Techno Flotte 2015 Workshop de prospective technologique pour les équipements scientifiques de la Flotte 11 & 12 mai 2015 à Paris



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Workshop de prospective technologique pour les équipements scientifiques de la Flotte 11 & 12 mai 2015 à Paris Session 1 «Etat des lieux des équipements et services autour de la Flotte» Lundi 11 mai, 10 h - 18 h 10 h - 10 h 20 Introduction P. Cotty, O. Lefort 10 h 20-11 h 10 Les systèmes sonar (sondeurs, sonars, courantomètres) Principes, fonctionnalités et performances X. Lurton, L. Berger, Y. Le Gall 11 h 10-11 h 40 Les équipements sismiques A. Pacault, P. Léon 11 h 40-12 h 20 Les engins sous-marins - de l existant au nouvel HROV J. Opderbecke 12 h 20-12 h 45 Les engins sous-marins - charges utiles, données et images, géolocalisation J. Opderbecke 12 h 45-14 h Pause déjeuner 14 h - 14 h 45 Le carottage et les outils de géophysique L. Dussud, P. Woerther, Y. Réaud 14 h 45-15 h 10 Autres équipements B. Crenan 15 h 10-16 h 05 Les facilités informatiques à bord et à terre A. Rué, O. Soubigou, JM. Sinquin, L. Fichen, H. Leau 16 h 05-16 h 25 Pause café 16 h 25-17 h 10 Les données issues des campagnes C. Pertuisot et C. Borremans 17 h 10-17 h 30 Mise en œuvre des équipements lourds S. Duduyer 17 h 30-18 h Solliciter et préparer une campagne océanographique S. Van Iseghem

Session 2 «Expression de la demande scientifique» Mardi 12 mai, 9 h - 17 h 30 Le comité de programme a identifié 5 domaines sur la base de «convergences d usage» des équipements océanographiques ; des scientifiques utilisateurs confirmés ont été sollicités pour introduire la discussion sur leur domaine par le biais d une présentation synthétique, puis pour animer les discussions à suivre. 9 h - 9 h 45 Les géosciences Contributeurs : N. Sultan (IFREMER/GM), S. Migeon (GEOAZUR UMR 7329), F. Bassinot (IPSL/LSCE), N. Rooke (Ens), J. Dyment (IPG Paris et CNRS), A. Le Friant (IPG Paris) 9 h 45-10 h 30 La physique de l océan Contributeurs : G. Eldin (OMP/LEGOS), V. Thierry-Theetten (IFREMER/LPO), P. Lherminier (IFREMER/LPO), F. Vivier (IPSL/LOCEAN) et J. Aucan (IRD/LEGOS) 10 h 30-10 h 45 Pause café 10 h 45-11 h 30 L environnement profond Contributeurs : N. Le Bris (Observatoire Océanologique de Banyuls), F. Lallier (Station Biologique Roscoff), D. Jollivet (Station Biologique Roscoff), J. Escartin (IPG Paris), Y. Fouquet (IFREMER/GM), M. Cannat (IPG Paris), H. Ondréas (IFREMER/GM), P-M. Sarradin(IFREMER/EEP) 11 h 30-12 h 15 L halieutique - Ecosystèmes marins - Biodiversité Contributeurs : P. Lorance (IFREMER/EMH), M. Travers-Trolet (IFREMER/HMMN), S. Samadi (MNHN UMR 7205), JF. Ternon (IRD UMR 248 MARBEC) 12 h 15-13 h La bio-géochimie Contributeurs : T. Moutin (MIO), S. Blain (Observatoire Océanologique de Banyuls), G. Sarthou (UMR CNRS 6539 IUEM) 13 h - 14 h Pause déjeuner Session 3 «Débat sur des sujets technologiques choisis» Cette session comporte 4 ateliers/discussions portant sur des sujets que les équipes d ingénierie jugent «dimensionnants» mais qui apparaissent de manière trop diffuse dans le fonctionnement des équipements scientifiques : 14 h - 14 h 30 Quelle stratégie/besoin d exploration grands fonds (>3000m)? Introduction du sujet par J. Opderbecke : Adaptation de la réponse technologique au besoin scientifique

14 h 30-15 h Les apports de la télé-présence Introduction du sujet par O. Soubigou : quels services de suivi/pilotage de campagnes à partir de la terre pourraient être prioritairement mis en place? 15 h - 15 h 30 Les droits sur les données des campagnes Introduction du sujet par Loïc Petit de la Villéon : quelle politique de publication (durée d embargo sur les données pour protéger les publications, ouverture publique ou non)? 15 h 30-16 h Les systèmes de mesure en route/en continu Introduction du sujet par S. Duduyer : quels aménagements/équipements permettraient de mieux accueillir ces systèmes sur les navires et offrir des services de télé-administration à leurs utilisateurs scientifiques? Session 4 «Synthèse» 16h - 17h Le but de cette session est d identifier des perspectives de moyen et long terme pour des développements d équipements ou de techniques. La discussion doit rester au niveau fonctionnel/scientifique/technologique et éviter de tomber dans le quantitatif (budgets, moyens humains, nombre et capacité des bateaux ).

Introduction Objectifs du workshop Techno Flotte 2015 Annexe (résumés) Session 1 Ce workshop a pour but d organiser un échange direct entre des utilisateurs scientifiques de la Flotte et les ingénieurs/concepteurs des équipements scientifiques de celle-ci, et ce, sans interférer avec les instances décisionnelles au niveau de l UMS Flotte ou de chaque établissement partenaire, et en ciblant une prospective à 5-10 ans. Les objectifs principaux de ces 2 jours de rencontre sont : de rappeler et d expliciter les fonctionnalités et équipements scientifiques actuellement disponibles de créer les conditions d un dialogue permettant de préciser les besoins et d initier des réponses technologiques de faciliter les échanges futurs entre les équipes scientifiques et technologiques Afin de bien rester dans la cible du workshop, on évitera les débats sur le quantitatif (budget, moyens, nombre et capacité des navires ), on s intéressera aux équipements «lourds» en laissant de côté les technologies de capteurs ou les petits instruments, sauf si leur adaptation à la Flotte est un projet technologique en soi. Présentation de l UMS Flotte Cette intervention a pour objectif de présenter les mécanismes d accès à la flotte. Un focus particulier sera fait sur la démarche de programmation pluriannuelle que cherche à mettre en place l UMS Flotte, et qui s appuie entre autres sur des appels à manifestation d intérêt, puis des appels d offres concernant la réalisation des campagnes scientifiques sur les navires côtiers et hauturiers. Les étapes d évaluation, de préparation, de réalisation, puis de valorisation seront présentées, avec les évolutions attendues dès cette année avec la mise en place du premier module du système de gestion de campagnes. Les systèmes sonar (sondeurs, sonars, courantomètres) Principes, fonctionnalités et performances Les systèmes sonar mis en oeuvre par les navires et les engins sous-marins (sondeurs multifaisceaux, sonars latéraux et interférométriques, sondeurs monofaisceaux, sondeurs de sédiments, courantomètres Doppler) intéressent une large communauté scientifique (géosciences marines, halieutique, environnement profond, environnement côtier, océanographie physique,..). Ils sont dimensionnés en fonction des diverses applications auxquelles ils doivent répondre. Après un rappel de leurs principes fondateurs (mesure bathymétrique ou réflectométrique) et de leurs paramètres dimensionnants, les fonctionnalités et les performances obtenues seront présentées, en fonction des divers systèmes et navires. La présentation inclura aussi les outils logiciels (proposés par les constructeurs ou par l'ifremer) pour l'acquisition.

Les équipements sismiques Techno Flotte 2015 Les équipements sismiques sont utilisés dans le domaine des géosciences pour explorer la croute océanique sur des épaisseurs variant de quelques mètres à quelques kilomètres. Le renouvellement des équipements dits «de surface» de l'ifremer (multitraces, haute résolution 2D et 3D, rapide) est actuellement en cours et l année 2015 verra déjà l approvisionnement, les tests et l utilisation sur des campagnes opérationnelles de nouveaux équipements. Un état des lieux de l existant assorti d une perspective à moyen terme, sur les matériels, les logiciels sera effectué. Il inclura la sismique «près du fond», offerte par l engin remorqué SYSIF. Les engins sous-marins - de l existant au nouvel HROV L Ifremer développe et met en œuvre un ensemble cohérent d outils, de services et de compétences pour l intervention profonde jusqu à 6000m de profondeur pour les besoins des applications scientifiques. Les différents types d engins sous-marin habité, robot télé-opéré, robot autonome permettent d effectuer des tâches de cartographie haute résolution, d inspection visuelle, et d échantillonnage d eau, de sédiment ou de faune. Les spécificités des systèmes seront présentées du point de vue de l utilisateur scientifique, des complémentarités qui peuvent être mise à profit par des mobilisations conjointes de plusieurs systèmes seront indiquées, et nous introduirons le nouveau système hybride. Les engins sous-marins - charges utiles, données et images, géolocalisation Les charges utiles scientifiques intégrées dans les engins comprennent les outils de prélèvement, les sondeurs et sonars, les équipements d imagerie optique et les capteurs physiques ou biochimiques. L ensemble des données et prélèvements est géo-localisé par un système qui allie le positionnement acoustique aux centrales de navigation embarquées. L imagerie optique bénéficie d innovations technologiques récentes, elle intègre désormais des fonctionnalités spécifiques pour la restauration d images, la mosaïque géo-référencée 2D et 3D, les algorithmes d assistance à l interprétation ultérieure. Le carottage et les outils de géophysique Les mesures en géophysique et les prélèvements sédimentaires sont de premier intérêt pour les géosciences marines. Les moyens à mettre en œuvre sont généralement lourds et les performances des équipements, en particulier le carottage, dépendent fortement des capacités du navire. Une cartographie des moyens et des capacités de la flotte nationale sera dressée, en tentant de positionner nos outils par rapport aux flottes internationales. Les outils PENFELD et carottage CALYPSO seront plus particulièrement ciblés et les limites actuelles de ces systèmes seront présentées ainsi que les contraintes en termes de traitement des données et/ou des produits prélevés. Les apports d un outil comme CINEMA pour la modélisation du fonctionnement des carottiers seront expliqués, ce qui permettra d appuyer sur les liens étroits entre sciences et ingénierie. Enfin, les évolutions souhaitables de ces outils seront abordées. Autres équipements En dehors des équipements évoqués par ailleurs (sismique, sondeurs de coque, carottage), les navires océanographiques sont dotés d une batterie d équipements complémentaires intéressant une large communauté scientifique : équipements d'hydrologie, gravimètre, centrale météo, magnétomètre Certains sont installés à poste fixe sur le navire, d'autres sont des équipements mobiles qui ont néanmoins nécessité des aménagements spéciaux pour pouvoir les accueillir et les opérer. La présentation dressera un tableau synthétique des principaux équipements mis à disposition

en précisant leurs fonctions, leurs performances et les aménagements spéciaux prévus pour leurs mises en œuvre. Les facilités informatiques à bord et à terre L infrastructure informatique à bord des navires met à disposition des scientifiques des services réseau de base leur permettant une installation rapide sur le bateau (connexion au bord, disques réseau, ) ainsi que des moyens plus spécialisés autorisant l accès aux données des capteurs et permettant une gestion centralisée de la mission (acquisition, archivage et mise à disposition en temps réel). L infrastructure informatique offre aussi des facilités pour le traitement des données acquises au travers des logiciels scientifiques dédiés aux campagnes. Par ailleurs, les moyens de télécommunication permanents avec la terre qu autorisent les technologies satellites offrent de nombreux services, comme l accès à la téléprésence par exemple. La présentation dressera l ensemble des fonctionnalités offertes par cette infrastructure informatique. Les données issues des campagnes La vie des données marines acquises à bord des navires de recherche ou à bord des engins sousmarins ne s arrête pas à la fin de la campagne océanographique. Le cycle des données marines est un continuum qui débute avec l acquisition des données en mer, passe par un archivage temporaire et une qualification technique à bord, une transmission vers le centre de données pour qualification, bancarisation définitive, mise à disposition ultérieure tant pour les besoins des scientifiques que pour d autres besoins et valorisation. Au cours de cette session, la première présentation va introduire cette notion de continuum qui va depuis l acquisition de la donnée jusqu à sa valorisation. Les présentations suivantes vont détailler les différentes étapes : a) bancarisation des données acquises à bord des navires b) bancarisation des données des engins sous-marins c) diffusion et valorisation scientifique des données. - L attribution d un DOI à tous les jeux de données acquis en mer est élément clé de la reconnaissance de l effort de collecte fait par les équipes scientifiques. Un DOI permet de citer un jeu de données de manière unique. - Les données acquises à bord circulent ensuite à travers un portail d accès aux informations et données des campagnes océanographiques. Elles ont pour vocation à intégrer le Pôle Océan. Mise en œuvre des équipements lourds Une fonction importante des navires est leur capacité à accueillir et à opérer des équipements mobiles lourds, tels que les engins sous-marins ou les équipements sismiques. Par ailleurs, et dans un contexte de campagnes de plus en plus pluridisciplinaires et/ou nécessitant des moyens d'observation et de prélèvement multiples, les possibilités des navires à mettre en œuvre simultanément ou successivement plusieurs systèmes sous-marins sont devenues très importantes. La présentation dressera un état des capacités offertes par la flotte. Solliciter et préparer une campagne océanographique Cette intervention a pour objectif de présenter les mécanismes d accès à la flotte. Un focus particulier sera fait sur la démarche de programmation pluriannuelle que cherche à mettre en place l UMS Flotte, et qui s appuie entre autres sur des appels à manifestation d intérêt, puis des appels d offres concernant la réalisation des campagnes scientifiques sur les navires côtiers et hauturiers. Les étapes d évaluation, de préparation, de réalisation, puis de valorisation seront présentées, avec les évolutions attendues dès cette année avec la mise en place du premier module du système de gestion de campagnes.

Les géosciences Techno Flotte 2015 Session 2 La compréhension de l'évolution géologique de la planète, l'identification des processus dynamiques associés aux changements globaux, la reconstruction des changements paléoclimatiques/océanographiques enregistrés dans les séries sédimentaires marines, l'étude des risques géologiques tels que les séismes, l'activité volcanique et les glissements sous-marins, ainsi que l'exploration géologique dédiée à la compréhension des processus et à la recherche de ressources minérales et énergétiques requièrent le développement et la mise en œuvre de moyens technologiques de toujours plus haute résolution pour une exploration quantitative et multi-échelle des domaines océaniques. Pour cela, des actions fortes sont nécessaires pour la mise en place : - de moyens navals pour une exploration multidisciplinaire ; - d'outils sismiques quantitatifs, tant de forte pénétration que de haute résolution ; - de véhicules sous-marins d'exploration grands fonds performants et d'une instrumentation adaptée; - d'instruments d'échantillonnage et de mesures in situ permettant l'étude et la surveillance multi-paramétrique des fonds marins (observatoires). La physique de l océan On ne s attend pas à de profonds changements pour les années à venir dans les équipements scientifiques des navires océanographiques en ce qui concerne l océanographie physique. Si des progrès sont probables dans le domaine des capteurs ou des mesures de turbulence, il s agit là d équipements opérés par les équipes scientifiques et non rattachés aux navires. Les besoins exprimés en équipement des navires concernent particulièrement deux domaines, la mise en œuvre en station de systèmes CTD/Rosette et d autres instruments, et les enregistrements en continu de paramètres physiques. Pour les CTD/Rosette on s attend à une augmentation de taille et de poids qui implique une amélioration des treuils hydrologiques (nécessité d amortisseurs de houle performants, d une vitesse de filage et virage régulière et maîtrisée, de câbles plus résistants et multi-conducteurs) et des conditions de mise à l eau (agrandissement et aménagement des coursives hydro et laboratoires humides, chariots hydrauliques). Le besoin de treuils supplémentaires équipés de câbles nonmétalliques pour les mesures d éléments traces va aussi s accentuer. Le remplacement des systèmes XBT par des équipements de type «Underway CTD» doit aussi être examiné, en lien avec les besoins pour les sondeurs multifaisceaux. Les spécificités des déploiements de mouillages instrumentaux devront être mieux prises en compte dans l aménagement de la plage arrière des navires. Pour les mesures en route on peut proposer un remplacement progressifs des TSG par des systèmes de type Ferrybox, qui permettent d obtenir plus de paramètres utiles à la physique et à la chimie. L amélioration des mesures météo est aussi nécessaire : mesures de couche limite, d irradiance, de précipitations sont à ajouter aux paramètres standards. L environnement profond La recherche en environnement profond (géosciences, biologie, chimie ) et ses applications (ressources énergétiques et minérales, bio-ressources, étude d impact ) passe par une étape incontournable d exploration menée à différentes échelles via des engins sous-marins. Depuis quelques années, l exploration locale par cartographie haute résolution près du fond

(bathymétrie, imagerie acoustique, colonne d eau, mosaiques photos) a pris beaucoup d importance. Elle permet de préparer les plongées d observation directe et d échantillonnage pour la cartographie fine des différents ensembles géologiques et des différents types d habitats. Actuellement une stratégie d exploration multi-échelle n est pas possible au-delà de 3000 m en raison des limitations des engins autonomes disponibles en France. En raison de cette limitation, des campagnes océanographiques récentes ont mis en œuvre à la fois le ROV VICTOR et un AUV 6000 m étranger. Par ailleurs, l utilisation conjointe et simultanée de plusieurs engins sous-marins (e.g., ROV+AUV ou plusieurs AUVs), testé récemment, démontre qu une optimisation des temps navire ainsi qu une acquisition plus efficace des données est possible par rapport au mode d opération actuel des engins sous-marins de l IFREMER. Le challenge, dans ce domaine d intervention profonde, du dimensionnement des engins jusqu à 6000 m, du développement de leurs fonctions exploratoires (géophysique, vidéo et photo pour les AUVs), de l intégration de nouveaux outils multi-capteurs d observations et de mesure, de la cohérence et la convergence d utilisation des dispositifs (modularité, standardisation inter-engins), permettra sans nul doute de mener des campagnes d exploration et d échantillonnage encore plus efficaces et riches scientifiquement tout en optimisant l utilisation des temps navire. La réflexion doit également porter sur les moyens de prélèvements (opération des navettes/ascenseurs et/ou autres dispositifs sur câble durant les plongées ROV, grabs, forages) et les capacités d emport. Ce challenge repose donc beaucoup sur une mise en cohérence des profondeurs d intervention (6000m) entre les engins sous-marins et sur leur utilisation simultanée et complémentaire afin d optimiser le temps au fond. L halieutique - Ecosystèmes marins - Biodiversité Des campagnes halieutiques de surveillance sont menées selon des protocoles standardisés, parfois depuis 30 ans, pour collecter des indices d'abondance et de biomasse des populations de poissons. Depuis une quinzaine d'années ces campagnes se sont étoffées. Elles produisent désormais des indicateurs écosystémiques et collectent des données sur plusieurs compartiments écologiques dont le phyto- et zooplancton, les œufs et larves de poisson, le benthos, les oiseaux et mammifères marins. La mise en œuvre de la DCSMM, Directive-Cadre Stratégie pour le Milieu Marin, implique de renforcer cette démarche notamment car de nombreux dispositifs de suivi des écosystèmes sont rattachés aux campagnes halieutiques. En parallèle, il y a une demande croissante de campagnes écosystémiques ne ciblant pas spécifiquement des ressources exploitées mais dont l'objectif est la compréhension des processus écologiques. Ces deux types de campagnes requièrent des équipements destinés à optimiser les travaux menés à bord, en automatisant, simplifiant et accélérant les prélèvements et mesures actuelles et en permettant la récolte de plus de données plus diversifiées. Elles nécessitent également des équipements novateurs pour l observation des processus physiques, biogéochimiques et écologiques. Les pistes envisagées portent par exemple sur : - l'installation de dispositifs compacts et intégrés capables de fournir plusieurs types de données là où des équipements distincts sont aujourd'hui utilisés. Cela pose ainsi la question de la faisabilité de combiner les actuels dispositifs CUFES et les systèmes de pompage d eau de mer aux outils d acquisition automatique de type zoocam et flowcam; - la transmission d importants volumes de données à terre, y compris les données d'acoustiques voire de vidéo sous-marine, afin de permettre leur traitement par des équipes à terre, ce qui pourrait être à la fois plus efficace et moins cher;

- la mise en place de postes informatisés pour le traitement de la capture des engins de pêche sur l'ensemble des navires réalisant des campagnes halieutiques. - la mise en place de nouveaux outils d acquisition des données acoustiques, notamment des systèmes large bande (sondeurs EK 80), donnant accès à un continuum de tailles dans les organismes détectés, du zooplancton aux prédateurs supérieurs ; systèmes acoustiques multifaisceaux (sondeur et sonar) et couplage de l acoustique halieutique et physique (ADCP). - des développements méthodologiques pour accompagner ces évolutions technologiques. - l acquisition de chaluts méso-pélagiques déployés sur une ou plusieurs funes pour l échantillonnage de communautés biologiques non exploitées par l homme (micronecton : échelons trophiques intermédiaires). La bio-géochimie Les campagnes de Biogéochimie sont des campagnes pluridisciplinaires qui nécessitent le déploiement de nombreux instruments : rosettes «classique» et «propre», mouillages instrumentaux, pompes insitu, filets à plancton, carottiers, poisson pour prélèvement d eau de mer de surface, flotteurs autonomes, La maintenance et l amélioration des systèmes de mise à l eau de ces instruments sont essentielles. Les besoins rejoignent ici ceux de l Océanographie Physique avec l amélioration des treuils hydrologiques et des conditions de mise à l eau. Le système de prélèvement propre pour les éléments traces vient d être acquis récemment (treuil + câble + rosette + bouteilles Go-Flo), mais il faut veiller à sa maintenance et à son évolution : par ex., le câble (80K ) doit être renouvelé tous les 5 ans environ, en fonction de son utilisation. Par ailleurs, il est indispensable de s équiper d un container supplémentaire «propre» spécifique pour les prélèvements des éléments traces. Le container actuel ne peut accueillir que 12 bouteilles simultanément alors que la rosette est équipée de 24 bouteilles. Il est également impératif de remplacer à court terme le container radio-isotopes. Les radioéléments permettent des études de processus à fine échelle qui se développent de plus en plus in-situ. De plus, les équipements internes de certains bateaux (Atalante par ex.), tels que les réfrigérateurs ou les congélateurs, doivent être améliorés. Les analyses en continu et à haute fréquence sont une priorité du Global Ocean Observing System. Il est important pour la communauté des biogéochimistes d obtenir un container dédié aux mesures haute fréquence en continu. Ce container doit être doté d'un système de prélèvement propre, de type pompe téflon auto-amorçante, adapté à tous les navires de la flotte (Suroît, Thalassa, Atalante, PP?). Pour le déploiement et le développement d instruments de type poisson à remorquer, il faut surveiller que les circuits sont compatibles avec des prélèvements propres et que le système de mise à l eau est adapté. Il est par ailleurs crucial de progresser sur les capteurs permettant des mesures d éléments traces et sur ceux permettant de quantifier les particules dans la colonne d'eau. Ces capteurs aideront grandement à équiper des sites instrumentés pour des séries temporelles. Enfin, il y a une nécessité d obtenir pour les études longues en milieu côtier un bateau de type Suroît, à la fois pour l observation à long terme de type MOOSE, ou pour les études couplées physiquebiogéochimie. Il apparait également que l Alis est régulièrement sous dimensionné pour le rôle qu on veut lui faire jouer dans le Pacifique. La sous-utilisation du Suroît actuelle pourrait être partiellement résolue si, comme l Alis, le Suroît émargeait dans les deux commissions Flotte Hauturière et Côtière.

Session 3 Quelle stratégie/besoin d exploration grands fonds (>3000m)? L objectif des développements technologiques est de proposer un ensemble cohérent de systèmes, en adéquation avec la flotte océanographique et ouvrant un vaste champ d applications. Le parc de moyens d intervention profonde évoluera pour proposer des fonctionnalités et des performances optimisées dans une approche qui s inscrit dans la recherche d efficacité de la mise en œuvre et de maitrise des coûts d exploitation. Les apports de la télé-présence Les technologies autorisant la téléprésence permettent aujourd hui d ouvrir les campagnes scientifiques à un très grand nombre de personnes. En plus de renforcer l expertise multidisciplinaire en impliquant des chercheurs de tout horizon, ce concept autorise également la participation massive des étudiants scientifiques et une plus grande ouverture vers la société en général. L efficacité de la campagne s en retrouve donc améliorée. La coordination de la campagne devenant plus complexe à gérer un nouveau rôle de coordinateur des activités à terre pourra être défini et intégré aux objectifs de campagne. Le débat cherchera à identifier les services de suivi/pilotage de campagnes à partir de la terre qui pourraient être mis en place. Les droits sur les données des campagnes Toutes les données sont-elles libres d accès? Comment concilier un droit d exclusivité pour les chefs de mission à des fins de publications scientifiques avec une libre circulation des données et leur réutilisation? Comment concilier ce droit avec les textes réglementaires Code minier, droit des pays tiers, directive Inspire)? La reconnaissance par la citation des jeux de données (DOI) répond-elle aux chercheurs? Les systèmes de mesure en route/en continu En complément des campagnes scientifiques dédiées, le suivi global et continu de l océan est indispensable pour de nombreuses disciplines, en particulier pour l'océanographie physique. Ce suivi nécessite la mise en place de réseaux d observation globaux et pérennes. Une des solutions du problème s appuie sur les mesures effectuées en continu depuis les navires. Ce système est actuellement largement incomplet et l implantation sur les navires d une chaîne de capteurs adaptée et exploitée en routine permettrait d accroitre de manière significative la quantité des données acquises. La discussion portera sur la pertinence d'une telle démarche et, le cas échéant, l'élaboration d'une première définition du besoin tant aux niveaux des équipements que des services de téléadministration qui pourraient être proposés.