RENOVATION DES FACADES DE L HÔTEL DE VILLE



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Transcription:

RÉPUBLIQUE FRANCAISE VILLE DE RENOVATION DES FACADES DE L HÔTEL DE VILLE DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES Cahier des Charges Techniques Particulières Émetteur N de marché Mois / année Mairie de Saint-Rémy-lès-Chevreuse 12.10 Septembre 2012 Direction des Service Techniques 1

Table des matières Objet du marché... 5 Alotissement... 5 Statut... 5 Descripteurs... 5 Modifications... 5 Chapitre 1 objet et domaine d'application... 5 Chapitre 2 matériaux... 6 2.1 Liants... 6 2.2 Granulats : sables et gravillons... 6 2.3 Eau... 7 2.4 Produits d'addition... 7 2.5 Colorants... 7 2.6 Armatures de renfort... 7 2.7 Armatures support d'enduit... 8 Chapitre 3 état et préparation des supports... 8 3.1 Prescriptions générales... 8 3.2 Préparation des surfaces localisées présentant des défauts de planimètrie... 8 3.3 Prescriptions relatives aux supports en maçonneries neuves... 8 3.4 Prescriptions relatives aux supports en maçonneries anciennes... 8 3.5 Prescriptions relatives aux supports fibragglo... 9 3.6 Prescriptions relatives aux supports en blocs de béton cellulaire autoclavé... 9 Chapitre 4 prescriptions communes à tous les enduits... 9 4.1 Prescriptions générales... 9 4.2 Joints... 9 4.3 Cueillies et angles... 10 4.4 Jonction maçonnerie de remplissage enduite, élément d'ossature de faible largeur... 10 4.5 Protection des enduits frais et jeunes... 10 4.6 Prescriptions concernant les enduits intérieurs... 10 Chapitre 5 exécution des enduits sur maçonneries de blocs de béton, briques et blocs de terre cuite... 10 5.1 Enduit à trois couches... 10 5.1.2 Deuxième couche ou corps d'enduit... 11 5.2 Enduit à deux couches projetées mécaniquement... 12 Chapitre 6 exécution des enduits sur béton... 13 6.1 Enduits de dressement... 13 2

6.2 Enduits décoratifs sur béton brut... 14 Chapitre 7 exécution des enduits sur blocs de béton cellulaire... 14 Chapitre 8 exécution des enduits sur supports fibragglos ou fibragglos composites... 14 8.1 Généralités... 14 8.2 Préparation du support... 14 8.3 Exécution des enduits... 14 Chapitre 9 exécution des enduits sur supports en treillis métalliques... 16 9.1 Généralités... 16 9.2 Enduit appliqué sans lame d'air... 16 9.3 Enduit désolidarisé par une lame d'air... 17 Chapitre 10 exécution des enduits sur les murs de soubassement neufs... 17 10.1 Enduits appliqués sur les parties enterrées... 17 10.2 Prescriptions particulières aux enduits intérieurs... 18 10.3 Enduits appliqués sur les parties non enterrées... 18 10.4 Prescriptions particulières relatives aux murs en béton cellulaire... 18 Chapitre 11 exécution des enduits sur maçonneries anciennes montées aux mortiers peu résistants... 18 11.1 Définition et préparation du support... 18 11.2 Enduits exclusivement à la chaux CL ou DL... 18 11.3 Enduit exclusivement à la chaux hydraulique NHL ou NHL-Z... 19 11.4 Enduits bâtards... 20 11.5 Enduits à base de ciment prompt, de NHL ou NHL-Z et CL ou DL... 20 Chapitre 12 enduits aux mortiers de plâtre et chaux aérienne... 21 12.1 Généralités... 21 12.2 Matériaux... 21 12.3 Composition du mortier plâtre et chaux aérienne... 21 12.4 Supports... 21 12.5 Exécution des enduits... 22 12.6 Protection des enduits... 22 Chapitre 13 caractéristiques des enduits sur supports neufs... 22 13.1 Planitude... 22 13.2 Aspect... 22 13.3 Aplomb... 23 13.4 Adhérence... 23 Couverture et couvertine en ZINC... 23 Note... 23 Annexe 1 foisonnement des sables... 24 Annexe 2 dosage des liants pour enduit sur support ancien... 25 Annexe 3 exécution des badigeons à la chaux aérienne (CL ou DL) ou hydraulique naturelle(nhl ou NHL-Z)... 25 3

Annexe 4 textes normatifs cités en référence... 26 ECHAFAUDAGE... 27 1 GENERALITES... 27 2 TRAVAUX PREPARATOIRES... 27 2.1 CONTROLE SUR LE SITE... 27 2.2 STOCKAGE DES MATERIELS... 27 2.3 PLAN D'ECHAFAUDAGE... 27 3 DESCRIPTION DES OUVRAGES... 27 3.1 -REMARQUES... 27 3.2 ECHAFAUDAGE... 27 3.3 PANNEAUX DE PROTECTION... 27 3.4 AUVENT ET PLANCHER ETANCHE... 28 3.5 FILET DE PROTECTION... 28 4

OBJET DU MARCHE Réfection des façades de l hôtel de ville de la ville de Saint-Rémy-Lès-Chevreuse. ALOTISSEMENT Le présent marché est découpé en deux lots : Lot n 1 : façades de l hôtel de ville Lot n 2 : Fourniture et pose d un échafaudage Lot N 1 STATUT Norme française homologuée par décision du Directeur Général de l'afnor le 5 avril 1993 pour prendre effet le 5 mai 1993. Norme reprenant le DTU 26.1 de mai 1990 sans modifications. Les annexes 1,2 et 3 sont contractuelles (normatives). L'annexe 4 est donnée à titre informatif. L offre devra prendre en compte les préconisations stipulées dans l étude Sommaire faite par SARL d architecture APGO (annexe 5). DESCRIPTEURS Bâtiment, contrat, enduit au mortier, ciment, chaux hydraulique, chaux artificielle, plâtre, granulat, béton, béton cellulaire, produit d'addition, support, état de surface, adhérence, aspect CD-DTU V2 - Edition 150 - Décembre 2007 Document : NF P15-201-1 (DTU 26.1) (mai 1993) : Enduits aux mortiers de ciments, de chaux et de mélange plâtre et chaux aérienne - Partie 1 : Cahier des clauses techniques + Amendement A1 (mai 1994); Amendement A2 (janvier 1999) (Indice de classement : P15-201-1) MODIFICATIONS Inclut l'amendement A1 de mai 1994 paru dans le Cahier 2740 et l'amendement A2 de janvier 1999 paru dans le Cahier 3100. L'amendement A1 remplace les paragraphes 2.6.2 et 3.3 de même numérotation de la norme NF P 15-201-1, de mai 1993. L'amendement A2 modifie la norme NF P 15-201-1 en la mettant en conformité avec les normes NF P 15-301, NF P 15-315, P 15-311 et NF P 15-314. CHAPITRE 1 OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION Le présent Cahier des Clauses Techniques définit les règles de préparation et d'exécution des enduits épais en mortier de ciments, de chaux hydrauliques naturelles, de chaux hydrauliques artificielles, de chaux aériennes, de mélange plâtre et chaux aériennes, appliqués sur les supports ci-après : a) maçonneries neuves ou anciennes de pierres, briques et blocs de terre cuite, blocs en béton, bétons ordinaires, béton caverneux, bétons de granulats légers, etc., montées au mortier de liants hydrauliques ; b) panneaux fibragglo ; c) maçonneries de blocs en béton cellulaire autoclavé ; d) treillis métalliques ; e) maçonneries anciennes montées aux mortiers peu résistants à l'exclusion des supports en terre crue (adobe, pisé, torchis, etc.). f) On entend par enduit épais un enduit capable de rattraper les irrégularités d'un ouvrage courant de maçonnerie brute. Ce CCTP s'applique aux enduits extérieurs verticaux à fonction d'imperméabilisation exécutés en sous face d'ouvrages de tous bâtiments et ouvrages connexes. Vis-à-vis de l'action de la pluie, la fonction imperméabilisation diffère de la fonction étanchéité en ce que l'imperméabilisation conférée à la paroi peut n'être pas conservée en cas de fissuration du support. Les produits prêts à gâcher (mortiers industriels) de composition conforme aux prescriptions du présent DTU sont considérés comme traditionnels. Le présent document ne traite pas de l'application directe sur maçonnerie, en une seule couche (une ou deux passes), des enduits d'imperméabilisation prêts à gâcher. Ces produits font l'objet, en général, d'avis Techniques. 5

Il ne traite pas des enduits minces de ragréage ou de lissage. Il ne s'applique pas aux enduits à fonctions particulières : enduits d'étanchéité, enduits de cuvelage qui font l'objet de DTU spécifiques. CHAPITRE 2 MATERIAUX 2.1 LIANTS 2.1.0 LIANTS NORMALISES 2.1.0.1 Ciments Ciment Portland (CPA-CEM I) et ciment Portland composé (CPJ-CEM II) conformes à la norme NF P 15-301 et titulaires de la marque NF-LH ou d'une certification équivalente et ciments à maçonner (CM) conformes à la norme NF P 15-307. On doit prendre des précautions particulières lors de l'emploi de ciments de classes de résistances élevées. 2.1.0.2 Ciment prompt naturel Le ciment prompt naturel (CNP) doit être conforme à la norme NF P 15-304. Ce ciment peut être employé seul ou avec des chaux de construction, des chaux hydrauliques artificielles, du ciment à maçonner ou du ciment Portland. 2.1.0.3 Chaux hydrauliques artificielles Les chaux hydrauliques artificielles (XHA) doivent être conformes à la norme NF P 15-312. Chaux obtenues par mélange de clinker et de fillers calcaires. Elles durcissent uniquement par hydratation. 2.1.0.4 Chaux hydrauliques naturelles Les chaux hydrauliques naturelles (NHL) doivent être conformes à la norme NF P 15-311. Chaux obtenues par calcination de roches calcaires argileuses et extinction à l'eau. Elles durcissent par hydratation et par fixation du gaz carbonique de l'air. 2.1.0.5 Chaux aériennes éteintes pour le bâtiment (CAEB) Les chaux aériennes éteintes calciques (CL) ou dolomitique (DL) doivent être conformes à la norme NF P 15-311. Chaux obtenues par calcination de roches calcaires et extinction à l'eau. Elles durcissent par fixation du gaz carbonique de l'air. 2.1.0.6 Plâtre de construction Ce doit être un plâtre gros de construction (PGC), conforme à la norme NF B 12-301, fabriqué sans aucun ajout. 2.1.1 LIANTS NON NORMALISES 2.1.1.1 Liants spéciaux Les liants spéciaux pour enduits ne doivent pas être mélangés avec d'autres liants ni être modifiés sur chantier par addition d'adjuvants. 2.1.1.2 Chaux aériennes Chaux obtenues par extinction artisanale ou industrielle de chaux vive. 2.2 GRANULATS : SABLES ET GRAVILLONS 2.2.1 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES, PHYSIQUES, CHIMIQUES, PHYSICO-CHIMIQUES Les granulats naturels doivent être conformes à la norme NF P 18-301. Un bon sable pris en main ne doit pas rester aggloméré après avoir été serré ; sec, il doit crisser ; il ne doit pas laisser de dépôt adhérant à la main. L'emploi de sable de mer insuffisamment lavé risque de provoquer des efflorescences, en particulier sur les faces exposées à l'humidité. Et donc déconseillé. 2.2.2 GRANULOMETRIE La granulométrie des sables et graviers est précisée dans les chapitres traitant de l'exécution. Cette granulométrie est rapportée à la classification définie par la norme NF P 18-304. 6

La granulométrie des gravillons utilisés pour un effet décoratif doit être compatible avec l'épaisseur de la couche dans laquelle ils seront scellés. 2.2.3 PROPRETE La propreté des sables employés pour la confection des mortiers d'enduits évaluée selon les résultats obtenus à l'essai d'équivalent de sable modifié doit satisfaire l'une ou l'autre des conditions suivantes : ESV normalisé ; 75 Ou EVS modifié = valeur de ESV normalisé + 37 1,37 2.3 EAU L'eau employée pour le gâchage du mortier doit répondre aux prescriptions de la norme NF P 18-303. L'eau potable convient. 2.4 PRODUITS D'ADDITION 2.4.1 ADJUVANTS L'incorporation sur le chantier d'adjuvants répondant à la définition de la norme NF P 18-103 n'est autorisée qu'avec l'accord du maître d'oeuvre et, éventuellement, précédée d'essais d'efficacité effectués en tenant compte des conditions du chantier, notamment avec les constituants et le matériel qui seront utilisés à cette occasion. Ces essais sont normalement à la charge du fournisseur d'adjuvants. Ces adjuvants doivent être choisis parmi ceux qui bénéficient du droit d'usage de la marque NF et seront utilisés conformément aux prescriptions établies par le fournisseur. L'emploi d'adjuvants contenant des chlorures n'est admis que dans le respect des dosages et des conditions d'emploi définis dans le DTU 21.4. 2.4.2 PRODUITS D'ACCROCHAGE Les produits d'accrochage, le cas échéant incorporés à la première couche des enduits, doivent être compatibles avec le milieu basique et présenter une bonne résistance à l'hydrolyse. Ils doivent être dosés en raison inverse de l'épaisseur de la couche dans laquelle ils sont utilisés ; il convient, à ce sujet, de se référer aux notices d'emploi du fabricant. Ils doivent permettre de satisfaire aux prescriptions d'adhérence visées au paragraphe 13.4. 2.5 COLORANTS Il convient de n'employer que des pigments d'origine exclusivement minérale et n'ayant pas d'action nocive sur la qualité du mortier (stabilité d'une part à la lumière, d'autre part à la chaux contenue dans le mortier). Le dosage ne doit pas dépasser 3 % du poids du liant. L'emploi des colorants doit systématiquement faire l'objet d'essais de convenance. Le facteur d'absorption du rayonnement solaire sur enduit fini sera limité à 0,7. Valeurs de α facteur d'absorption : blanc : 0,2 à 0,3 jaune, orange, rouge clair : 0,3 à 0,5 rouge sombre, vert clair, bleu clair : 0,5 à 0,7 brun, vert sombre, bleu vif, bleu sombre : 0,7 à 0,9 brun sombre, noir : 0,9 à 1 2.6 ARMATURES DE RENFORT 2.6.1 ARMATURES METALLIQUES Les grillages et treillis métalliques doivent être protégés contre la corrosion par un traitement du métal conformément aux normes NF A 91-131 et NF A 91-102. Les dimensions des mailles sont comprises entre 15 et 30 mm Les diamètres des fils varient de 0,6 à 1,5 mm 7

2.6.2 TREILLIS EN FIBRE DE VERRE Ces treillis doivent être traités de façon durable contre les alcalis et avoir des mailles de dimensions compatibles avec l'application du mortier de l'enduit. Les toiles de verres traitées, à maille de 8 mm à 10 mm, de résistance supérieur ou égale à 35 dan/cm, conviennent pour cet usage. Les treillis de fibre de verre traités à mailles 10 mm minimum doivent avoir une résistance supérieure ou égale à 35 dan/cm. 2.6.3 TREILLAGE CERAMIQUE Le treillage se compose d'un canevas métallique à mailles carrées en fil de fer de dimensions 20 mm/20 mm, les fils étant assemblés à chaque croisement par une pastille céramique. 2.7 ARMATURES SUPPORT D'ENDUIT Elles sont constituées de treillis soudé, de métal déployé, de treillage céramique définis au chapitre 9. CHAPITRE 3 ETAT ET PREPARATION DES SUPPORTS 3.1 PRESCRIPTIONS GENERALES La surface des supports doit être propre, exempte de traces de suie, de salpêtre, de plâtre, de poussières, de produits de décoffrage, etc. Les supports en maçonnerie doivent être arrosés de manière à être humides en profondeur mais «ressuyés» en surface lors de l'application de l'enduit. L'humidification des supports en maçonnerie a pour but d'éviter une absorption excessive de l'eau du mortier par le support. Cette humidification qui doit être effectuée suffisamment à l'avance est fonction de la nature du support et des conditions climatiques, elle doit être conduite avec discernement. Les balèvres de hourdage trop saillantes doivent être arasées. Les surfaces lisses doivent être brossées ou piquées pour permettre un bon accrochage de l'enduit. Les supports en béton sont humidifiés au moins douze heures avant la mise en oeuvre de l'enduit. Lorsque leur surface est lisse, ils sont piqués ou sablés ou brossés au décoffrage ou simplement brossés ou lavés à l'eau à haute pression mais reçoivent alors une couche d'accrochage qui peut être un gobetis ou un enduit de dressement défini au chapitre 6. 3.2 PREPARATION DES SURFACES LOCALISEES PRESENTANT DES DEFAUTS DE PLANIMETRIE Suivant l'importance des épaisseurs à recharger, il est exécuté un dressement en surcharge ou renformis au mortier ayant la même composition que le corps d'enduit. Une armature de renfort, conforme aux dispositions de l'article 2.6, doit être incorporée lorsque l'épaisseur du redressement dépasse 3 cm. Le délai minimal de durcissement avant l'application de l'enduit est de 4 à 7 jours suivant la nature du liant et l'épaisseur du dressement. Lorsque l'épaisseur à recharger dépasse 5 cm, le redressement en surcharge est remplacé par un ouvrage en maçonnerie compatible avec celui de la paroi du support. Si cet ouvrage ne peut être de même nature que l'ouvrage original, on choisira un matériau de comportement voisin de celui-ci. 3.3 PRESCRIPTIONS RELATIVES AUX SUPPORTS EN MAÇONNERIES NEUVES Les supports doivent être conformes aux prescriptions des DTU les concernant, NF P 10-202-1 (référence DTU 20.1) notamment (paragraphe 3.3.2). Les emplacements relatifs à l'incorporation des bandes d'armature et des profilés d'arrêt d'enduit et ceux relatifs aux habillages éventuellement prévus doivent être précisés dans les documents particuliers du marché pour permettre les estimations financières correspondantes lors de l'appel d'offres (voir NF P 15-201-2 (référence DTU 26.1)). Les travaux d'enduits ne doivent être commencés que sur des maçonneries terminées depuis un délai minimal d'un mois. (voir 15-201-2 (référence DTU 26.1), article 3) 3.4 PRESCRIPTIONS RELATIVES AUX SUPPORTS EN MAÇONNERIES ANCIENNES Les revêtements antérieurs à base de liants organiques doivent être éliminés (peinture, RPE, etc.). 8

3.4.1 MAÇONNERIES DE BRIQUES OU DE MOELLONS Les joints friables doivent être dégarnis sur une profondeur de 1 à 3 cm selon leur état. Joints et parements sont ensuite nettoyés (par exemple, par brossage à la brosse métallique, sablage, eau sous pression) et humidifiés par pulvérisation d'eau 24 heures avant regarnissage. Les briques ou moellons altérés doivent être purgés et remplacés. Les briques dites foraines sont visées au paragraphe 3.4.3. 3.4.2 MAÇONNERIES ENDUITES Le mur doit être débarrassé de tous revêtements anciens friables ou non adhérents. La maçonnerie est brossée à la brosse métallique. Les joints friables sont dégarnis comme indiqué en 3.4.1. La maçonnerie est humidifiée 24 heures avant regarnissage des joints. 3.4.3 MAÇONNERIES ANCIENNES MONTEES AU MORTIER PEU RESISTANT Voir chapitre 11. 3.5 PRESCRIPTIONS RELATIVES AUX SUPPORTS FIBRAGGLO Voir chapitre 8. 3.6 PRESCRIPTIONS RELATIVES AUX SUPPORTS EN BLOCS DE BETON CELLULAIRE AUTOCLAVE Voir chapitre 7. CHAPITRE 4 PRESCRIPTIONS COMMUNES A TOUS LES ENDUITS 4.1 PRESCRIPTIONS GENERALES 4.1.1 Les dosages en liant du mortier de chacune des couches constituant l'enduit doivent être dégressifs, le plus fort étant pour le gobetis ou couche d'accrochage. 4.1.2 L'emploi de mortier ayant effectué un début de prise est interdit (mortier rebattu). 4.1.3 Les enduits ne doivent pas être entrepris : en période de gel ; ni, sauf précautions spéciales : sur des supports trop chauds ou desséchés ; sous vent sec ; On admet habituellement que les travaux d'enduit peuvent être effectués lorsque la température est comprise entre 5 et 30 C. Parmi les précautions spéciales à prendre au-dessus de 30 C on peut citer : la protection des supports contre un échauffement excessif ; l'humidification dans la masse des supports desséchés. 4.1.4 La tranche supérieure d'un enduit doit être protégée. Si la protection n'est pas assurée par une toiture ou une saillie (appui de baie débordant par exemple), il est nécessaire de rapporter un ouvrage complémentaire (bavette). 4.1.5 L'enduit est réalisé soit au «jeté» directement sur le support, soit au jeté entre «nus et repères». La méthode entre «nus et repères» permet d'obtenir des enduits à tolérances plus fines. 4.1.6 Au voisinage des chaînes d'angles en pierre, l'enduit doit être légèrement en retrait ou au même nu que la pierre mais non en saillie. 4.1.7 Les enduits extérieurs, autres que ceux en ciment pur, doivent être arrêtés au-dessus de la zone de rejaillissement, soit au minimum 15 cm sans toutefois être au-dessus de la coupure de capillarité pour les supports neufs. 4.2 JOINTS Les joints sont destinés à : 1 localiser les fissurations de retrait ; dans ce cas, ils doivent intéresser la totalité de l'épaisseur de l'enduit excepté le gobetis. 2 atténuer les défectuosités de reprises et de colorations. 3 obtenir éventuellement un effet esthétique. Dans ce cas, ils peuvent se limiter à la couche de finition. 9

Les joints de structure doivent obligatoirement traverser l'épaisseur totale de l'enduit. Lorsqu'ils intéressent la totalité de l'épaisseur de l'enduit, ils doivent être obturés par un mastic de calfeutrement plastique. 4.3 CUEILLIES ET ANGLES L'exécution des arêtes rapportées par recharge est interdite. Les arêtes peuvent être réalisées soit au mortier de ciment, soit au mortier bâtard, soit au ciment alumineux fondu, soit au ciment prompt et, dans ce cas, avec le mélange deux volumes de ciment prompt/un volume de sable ou en mélange avec du ciment Portland. Lorsque des profilés d'arrêt d'enduit incorporés sont prévus (cornières métalliques), ils sont préalablement fixés aux arêtes par scellement au mortier. Les protège-angles et profilés d'arrêt métalliques doivent être protégés contre la corrosion. S'il n'est pas prévu de protège-angles et s'il s'agit d'un enduit sur nus et repères, il sera procédé à l'exécution de nus sur les deux côtés de l'angle. 4.4 JONCTION MAÇONNERIE DE REMPLISSAGE ENDUITE, ELEMENT D'OSSATURE DE FAIBLE LARGEUR La jonction doit être réalisée conformément aux prescriptions du DTU 20.1. Dans le cas de pièces en bois de largeur limitée à 15 cm, celles-ci doivent, en outre, être recouvertes par un papier fort, feutre, etc. Au-delà, se référer aux prescriptions du chapitre 9. 4.5 PROTECTION DES ENDUITS FRAIS ET JEUNES Lorsqu'il y a des risques de dessication très rapide (température, vent), l'enduit doit être protégé dès la fin de sa mise en oeuvre. Cette protection peut être réalisée par : l'emploi de bâches ou filets coupe-vent, humidification par pulvérisation modérée. Il est recommandé de ne pas arroser par temps sec et ensoleillé un enduit en cours de durcissement. 4.6 PRESCRIPTIONS CONCERNANT LES ENDUITS INTERIEURS Sans objet CHAPITRE 5 EXECUTION DES ENDUITS SUR MAÇONNERIES DE BLOCS DE BETON, BRIQUES ET BLOCS DE TERRE CUITE Ces enduits peuvent être réalisés : en trois couches appliquées à la main ou mécaniquement (pot de projection, machine à projeter) ; en deux couches projetées mécaniquement (pot de projection, machine à projeter). 5.1 ENDUIT A TROIS COUCHES 5.1.1 PREMIERE COUCHE DITE GOBETIS OU COUCHE D'ACCROCHAGE 5.1.1.1 Généralités Cette première couche a pour fonction principale d'assurer l'adhérence de l'enduit au support. Sa surface doit rester rugueuse pour permettre une bonne adhérence de la 2e couche. Elle doit couvrir sans surcharge la surface du support. 5.1.1.2 Le sable Le sable est un granulat 0/3 ; il doit comporter peu d'éléments fins (sable rêche ou creux). 5.1.1.3 Dosages en ciment par mètre cube de sable sec Le gobetis est effectué avec du ciment courant de classe 32,5 le dosage étant de 500 à 600 kg de ciment par mètre cube de sable sec. Le dosage varie de 500 à 600 kg de ciment par mètre cube de sable sec suivant la classe du ciment. 10

5.1.2 DEUXIEME COUCHE OU CORPS D'ENDUIT 5.1.2.1 Généralités La seconde couche assure la planéité et l'essentiel de la fonction imperméabilisation de l'enduit. Le délai d'attente entre la première et la deuxième couche ne doit jamais être inférieur à 48 heures. Ce délai est fonction des conditions atmosphériques. Cette couche doit être appliquée sur le gobetis réhumidifié mais non ruisselant. L'application se fait en deux passes ou plus, suivant l'épaisseur, soit manuellement, soit mécaniquement. La compacité de cette couche doit être réalisée par un serrage à la taloche et l'état de surface doit être rugueux ou quadrillé si la 3e couche le nécessite. Cette couche doit répondre aux caractéristiques géométriques exigées pour l'enduit fini (planitude, rectitude des arêtes, gorges, arrondis, etc.). 5.1.2.2 Sable Le sable est un granulat 0/3 et doit comporter au moins 5 % de fines. Il comporte plus d'éléments fins que le sable utilisé pour le gobetis. 5.1.2.3 Dosages en liant par mètre cube de sable sec Les dosages en liant en kg par mètre cube de sable sec sont donnés dans le tableau I suivant. Tableau I Ciment classe 45 ou 35 Chaux XHA ou XHN Chaux aérienne éteinte pour le bâtiment Ciments à maçonner ou liants spéciaux Mortier de liant pur 350/450 350/450 350/450 Mortier bâtard (le dosage en liant 100/350 100/350 sera compris entre 250/350 kg/m 3 200/350 100/150 5.1.2.4 Épaisseur L'épaisseur moyenne cumulée des deux premières couches doit être comprise entre 15 mm et 20 mm suivant les tolérances du support de façon à assurer en tout point un recouvrement d'au moins 10 mm. 5.1.3 TROISIEME COUCHE OU COUCHE DE FINITION 5.1.3.1 Généralités La troisième couche ou couche de finition a un rôle décoratif ; elle assure, en outre, la protection du corps d'enduit et contribue à la conservation de l'imperméabilisation de ce dernier. La teinte des liants n'étant pas régulière, il convient, pour améliorer l'uniformité des teintes sur une même façade, d'utiliser des liants provenant d'un même lot de fabrication. Des précautions de même nature sont à prendre pour le sable. Le gâchage mécanique est recommandé. Cette couche pourra être réalisée soit : par un mortier réalisé conformément à l'article 5.1.3.2, par un enduit décoratif réalisé conformément à l'article 5.1.3.3, par un revêtement plastique épais de façade conforme au DTU 59.2, par un revêtement semi-épais ( norme NF T 34-720 ). 5.1.3.2 Couche réalisée au mortier ordinaire A sable Le sable est un granulat 0/3 conforme à la norme NF P 18-304 riche en éléments fins. B dosage en liants par mètre cube de sable sec Les dosages en liant sont donnés dans le tableau II ci-après en fonction de la nature du liant en kg pour 1 m³ de sable sec. Tableau II Ciment classe 45 ou 35 Chaux XHA ou XHN Chaux aérienne éteinte pour le bâtiment Ciments à maçonner ou liants spéciaux Mortier de liant pur 250/350 250/350 Cf. commantaire 250/350 Mortier bâtard (le dosage en liant 50/200 100/300 sera compris entre 350/450 kg/m 3 100/250 50/150 150/250 50/150 Une finition à la chaux aérienne pure ou au mélange avec du ciment prompt ou, encore, en mélange NHL ou NHL-ciment prompt naturel CNP peut être réalisée conformément aux prescriptions du chapitre 11. C exécution Le délai minimal à respecter avant l'application de la couche de finition sera de 4/7 jours suivant la nature du liant. 11

Ce délai est valable pour des conditions atmosphériques moyennes ; des températures relativement basses ou des conditions d'hygrométrie élevées doivent donner lieu à augmentation de ces délais. L'épaisseur de la couche de finition est comprise entre 5 et 7 mm. Cette couche est talochée fin mais non lissée. Les enduits réalisés exclusivement à la chaux aérienne éteinte pure sont à proscrire en période hivernale et en soubassement et n'être exécutés qu'à des températures comprises entre 10 C et 30 C. Lorsque l'effet décoratif est obtenu par l'emploi de granulats de fort diamètre projetés sur le mortier frais de la couche de finition, cette couche doit être d'épaisseur suffisante pour garantir un scellement correct des granulats apparents. 5.1.3.3 Couche réalisée au mortier décoratif Les mortiers décoratifs peuvent être préparés soit en usine (mortiers industriels), soit sur chantier selon le tableau 5.1.3.2. Les délais d'application sont identiques à ceux des mortiers ordinaires. Les dosages en liant doivent être supérieurs aux indications du tableau du paragraphe 5.1.3.2 pour la finition tyrolienne. Ils sont exécutés en une ou plusieurs passes, selon le type de mortier appliqué et l'aspect recherché. Leur mise en oeuvre peut être réalisée soit par application manuelle, soit par projection manuelle, pneumatique (pistolet) ou mécanique (autres appareils). Leur épaisseur moyenne varie de 3 à 7 mm. Les enduits d'imperméabilisation de façade bénéficiant d'un Avis Technique sont susceptibles d'être utilisés comme mortiers décoratifs en conformité avec les modalités de leur Avis Technique en respectant des performances mécaniques décroissantes de l'intérieur vers l'extérieur. On distingue essentiellement les types de finitions suivants : le «mouchetis tyrolien» (ou enduit tyrolien) qui est obtenu directement par projection (balai tyrolien ou similaire) ; l'aspect de surface obtenu est fonction de la consistance de gâchage du mortier, du nombre de passes et de l'angle de projection adopté ; le gratté : la couche de mortier, après réglage et dressage est grattée à la lame dentelée (planche à clous, grattoir), en cours de prise ; le gratté grésé : l'aspect est issu de la finition précédente, après ponçage superficiel (chemin de fer, briques de carborandum); le grésé : l'enduit finement taloché est poncé aux abrasifs ou raboté au chemin de fer en cours de durcissement 2 à 8 jours après l'application ; le bouchardé : l'enduit est serré au bouclier en suivant la prise, il est bouchardé trois semaines après à la boucharde à main ou pneumatique ; le lavé : l'enduit est serré à la taloche d'acier ou au rouleau, puis les grains sont dégagés par lavage à la brosse souple et au jet d'eau. Les opérations de serrage et lavage sont répétées jusqu'à obtention d'un grain propre. Le nettoyage de la surface est terminé dans les jours suivants par un lavage à l'eau acidulée (acide chlorhydrique dilué à 5 à 10 %) suivi de rinçage à l'eau claire. 5.1.3.4 Autres couches de finition : revêtements à base de polymères Il s'agit : de revêtements plastiques épais. Ils doivent être appliqués conformément au DTU 59.2 et à la norme NF T 30-700 ; des revêtements semi-épais ( NF T 34-720 ). 5.2 ENDUIT A DEUX COUCHES PROJETEES MECANIQUEMENT 5.2.1 PREMIERE COUCHE Cette première couche a pour fonction d'assurer l'adhérence de l'enduit au support, de participer à l'imperméabilisation et d'assurer l'éventuel rattrapage des irrégularités du support. 5.2.1.1 Sable Le sable est un granulat 0/3 ; a) pour l'usage de pots de projection, il doit comporter peu d'éléments fins (sable rêche et creux) ; b) dans le cas d'application à la machine à projeter, il doit faire l'objet d'essais de convenance avec la machine utilisée. 5.2.1.2 Dosage du liant en kg par m³ de sable sec Voir le tableau III ci-dessous.remarque pour les mortiers de liant pur, l'emploi d'adjuvant est conseillé pour les passages en machine. Des essais de convenance doivent être effectués à ce sujet avant le démarrage des travaux. Tableau III Ciment classe 45 ou 35 Chaux XHA ou XHN Chaux aérienne éteinte pour le bâtiment Mortier de liant pur 350/450 350/450 Mortier bâtard (le dosage en liant 150/350 100/300 sera compris entre 400/450 kg/m 3 250/350 100/150 5.2.1.3 Exécution Le mortier doit être à consistance plastique. Le malaxage doit être effectué mécaniquement. Cette première couche est réglée mais non talochée. Cette première couche a une épaisseur de 10 à 15 mm. 12

5.2.2 DEUXIEME COUCHE 5.2.2.1 Généralités Cette couche donne sa forme définitive à l'enduit et complète la fonction imperméabilisation. Le dosage en liant doit être plus faible que celui de la première couche. Cette deuxième couche peut être également réalisée en enduit d'imperméabilisation de façade bénéficiant d'un Avis Technique favorable pour son emploi sur maçonnerie. 5.2.2.2 Sable Le sable est un granulat 0/3 conforme à la norme NF P 18-304 riche en éléments fins et ne contenant pas d'impuretés (gypse, charbon, matières organiques, alcalis, etc.). 5.2.2.3 Dosage en liant en kg par mètre cube de sable sec Voir le tableau IV ci-dessous. Tableau IV Ciment classe 45 ou 35 Chaux XHA ou XHN Chaux aérienne éteinte pour le bâtiment Ciments à maçonner ou liants spéciaux 100/200 Mortier de liant pur 350/450 350/450 Mortier bâtard (le dosage en liant 150/300 sera compris entre 350/400 kg/m 3 200/300 100/150 5.2.2.4 Exécution Cette couche est exécutée lorsque la première couche a fait une partie de son retrait. Le délai d'attente est variable selon les conditions atmosphériques ; il ne doit jamais être inférieur à 7 jours. Cette couche doit être appliquée sur la première couche réhumidifiée mais non ruisselante. Le mortier doit être à consistance plastique. Le malaxage doit être effectué mécaniquement. L'application est effectuée en une ou plusieurs passes obligatoirement projetées mécaniquement. La compacité est obtenue par un serrage énergique et uniforme du mortier à la taloche. Le lissage à la truelle est interdit. Cette couche ainsi effectuée doit répondre aux caractéristiques exigées par l'enduit fini (planitude, rectitude des arêtes, gorges, arrondis, etc.). 5.2.2.5 Épaisseur L'épaisseur de cette couche est de 8 à 12 mm. L'épaisseur moyenne des deux couches doit être de 20 à 25 mm suivant les tolérances du type de support de façon à assurer en tous points un recouvrement d'au moins 15 mm. 5.2.3 REVETEMENT DECORATIF L'uniformité d'aspect ne pouvant pas être garantie avec ce type d'enduit, il peut être complété par une peinture ou une couche de finition telle que définie au paragraphe 5.1.3. CHAPITRE 6 EXECUTION DES ENDUITS SUR BETON 6.1 ENDUITS DE DRESSEMENT 6.1.1 OBJET Les enduits de dressement sur béton sont destinés en tant que mortiers d'interposition à rattraper les irrégularités de surface des parois en béton et à assurer l'adhérence nécessaire à la bonne tenue de l'enduit de finition. Ils peuvent servir de couche de finition ou être recouverts par les enduits de finition définis dans le présent document pour lesquels ils servent de couche d'accrochage ( cf. 5.1.3.3 et 5.1.3.4 ). L'inaptitude des supports de béton brut à recevoir directement, sans préparation, un enduit de finition à base de liants hydrauliques en raison des tolérances de planéité et des difficultés fréquentes d'accrochage que présentent ces supports a conduit à l'emploi et au développement de mortiers d'interposition définis comme des enduits de dressement. 6.1.2 PRESCRIPTIONS GENERALES L'enduit de dressement est constitué d'une seule couche d'un mortier à base de liants hydrauliques adjuvantés. 13

A préparation des supports : La préparation des supports est conforme à l'article 3.1. B dosage en ciment par m³ de sable sec : L'enduit de dressement est obligatoirement composé d'un mortier de ciment Portland (CPA-CEM I) ou ciment Portland composé CPJ - CEM II / A ou B) dont le dosage sera de 400 à 500 kg/m³ de sable sec. Les enduits de dressement existent également sous forme de mortiers prêts à l'emploi. C sable : Le sable est un granulat 0/1,6 mm contenant environ 5 % d'éléments fins. D adjuvants : Ils seront conformes aux exigences définies au paragraphe 2.4.1. E exécution : Le mortier sera gâché pour obtenir une bonne plasticité lors de l'application. Il sera appliqué soit manuellement, soit à la machine en une couche recouvrant intégralement le support. L'enduit de dressement diffère de l'enduit de ragréage en ce sens qu'il est destiné à recouvrir intégralement, avec une certaine épaisseur, le support. Le dressement et le surfaçage de cet enduit s'effectuent à la règle et à la taloche. L'état de surface terminé sera plan et finement grenu. F épaisseur : L'épaisseur de l'enduit de dressement pourra être compris entre 5 et 15 mm, selon les épaisseurs de rattrapage nécessaires aux supports avec une épaisseur de recouvrement minimale de 5 mm en parties courantes. 6.2 ENDUITS DECORATIFS SUR BETON BRUT Lorsque les irrégularités du support ne nécessitent pas d'être corrigées par un enduit de dressement, on peut appliquer : soit une finition définie en 5.1.3.3 ou 5.1.3.4, sous réserve du respect des prescriptions de préparation du support définies à l' article 3.1 ; soit un enduit d'imperméabilisation de façade bénéficiant d'un Avis Technique prévoyant son emploi en enduit décoratif. CHAPITRE 7 EXECUTION DES ENDUITS SUR BLOCS DE BETON CELLULAIRE Sans objet CHAPITRE 8 EXECUTION DES ENDUITS SUR SUPPORTS FIBRAGGLOS OU FIBRAGGLOS COMPOSITES 8.1 GENERALITES Ce chapitre s'applique aux fibragglos conformes aux normes NF B 56-010 et fibragglos composites conformes aux normes NF B 56-030. 8.2 PREPARATION DU SUPPORT L'enduit ne doit être appliqué que sur des panneaux secs. L'humidification des panneaux avant la mise en oeuvre est interdite. La première couche doit être appliquée le plus rapidement possible après la pose des panneaux pour éviter des reprises d'humidité dans ceux-ci. 8.3 EXECUTION DES ENDUITS 8.3.1 GENERALITES Les enduits sur supports fibragglos et fibragglos composites sont réalisés obligatoirement soit en trois couches, soit en deux couches avec un enduit d'imperméabilisation prêt à gâcher sur la couche définie en 8.3.3 ; les dispositions des articles 5.1 et 5.2 leur sont applicables sous réserve des adaptations ci-après. 8.3.2 JOINTS Des joints doivent être impérativement ménagés dans l'épaisseur du corps d'enduit et de la couche de finition lorsque la surface enduite dépasse 20 m² environ sans que l'espacement des joints n'excède 6 m. Ces joints doivent être placés au droit des zones de moindre résistance de la structure par exemple aux alignements des ouvertures et aux points durs, appuis de fenêtre par exemple. Ils doivent être calfeutrés par un mastic plastique d'étanchéité. 8.3.3 PREMIERE COUCHE Cette première couche a pour fonction principale d'éviter une réhumidification ultérieure du support. La surface doit rester rugueuse pour permettre une bonne adhérence de la deuxième couche. D'une épaisseur de 5 mm minimum, cette couche n'est pas lissée et doit recouvrir les panneaux et les joints en les dissimulant totalement. Son dosage est de 500 kg à 600 kg de ciment par m³ de sable sec. 14

8.3.4 ARMATURE DE L'ENDUIT 8.3.4.1 Enduits extérieurs Une armature du corps de l'enduit doit être disposée sur toute la surface après durcissement de la première couche et au plus tard 24 heures après son application. Elle est fixée par agrafes ou crampons protégés contre la corrosion à raison de 5 au m² minimum. L'armature est constituée d'un grillage métallique à mailles carrées ou rectangulaires de dimensions maximales 30 mm/30 mm protégé contre la corrosion. L'armature habituellement utilisée est constituée d'un grillage métallique galvanisé à mailles carrées de 20 mm, diamètre des fils 0,7 mm. 8.3.4.2 Enduits intérieurs A panneaux fibragglos et fibragglos composites fixés mécaniquement Les dispositions de l article 8.3.4.1 sont applicables. B panneaux fibragglos et fibragglos composites en coffrage perdu Les dispositions de l article 8.3.4.1 sont applicables. Les enduits peuvent également être réalisés de la manière suivante : la première couche partielle n'est réalisée qu'au droit des joints. Elle est armée par une bande de grillage métallique, de largeur au moins égale à 80 mm, de caractéristiques identiques à celles figurant à l article 8.3.4.1, appliquée sur le mortier frais. Elle est auto-agrafable ou fixée par agrafes ou crampons protégés contre la corrosion. 8.3.5 ENDUIT TROIS COUCHES 8.3.5.1 Première couche et armature Voir articles 8.3.3 et 8.3.4. 8.3.5.2 Deuxième couche ou corps d'enduit Délai d'exécution Cette couche est exécutée lorsque la première couche a effectué une grande partie de son retrait, c'est-à-dire à partir de l'apparition de fissures filiformes aux joints des panneaux. Le délai d'attente nécessaire, variable selon les conditions atmosphériques, ne doit jamais être inférieur à 7 jours. Dosage Les dosages en liant par mètre cube de sable sec doivent respecter les fourchettes basses des dosages en liant des prescriptions du paragraphe 5.1.2.3. Les mortiers de liant pur au ciment sont interdits. Épaisseur L'épaisseur moyenne des deux premières couches doit être de 15 à 20 mm suivant les tolérances du support. 8.3.5.3 Troisième couche ou couche de finition Cette couche peut être réalisée par un mortier bâtard ou un mortier de chaux ou mortier de liant spécial (à l'exclusion d'un mortier de liant pur au ciment) conformément aux prescriptions de l' article 5.1.3.2 ou par un revêtement plastique épais appliqué conformément au DTU 59.2. 8.3.6 ENDUIT DEUX COUCHES 8.3.6.1 Première couche et armature Voir articles 8.3.3 et 8.3.4. L' article 8.3.4.2 b deuxième paragraphe ne s'applique pas. 8.3.6.2 Deuxième couche exécutée en enduit d'imperméabilisation de façade L'enduit doit être choisi parmi ceux présentant un module d'élasticité de classe E 3 dans la classification MERUC 1. 1 Cahier du CSTB n 2401, livraison 307 de mars 1990. Cette classification fournit une information sur les caractéristiques des enduits d'imperméabilisation en indiquant les plages dans lesquelles elles se situent dans des conditions normales d'application. Elle porte sur la masse volumique, le module d'élasticité, la résistance à la traction, la rétention d'eau et la capillarité et est indiquée dans le certificat de qualification attaché à l'avis Technique. La classe E3 correspond à un module compris entre 5 000 et 10 000 MPa. Cette couche est exécutée lorsque la première couche a effectué une partie de son retrait, c'est-à-dire à partir de l'apparition de fissures filiformes aux joints des panneaux. Le délai d'attente nécessaire, variable selon les conditions atmosphériques ne doit jamais être inférieur à 7 jours. Cette couche donne sa forme définitive à l'enduit. La mise en oeuvre de ces enduits d'imperméabilisation prêts à gâcher doit être effectuée conformément aux Avis Techniques. L'épaisseur de cette couche doit être de 12 à 15 mm. 15

CHAPITRE 9 EXECUTION DES ENDUITS SUR SUPPORTS EN TREILLIS METALLIQUES 9.1 GENERALITES Ce chapitre concerne les enduits qui ne sont pas adhérents à la paroi. En travaux neufs, la conception générale du mur devra être conforme aux DTU correspondants, notamment en ce qui concerne : le comportement mécanique et hygrothermique du mur ; la protection éventuelle contre l'humidité des matériaux constituant la paroi ; la ventilation, le cas échéant, de la lame d'air. 9.2 ENDUIT APPLIQUE SANS LAME D'AIR 9.2.1 SUPPORT DE L'ENDUIT Le support de l'enduit est constitué : Soit par un treillis soudé protégé contre la corrosion ( art. 2.6.1 ). Ce treillis doit être à mailles de dimensions comprises entre 10 et 25 mm et d'un poids supérieur à 600 g/m². Ce treillis est fixé au support par des attaches dont le nombre minimal est de 11 au m² ou tous les 15 cm sur les montants d'ossature espacés au maximum de 60 cm ; Soit par un métal déployé protégé contre la corrosion d'un poids supérieur à 900 g/m², fixé par des attaches dont le nombre minimal est de 15 au m², soit tous les 11 cm. Les recouvrements du support sont d'au moins 5 cm et les panneaux sont solidarisés entre eux par ligatures ou par agrafages à la paroi. Le long des arêtes, la continuité du support est assurée en prolongeant le treillis ou le métal déployé de 15 cm au moins sur le mur contigu. Les ligatures et agrafes doivent être en matériau protégé contre la corrosion ; Soit par treillage céramique composé d'un treillis de fil de fer (fil de 1 mm, maille carrée de 20 mm de côté) dont chaque croisement de fils est enrobé d'un élément de terre cuite en forme de croix laissant des vides de 10 mm sur 10 mm. Ce treillage céramique doit être tendu et fixé au support par des crampons dont le nombre minimal est de 15 au m². Au droit des angles des ouvertures, on réalise : Soit un joint apparent dans l'enduit ; Soit, pour les ouvertures de surface inférieure à 1 m², un renforcement par des bandes de treillis ou de métal déployé de 20 cm de large sur au moins 60 cm de long et placées obliquement. 9.2.2 JOINTS DE DILATATION ET DE FRACTIONNEMENT Le support métallique doit être arrêté au droit des joints de dilatation. Il est continu au droit des joints de fractionnement. Les joints de dilatation et de fractionnement seront disposés en fonction d'un calepinage, de façon à respecter l'architecture de la façade. En partie courante et en fonction de la répartition des ouvertures, les joints sont distants de 6 m au maximum. Ils sont réalisés à l'aide d'une bavette en PVC rigide, acier galvanisé, aluminium ou tôle laquée. 9.2.3 POINTS SINGULIERS Lorsque l'enduit vient buter sur une paroi existante (retour de mur, tableau de fenêtre ou de porte,...), il est nécessaire de désolidariser l'enduit et de calfeutrer le joint correspondant a l'aide d'un joint souple (mastic, mousse, profilé,...) d'au moins 6 mm de largeur. 9.2.4 EXECUTION DES ENDUITS 9.2.4.1 Généralités Les enduits sont réalisés en deux couches au minimum avec, éventuellement, une couche complémentaire de finition. Les dispositions du chapitre 5 sont applicables sous réserve des adaptations ci-après. 9.2.4.2 Première couche La première couche, d'environ 10 mm d'épaisseur, doit être serrée et telle que le support métallique soit complètement enrobé. Son état de surface doit favoriser l'accrochage de la deuxième couche. 9.2.4.3 Deuxième couche Avant l'application de la deuxième couche, on mouille la surface existante pour favoriser l'accrochage des couches. La deuxième couche d'environ 10 mm d'épaisseur doit être fortement talochée pour bien adhérer à la première couche. 16

Cette deuxième couche peut être réalisée en mortier industriel prêt à gâcher, défini pour la confection d'enduit d'imperméabilisation de façade et bénéficiant d'un Avis Technique favorable pour son emploi sur maçonnerie. La finition doit respecter les possibilités retenues par l'avis Technique. 9.2.4.4 Dosage des enduits confectionnés sur le chantier Pour les première et deuxième couches, les dosages en liants des enduits confectionnés sur le chantier doivent être conformes aux valeurs données dans le tableau VII ci-dessous en kg pour un m³ de sable sec. Tableau VII Ciment classe 45 ou 35 Chaux XHA ou XHN Chaux aérienne éteinte pour le bâtiment Ciments à maçonner ou liants spéciaux 100/250 Mortier de liant pur 350/450 350/450 Mortier bâtard (le dosage en liant 150/300 sera compris entre 320/400 kg/m 3 200/300 100/150 9.2.4.5 Délai d'exécution La deuxième couche est exécutée lorsque la première couche a effectué la majeure partie de son retrait. Le délai d'attente nécessaire, variable selon les critères atmosphériques, ne doit jamais être inférieur à 7 jours. 9.2.4.6 Épaisseur L'épaisseur moyenne de l'ensemble des deux premières couches est de 20 à 25 mm. 9.2.4.7 Couche de finition La couche de finition, facultative, est constituée par un mortier bâtard, un mortier de chaux ou un mortier de liant spécial. Les dosages en liant doivent être conformes aux valeurs données dans le tableau VIII ci-dessus en kg pour un m³ de sable sec. Tableau VIII Ciment classe 45 ou 35 Chaux XHA ou XHN Chaux aérienne éteinte pour le bâtiment Ciments à maçonner ou liants spéciaux 50/200 Mortier de liant pur 250/350 250/350 Mortier bâtard (le dosage en liant 100/300 sera compris entre 250/350 kg/m 3 100/250 50/150 150/250 50/150 Elle peut être également réalisée par un mortier décoratif prêt à l'emploi ou par un revêtement plastique épais ( DTU 59.2 ). 9.3 ENDUIT DESOLIDARISE PAR UNE LAME D'AIR SANS OBJET CHAPITRE 10 EXECUTION DES ENDUITS SUR LES MURS DE SOUBASSEMENT NEUFS 10.1 ENDUITS APPLIQUES SUR LES PARTIES ENTERREES 10.1.1 GENERALITES Lorsqu'un enduit est prévu sur la face extérieure enterrée des murs de soubassement, il doit être réalisé conformément aux prescriptions de l'article 10.2. Les prescriptions particulières aux murs de soubassement concernant l'obligation des enduits sont définies dans le DTU 20.1 (art.6.3.2 des Règles de calcul et dispositions constructives minimales). Cette obligation doit figurer dans les DPM. 10.1.2 PRESCRIPTIONS TECHNIQUES DE MISE EN OEUVRE L'enduit est effectué en deux couches. L'épaisseur de chaque couche doit être comprise entre 8 et 15 mm. L'épaisseur moyenne cumulée des deux couches doit être de 20 à 25 mm suivant les tolérances du type de support de façon à assurer en tous points un recouvrement d'au moins 15 mm. 17

Le temps d'attente entre les deux couches doit être supérieur à 3 jours. L'enduit peut être appliqué manuellement ou à la machine. Le dosage est de 500 à 600 kg de ciment par mètre cube de sable sec pour la première couche et de 450 à 550 kg pour la deuxième couche. 10.2 PRESCRIPTIONS PARTICULIERES AUX ENDUITS INTERIEURS Les enduits intérieurs peuvent être appliqués dans les mêmes conditions que les enduits en 3 couches ou 2 couches suivant les prescriptions du chapitre 5. Cet article ne s'applique pas aux cloisons de doublages. 10.3 ENDUITS APPLIQUES SUR LES PARTIES NON ENTERREES L'enduit appliqué sur les parties enterrées doit être prolongé sur 15 cm minimum au-dessus du niveau des terres. 10.4 PRESCRIPTIONS PARTICULIERES RELATIVES AUX MURS EN BETON CELLULAIRE La protection des murs de soubassement en béton cellulaire ne relève pas de ce document. CHAPITRE 11 EXECUTION DES ENDUITS SUR MAÇONNERIES ANCIENNES MONTEES AUX MORTIERS PEU RESISTANTS 11.1 DEFINITION ET PREPARATION DU SUPPORT Ces enduits sont exclusivement réservés à des réfections sur des maçonneries anciennes de moellons, briques, éventuellement enduites et hourdées avec des mortiers de résistance médiocre à l'exception des supports en pisé, torchis ou adobe. Le regarnissage des joints dégarnis est exécuté avec un mortier de même composition que le corps d'enduit. Ces maçonneries nécessitent un examen préalable du support en vue de définir le type d'enduit à appliquer et le traitement éventuel préalable du support. 11.2 ENDUITS EXCLUSIVEMENT A LA CHAUX CL OU DL 11.2.1 LIMITES D'EMPLOI ET PRECAUTIONS D'EXECUTION Cette technique est réservée à des applications spécifiques et contribue aux fonctions d'imperméabilisation et de décoration. La contribution de ce type d'enduit à l'imperméabilisation de la paroi dépend de la continuité de l'enduit et de son degré de carbonatation. Elle est exécutée en deux ou trois couches minces. Elle nécessite des délais suffisants entre couches. Ces délais peuvent varier de une à plusieurs semaines selon les conditions climatiques et l'exposition. Ces enduits ne sont normalement pas destinés aux soubassements enterrés. Ces enduits ne peuvent être entrepris que dans des conditions climatiques favorables : période ni trop sèche, ni trop humide en dehors des périodes hivernales (conditions climatiques 8 C-30 C). Lors de la mise en oeuvre et après coup, l'enduit doit être protégé de la pluie, du soleil et du vent (bâchage) pendant plusieurs jours. 11.2.2 LES SABLES Le sable est un élément déterminant de la couleur de l'enduit. Il convient de stocker tout le sable en même temps sur le chantier car la teinte peut changer d'une livraison à l'autre. Le sable peut comporter une certaine quantité de fines (10 à 15 % environ). 18

11.2.3 TECHNIQUES D'EXECUTION EN 2 OU 3 COUCHES 11.2.3.1 1re couche d'accrochage ou gobetis Dosage pour 1 m de sable sec : 250 à 300 kg de CL ou DL. Épaisseur maximale : 10 mm. Sur un vieux mur, les irrégularités trop importantes peuvent être rattrapées au moyen d'une seconde passe suivant la première. 11.2.3.2 2e couche ou corps d'enduit Durée de séchage avant 2e couche : variable de une à plusieurs semaines selon les conditions climatiques et l'exécution. Dosage pour 1 m de sable sec : 200 à 250 kg de CL ou DL. Épaisseur maximale : 10 mm. Ce corps d'enduit peut être traité en enduit de finition. 11.2.3.3 Couche de finition Cette couche a un rôle essentiellement esthétique. Elle doit couvrir sans surcharge avec une épaisseur de 5 mm environ. Son application se fait sur la 2e couche encore fraîche. Dosage pour 1 m de sable sec : 150 à 250 kg de CL ou DL. Les dosages en liants des trois couches peuvent être également conformes au tableau établi par l'ecole D'Avignon, exprimés en volume en annexe 2. 11.2.4 Enduits à pierres vues Dans ce cas, la maçonnerie est d'abord rejointée. Les joints largement beurrées sont arasés à fleur de pierre. Il faut remplir les creux et faire disparaître dans l'enduit les pierres en retrait. Dosage pour 1 m de sable sec : 200 à 250 kg de CL ou DL. 11.3 ENDUIT EXCLUSIVEMENT A LA CHAUX HYDRAULIQUE NHL OU NHL-Z 11.3.1 LIMITES D'EMPLOI ET PRECAUTIONS D'EXECUTION Humidifier le support entre chaque couche. Conditions climatiques normales 8 C - 30 C. A éviter en période hivernale. Protection de la pluie et du vent au minimum 24 heures (bâchage). 11.3.2 SABLE Voir article 5.1.2.2 (toutefois pourra être un 0/5 mm). 11.3.3 TECHNIQUE D'EXECUTION EN TROIS COUCHES 11.3.3.1 Gobetis Dosage pour 1 m de sable sec : 400 à 450 kg de NHL ou NHL-Z. Epaisseur : 5 à 8 mm. Durée de séchage (avant corps d'enduit) : 2 jours minimum. 11.3.3.2 Corps d'enduit Dosage pour 1 m de sable sec : 300 à 350 kg de NHL ou NHL-Z. Epaisseur moyenne : 15 mm à 20 mm, y compris gobetis. Durée de séchage avant finition : 7 jours. 11.3.3.3 Couche de finition Dosage pour 1 m de sable sec : 250 à 300 kg de NHL ou NHL-Z. Epaisseur : 5/7 mm. Cette couche peut être réalisée en CL ou DL dans les conditions du paragraphe 11.2. 19

11.4 ENDUITS BATARDS 11.4.1 DOSAGE Les dosages en liants en kg par m de sable sec doivent être conformes aux valeurs données dans le tableau IX ci-dessous. Tableau IX Ciment courant classe 32,5 Chaux XHA Chaux NHL ou NHL-Z CL ou DL Ciment prompt naturel CNP Gobetis 400/450 400/450 400/450 Mortier de liant pur 50/200 250/400 Mortier bâtard 50/200 250/400 Dosage global 250/320 100/200 400/450 kg/m 3 Corps d enduit 100/200 100/150 Dosage global 250/350 kg/m 3 Couche de finition Dosage global 200/300 kg/m 3 50/100 200/300 150/250 100/150 150/250 100/150 200/280 50/150 200/250 50/150 50/150 100/150 0/100 150/300 100/150 100/150 150/200 50/100 100/150 50/100 Les dosages en liants peuvent être également conformes au tableau établi par l'ecole d'avignon, exprimés en volumes en annexe 2. 11.4.2 CONDITIONS D'EXECUTION A l'intérieur des fourchettes de dosage ci-dessus, le choix se fera, par expérience, en fonction de la combinaison des facteurs suivants : conditions de température, délais disponibles entre couches, classes de résistances nominales des liants, qualité du sable, aspect final recherché. La réalisation par projection mécanique en deux couches (corps d'enduit et couche de finition) peut être effectuée avec les dosages indiqués dans le tableau ; l'incorporation d'adjuvant peut être nécessaire pour résoudre des problèmes de rhéologie. Les autres conditions d'exécution du chapitre 5 sont applicables. 11.5 ENDUITS A BASE DE CIMENT PROMPT, DE NHL OU NHL-Z ET CL OU DL Ces enduits peuvent être réalisés : en 3 couches à la truelle, ou mécaniquement ; en 2 couches projetées mécaniquement. 11.5.1 ENDUITS 3 COUCHES Le gobetis peut être réalisé en mortier de liant pur (ciment ou chaux hydraulique), ou en mélange de chaux naturelle et de prompt. Le délai entre couches ne doit jamais être inférieur à 48 heures. 11.5.2 ENDUITS 2 COUCHES Adopter les dosages proposés pour les corps d'enduit et couches de finition. Le délai entre couches ne doit pas être inférieur à 48 heures. Les autres conditions générales du chapitre 5 ainsi que du paragraphe 11.4.2 de ce chapitre sont applicables à ces enduits. 20