Formation Bâtiment Durable : Matériaux. Bruxelles Environnement. L humidité : une pathologie. Pierre Willem. team@ecorce.be www.ecorce.



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Transcription:

Formation Bâtiment Durable : Matériaux Bruxelles Environnement L humidité : une pathologie Pierre Willem team@ecorce.be www.ecorce.be

OBJECTIFS DE LA PRESENTATION AVOIR UN APERCU DES ORIGINES DES PROBLEMES D HUMIDITE DANS LE BATIMENT COMPRENDRE LES PHENOMENES PHYSIQUES QUI Y SONT LIES 2

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION CONDENSATION INFILTRATIONS LE BOIS 3

INTRODUCTION Explication du phénomène Caractéristiques concernées Illustrations Outils Solutions 4

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION CONDENSATION INTERNE A LA PAROI PONT THERMIQUE SELS HYGROSCOPIQUES INFILTRATIONS LE BOIS 5

INTERNE A LA PAROI Explication du phénomène 6

INTERNE A LA PAROI Explication du phénomène N P vap.int > P vap.ext migration de vapeur de l int. vers l ext. N Composition de paroi prépondérante! Coefficient de diffusion de vapeur (µ) Position de l isolation et du pare/frein-vapeur N Problème fréquent dans un complexe d isolation intérieure (rénovation) 7

INTERNE A LA PAROI Caractéristiques concernées N Coefficient de diffusion de vapeur d eau N Coefficient de résistance thermique m l Concevoir une paroi dont les éléments sont de plus en plus ouverts à la diffusion de la vapeur d eau de l intérieur vers l extérieur 8

INTERNE A LA PAROI Illustrations 9

INTERNE A LA PAROI Outils 10

INTERNE A LA PAROI Outils 11

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION CONDENSATION INTERNE A LA PAROI PONT THERMIQUE SELS HYGROSCOPIQUES INFILTRATIONS LE BOIS 12

PONT THERMIQUE Explication du phénomène N zone ponctuelle ou linéaire qui, dans l'enveloppe d'un bâtiment, présente une variation de résistance thermique (à la jonction de deux parois en général). N = nœud constructif N Nombreux N De l ordre de 10 % des déperditions Caractéristiques concernées N Coefficient de résistance thermique l 13

PONT THERMIQUE Illustrations : le changement de vitrage 20 C t intérieure 10 C 11 C 15.3 C 0 C -10 C t extérieure -3.2 C -2.2 C -7.2 C -8.6 C Simple vitrage U g =5,7 W/m²K Mur plein 29cm U =2,31 W/m²K Double vitrage amélioré U g =1,2 W/m²K 14

PONT THERMIQUE Illustrations 15

PONT THERMIQUE Illustrations 16

PONT THERMIQUE Illustrations 17

PONT THERMIQUE Outils N Calcul (pour température superficielle!!!) Via logiciels (attention aux reconnaissances) THERM http://windows.lbl.gov/software/therm/therm.html HEAT (2D/3D) http://www.buildingphysics.com/ BISCO/TRISCO http://www.physibel.be/ KOBRA Facteur température > 0,7 f = ( T si T e ) / ( T i T e ) 18

PONT THERMIQUE Solutions N Limiter les situations de ce type N Dans l impossibilité, ventiler les locaux via une ventilation mécanique 19

PONT THERMIQUE Solutions N Dans le cas d une constatation du phénomène, dans l ordre : Action curative (éliminer les éléments concernés ou appliquer biocide) Traiter les sources pathologiques d humidité Vérifier s il ne faut pas augmenter localement les T c Eviter les transferts d humidité des pièces humides vers les pièces d habitation Adapter les habitudes de vie et de ventilation (préférer une ventilation continue à une ventilation violente et de durée limitée) Contrôler l HR ambiante à l aide d un hygromètre et le cas échéant réduire la production de vapeur (cuisson vapeur, douches moins chaudes, sécher le linge à l extérieur ) ou la contrôler (déshumidificateurs électriques ou à sels) Eviter les meubles et placards contre les parois froides 20

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION CONDENSATION INTERNE A LA PAROI PONT THERMIQUE SELS HYGROSCOPIQUES INFILTRATIONS LE BOIS 21

SELS HYGROSCOPIQUES Explication du phénomène N Sels efflorescents Cristallisent en surface lors de l assèchement des matériaux En général, sulfates et carbonates N Sels hygroscopiques Ne cristallisent pratiquement jamais Captent l humidité et maintiennent les matériaux humides En général, chlorure et nitrates Nitrates trouvent leur origine dans ancienne fonction du bâtiment (urines et haleines des animaux) 22

SELS HYGROSCOPIQUES Outils N Via barrettes chimiques (Sels (CL-, NO³, SO 4 -) N N existe pas de tableau de valeurs limites. On peut sous toute réserve se baser sur les valeurs notées dans la norme autrichienne Önorm B 3355-1 23

SELS HYGROSCOPIQUES Solutions N Sels efflorescents Brosser à sec au fur et à mesure de l assèchement des matériaux Eventuellement refaire les enduits et finitions contaminés N Sels hygroscopiques Dissocier les finitions et les matériaux contaminés via membranes, traitements anti-sels, doublages 24

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION CONDENSATION INFILTRATIONS REMONTEES CAPILLAIRES FACADES LE BOIS 25

REMONTEES CAPILLAIRES Explication du phénomène N Remontée d humidité au travers des matériaux (= humidité ascensionnelle) N Toujours due à l absence d une barrière d étanchéité N Souvent constatée dans les murs enterrés en brique ou bloc béton, en partie inférieure N Fréquent dans le anciennes constructions N Sans dispositifs «curatifs», n évolue pas au-delà de 1m50; N Apparition possible d efflorescences 26

REMONTEES CAPILLAIRES Illustrations 27

REMONTEES CAPILLAIRES Solutions N Drainage Crée un chemin préférentiel pour l écoulement des eaux d infiltration Dans un terrain peu perméable Ecoulement doit être assuré en aval Horizontal ou vertical 28

REMONTEES CAPILLAIRES Solutions N Cimentage 29

REMONTEES CAPILLAIRES Solutions N Membrane Manuelle Mécanique «Massari» (carrotage) «Schuner Turner» (tôle ondulée encastrée dans la maçonnerie) 30

REMONTEES CAPILLAIRES Solutions N Injection Produits hydrophobes Silanes, siloxanes (+90 %, marché) Organo-métalliques (stéarite d Aluminium) Siliconates Produits bouche-pores Bitume Acrylamide Silicates alcalins (sels) 31

REMONTEES CAPILLAIRES Solutions N Dégagement de la base des murs N Tuyaux d aération, siphons atmosphériques N Electro-osmose inverse 32

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION CONDENSATION INFILTRATIONS REMONTEES CAPILLAIRES FACADES LE BOIS 33

FACADES Explication du phénomène N Humidification/infiltration due à la porosité d un élément de façade (joint, brique, moellon ) N Remarque : si vents violents et fissures > 0,3 mm, infiltration Caractéristiques concernées N Tension superficielle g 34

FACADES Illustrations 35

FACADES Solution N Radicale : bardage N Réfection maçonnerie (joint) N Traitement hydrofuge (invisible) NIT 224 = imperméabilisation qui ne modifie pas sensiblement la diffusion de la vapeur d eau ni l aspect des matériaux poreux de construction Formulations : Silanes (monomères) réaction délicate Siloxanes (oligomères) les plus utilisés (80 %) Stéarates d aluminium, copolymères fluorés Solutions : dilution de 5 à 10 %, solvantées, en phase aqueuse ou en gel 36

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION CONDENSATION INFILTRATIONS LE BOIS 37

PATHOLOGIES Le bois Explication du phénomène N HUMIDITE Important de choisir un bois en fonction de son application! Classe fonction de l essence ou du traitement Supprimer tout risque d'exposition prolongée à l'eau. Bien évaluer la classe d'emploi et l'essence de bois correctes. Bien choisir les traitements préventifs. 38

PATHOLOGIES Le bois Illustrations 39

PATHOLOGIES Le bois Solution N Bonne conception N Traitements (indispensable si attaque constatée) Type de produits Sels métalliques : CCA, CCB, CCF Produits pétroliers Créosote Mode de mise en œuvre Superficielle Trempage court Aspersion Badigeonnage En profondeur : Autoclave Thermo-modifications (rétification) 40

CE QU IL FAUT RETENIR DE LA PRESENTATION PAS FACILE A MAITRISER COMME MATIERE PLUSIEURS ORIGINES DE PATHOLOGIES SUPERPOSEES, BEAUCOUP PLUS COMPLEXES EXPERTISES SOUVENT NECESSAIRES 41

CONTACT Pierre Willem Ingénieur responsable projet Coordonnées : : 04/226.91.60 : team@ecorce.be 42