No. 14668 MULTILATERAL



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Transcription:

No. 14668 MULTILATERAL International Covenant on Civil and Political Rights. Adopted by the General Assembly of the United Nations on 19 December 1966 Optional Protocol to the above-mentioned Covenant. Adopted by the General Assembly of the United Nations on 19 December 1966 Authentic texts: English, French, Chinese, Russian and Spanish. Registered ex officio on 23 March 1976. MULTILATERAL Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Adopté par l'assemblée générale des Nations Unies le 19 décembre 1966 Protocole facultatif se rapportant au Pacte susmentionné. Adopté par l'assemblée générale des Nations Unies le 19 décembre 1966 Textes authentiques : anglais, français, chinois, russe et espagnol. Enregistrés d'office le 23 mars 1976.

1976 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 187 PACTE 1 INTERNATIONAL RELATIF AUX DROITS CIVILS ET POLITIQUES Les parties au présent Pacte, Considérant que, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Na tions Unies, la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, 1 Le Pacte, à l'exception de son article 41*, est entré en vigueur le 23 mars 1976 à l'égard des Etats suivants, soit trois mois après la date du dépôt auprès du Secrétaire générai de l'organisation des Nations Unies du trente-cinquième instru ment de ratification ou d'adhésion, conformément à l'article 49, paragraphe 1 ** : Date du dépôt de l'ins trument de ratification ou Etat d'adhésion (a) Allemagne, République fédérale d'***...,... 17 décembre 1973 (Avec une déclaration d'ap plication à Berlin-Ouest.)! (Signature apposée le 9 octobre 1968.) Barbade***... 5 janvier 1973 a Bulgarie***... 21 septembre 1970 (Signature apposée le 8 octobre 1968.) Chili... 10 février 1972 (Signature apposée le 16 sep tembre 1969.) Chypre... 2 avril 1969 (Signature apposée le 19 dé cembre 1966.) Colombie... 29 octobre 1969 (Signature apposée le 21 dé cembre 1966.) Costa Rica... 29 novembre 1968 (Signature apposée le 19 dé cembre 1966.) Danemark***... 6 janvier 1972 (Signature apposée le 20 mars 1968.) Equateur... 6 mars 1969 (Signature apposée le 4 avril 1968.) Finlande*'***... 19 août 1975 (Signature apposée le 11 octo bre 1967.) Hongrie***... 17 janvier 1974 (Signature apposée le 25 mars 1969.) Irak***... 25 janvier 1971 (Signature apposée le 18 février 1969.) Iran... 24 juin J975 (Signature apposée le 4 avril 1968.) Jamaïque... 3 octobre 1975 (Signature apposée le 19 dé cembre 1966.) Date du dépôt de l'ins trument de ratification ou Etat d'adhésion (a) Jordanie... 28 mai 1975 (Signature apposée le 30 juin 1972.) Kenya... 1«mai 1972 a Liban... 3 novembre 1972 a Madagascar... 21 juin 1971 (Signature apposée le 17 sep tembre 1969.) Mali... 16 juillet 1974 a Maurice... 12 décembre 1973 a Mongolie***... 18 novembre 1974 (Signature apposée le 5 juin 1968.) Norvège*'***... 13 septembre 1972 (Signature apposée le 20 mars 1968.) République arabe libyenne***. 15 mai 1970 a République arabe syrienne***. 21 avril 1969 a République démocratique alle mande***... 8 novembre 1973 (Signature apposée le 27 mars 1973.) République socialiste sovié tique de Biélorussie***... 12 novembre 1973 (Signature apposée le 19 mars 1968.) République socialiste soviétique d'ukraine***... 12 novembre 1973 (Signature apposée le 20 mars 1968.) Roumanie***... 9 décembre 1974 (Signature apposée le 27 juin 1968.) Rwanda... 16 avril 1975 a Suède*'***... 6 décembre 1971 (Signature apposée le 29 sep tembre 1967.) Tchécoslovaquie»**... 23 décembre 1975 (Signature apposée le 7 octobre 1968.) Tunisie... 18 mars 1969 (Signature apposée le 30 avril 1968.) (Suite ù la page 188) Vol. 999, M 4668

188 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 1976 Reconnaissant que ces droits découlent de la dignité inhérente à la personne hu maine,. Reconnaissant que, conformément à la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'idéal de l'être humain libre, jouissant des libertés civiles et politiques et libéré de la crainte et de la misère, ne peut être réalisé que si des conditions permet tant à chacun de jouir de ses droits civils et politiques, aussi bien que de ses droits économiques, sociaux et culturels, sont créées, Considérant que la Charte des Nations Unies impose aux Etats l'obligation de promouvoir le respect universel et effectif des droits et des libertés de l'homme, Prenant en considération le fait que l'individu a des devoirs envers autrui et envers la collectivité à laquelle il appartient et est tenu de s'efforcer de promouvoir et de respecter les droits reconnus dans le présent Pacte, Sont convenus des articles suivants : PREMIÈRE PARTIE Article premier. 1. Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent libre ment leur développement économique, social et culturel. 2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l'intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance. 3. Les Etats parties au présent Pacte, y compris ceux qui ont la responsabilité d'administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle, sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et de respecter ce droit, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies. (Suite de ta page 187) Etat Date du dépôt de l'ins trument de ratification ou d'adhésion (a) 16 octobre 1973 Etat Dale du dépôt de l'ins trument de ratification ou d'adhésion (a) 1» avril 1970 (Signature apposée le 18 mars 1961.) 1968.) 2 juin 1971 (Signature apposée le 8 août 1967.) * Voir p. 300 du présent volume pour les textes des déclarations reconnaissant la compétence du Comité des droits de l'homme en vertu de l'article 41. ** Plusieurs des 35 instruments déposés étaient accompagnés de réserves, alors que le Pacte n'en fait pas men tion. A cet égard, et sur la base de la consultation effectuée dans les mêmes circonstances en ce qui concerne le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (voir n 1-14531 du volume 993), le Secrétaire général a considéré que les Etats concernés n'avaient pas d'objections à ce que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques entre en vigueur le 23 mars 1976. *** Voir p. 288 du présent volume pour les textes des déclarations et réserves faites lors de la ratification ou de l'adhésion. t Les pays suivants ont fait des déclarations relatives à la déclaration faite lors de la ratification par la Républi que fédérale d'allemagne : France, République démocratique allemande, République socialiste soviétique d'ukraine, Union des Républiques socialistes soviétiques, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'irlande du Nord et Etats-Unis d'amérique. Pour les textes desdites déclarations, voir n 1-14531 dans le volume 993.

Ï976 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 189 DEUXIÈME PARTIE Article 2. 1. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à respecter et à garantir à tous les individus se trouvant sur leur territoire et relevant de leur com pétence les droits reconnus dans le présent Pacte, sans distinction aucune, notam ment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. 2. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à prendre, en accord avec leurs procédures constitutionnelles et avec les dispositions du présent Pacte, les ar rangements devant permettre l'adoption de telles mesures d'ordre législatif ou autre, propres à donner effet aux droits reconnus dans le présent Pacte qui ne seraient pas déjà en vigueur. 3. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à : a) Garantir que toute personne dont les droits et libertés reconnus dans le présent Pacte auront été violés disposera d'un recours utile, alors même que la violation aurait été commise par des personnes agissant dans l'exercice de leurs fonctions officielles; 6) Garantir que l'autorité compétente, judiciaire, administrative ou législative ou toute autre autorité compétente selon la législation de l'etat statuera sur les droits de la personne qui forme le recours et à développer les possibilités de recours juridictionnel; c) Garantir la bonne suite donnée par les autorités compétentes à tout recours qui aura été reconnu justifié. Article 3. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à assurer le droit égal des hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques énoncés dans le présent Pacte. Article 4. 1. Dans le cas où un danger public exceptionnel menace l'existence de la nation et est proclamé par un acte officiel, les Etat parties au présent Pacte peu vent prendre, dans la stricte mesure où la situation l'exige, des mesures dérogeant aux obligations prévues dans le présent Pacte, sous réserve que ces mesures ne soient pas incompatibles avec les autres obligations que leur impose le droit international et qu'elles n'entraînent pas une discrimination fondée uniquement sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion ou l'origine sociale. 2. La disposition précédente n'autorise aucune dérogation aux articles 6, 7, 8 (par. 1 et 2), 11, 15, 16 et 18. 3. Les Etats parties au présent Pacte qui usent du droit de dérogation doivent, par l'entremise du Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies, signaler aussitôt aux autres Etats parties les dispositions auxquelles ils ont dérogé ainsi que les motifs qui ont provoqué cette dérogation. Une nouvelle communication sera faite par la même entremise, à la date à laquelle ils ont mis fin à ces dérogations. Article 5. 1. Aucune disposition du présent Pacte ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et des libertés reconnus dans le présent Pacte ou à des limitations plus amples que celles prévues audit Pacte. Vol.999,r-14668

190 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 1976 2. Il ne peut être admis aucune restriction ou dérogation aux droits fondamen taux de l'homme reconnus ou en vigueur dans tout Etat partie au présent Pacte en ap plication de lois, de conventions, de règlements ou de coutumes, sous prétexte que le présent Pacte ne les reconnaît pas ou les reconnaît à un moindre degré. TROISIÈME PARTIE Article 6. 1. Le droit à la vie est inhérent à la personne humaine. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie. 2. Dans les pays où la peine de mort n'a pas été abolie, une sentence de mort ne peut être prononcée que pour les crimes les plus graves, conformément à la législa tion en vigueur au moment où le crime a été commis et qui ne doit pas être en con tradiction avec les dispositions du présent Pacte ni avec la Convention pour la pré vention et la répression du crime de génocide 1. Cette peine ne peut être appliquée qu'en vertu d'un jugement définitif rendu par un tribunal compétent. 3. Lorsque la privation de la vie constitue le crime de génocide, il est entendu qu'aucune disposition du présent article n'autorise un Etat partie au présent Pacte à déroger d'aucune manière à une obligation quelconque assumée en vertu des disposi tions de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. 4. Tout condamné à mort a le droit de solliciter la grâce ou la commutation de la peine. L'amnistie, la grâce ou la commutation de la peine de mort peuvent dans tous les cas être accordées. 5. Une sentence de mort ne peut être imposée pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans et ne peut être exécutée contre des femmes en ceintes. 6. Aucune disposition du présent article ne peut être invoquée pour retarder ou empêcher l'abolition de la peine capitale par un Etat partie au présent Pacte. Article 7. Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. En particulier, il est interdit de soumettre une personne sans son libre consentement à une expérience médicale ou scientifique. Article 8. 1. Nul ne sera tenu en esclavage; l'esclavage et la traite des esclaves, sous toutes leurs formes, sont interdits. 2. Nul ne sera tenu en servitude. 3. a) Nul ne sera astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire. 6) L'alinéa a du présent paragraphe ne saurait être interprété comme interdi sant, dans les pays où certains crimes peuvent être punis de détention accompagnée de travaux forcés, l'accomplissement d'une peine de travaux forcés, infligée par un tribunal compétent. c) N'est pas considéré comme «travail forcé ou obligatoire»au sens du présent paragraphe : i) Tout travail ou service, non visé à l'alinéa b, normalement requis d'un individu qui est détenu en vertu d'une décision de justice régulière ou qui, ayant fait l'ob jet d'une telle décision, est libéré conditionnellement; ii) Tout service de caractère militaire et, dans les pays où l'objection de conscience est admise, tout service national exigé des objecteurs de conscience en vertu de la loi; 1 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 78, p. 277. Vol.999,1-14668

1976 United Nations Treaty Series Nations Unies ' Recueil des Traités 191 iii) Tout service exigé dans les cas de force majeure ou de sinistres qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté; iv) Tout travail ou tout service formant partie des obligations civiques normales. Article 9. 1. Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut faire l'objet d'une arrestation ou d'une détention arbitraires. Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n'est pour des motifs et conformément à la procédure prévus par la loi. 2. Tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et recevra notification, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui. 3. Tout individu arrêté ou détenu du chef d'une infraction pénale sera traduit dans le plus court délai devant un juge ou une autre autorité habilitée par la loi à exer cer des fonctions judiciaires, et devra être jugé dans un délai raisonnable ou libéré. La détention de personnes qui attendent de passer en jugement ne doit pas être de règle, mais la mise en liberté peut être subordonnée à des garanties assurant la com parution de l'intéressé à l'audience, à tous les autres actes de la procédure et, le cas échéant, pour l'exécution du jugement. 4. Quiconque se trouve privé de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal afin que celui-ci statue sans délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale. 5. Tout individu victime d'arrestation ou de détention illégales a droit à répa ration. Article 10. 1. Toute personne privée de sa liberté est traitée avec humanité et avec le respect de la dignité inhérente à la personne humaine. 2. à) Les prévenus sont, sauf dans des circonstances exceptionnelles, séparés des condamnés et sont soumis à un régime distinct, approprié à leur condition de per sonnes non condamnées. b) Les jeunes prévenus sont séparés des adultes et il est décidé de leur cas aussi rapidement que possible. 3. Le régime pénitentiaire comporte un traitement des condamnés dont le but essentiel est leur amendement et leur reclassement social. Les jeunes délinquants sont séparés des adultes et soumis à un régime approprié à leur âge et à leur statut légal. Article 11. Nul ne peut être emprisonné pour la seule raison qu'il n'est pas en mesure d'exécuter une obligation contractuelle. Article 12. 1. Quiconque se trouve légalement sur le territoire d'un Etat a le droit d'y circuler librement et d'y choisir librement sa résidence. 2. Toute personne est libre de quitter n'importe quel pays, y compris le sien. 3. Les droits mentionnés ci-dessus ne peuvent être l'objet de restrictions que si celles-ci sont prévues par la loi, nécessaires pour protéger la sécurité nationale, l'or dre public, la santé ou la moralité publiques, ou les droits et libertés d'autrui, et com patibles avec les autres droits reconnus par le présent Pacte. 4. Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d'entrer dans son propre pays. Article 13. Un étranger qui se trouve légalement sur le territoire d'un Etat par tie au présent Pacte ne peut en être expulsé qu'en exécution d'une décision prise con formément à la loi et, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ne s'y

192 United Nations Treaty Scries Nations Unies Recueil des Traités 1976 opposent, il doit avoir la possibilité de faire valoir les raisons qui militent contre son expulsion et de faire examiner son cas par l'autorité compétente, ou par une ou plu sieurs personnes spécialement désignées par ladite autorité, en se faisant représenter à cette fin. Article 14, 1. Tous sont égaux devant les tribunaux et les cours de justice. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et publique ment par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil. Le huis clos peut être prononcé pendant la totalité ou une partie du procès soit dans l'intérêt des bon nes mœurs, de l'ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocrati que, soit lorsque l'intérêt de la vie privée des parties en cause l'exige, soit encore dans la mesure où le tribunal l'estimera absolument nécessaire, lorsqu'en raison des cir constances particulières de l'affaire la publicité nuirait aux intérêts de la justice; cependant, tout jugement rendu en matière pénale ou civile sera public, sauf si l'in térêt de mineurs exige qu'il en soit autrement ou si le procès porte sur des différends matrimoniaux ou sur la tutelle des enfants. 2. Toute personne accusée d'une infraction pénale est présumée innocente jus qu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie. 3. Toute personne accusée d'une infraction pénale a droit, en pleine égalité, au moins aux garanties suivantes : a) A être informée, dans le plus court délai, dans une langue qu'elle comprend et de façon détaillée, de la nature et des motifs de l'accusation portée contre elle; b) A disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense et à communiquer avec le conseil de son choix; c) A être jugée sans retard excessif; d) A être présente au procès et à se défendre elle-même ou à avoir l'assistance d'un défenseur de son choix; si elle n'a pas de défenseur, à être informée de son droit d'en avoir un, et, chaque fois que l'intérêt de la justice l'exige, à se voir attribuer d'office un défenseur, sans frais, si elle n'a pas les moyens de le rémunérer; e) A interroger ou faire interroger les témoins à charge et à obtenir la comparution et l'interrogatoire des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les té moins à charge; f) A se faire assister gratuitement d'un interprète si elle ne comprend pas ou ne parle pas la langue employée à l'audience; g) A ne pas être forcée de témoigner contre elle-même ou de s'avouer coupable. 4. La procédure applicable aux jeunes gens qui ne sont pas encore majeurs au regard de la loi pénale tiendra compte de leur âge et de l'intérêt que présente leur rééducation. 5. Toute personne déclarée coupable d'une infraction a le droit de faire exa miner par une juridiction supérieure la déclaration de culpabilité et la condamnation, conformément à la loi. 6. Lorsqu'une condamnation pénale définitive est ultérieurement annulée ou lorsque la grâce est accordée parce qu'un fait nouveau ou nouvellement révélé prouve qu'il s'est produit une erreur judiciaire, la personne qui a subi une peine à raison de cette condamnation sera indemnisée, conformément à la loi, à moins qu'il ne soit prouvé que la non-révélation en temps utile du fait inconnu lui est imputable en tout ou partie.

1976 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 193 7. Nul ne peut être poursuivi ou puni en raison d'une infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné par un jugement définitif conformément à la loi et à la procédure pénale de chaque pays. Article 15. 1. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international au mo ment où elles ont été commises. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'infraction a été commise. Si, posté rieurement à cette infraction, la loi prévoit l'application d'une peine plus légère, le délinquant doit en bénéficier. 2. Rien dans le présent article ne s'oppose au jugement ou à la condamnation de tout individu en raison d'actes ou omissions qui, au moment où ils ont été commis, étaient tenus pour criminels, d'après les principes généraux de droit reconnus par l'ensemble des nations. Article 16. juridique. Chacun a droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité Article 17. 1. Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes illégales à son honneur et à sa réputation. 2. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. Article 18. 1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une con viction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, in dividuellement ou en commun, tant en public qu'en privé, par le culte et l'accomplis sement des rites, les pratiques et l'enseignement. 2. Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix. 3. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l'ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d'autrui. 4. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à respecter la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux, de faire assurer l'éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions. Article 19. 1. Nul ne peut être inquiété pour ses opinions. 2. Toute personne a droit à la liberté d'expression; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix. 3. L'exercice des libertés prévues au paragraphe 2 du présent article comporte des devoirs spéciaux et des responsabilités spéciales. Il peut en conséquence être soumis à certaines restrictions qui doivent toutefois être expressément fixées par la loi et qui sont nécessaires : a) Au respect des droits ou de la réputation d'autrui; b) A la sauvegarde de la sécurité nationale, de l'ordre public, de la santé ou de la moralité publiques.

194 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traites 1976 Article 20. 1. Toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi. 2. Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une inci tation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence est interdit par la loi. Article 21. Le droit de réunion pacifique est reconnu. L'exercice de ce droit ne peut faire l'objet que des seules restrictions imposées conformément à la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité na tionale, de la sûreté publique, de l'ordre public ou pour protéger la santé ou la moralité publiques, ou les droits et les libertés d'autrui. Article 22. 1. Toute personne a le droit de s'associer librement avec d'autres, y compris le droit de constituer des syndicats et d'y adhérer pour la protection des ses intérêts. 2. L'exercice de ce droit ne peut faire l'objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l'ordre public, ou pour protéger la santé ou la moralité publiques ou les droits et les libertés d'autrui. Le présent article n'em pêche pas de soumettre à des restrictions légales l'exercice de ce droit par les membres des forces armées et de la police. 3. Aucune disposition du présent article ne permet aux Etats parties à la Con vention de 1948 de l'organisation internationale du Travail concernant la liberté syn dicale et la protection du droit syndical 1 de prendre des mesures législatives portant atteinte ou d'appliquer la loi de façon à porter atteinte aux garanties prévues dans ladite convention. Article 23. 1. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'etat. 2. Le droit de se marier et de fonder une famille est reconnu à l'homme et à la femme à partir de l'âge nubile. 3. Nul mariage ne peut être conclu sans le libre et plein consentement des futurs époux. 4. Les Etats parties au présent Pacte prendront les mesures appropriées pour assurer l'égalité de droits et de responsabilités des époux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. En cas de dissolution, des dispositions seront prises afin d'assurer aux enfants la protection nécessaire. Article 24. 1. Tout enfant, sans discrimination aucune fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l'origine nationale ou sociale, la fortune ou la naissance, a droit, de la part de sa famille, de la société et de l'etat, aux mesures de protection qu'exigé sa condition de mineur. 2. Tout enfant doit être enregistré immédiatement après sa naissance et avoir un nom. 3. Tout enfant a le droit d'acquérir une nationalité. Article 25. Tout citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune des discrimina tions visées à l'article 2 et sans restrictions déraisonnables : a) De prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis; 1 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 68, p. 17.

1976 Unifed Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 195 b) De voter et d'être élu, au cours d'élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret, assurant l'expression libre de la volonté des électeurs; c) D'accéder, dans des conditions générales d'égalité, aux fonctions publiques de son pays. Article 26. Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi. A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace con tre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de reli gion, d'opinion politique et de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. Article 27. Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d'avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d'employer leur pro pre langue. QUATRIÈME PARTIE Article 28. 1. Il est institué un Comité des droits de l'homme (ci-après dé nommé le Comité dans le présent Pacte). Ce Comité est composé de dix-huit membres et a les fonctions définies ci-dessous. 2. Le Comité est composé de ressortissants des Etats parties au présent Pacte, qui doivent être des personnalités de haute moralité et possédant une compétence reconnue dans le domaine des droits de l'homme. Il sera tenu compte de l'intérêt que présente la participation aux travaux du Comité de quelques personnes ayant une expérience juridique. 3. Les membres du Comité sont élus et siègent à titre individuel. Article 29. 1. Les membres du Comité sont élus au scrutin secret sur une liste de personnes réunissant les conditions prévues à l'article 28, et présentées à cet effet par les Etats parties au présent Pacte. 2. Chaque Etat partie au présent Pacte peut présenter deux personnes au plus. Ces personnes doivent être des ressortissants de l'etat qui les présente. 3. La même personne peut être présentée à nouveau. Article 30. 1. La première élection aura lieu au plus tard six mois après la date de l'entrée en vigueur du présent Pacte. 2. Quatre mois au moins avant la date de toute élection au Comité, autre qu'une élection en vue de pourvoir à une vacance déclarée conformément à l'ar ticle 34, le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies invite par écrit les Etats parties au présent Pacte à désigner, dans un délai de trois mois, les candidats qu'ils proposent comme membres du Comité. 3. Le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies dresse la liste alphabétique de toutes les personnes ainsi présentées en mentionnant les Etats parties qui les ont présentées et la communique aux Etats parties au présent Pacte au plus tard un mois avant la date de chaque élection. 4. Les membres du Comité sont élus au cours d'une réunion des Etats parties convoquée par le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies au Siège de

196 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 1976 l'organisation. A cette réunion, où le quorum est constitué par les deux tiers des Etats parties au présent Pacte, sont élus membres du Comité les candidats qui ob tiennent le plus grand nombre de voix et la majorité absolue des votes des représen tants des Etats parties présents et votants. Article 31. 1. Le Comité ne peut comprendre plus d'un ressortissant d'un même Etat. 2. Pour les élections au Comité, il est tenu compte d'une répartition géographi que équitable et de la représentation des diverses formes de civilisation ainsi que des principaux systèmes juridiques. Article 32. 1. Les membres du Comité sont élus pour quatre ans. Ils sont rééligibles s'ils sont présentés à nouveau. Toutefois, le mandat de neuf des membres élus lors de la première élection prend fin au bout de deux ans; immédiatement après la première élection, les noms de ces neuf membres sont tirés au sort par le Président de la réunion visée au paragraphe 4 de l'article 30. 2. A l'expiration du mandat, les élections ont lieu conformément aux disposi tions des articles précédents de la présente partie du Pacte. Article 33. 1. Si, de l'avis unanime des autres membres, un membre du Comité a cessé de remplir ses fonctions pour toute cause autre qu'une absence de caractère temporaire, le Président du Comité en informe le Secrétaire général de l'or ganisation des Nations Unies, qui déclare alors vacant le siège qu'occupait ledit mem bre. 2. En cas de décès ou de démission d'un membre du Comité, le Président en in forme immédiatement le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies, qui déclare le siège vacant à compter de la date du décès ou de celle à laquelle la démis sion prend effet. Article 34. 1. Lorsqu'une vacance est déclarée conformément à l'article 33 et si le mandat du membre à remplacer n'expire pas dans les six mois qui suivent la date à laquelle la vacance a été déclarée, le Secrétaire général de l'organisation des Na tions Unies en avise les Etats parties au présent Pacte qui peuvent, dans un délai de deux mois, désigner des candidats conformément aux dispositions de l'article 29 en vue de pourvoir à la vacance. 2. Le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies dresse la liste alphabétique des personnes ainsi présentées et la communique aux Etats parties au présent Pacte. L'élection en vue de pourvoir à la vacance a lieu ensuite conformément aux dispositions pertinentes de la présente partie du Pacte. 3. Tout membre du Comité élu à un siège déclaré vacant conformément à l'ar ticle 33 fait partie du Comité jusqu'à la date normale d'expiration du mandat du membre dont le siège est devenu vacant au Comité conformément aux dispositions dudit article. Article 35. Les membres du Comité reçoivent, avec l'approbation de l'assem blée générale des Nations Unies, des émoluments prélevés sur les ressources de l'organisation des Nations Unies dans les conditions fixées par l'assemblée générale, eu égard à l'importance des fonctions du Comité. Article 36. Le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies met à la disposition du Comité le personnel et les moyens matériels qui lui sont nécessaires

1976 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 197 pour s'acquitter efficacement des fonctions qui lui sont confiées en vertu du présent Pacte. Article 37. 1. Le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies con voque les membres du Comité, pour la première réunion, au Siège de l'organisation. 2. Après sa première réunion, le Comité se réunit à toute occasion prévue par son règlement intérieur. 3. Les réunions du Comité ont normalement lieu au Siège de l'organisation des Nations Unies ou à l'office des Nations Unies à Genève. Article 38. Tout membre du Comité doit, avant d'entrer en fonctions, prendre en séance publique l'engagement solennel de s'acquitter de ses fonctions en toute im partialité et en toute conscience. Article 39. 1. Le Comité élit son bureau pour une période de deux ans. Les membres du bureau sont rééligibles. 2. Le Comité établit lui-même son règlement intérieur; celui-ci doit, toutefois, contenir entre autres les dispositions suivantes : a) Le quorum est de douze membres; b) Les décisions du Comité sont prises à la majorité des membres présents. Article 40. 1. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à présenter des rapports sur les mesures qu'ils auront arrêtées et qui donnent effet aux droits recon nus dans le présent Pacte et sur les progrès réalisés dans la jouissance de ces droits : à) Dans un délai d'un an à compter de l'entrée en vigueur du présent Pacte, pour chaque Etat partie intéressé en ce qui le concerne; b) Par la suite, chaque fois que le Comité en fera la demande. 2. Tous les rapports seront adressés au Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies qui les transmettra au Comité pour examen. Les rapports devront in diquer, le cas échéant, les facteurs et les difficultés qui affectent la mise en œuvre des dispositions du présent Pacte. 3. Le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies peut, après con sultation du Comité, communiquer aux institutions spécialisées intéressées copie de toutes parties des rapports pouvant avoir trait à leur domaine de compétence. 4. Le Comité étudie les rapports présentés par les Etats parties au présent Pacte. Il adresse aux Etats parties ses propres rapports, ainsi que toutes observations générales qu'il jugerait appropriées. Le Comité peut également transmettre au Con seil économique et social ces observations accompagnées de copies des rapports qu'il a reçus d'etats parties au présent Pacte. 5. Les Etats parties au présent Pacte peuvent présenter au Comité des com mentaires sur toute observation qui serait faite en vertu du paragraphe 4 du présent article. Article 41. 1. Tout Etat partie au présent Pacte peut, en vertu du présent ar ticle, déclarer à tout moment qu'il reconnaît la compétence du Comité pour recevoir et examiner des communications dans lesquelles un Etat partie prétend qu'un autre Etat partie ne s'acquitte pas de ses obligations au titre du présent Pacte. Les com munications présentées en vertu du présent article ne peuvent être reçues et exa minées qui si elles émanent d'un Etat partie qui a fait une déclaration reconnaissant, en ce qui le concerne, la compétence du Comité. Le Comité rie reçoit aucune commu-

198 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 1976 nication intéressant un Etat partie qui n'a pas fait une telle déclaration. La procédure ci-après s'applique à l'égard des communications reçues conformément au présent ar ticle : a) Si un Etat partie au présent Pacte estime qu'un autre Etat également partie à ce pacte n'en applique pas les dispositions, il peut appeler, par communication écrite, l'attention de cet Etat sur la question. Dans un délai de trois mois à compter de la réception de la communication, l'etat destinataire fera tenir à l'etat qui a adressé la communication des explications ou toutes autres déclarations écrites élucidant la question, qui devront comprendre, dans toute la mesure possible et utile, des indica tions sur ses règles de procédure et sur les moyens de recours, soit déjà utilisés, soit en instance, soit encore ouverts. b) Si, dans un délai de six mois à compter de la date de réception de la com munication originale par l'etat destinataire, la question n'est pas réglée à la satisfac tion des deux Etats parties intéressés, l'un comme l'autre auront le droit de la sou mettre au Comité, en adressant une notification au Comité ainsi qu'à l'autre Etat intéressé. c) Le Comité ne peut connaître d'une affaire qui lui est soumise qu'après s'être assuré que tous les recours internes disponibles ont été utilisés et épuisés, conformé ment aux principes de droit international généralement reconnus. Cette règle ne s'ap plique pas dans les cas où les procédures de recours excèdent les délais raisonnables. rf) Le Comité tient ses séances à huis clos lorsqu'il examine les communications prévues au présent article. e) Sous réserve des dispositions de l'alinéa c, le Comité met ses bons offices à la disposition des Etats parties intéressés, afin de parvenir à une solution amiable de la question fondée sur le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, tels que les reconnaît le présent Pacte. f) Dans toute affaire qui lui est soumise, le Comité peut demander aux Etats parties intéressés visés à l'alinéa b de lui fournir tout renseignement pertinent. g) Les Etats parties intéressés, visés à l'alinéa b, ont le droit de se faire représenter lors de l'examen de l'affaire par le Comité et de présenter des observations oralement ou par écrit, ou sous l'une et l'autre forme. K) Le Comité doit présenter un rapport dans un délai de douze mois à compter du jour où il a reçu la notification visée à l'alinéa b : i) Si une solution a pu être trouvée conformément aux dispositions de l'alinéa e, le Comité se borne, dans son rapport, à un bref exposé des faits et de la solution in tervenue; ii) Si une solution n'a pu être trouvée conformément aux dispositions de l'alinéa e, le Comité se borne, dans son rapport, à un bref exposé des faits; le texte des observations écrites et le procès-verbal des observations orales présentées par les Etats parties intéressés sont joints au rapport. Pour chaque affaire, le rapport est communiqué aux Etats parties intéressés. 2. Les dispositions du présent article entreront en vigueur lorsque dix Etats parties au présent Pacte auront fait la déclaration prévue au paragraphe 1 du présent article. Ladite déclaration est déposée par l'etat partie auprès du Secrétaire gér,?ral de l'organisation des Nations Unies, qui en communique copie aux autres Etats par ties. Une déclaration peut être retirée à tout moment au moyen d'une notification adressée au Secrétaire général. Ce retrait est sans préjudice de l'examen de toute ques tion qui fait l'objet d'une communication déjà transmise en vertu du présent article; aucune autre communication d'un Etat partie ne sera reçue après que le Secrétaire

1976 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 199 général aura reçu notification du retrait de la déclaration, à moins que l'etat partie intéressé n'ait fait une nouvelle déclaration. Article 42. 1. à) Si une question soumise au Comité conformément à l'arti cle 41 n'est pas réglée à la satisfaction des Etats parties intéressés, le Comité peut, avec l'assentiment préalable des Etats parties intéressés, désigner une commission de conciliation ad hoc (ci-après dénommée la Commission). La Commission met ses bons offices à la disposition des Etats parties intéressés, afin de parvenir à une solu tion amiable de la question, fondée sur le respect du présent Pacte. b) La Commission est composée de cinq membres nommés avec l'accord des Etats parties intéressés. Si les Etats parties intéressés ne parviennent pas à une entente sur tout ou partie de la composition de la Commission dans un délai de trois mois, les membres de la Commission au sujet desquels l'accord ne s'est pas fait sont élus au scrutin secret parmi les membres du Comité, à la majorité des deux tiers des membres du Comité. 2. Les membres de la Commission siègent à titre individuel. Ils ne doivent être ressortissants ni des Etats parties intéressés, ni d'un Etat qui n'est pas partie au pré sent Pacte, ni d'un Etat partie qui n'a pas fait la déclaration prévue à l'article 41. 3. La Commission élit son Président et adopte son règlement intérieur. 4. La Commission tient normalement ses réunions au Siège de l'organisation des Nations Unies ou à l'office des Nations Unies à Genève. Toutefois, elle peut se réunir en tout autre lieu approprié que peut déterminer la Commission en consulta tion avec le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies et les Etats parties intéressés. 5. Le secrétariat prévu à l'article 36 prête également ses services aux commis sions désignées en vertu du présent article. 6. Les renseignements obtenus et dépouillés par le Comité sont mis à la disposition de la Commission, et la Commission peut demander aux Etats parties intéressés de lui fournir tout renseignement complémentaire pertinent. 7. Après avoir étudié la question sous tous ses aspects, mais en tout cas dans un délai maximum de douze mois après qu'elle en aura été saisie, la Commission soumet un rapport au Président du Comité qui le communique aux Etats parties in téressés : a) Si la Commission ne peut achever l'examen de la question dans les douze mois, elle se borne à indiquer brièvement dans son rapport où elle en est de l'examen de la question; b) Si l'on est parvenu à un règlement amiable de la question, fondé sur le respect des droits de l'homme reconnus dans le présent Pacte, la Commission se borne à in diquer brièvement dans son rapport les faits et le règlement auquel on est parvenu; c) Si l'on n'est pas parvenu à un règlement au sens de l'alinéa b, la Commission fait figurer dans son rapport ses conclusions sur tous les points de fait relatifs à la question débattue entre les Etats parties intéressés ainsi que ses constatations sur les possibilités de règlement amiable de l'affaire; le rapport renferme également les observations écrites et un procès-verbal des observations orales présentées par les Etats parties intéressé; d) Si le rapport de la Commission est soumis conformément à l'alinéa c, les Etats parties intéressés font savoir au Président du Comité, dans un délai de trois mois après la réception du rapport, s'ils acceptent ou non les termes du rapport de la Commission.

200 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 1976 8. Les dispositions du présent article s'entendent sans préjudice des attribu tions du Comité prévues à l'article 41. 9. Toutes les dépenses des membres de la Commission sont réparties également entre les Etats parties intéressés, sur la base d'un état estimatif établi par le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies. 10. Le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies est habilité, si besoin est, à défrayer les membres de la Commission de leurs dépenses, avant que le remboursement en ait été effectué par les Etats parties intéressés, conformément au paragraphe 9 du présent article. Article 43. Les membres du Comité et les membres des commissions de con ciliation ad hoc qui pourraient être désignées conformément à l'article 42 ont droit aux facilités, privilèges et immunités reconnus aux experts en mission pour l'organi sation des Nations Unies, tels qu'ils sont énoncés dans les sections pertinentes de la Convention sur les privilèges et les immunités des Nations Unies1. Article 44. Les dispositions de mise en œuvre du présent Pacte s'appliquent sans préjudice des procédures instituées en matière de droits de l'homme aux termes ou en vertu des instruments constitutifs et des conventions de l'organisation des Na tions Unies et des institutions spécialisées, et n'empêchent pas les Etats parties de recourir à d'autres procédures pour le règlement d'un différend conformément aux accords internationaux généraux ou spéciaux qui les lient. Article 45. Le Comité adresse chaque année à l'assemblée générale des Na tions Unies, par l'intermédiaire du Conseil économique et social, un rapport sur ses travaux. CINQUIÈME PARTIE Article 46. Aucune disposition du présent Pacte ne doit être interprétée comme portant atteinte aux dispositions de la Charte des Nations Unies et des consti tutions des institutions spécialisées qui définissent les responsabilités respectives des divers organes de l'organisation des Nations Unies et des institutions spécialisées en ce qui concerne les questions traitées dans le présent Pacte. Article 47. Aucune disposition du présent Pacte ne sera interprétée comme portant atteinte au droit inhérent de tous les peuples à profiter et à user pleinement et librement de leurs richesses et ressources naturelles. SIXIÈME PARTIE Article 48. 1. Le présent Pacte est ouvert à la signature de tout Etat Membre de l'organisation des Nations Unies ou membre de l'une quelconque de ses institu tions spécialisées, de tout Etat partie au Statut de la Cour internationale de Justice, ainsi que de tout autre Etat invité par l'assemblée générale des Nations Unies à devenir partie au présent Pacte. 2. Le présent Pacte est sujet à ratification et les instruments de ratinct*.ion seront déposés auprès du Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies. 3. Le présent Pacte sera ouvert à l'adhésion de tout Etat visé au paragraphe 1 du présent article. 1 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 1, p. 15.

1976 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 201 4. L'adhésion se fera par le dépôt d'un instrument d'adhésion auprès du Secré taire général de l'organisation des Nations Unies. 5. Le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies informe tous les Etats qui ont signé le présent Pacte ou qui y ont adhéré du dépôt de chaque instru ment de ratification ou d'adhésion. Article 49. 1. Le présent Pacte entrera en vigueur trois mois après la date du dépôt auprès du Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies du trentecinquième instrument de ratification ou d'adhésion. 2. Pour chacun des Etats qui ratifieront le présent Pacte ou y adhéreront après le dépôt du trente-cinquième instrument de ratification ou d'adhésion, ledit Pacte en trera en vigueur trois mois après la date du dépôt par cet Etat de son instrument de ratification ou d'adhésion. Article 50. Les dispositions du présent Pacte s'appliquent, sans limitation ni exception aucune, à toutes les unités constitutives des Etats fédératifs. Article 51. 1. Tout Etat partie au présent Pacte peut proposer un amende ment et en déposer le texte auprès du Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies. Le Secrétaire général transmet alors tous projets d'amendements aux Etats parties au présent Pacte en leur demandant de lui indiquer s'ils désirent voir convo quer une conférence d'etats parties pour examiner ces projets et les mettre aux voix. Si un tiers au moins des Etats se déclarent en faveur de cette convocation, le Secré taire général convoque la conférence sous les auspices de l'organisation des Nations Unies. Tout amendement adopté par la majorité des Etats présents et votants à la conférence est soumis pour approbation à l'assemblée générale des Nations Unies. 2. Ces amendements entrent en vigueur lorsqu'ils ont été approuvés par l'as semblée générale des Nations Unies et acceptés, conformément à leurs règles consti tutionnelles respectives, par une majorité des deux tiers des Etats parties au présent Pacte. 3. Lorsque ces amendements entrent en vigueur, ils sont obligatoires pour les Etats parties qui les ont acceptés, les autres Etats parties restant liés par les disposi tions du présent Pacte et par tout amendement antérieur qu'ils ont accepté. Article 52. Indépendamment des notifications prévues au paragraphe 5 de l'article 48, le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies informera tous les Etats visés au paragraphe 1 dudit article : a) Des signatures apposées au présent Pacte et des instruments de ratification et d'adhésion déposés conformément à l'article 48; b) De la date à laquelle le présent Pacte entrera en vigueur conformément à l'arti cle 49 et de la date à laquelle entreront en vigueur les amendements prévus à l'ar ticle 51. Article 53. 1. Le présent Pacte, dont les textes anglais, chinois, espagnol, français et russe font également foi, sera déposé aux archives de l'organisation des Nations Unies. 2. Le Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies transmettra une copie certifiée conforme du présent Pacte à tous les Etats visés à l'article 48. EN FOI DE QUOI les soussignés, dûment autorisés par leurs Gouvernements respectifs, ont signé le présent Pacte, qui a été ouvert à la signature à New York, le dix-neuf décembre mil neuf cent soixante-six.

256 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 1976 FOR AFGHANISTAN: POUR L'AFGHANISTAN: Wttïî- : A<praHHcraH: POR EL AFGAMSTÂN: FOR ALBANIA: POUR L'ALBANIE: POR ALBANIA: FOR ALGERIA: POUR L'ALGÉRIE: POR ARGELIA: TEWFIK BOUATTOURA 10 December 1968 FOR ARGENTINA: POUR L'ARGENTINE: POR LA ARGENTINA: RUDA 19 febrero 1968' FOR AUSTRALIA: POUR L'AUSTRALIE: POR AUSTRALIA: LAURENCE RUPERT MC!NTYRE 18 December 1972 1 19 February 1968-19 février 1968.

1976 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 257 FOR AUSTRIA: POUR L'AUTRICHE: POR AUSTRIA : PETER JANKOWITSCH 10 décembre 1973 FOB BARBADOS: POUR LA BARBADE: POR BARBADOS: FOR BELGIUM: POUR LA BELGIQUE: POR BÉLCiCA: C. SCHUURMANS 10 décembre 1968 FOR BOLIVIA: POUR LA BOLIVÎE : BOJIHBHHJ: POR BOLIVIA: FOR BOTSWANA: POUR LE BOTSWANA: POR BOTSWANA:

258 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 1976 FOR BRAZIL: POUR LE BRÉSIL: l'on KL BKASIL: FOR BULGARIA: POUR LA BULGARIE: tti fin f 1)35: Bojirapmo: FOR BULGABIA: MHJIKO TAPABAHOB' 8 octobre 1968 FOR BURMA: POUR LA BIRMANIE: POR BlRMANIA : FOR BURUNDI : POUR LE BURUNDI: EypyH«H: POR BURUNDI: FOR THE BYELORUSSIAN SOVIET SOCIALIST REPUBLIC 2 : POUR LA RÉPUBLIQUE SOCIALISTE SOVIÉTIQUE DE BIÉLORUSSIE 2 : Ee.iopyccKyio CoseTCKyio Coiwa-iHCTHiecKyio Pecny&iiucy: POR LA REPÛBLICA SOCIALISTA SOVIÉTICA DE BIELORRUSIA: TEPAflOT FA^PtlJlABIH HAPHYIIIHAHKO3 19 Mapxa 19684 1 Milko Tarabanov. 2 See p. 282 of this volume for the texts of the declarations and reservations made upon signature Voir p. 282 du présent volume pour les textes des déclarations et réserves faites lors de la signature. 3 Geradot Gavrilovich Chernushchenko Geradote Gavrilovitch Tchernuchtchenko. 4 19 March 1968-19 mars 1968.

1976 United Nations Treaty Series Nations Unies Recueil des Traités 259 FOR CAMBODIA: POUR LE CAMBODGE: POR CAMBOYA: FOR CAMEROON: POUR LE CAMEROUN: KawepyH: POR EL CAMERÛN: FOR CANADA: POUR LE CANADA: K POR EL CANADA: FOR THE CENTRAI. AFRICAN REPUBLIC: POUR LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE: UeHTpajibHoa<ppHKancKyio Pecnyôjiincy: POR LA REPÛBLICA CENTROAFRICANA: FOR CEYLON: POUR CEYLAIN: POR CEILÂN: FOR CHAD: POUR LE TCHAD: POR EL CHAD: Vol.999,I-146«8