacées ou à leur famille, leur redonnent force et courage, les aident à tenir et à continuer leur combat pour la justice. «Ce qui nous donne de l'espoir, c'est le soutien et la solidarité des simples citoyens. Les gens sont le seul moteur du changement.» Azza Hilal, tabassée par les forces de l ordre égyptiennes en 2011, en réponse aux sacs entiers de messages de soutien reçus à l occasion de la mobilisation de décembre 2012.

IV. L engagement d Amnesty International pour les personnes en danger «Cela veut dire beaucoup pour les personnes opprimées de savoir qu elles ne sont pas seules. Et ne laissez jamais personne vous dire que ce que vous faites est insignifiant». Pourquoi le 10 décembre? Desmond Tutu, prix Nobel de la Paix, archevêque sud-africain Le 10 décembre célèbre la date anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l homme (DUDH), adoptée en 1948 par l Assemblée générale des Nations unies. Texte de référence d Amnesty International, la DUDH énonce les droits essentiels pour la dignité et le développement de tout être humain : les droits politiques (liberté d opinion, d expression et d association...), les droits économiques (droit au travail et à un niveau de vie décent...), les droits civils (égalité devant la loi et le mariage...), les droits sociaux et culturels (droit à l éducation, droit de participer à la vie culturelle d une communauté...). La genèse de cette mobilisation internationale Le 10 décembre 2001, à Varsovie, en Pologne, des militants d Amnesty International, révoltés par les violations dont sont victimes des hommes et des femmes partout dans le monde, décident de mener une action d envergure : durant 24 heures, ils écrivent 2000 lettres en faveur de personnes en danger et les envoient aux gouvernements des États responsables de ces injustices. L événement est repris mondialement. L esprit de 10 jours pour signer était né. La mobilisation de chacun pour le respect des droits de tous, le credo d Amnesty International Amnesty InternationaI met en lumière ceux qui jour après jour militent aux quatre coins du monde et relaie la parole des défenseurs des droits humains, de ceux qui sont en première ligne du combat pour les droits. Derrière chaque personne soutenue par Amnesty International, il y a d autres individus susceptibles de subir les mêmes types de violation. Les avancées en matière de droits humains dont Amnesty International a été partie prenante depuis sa création en 1961 montrent que chaque individu peut apporter une contribution vitale à la mobilisation collective. Cette force peut contribuer à changer les situations graves qui persistent. Des actions toute l année Des millions de membres et sympathisants d Amnesty International répondent, toute l année, aux demandes d «actions urgentes» et aux «appels mondiaux» en faveur de personnes qui courent un danger immédiat. Grâce aux moyens d information actuels, les appels sont transmis rapidement dans de nombreuses langues à des millions de personnes du réseau prêtes à agir.

V. Carte de visite d Amnesty International Créée en 1961, Amnesty International est un mouvement mondial et indépendant de 3 millions de personnes qui œuvrent pour le respect, la défense et la promotion de tous les droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l homme de 1948. Amnesty International a reçu le Prix Nobel de la paix en 1977. Amnesty International France (AIF) a été créée en 1971. Son financement repose sur la générosité du public (plus de 225 000 donateurs), sur les ventes de produits de soutien et les cotisations de ses membres (plus de 18 000). AIF est agréée par le Comité de la charte du don en confiance. Pour un monde plus juste La vision d Amnesty International est celle d un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l homme de 1948 et dans d autres textes internationaux relatifs aux droits humains. Afin d être fidèle à cette vision, Amnesty International se donne pour mission de mener des recherches et des actions visant à prévenir et faire cesser les atteintes graves à l ensemble de ces droits. De la recherche à l action Les enquêtes, menées par les chercheurs sur le terrain et au travers du recoupement d informations, donnent lieu à la publication régulière de communiqués et rapports (dont le rapport annuel). Ces informations rendent compte de la situation des droits humains dans le monde et sont à la source des pressions exercées sur les autorités et décideurs (gouvernements, organisations internationales, groupes armés, entreprises et autres agents non gouvernementaux), de la mobilisation des militants (écritures de lettres et signatures de pétitions, rassemblements et manifestations, débats publics et éducation aux droits humains) et de la sensibilisation du public. Le pouvoir de l indépendance La solidarité internationale, qui est au cœur de toutes les actions d Amnesty International, se nourrit de nos principes d indépendance et d impartialité. Amnesty International est indépendante de tout gouvernement, de toute tendance politique, de toute croyance religieuse et est donc en mesure de dénoncer les violations des droits humains partout dans le monde, en toute impartialité. Le mouvement fonctionne et finance ses actions grâce au soutien financier des membres et des donateurs. Amnesty International n accepte aucune subvention ou don des Etats, des partis politiques et ne sollicite pas les entreprises. Une ambition qui évolue En cinquante ans, Amnesty International a profondément évolué. Son champ d intervention, initialement limité aux prisonniers d opinion, s est étendu à l ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l homme. QUELQUES DATES 1961 Création d Amnesty International à Londres par l avocat Peter Benenson 1971 Création de la section française Amnesty International France (AIF) 1977 Prix Nobel de la paix 1987 AIF association reconnue d utilité publique Principales campagnes Exigeons la dignité Sécurité et droits humains Justice et impunité Abolir la peine de mort Personnes déracinées QUELQUES CHIFFRES Dans le monde Siège international En France A Paris 72 sections et structures nationales Plus de 3 millions de membres et sympathisants dans 150 pays 518 salariés (Londres et bureaux régionaux) Plus de 225 000 donateurs actifs et 18 000 membres 400 structures militantes 72 salariés permanents et plus de 314 bénévoles CONTACTS PRESSE Service Presse Amnesty International France : Karima Zanifi / Laure Delattre 01 53 38 65 77-65 41 / 06 76 94 37 05 presse@amnesty.fr Les photos de ce dossier de presse, libres de droits, sont disponibles auprès du service Presse