Déconstruire pour reconstruire : parler et écrire pour penser THIERRY JOLLY STÉPHANIE MIGNANELLI ISABELLE DUBOIS-SANDOU
Déroulement de la journée
Un écrit intermédiaire, c est Une tâche finale plus complexe et plus complexe C est le second jet enrichi de la production d écrit Reprendre son écrit, guidé par tout ce qu on pourra lui apporter pour enrichir son écrit Deuxième jet avec une relecture avec un code de correction=mini-correction pour aller vers le jet final Améliorer pour arriver à un écrit plus complet Brouillon avant la trace écrite finale Ce sont des écritures détaillées dans la résolution de problèmes Production par étapes Plan détaillé Un ou plusieurs brouillons selon des consignes A milieu de deux choses, entre deux références Les écrits réflexifs, l élaboration de brouillons qu on peut détruire Brouillons sous la forme de fiches d aides avant d écrire Un écrit entre différentes personnes C est un écrit entre l initial et le final Un brouillon écrit qui pourrait amener à autre chose qu une production écrite
Les écrits intermédiaires, c est Les critères -Très vaste - Utilisation dans les pratiques de classe. - Retour sur un travail fait, sur la réflexion de l élève. - Verbalisation d une réflexion à l oral et à l écrit. - Comment j ai fait pour réussir - Amener l élève à réfléchir sur les outils, sur ses démarches. - Améliorer? Le carnet de lecture améliore en quoi? -Un travail personnel - Regard de l enseignant sur l organisation de la pensée de l élève. Les difficultés -Trop de documents - Comprendre la consigne demandée aux élèves
Trier, classer, catégoriser Travail par groupe de 4, en rotation de 1 : 30 minutes Consigne : «Trier et classer les différents écrits d élèves que vous avez.» Retour tous ensemble : «au tableau, organisez-vous pour les catégoriser. Vous avez 30 minutes.» Conclusion :
Les différents écrits intermédiaires
Les différents écrits intermédiaires
Les différents écrits intermédiaires
Les différents écrits intermédiaires
Le journal des apprentissages : quels intérêts? Pour l élève : Aide à mémoriser et à faire des liens entre ce que l on sait et ce que l on apprend Favoriser la métacognition Aider à construire le sens des apprentissages et ses enjeux Aider à objectiver les savoirs Pour l enseignant : Repérer ce que l élève sait et ne sait pas faire, réguler, réajuster. Articuler oral et écrit Structurer le temps scolaire Vers une pratiques réflexive des apprentissages
L oral réflexif: un enjeu de lutte contre les déterminismes sociaux (V. Bouysse, IGEN) L oral réflexif est le processus de transformation progressive des pratiques langagières déjà là. Il s agit d une secondarisation des pratiques langagières des discours (Bakhtine). Le travail de l Ecole consiste à favoriser les déplacements énonciatifs de l élève: - Transformation progressive du déjà là. - Modification de sa compréhension de l action. - Déplacement énonciatif. - Epaississement du discours L oral à apprendre: Raconter/décrire/exposer échanger/débattre produire/comprendre donner du temps. Les conditions d une prise de parole et l organisation de la prise de parole - Reformulations de la rature orale / reformulations syntaxiques (mais ça peut pas=signes des efforts produits par l élève pour intégrer le nouveau savoir) / reformulations lexicales (c est comme = recherche du mot juste à valeur heuristique / formulations floues (ça= indétermination pour dépasser et s intéresser à autre chose). - L analogie (c est comme = liens entre deux univers facilitateurs pour raisonner dans deux univers, le réel et l inconnu). - La stabilisation des énoncés (en fait= positionnement de l élève qui montre un retour réflexif, le bégayage est un indicateur de paramétrages en cours). L oral pour apprendre: reformuler, résumer, raconter, décrire, expliciter, questionner et répondre à des questions - Longueur et complexité des prises de paroles, rigueur et précision, explicitation pendant les temps décontextualisation et de dépersonnalisation. - Le langage de l enseignant est une parole professionnelle et donc modélisante (débit, saillance lexicale, correction syntaxique, articulation). - Le moteur des apprentissages est dans le processus de secondarisation des apprentissages. - Pour produire un oral réflexif, il faut avoir préparé un écrit, traces écrites progressives, importance de la synthèse finale.
Chabanne et Bucheton (équipe du LIRDEF, Montpellier) «Dans la classe, les écrits intermédiaires permettent aux élèves de prendre conscience du volume de travail fait, d une part et d autre part, de mesurer de visu leurs propres progrès. Cependant, ces pratiques de l écriture comme instrument privilégié du développement intellectuel ne sont pas des pratiques spontanées. L école doit les enseigner.» «Les «écrits intermédiaires», pour penser, apprendre et se construire.» JeanCharles Chabanne et Dominique Bucheton, Québec français, n 149
Processus de secondarisation et pratiques enseignantes (REchSocEnsInégDiffApp, Bautier et Goigoux ) La production des inégalités scolaires (apprentissages et accès aux savoirs) résulte de la confrontation entre les dispositions socio-cognitives et socio-langagières des élèves ET l opacité et le caractère implicite des modes de fonctionnement du système éducatif, notamment des pratiques professionnelles. Les élèves les moins performants réduisent souvent leurs intentions à une logique du faire, avec une logique de résultat immédiat, sans chercher à en saisir la signification de la tâche scolaire (sur-généralisation de leurs procédures et peu de transfert de connaissances entre les domaines). Pour réussir à l école aujourd hui, «il ne suffit pas de faire ce que dit le maître» mais de comprendre ce qu on fait et comment on le fait. Cette posture scolaire adopte une attitude de secondarisation. Les temps d apprentissages liés au passage de situations d action ou d évocation d objets et d expériences du monde aux processus de décontextualisation et d institutionnalisation mettent en évidence les élèves en difficultés face à la secondarisation et à la reconfiguration des savoirs. La construction des inégalités provient souvent d une inadéquation des pratiques d enseignement (objectifs assignés, choix des tâches, modes de régulation, ) aux caractéristiques de certains élèves, notamment issus des milieux populaires. Le processus de secondarisation résulte d un double mouvement: déplacement de l attention de l élève de la performance vers la procédure puis vers la compréhension de la procédure. Les pratiques enseignantes peuvent ancrer chez les élèves les moins performants, des postures dites scolaires, parce que leurs pratiques y participent: -Favoriser l activité des élèves évalué par des indices attentionnels (le bruit, les regards, leurs postures, leurs gestes, leurs bavardages, l ennui ou l intérêt). - Construire une motivation suffisante par une pratique de sous-ajustement (situations trop ouvertes, trop floues) ou de sur-ajustement (tâches simplifiées à l excès et morcelées).
Le nouveau socle
Le référentiel de l EP
Les nouveaux programmes
Gabarit de séance Vidéo : «géométrie-travail de groupes» Un temps de présentation Un temps de travail individuel Un temps de travail collectif Un temps de mise en commun Un temps de bilan
Mémento Postures de Bucheton Posture d accompagnement Posture d enseignement Posture de lâcher-prise Posture de contrôle Posture de sur ou de contre étayage Posture du magicien Typologie de groupes (Astolfi) Groupe de découverte Groupe de confrontation Groupe de besoins Groupe d entre aide mutuelle Groupe d assimilation Homogène ou hétérogène
Références Bibliographiques
Merci! Pour l accompagnement dans les classes Stephanie.mignanelli@ac-versailles.fr Thierry.jolly@ac-versailles.fr Isabelle.sandou@ac-versailles.Fr