Le transport solide en rivière. transport solide et morphologie fluviale. bibliographie



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INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 1 Philippe Belleudy - 09-2005 transport solide et morphologie fluviale INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 2 Philippe Belleudy - 09-2005 Le transport solide en rivière 1. notions générales d hydraulique 2. l écoulement fluvial 3. écoulements non stationnaires et crues 4. quelques éléments de morphologie fluviale transport solide origine des matériaux mécanismes de transport: charriage et suspension analyse filaire débit, pente, granulométrie variabilité le profil d équilibre la continuité et sa rupture impacts et rythmes bibliographie «Guide méthodologique de gestion du transport solide et des atterrissements», B.Couvert et al., SOGREAH Les Etudes des Agences de l Eau n 65 1999 http://www.eaufrance.tm.fr/francais/etudes/pdf/etude65.pdf http://www.lthe.hmg.inpg.fr/~belleudy/publis/hdr_annexes.pdf la Loire au bec d Allier; doc DIREN Centre Première partie : Notions générales d hydraulique Éléments essentiels sur les écoulements à surface libre 1 2

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 3 Philippe Belleudy - 09-2005 l Ebron en amont de Tréminis origine des matériaux INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 4 Philippe Belleudy - 09-2005 origine des matériaux : le lit érosion des versants les torrents une alimentation discontinue le fond et les berges érosion et dépôt un processus de substitution si équilibre plateau de loess, Shaanxi, RPC (doc.yrcc) le Buech en amont de la Méouge (mars 2001) après deux crues hivernales Première partie : Notions générales d hydraulique Éléments essentiels sur les écoulements à surface libre Première partie : Notions générales d hydraulique Éléments essentiels sur les écoulements à surface libre 3 4

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 5 Philippe Belleudy - 09-2005 mécanismes du transport INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 6 Philippe Belleudy - 09-2005 Les différents modes de transport (charriage, suspension, solution, laves torrentielles) agitation turbulente, frottement, poids charriage suspension (solution) charriage hyperconcentré : laves et boues suspension charriage les domaines respectifs du transport solide par charriage et en suspension Charriage, roulage et saltation transport sur le fond d un matériau non cohésif à proximité du fond, les matériaux du fond un phénome à seuil: «contrainte critique» débit critique de début de transport, pente critique, diamètre critique hs f θ = ( ρs ρ) d ρ m > θ c = 0.047 R d m 3 F d m 2 d m Rhin supérieur (doc.martin Jaeggi) la Durance à Manosque la Durance en crue : charriage et suspension (doc.ph.lefort) ordres de grandeur: l=100d Gs en kg/s un grain de Loire: 10m/jour migration des bancs du Rhin: 150m/an en moyenne exemple: la Durance l équilibre est déterminé par le transport par charriage. Durance, crue de nov. 1994, (Ph. Lefort) 5 6

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 7 Philippe Belleudy - 09-2005 charriage : style morphologique type : la rivière torrentielle INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 8 Philippe Belleudy - 09-2005 Les différents modes de transport (charriage, suspension, solution, laves torrentielles) graviers et galets un ou plusieurs bras vifs bancs de gravier recouverts en crue seuils (matériaux alluvionnaires) et mouilles 0.0015<S 0 <0.02 F R <1 sauf aux bas débits sur les seuils la Durance en crue doc.ph.lefort Suspension dans la veine fluide action de la pesanteur action de la turbulence moindre dépendance / débit et fond quelques ordres de grandeur : vitesse de propagation : celle du courant concentration Isere 5 g/l, Colorado : 100 g/l, Fleuve Jaune : amont :1600 g/l aval 300 g/l (lave?) flux : Isère : 5g/l*200m3/s*86400s=87 t/j u x <0 Ux>0 ω u x >0 la Bléone au Chaffaut (doc. G. Degoutte) la Marque canalisée nov.2002 exemple: la Durance, crue de nov. 1994 (Ph. Lefort) Le transport en suspension, très intense n intervient pas ici 7 8

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 10 Philippe Belleudy - 09-2005 INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 9 Philippe Belleudy - 09-2005 transport en suspension distribution dans la section en travers ω gravitation Z = : nombre de Schmidt - Rouse = 0.4U * turbulence U * = ghs f suspension : style morphologique type : la rivière torrentielle seuils et mouilles vallée en toit importance de la végétation stabilisation des berges limitation de la capacité embâcles parfois le résultat d une transformation exemple: VAR S 0 <0.002 F R <1 la Meuse lit profond, symétrique le transport en suspension joue un rôle dans la formation et la résistance des berges exemple: Isère, 4 juillet 1998 Stéphane Veyrat-Charvillon, 1998, DEA «Gestion des Espaces Montagnards, UJF le Suran (Ain) charge en suspension: dépôt sur berges érosion des berges (quelques mètres au cours d une crue) pas forcément en plaine! torrent de Montcalm, Ariège 9 10

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 11 Philippe Belleudy - 09-2005 Les différents modes de transport (charriage, suspension, solution, laves torrentielles) INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 12 Philippe Belleudy - 09-2005 lave torrentielle : le torrent de Saint-Antoine (Bourg-d Oisans) Rhéologie des boues et laves torrentielles - Etude de dispersions et suspensions concentrées - Philippe Coussot - CEMAGREF - Collection Etudes Montagne - 1992 ETRM : http://etrm.chez.tiscali.fr/ laves torrentielles, charriage hyperconcentré écoulement liquide modifié par la présence de matériaux fortes concentrations, viscosité prépondérante écoulement par bouffées, arrêt en masse mélange partiel biphasique granulaire bourrelet frontal corps de lave queue de lave mélange total boues fortes pentes torrents le Boscodon docrtm05 Sixt-Fer-à-cheval 19-08-2003 torrent de Faucon, août 2003 11 12

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 13 Philippe Belleudy - 09-2005 lave torrentielle : le Manival INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 14 Philippe Belleudy - 09-2005 les différents modes de transport : granulométrie et pente Régime de transport charriage et suspension suspension prépondérante charriage prépondérant transport nul hsf θ = ( ρs ρ) ρ dm 0.1 1 0.01 10 transport nul charriage prépondérant charriage et suspension suspension prépondérante maxi 0.06 0.25 2.50 10.00 mini 0.01 0.03 0.25 2.50 les différents modes de transport peuvent coexister il existe des formules empiriques à choisir en fonction du type de transport exemple charriage: Meyer-Peter et Müller (1948) G = 8b v ρ s ρ g ρ w hs f θ = ( ρs ρ) ρ d w d 3 m m 3 ( θ θ ) 2 c 13 14

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 15 Philippe Belleudy - 09-2005 capacité de transport, granulométrie et pente INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 16 Philippe Belleudy - 09-2005 capacité de transport, granulométrie et pente 0.07 0.06 0.05 0.04 0.03 0.02 0.01 0 débit solide Gv (m3/s) d (m) 0.005 0.010 0.020 0.030 exemple : S0=0.001 b=30m 0 20 40 60 80 100 débit liquide 120 Q (m3/s) 140 160 180 200 pour le même débit, le transport des matériaux fins reste possible quand la pente décroît dans des conditions données, le transport n est possible que si d<d c aux débits intermédiaires, les fins sont mieux transportés dans des conditions données, le transport n est possible que si d<d c 700 600 500 400 300 200 100 - débit (m3/s) Isère, 1995 diamètre max transporté (m) 1 nombre 100 de jours de 199 dépassement en 1995 298 exemple : l Isère à Brignoud diamètre 0.09 (m) 0.08 0.07 0.06 0.05 0.04 0.03 0.02 0.01 0.00 350-0.1 fraction 0.2 volumique (Brignoud) 0.3 0.4 tri granulométrique la Durance au barrage de l Escale (Château-Arnoux) 15 16

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 17 Philippe Belleudy - 09-2005 pavage dynamique, pavage statique aux débits intermédiaires, les fins sont mieux transportés la granulométrie en surface est généralement + grossière que la granulométrie transportée et que la granulométrie du lit banc pavé de l Allier, doc. G.Degoutte INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 18 Philippe Belleudy - 09-2005 tri granulométrique dans la section la variabilité granulométrique (et morphologique) dans la X-section est une conséquence du tri l Ubaye en amont de Barcelonnette sable érosion sable érosion l Isère à Brignoud t 1 t 2 t 3 galets θ<θ c sable θ c <θ http://www.stmarys.ca/academic/science/geology/sediments/ 1998, John W.F. Waldron La photo du milieu montre le fond du lit de l Isère en étiage. On remarque le tuilage des galets qui ont adopté une disposition qui offre le maximum de résistance. 17 18

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 19 Philippe Belleudy - 09-2005 tri granulométrique dans la section la variabilité granulométrique est une conséquence du tri exemple : la Loire à Givry butte: d=0.6mm grève: d=2 mm Q=2000 m3/s Q=600 m3/s Q=60 m3/s fond: 5-10mm + seuils (silex d=100-300mm) INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 20 Philippe Belleudy - 09-2005 variabilité annuelle du transport solide 500 400 débit liquide (m3/s) 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 - débordement débit (m3/s) - 20 40 60 80 années 100 500 460 420 380 volume charrié (m3) doc. DIREN Centre 100 90 80 70 60 50 40 30 20 % passant chenal grève butte 10 diamètre (mm) 0 0.1 1 10 100 1000 300 200 100 0 volume maximum 220 180 140 début d entraînement 100 60 nombre de jours de dépassement 20 0 50 100 150 200 250 300 350 400-10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 existe-t il un débit morphogène? 340 300 260 19 20

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 21 Philippe Belleudy - 09-2005 variabilité annuelle du transport solide INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 22 Philippe Belleudy - 09-2005 analyse filaire : le profil d équilibre les extrêmes bouleversent les petites crues façonnent au pont du Gard (sept.2002) (doc. Cl.Burtin, http://www.inondations-gard.com) débit (m3/s) 10000 1000 100 10 0.01 0.1 1 10 100 1000 Nb de jours conséquences sur le faciès de la rivière La décroissance de la pente provoque une dépôt progressif des sédiments les plus grossiers. Ce dépôt et l abrasion sont responsables du tri longitudinal (mais il est parfois difficile de distinguer la contribution respective de chacun des phénomènes) Les apports de sédiments fins (en suspension généralement) transitent facilement vers l'aval. Compte tenu de la décroissance et du dépôt progressif des sédiments grossiers, ces sédiments fins prennent une grande importance et modifient progressivement le faciès de la rivière. 21 22

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 23 Philippe Belleudy - 09-2005 200 m la continuité sédimentaire et sa rupture qu est-ce que l équilibre morphologique du lit d une rivière? la règle un équilibre dynamique ruptures de continuité naturelles perturbations artificielles les échelles de temps profil en long de la Durance et de ses affluents 10 km INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 24 Philippe Belleudy - 09-2005 La règle: Toute rivière tend vers une pente qui assure le transport vers l aval des matériaux solides provenant de l amont érosion la capacité de transport est localement plus forte que le flux venant de l amont le fond et les berges fournissent les matériaux dg > 0 érosion progressive dx érosion régressive la pente diminue la capacité de transport diminue dépôt la capacité de transport est dg < dx 0 la continuité et sa rupture localement plus faible que le flux amont dépôt progressif dépôt régressif la pente augmente la capacité de transport augmente localement micro centrale sur le Var à Colomars La «règle» implique et traduit une continuité sédimentaire de l amont vers l aval Les effets de l abrasion s ajoutent mais sont difficiles à distinguer remarque méthodologique talweg ou ligne d eau? les profils des «Forces hydrauliques» constituent un témoin de l état des rivières avant les «grandes perturbations» du XXème siècle. 23 24

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 25 Philippe Belleudy - 09-2005 la continuité et sa rupture INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 26 Philippe Belleudy - 09-2005 la continuité et sa rupture Une rupture de continuité s accompagne de phénomènes d érosion/dépôt du fond des berges mobilité n implique pas déséquilibre! exemple : divagations du lit de l Allier à Châtel-de-Neuvre (doc. JL.Peiry, St.Petit, UBP Clermont-Fd.) Les discontinuités d origine naturelle 1. rupture du profil en long 2. confluent 3. coupure de boucle Les discontinuités qui sont la conséquence d'un aménagement interruption du transit modification de la largeur du lit extractions profondes seuil en rivière modification du régime hydrologique 1946 2000 le Buech en amont de la Méouge (mars 2001) après deux crues hivernales La discontinuité sédimentaire est directement couplée avec une variabilité du trio (pente, granulométrie, écoulement) 2 phénomènes distincts 1. la respiration : variabilité des apports solides, variabilité hydrologique 2. l évolution à long terme : altération du profil Une rupture de continuité sédimentaire s accompagne de phénomènes d érosion/dépôt. Le flux solide provenant de l amont, s il n est pas transporté vers l aval, se déposera dans le lit. Inversement, une augmentation de la capacité de transport vers l aval se fera au détriment de lit (et des berges) de la rivière. La capacité de transport varie dans le temps, comme le débit de la rivière. Les apports solides (qui proviennent des versants et des affluents) ne sont pas continus non plus. On observera donc deux phénomènes qui se complètent : une variabilité à court et moyen terme qui répond à la variabilité de la capacité de transport et à la discontinuité des apports solides. Cette variabilité se traduit par une respiration du lit. une tendance à plus long terme qui forme le profil général du cours d eau. Ce profil est le bilan moyen (sur plusieurs dizaines d années) des variations à court et moyen terme. Il traduit l adaptation du cours d eau aux conditions de transport solide. La discontinuité sédimentaire à long terme a dans certains cas des origines naturelles, elle a le plus souvent des origines artificielles liées aux activités humaines et aux aménagements. Comme la continuité, cette discontinuité sédimentaire est directement couplée aux facteurs principaux qui déterminent le transport solide : la pente, la granulométrie des matériaux du fond, l hydraulicité. Par l érosion ou l engravement, la rivière va modifier sa pente pour mettre en conformité le transport solide local avec les apports liquide et solide (quantité et granulométrie) arrivant de l amont. Ces deux phénomènes traduisent la continuité sédimentaire et sa rupture. Nous avons déjà illustré la variabilité à court terme, nous nous attacherons essentiellement par la suite au deuxième phénomène, c est à dire à la description des différents facteurs de discontinuité à long terme. 25 26

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 27 Philippe Belleudy - 09-2005 1. rupture du profil en long exemple 1 : origine géologique : la plaine de Bourg d Oisans la plaine de Bourg-d Oisans vers l amont profils en long Romanche et Vénéon le Chambon le Vénéon la Lignarre l'eau-d'olle altitude (NGF) 1400 1200 1000 800 600 400 200 60 50 40 30 distance 20 au 10 Drac (km) 0 INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 28 Philippe Belleudy - 09-2005 origine naturelle : 1. rupture du profil en long carte de Cassini (doc : http://gallica.bnf.fr) Vénéon: la plage des Buclets la plaine de Bourg-d Oisans vers l aval exemple 2 : blocage par un affluent aval : Drac-Isère le Dragon et le Serpent les «Sablons» Les discontinuités du transit se rencontrent généralement dans le cas d'une rupture "concave" : la pente aval est plus faible que la pente amont. La plaine de Bourg-d Oisans a une origine géologique. Ce type de situation peut provenir aussi du blocage provoqué par un affluent aval dont la charge sédimentaire est importante et qui provoque un "remous solide" dans la rivière principale. Celle-ci n'arrive pas à conduire les matériaux grossiers jusqu'à la confluence. Confluence Isère-Drac Les apports volumineux du Drac (avant perturbations) se sont déposés à la confluence. Ces dépôts diminuent la pente de l Isère à l amont de Grenoble : développement de méandres + dépôt des sédiments les plus fins. 27 28

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 29 Philippe Belleudy - 09-2005 origine naturelle : 2. confluent INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 30 Philippe Belleudy - 09-2005 origine naturelle : 2. confluent (exemple Danube et Isar) exemple 3 : Danube et Isar en Bavière nécessairement un point de continuité du transport adaptation de la pente, de la largeur au régimes liquide et solide des affluents 325 320 315 310 305 300 élévation (m üm) Isar 1%o Danube amont 0.12%o flux solide annuel (milliers de m3) 70 60 50 40 30 20 295 290 2 330 distance 2 320 2 (km) 310 2 300 2 290 2 280 Danube aval 0.27%o 2 270 2 260 2 250 2 240 10 0 nécessairement un point de continuité du transport G amontdt + GIsarldt = Danube année année G Danube aval année dt 100 80 60 40 20 % passant Danube amont Danube aval Isar le Danube et l Isar en Bavière (données BAW) respiration éventuellement variabilité des apports - diamètre (mm) 0.1 1.0 10.0 100.0 Le confluent lui-même est nécessairement un point de continuité du transport. La pente et la largeur du cours d'eau en aval du confluent s'adaptent pour répondre à l'addition des régimes liquide et solide des deux cours d'eau affluents. Par exemple le profil en long du Danube en Bavière est fortement perturbé par les apports solides de l Isar qui descend des Alpes bavaroises (en moyenne 50 10 3 m 3 /an). La granulométrie en aval du confluent est plus grossière qu à l amont et le fleuve au cours des siècles a construit une pente plus importante à l aval du confluent pour assurer le transport des matériaux provenant de l amont. L équilibre n est-il pas encore atteint? ou bien est-il perturbé par les aménagements du Danube? On constate sur le profil en long du flux solide annuel que le Danube, en amont et en aval de la confluence, continue à accumuler les sédiments provenant de l amont et de l Isar. Le seul phénomène particulier que l'on pourra observer à la confluence sera parfois une respiration due à une différence de régime hydrologique des deux rivières. Par exemple ici l Isar apporte ses sédiments au cours des crues de fonte nivale. Au printemps, ces sédiments se déposent au confluent et ne sont repris par les crues du Danube (de régime pluvial) qu à l automne. La formation et la disparition d un banc de dépôt de ces sédiments modifie de façon régulière la configuration de la confluence. 29 30

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 31 Philippe Belleudy - 09-2005 le confluent : un exemple de respiration à court terme le Torrent de l Envers et l Arc discontinuité de la source sédimentaire (affluent) variabilité des débits un équilibre «dynamique» INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 32 Philippe Belleudy - 09-2005 origine naturelle : 3. coupure de boucle gravière en lit majeur : mécanisme de la capture gravière déc.2000 doc. V. Koulinski - ETRM 1957 profil en long 31 32

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 33 Philippe Belleudy - 09-2005 origine naturelle : 3. coupure de boucle INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 34 Philippe Belleudy - 09-2005 3. coupure de boucle gravière en lit majeur : mécanisme de la capture gravière en lit majeur : mécanisme de la capture gravière gravière profil en long Vitesse, pente ->contrainte, «force érosive» profil en long «griffe» d érosion 33 34

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 35 Philippe Belleudy - 09-2005 origine naturelle : 2. coupure de boucle gravière en lit majeur : mécanisme de la capture profil en long Erosion régressive à l amont Atrophie du chenal initial gravière en voie de comblement INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 36 Philippe Belleudy - 09-2005 la continuité et sa rupture Les discontinuités d origine naturelle rupture du profil en long confluent coupure de boucle Les discontinuités qui sont la conséquence d'un aménagement 1. interruption du transit 2. modification de la largeur du lit 3. extractions profondes 4. seuil en rivière 5. modification du régime hydrologique La discontinuité sédimentaire est directement couplée avec une variabilité du trio (pente, granulométrie, écoulement) Toute rivière tend vers une pente qui assure le transport vers l aval des matériaux solides provenant de l amont La discontinuité sédimentaire à long terme a dans certains cas des origines naturelles, elle a le plus souvent des origines artificielles liées aux activités humaines et aux aménagements. Comme la continuité, cette discontinuité sédimentaire est directement couplée aux facteurs principaux qui déterminent le transport solide : la pente, la granulométrie des matériaux du fond, l hydraulicité. Par l érosion ou l engravement, la rivière va modifier sa pente pour mettre en conformité le transport solide local avec les apports liquide et solide (quantité et granulométrie) arrivant de l amont. 35 36

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 37 Philippe Belleudy - 09-2005 conséquence d un aménagement : 1. interruption du transit INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 38 Philippe Belleudy - 09-2005 conséquence d un aménagement : 1. interruption du transit en amont interruption du transit par charriage les matériaux fins arrivent jusqu au barrage envasement de la retenue : les gros à l amont, les fins à l aval transit des fins vers les ouvrages dans le cas d une dérivation en aval la pente s adapte au flux solide (et liquide) venant de l amont la rivière satisfait sa capacité de transport érosion si flux liquide réduit moindre transit solide modification morphologique chasses? exemple 1 : ruisseau de Donnières en amont : seuils de correction torrentielle sur le torrent des Fraches (Trièves) exemple 2 : le Rhin au barrage d Iffezheim recharge artificielle 200 000 m 3 /an le ruisseau de Donnières (Trièves) doc.ph.lefort Une retenue provoque en général une interruption du transit par charriage. Les matériaux fins arrivent jusqu'au barrage. La capacité du barrage de l Escale sur la Durance est fortement réduite par ces dépôts. Dans le cas où le barrage dérive une partie du débit, la charge en suspension va pénétrer dans les ouvrages à l'aval de la dérivation (par exemple le canal d'amenée de l'usine et les turbines). 37 38

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 39 Philippe Belleudy - 09-2005 conséquence d un aménagement : 1. interruption du transit en cas de destruction de la couche alluviale découvrement du substratum exemple 1 : l Ebron à Treminis : 1932 1982 INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 40 Philippe Belleudy - 09-2005 aménagement : 2. modification de la largeur du lit généralement : érosion ou un exhaussement retour vers un équilibre altération temporaire du débit solide des sédiments grossiers impacts sur la stabilité des ouvrages : exemple Grenoble même pente dans une rivière torrentielle pas de rupture du transit à long terme doc.ph.lefort exemple 2 : l Isar en Bavière : interruption du transit par ouvrages en amont suspecter et expliquer toute situation où la rivière ne coule pas sur ses alluvions 10 m le Var en amont de Puget-Théniers La modification artificielle de la largeur du lit entraîne généralement une discontinuité du transport des matériaux grossiers, et donc l apparition d érosion (rétrécissement) ou de dépôts (élargissement). Le rétablissement de l équilibre (continuité du transit) nécessite généralement une variation de la pente. Celle-ci peut être réelle si le tronçon perturbé est long : basculement du profil, méandrage. Si le rétrécissement (resp. l élargissement) et limité en longueur, l abaissement de la pente (motrice) se traduit par une variation locale de la cote du fond. (exemple : les voies sur berges et leur conséquence sur la stabilité des piles de pont). Pour les rivières torrentielles cependant, la pente restera constante si la modification permet encore une adaptation de la rivière dans son nouveau confinement (comme pour le Var entre Entrevaux et Puget-Théniers). La continuité solide n est donc pas durablement altérée par ce type d aménagement. Des exceptions importantes sont cependant à noter : l aménagement modifie notablement le débit de début d entraînement ; l aménagement modifie les conditions de débordement (et donc perturbe localement le régime hydrologique du lit actif). Le rétablissement des conditions d équilibre entraîne alors une altération du débit solide des sédiments grossiers. 39 L espace de liberté: La rivière est-elle capable de l occuper? 40

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 42 Philippe Belleudy - 09-2005 conséquence d un aménagement : 4. seuil en rivière INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 41 Philippe Belleudy - 09-2005 conséquence d un aménagement : 3. extractions profondes rupture de transit équivalente à celle d une retenue en amont : augmentation de la pente érosion régressive ex. pont des Mollettes (Isère, près Montmélian), Tours (Loire) mise à nu du substratum impact sur la nappe ex. Var, Drac dans la souille : arrêt des sédiments en aval : déficit transformation du style morphologique à l'aval érosion progressive http://rdb.eaurmc.fr/sdage/documents/a12_2.pdf Le pont de Mollettes sur l Isère doc. Ph. Lefort équilibre : volume déposé cumulé = volume érodé Q D : débit dominant? dans la pratique G(Q) mal connu granulométrie réelle, etc. si seuil trop bas : érosion si seuil trop haut : dépôt si on cherche à éviter l érosion des berges : Q projet =Q débordant si on cherche à améliorer la capacité d écoulement : Q projet =Q début_d entrainement 2 1.5 1 0.5 cote de débordement dans le lit majeur hauteur d'eau (m) Q<Q D h>h n dépot h>hn dépot Q=Q D équilibre h<hn érosion Q>Q D h<h n érosion hn chenal seuil QD débit (m3/s) 0 0 50 100 150 200 Les extractions profondes provoquent une rupture comparable à celles de la retenue à son aval. En amont de la zone où sont réalisées ces extractions, on remarquera une augmentation de la pente et donc le déclenchement d'un processus d'érosion régressive : le transit sédimentaire croît ; mais ces matériaux seront arrêtés peu après dans la souille d'extraction. 41 42

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 43 Philippe Belleudy - 09-2005 aménagement : 5. modification du régime hydrologique exemple 1 : débits classés de la Durance à Mallemort 10000 Débits (m3/s) 1000 111 jours INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 44 Philippe Belleudy - 09-2005 http://rdb.eaurmc.fr/sdage/documents/a12_2.pdf aménagement : 5. modification du régime hydrologique exemple 2 : le système Arc-Isère modification du régime + extractions 100 Naturels (1918-1958) Influencés (1972-1993) début de transport 10 6 jours Nb de jours 0.01 0.1 1 10 100 1000 1958 (doc. étude interagences 65) Rhin supérieur (doc.martin Jaeggi) Isère à Ste.Hélène (doc. G.Girel) la Brillanne (doc. smavd) La modification du régime hydrologique, par des ouvrages en amont qui régulent les crues ou par des ouvrages de dérivation/restitution, ne modifie pas le flux solide, bien que le transit puisse être altéré par les ouvrages eux-mêmes. Les conséquences seront donc celles qui résultent de l'établissement d'une nouvelle condition d'équilibre. La rivière à l'aval du point perturbé va adapter sa géométrie pour retrouver une capacité de transport compatible avec le nouveau régime hydrologique, c'est à dire avec un bilan sédimentaire nul à l'échelle de l'année. Bien entendu, comme pour toutes les autres perturbations, les dépôts ou emprunts de matériaux se feront par incision ou élévation du fond moyen mais aussi éventuellement au détriment des berges. Il en résultera en conséquence une altération de la continuité du flux sédimentaire pendant plusieurs années ou dizaines d'années éventuellement 43 44

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 45 Philippe Belleudy - 09-2005 la continuité sédimentaire et sa rupture : enlimonage des bancs INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 46 Philippe Belleudy - 09-2005 la continuité sédimentaire et sa rupture : enlimonage des bancs déficit en matériaux grossiers incision du lit peu de renouvellement des matériaux bancs perchés apport continu de fins peignage par la végétation 1 état non perturbé grande capacité en crue 2 incision du lit végétalisation des bancs 3 enlimonage progressif capacité réduite en crue concentration de l écoulement île de Brignoud, Isère, 22/03/01 31 2 étiage crue crue crue étiage île de Brignoud, Isère, 24/03/01 crue étiage Les phénomènes observés sur de nombreux cours d eau où le transit sédimentaire de la charge de fond a été fortement diminué est le suivant : enfoncement («incision») du lit actif, moindre submersion et remaniement du matériau des bancs, végétalisation de ces bancs, peignage de la charge en suspension lors des crues importantes. crue étiage La discontinuité sédimentaire de la charge de fond provoque donc à terme une certaine discontinuité des sédiments fins en suspension. La photo montre les dépôts de limons sur l île de Brignoud dans le Grésivaudan au cours de la crue du 22 mars 2001. Ces dépôts qui peuvent atteindre 1m d épaisseur par endroit seront rapidement fixés par la végétation arbustive. crue étiage Les enjeux liés à ce processus sont la diminution de la capacité d écoulement en crue et dans une certaine mesure l aggravation des risques d embâcles. 45 46

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 47 Philippe Belleudy - 09-2005 modification du régime hydrologique, exemple 3 : le Drac amont aval INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 48 Philippe Belleudy - 09-2005 à quel rythme? dépend du flux solide un diagnostic indispensable pour étudier les impacts! court terme moyen terme long terme 10 ans 2 à 3 ans de forte hydraulicité 30 à 50 ans échelle de temps d'une politique globale 100 ans et plus doc : Patrick Blanc, Sylvie Perrard, "Grenoble;, un siècle de photographies", Didier-Richard, 1998 exemples: Isère : 50 cm de hausse des lignes d eau de crue entre 1995 et 2000 Drac : évolution accélérée à partir de 1960 Var établissement d un nouvel équilibre irréversibilité? 47 48

1967 INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 49 Philippe Belleudy - 09-2005 le Var 1967 1987 INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 50 Philippe Belleudy - 09-2005 le Var des apports sédimentaires puissants 1967 : exploitation «forcenée» : lit unique 1946 des apports sédimentaires puissants 1967 : exploitation «forcenée» : lit unique 1970 : cascade de seuils de protection une rivière «de plaine» 1995 : crue centennale destruction des seuils aval retour vers un lit tressé 49 50

1967 man 1987 made perturbations ca.2000 INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 51 Philippe Belleudy - 09-2005 INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 52 Philippe Belleudy - 09-2005 la perception des phénomènes temps caractéristique (années) 0,001 0,010 0,100 1,000 10,000 100,000 1000,000 10000,000 100000,000 glaciaire géologique curage respiration saisonnière crue (eau) crue (apport solide) urgence et rapidité de l'onde de crue perception aiguë forte mobilisation décisions et réglementation en conséquence règle du zéro impact relation amont-aval relativement nouvelle faible perception du phénomène sédimentaire un obstacle pour la propagation de la crue végétation atterrissements (réduction de la section) torrents, rivières torrentielles, plaine perception locale exemple : érosion de berge actions qui règlent le court-terme en contradiction parfois avec le but recherché relation amont-aval souvent négligée rupture de continuité 51 52

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 53 Philippe Belleudy - 09-2005 quelques conséquences en métrologie section stable? validité des courbes de tarage en basses eaux ensablement des échelles, des limnis, des seuils le bois flottés mesurer les eaux très chargées? courants secondaires écoulement chargé, ORE Draix, doc CEMAGREF échelle ensablée sur l Isère à Villard-Bonnot INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 54 Philippe Belleudy - 09-2005 mesurer le transport solide? mesures directes granulométrie flux : charriage et suspension Station de jaugeage sur la Traxenne, affluent de la Lys (Pas-de-Calais, France) - photo Pierre Hubert Le professeur Wood, en déplacement en Amérique latine, a photographié la rivière Tequila. Il a malheureusement égaré ses notes. Il demande à nos fidèles amis de l aider à commenter cette image. - Andouillette : «La rivière coule de A vers B» - Boudin : «La rivière coule de B vers A» - Cervelas : «C est une rivière soumise aux influences de la marée. Elle coule alternativement dans les deux sens. Cette photo a été prise à marée basse» - Diot-de-Savoie pense que cette photo ne comporte pas d élément caractéristique qui permette de trancher. Qui a raison? 53 54

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 55 Philippe Belleudy - 09-2005 mesurer le transport solide? INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 56 Philippe Belleudy - 09-2005 des besoins métrologiques mesures indirectes basculement de profil chaînes d érosion bilan sur les sections analyse «diachronique» des photos aériennes comprendre les phénomènes, valider les modèles vitesse d écoulement divagations du lit de l Allier à Châtel-de-Neuvre entre 2000 et 2002 (doc. JL.Peiry, St.Petit, UBP Clermont-Fd.) July 2002 début du transport solide la Loire à Givry, 01/1994 Q=1820 m3/s, n=2ans 55 56

INPG Formation continue hydrométrie / 4 Transport solide te morphologie fluviale / 57 Philippe Belleudy - 09-2005 des besoins métrologiques que se passe-t-il au moment de la crue? mobilisation des sédiments dans un lit en tresse zones secondaires d écoulement migration et influence des formes décrire la couche en transport 57