LA DÉCONSTRUCTION DES CENTRALES NUCLÉAIRES EDF



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Transcription:

La déconstruction est une étape normale dans la vie d une centrale nucléaire (construction, puis exploitation, puis déconstruction). Il s agit d un processus long, jalonné d une série d opérations, toutes assumées par EDF. L entreprise est responsable de la déconstruction de ses centrales en tant "qu exploitant et architecte ensemblier" de ses installations. Les opérations de déconstruction sont strictement encadrées par l Autorité de sûreté nucléaire qui réalise régulièrement des contrôles et des inspections au même titre que dans les centrales en fonctionnement ; et par les pouvoirs publics qui délivrent les autorisations réglementaires nécessaires aux chantiers de déconstruction. Aujourd hui 9 réacteurs sont en déconstruction au sein du parc nucléaire EDF en France. EDF pilote les chantiers en garantissant à la fois la protection des hommes et de l environnement en partenariat avec des industriels spécialisés. EDF assume l entière responsabilité financière des charges liées aux opérations de déconstruction, pour les chantiers en cours ou pour les déconstructions à venir. avril 2013 NOTE D INFORMATION

LA DÉCONSTRUCTION : UN PROCESSUS ASSUMÉ PAR EDF ET RÉGLEMENTÉ DES OPÉRATIONS ASSUMÉES PAR EDF Pour la déconstruction de ses centrales, EDF, exploitant responsable, a fait le choix d une stratégie de déconstruction immédiate. Il s agit de réaliser l ensemble des opérations pour les centrales concernées sans période d attente. L objectif est double. D une part, ne pas laisser aux générations futures la charge de la déconstruction, et d autre part, bénéficier de l expertise et des compétences des salariés actuels, qui ont participé à l exploitation des centrales aujourd hui à l arrêt. Ce choix est d ailleurs cohérent avec les préconisations de l Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l Agence internationale de l énergie atomique (AIEA) et conforme à la réglementation (Arrêté INB du 07/02/2012). DES OPÉRATIONS LONGUES, MULTIPLES La déconstruction est un processus long et complexe de différentes opérations techniques. Aujourd'hui, elle correspond à trois étapes clés : La mise à l arrêt comprend le déchargement du combustible, la vidange de tous les circuits (99,9% de la radioactivité présente sur le site est éliminée), puis la mise à l arrêt définitif (démontage d installations non nucléaires définitivement mises hors service). Le démantèlement partiel comprend le démontage des équipements et de tous les bâtiments (à l exception du bâtiment réacteur), le conditionnement et l évacuation de l ensemble des déchets vers les centres de stockage agréés, et la mise sous surveillance du bâtiment réacteur. Le démantèlement total comprend le démontage complet du bâtiment réacteur, ainsi que des matériaux et équipements encore radioactifs et l évacuation des déchets générés. Ces opérations s effectuent sur 9 réacteurs de première génération, au cours d une période de 25 à 30 ans. A l issue de la déconstruction, le site passe alors par une phase d assainissement avant de pouvoir être réutilisé. La réutilisation des sites fait l objet d études en plus d une concertation avec les structures et acteurs concernés. La future fonction du site dépend en effet du contexte et des opportunités offertes par le territoire. ZOOM Eliminer toute la radioactivité La déconstruction d une centrale nucléaire ne génère pas de radioactivité : elle consiste au contraire à garantir le conditionnement et l évacuation de la radioactivité dans sa totalité. Ainsi, 99,9% de la radioactivité est évacuée dès le déchargement du combustible après l arrêt du réacteur. Maîtriser les impacts environnementaux et la radioprotection constituent alors les enjeux majeurs des études menées pour déterminer les procédés de déconstruction. 2

UN CENTRE D EXPERTISE EDF DÉDIÉ À LA DÉCONSTRUCTION DES CENTRALES En tant qu exploitant responsable, EDF a mis en place dès 2001 une unité dédiée aux opérations de déconstruction. Ce centre d'expertise regroupe de nombreuses compétences : - l expérience très importante des salariés ayant œuvré à la construction et à l exploitation des centrales ; - la contribution d exploitants du parc nucléaire en fonctionnement notamment en matière de radioprotection ; - l expertise de jeunes ingénieurs familiers des nouvelles réglementations en particulier environnementales. Plus de 570 salariés EDF travaillent sur les techniques de déconstruction et de démolition des structures et l assainissement des sites. Ils réalisent également des activités d ingénierie liées à la gestion et au devenir des déchets issus des différents chantiers de déconstruction. Ce centre d'expertise centralise également l'ensemble des études d ingénierie relatives aux impacts environnementaux des centrales nucléaires en construction, en exploitation et en déconstruction. Ce foisonnement de compétences et d expertise permet de mutualiser et d améliorer en continu les pratiques, grâce aux enseignements tirés des différentes opérations de déconstruction, en France et dans le monde. ZOOM Quelle réglementation pour la déconstruction? Il existe une stricte réglementation des chantiers de déconstruction. Elle est régie par deux acteurs : les pouvoirs publics et l Autorité de sûreté nucléaire (ASN). D une part, les pouvoirs publics donnent les autorisations nécessaires pour débuter chaque grande étape du chantier. Ainsi, avant même le démarrage des opérations de déconstruction, chaque centrale doit obtenir un décret d autorisation. Ce décret est signé par le gouvernement après avis de l ASN et fait l objet d une enquête publique auprès des riverains et des acteurs concernés. D autre part, en plus de ces autorisations, l Autorité de sureté nucléaire mène régulièrement des contrôles sur chaque chantier de déconstruction. Elle vérifie alors que les opérations se déroulent en toute conformité avec ses exigences et avec la réglementation. 3

9 CHANTIERS DE DÉCONSTRUCTION AU SEIN DU PARC EDF EN FRANCE EDF a fait le choix de déconstruire intégralement et sans attendre ses neuf réacteurs définitivement mis à l arrêt : Brennilis, Bugey 1, Chinon A1, A2 et A3, Creys Malville, Chooz A et Saint Laurent A1 et A2. Cet engagement a été inscrit le 21 octobre 2005 dans un contrat de service public signé avec l Etat. 2 Brennilis Loire 4 3 Chinon 1 Chooz Meuse St-Laurent 5 Bugey Creys-Malville Rhône 6 1 - Chooz Ardennes, à 60 km de Charleville-Mézières Réacteur à eau pressurisée Mise en service : 1967 Date d arrêt : 1991 2 - Brennilis Finistère, à 70 km de Brest Réacteur à eau lourde Mise en service : 1967 Date d arrêt : 1985 3 - Saint Laurent A Loir-et-Cher, à 35 km d Orléans 2 réacteurs UNGG Mises en service : 1969 et 1971 Dates d arrêt : 1990 et 1992 Réacteur à eau lourde Réacteur à eau pressurisée Réacteur UNGG (Uranium Naturel Graphite Gaz) Réacteur à neutrons rapides 4 - Chinon A Indre-et-Loire, à 45 km de Tours 3 réacteurs UNGG Mises en service 1963, 1965 et 1966 Dates d arrêt : 1973, 1985 et 1990 ZOOM Comment EDF s inspire des meilleures pratiques à l international? Pour améliorer autant que possible les pratiques en matière de déconstruction, EDF s appuie sur le retour d expérience de chantiers similaires menés à l international sur d autres centrales. Plusieurs centrales nucléaires ont notamment été totalement déconstruites aux-etats Unis. Cela passe par des échanges réguliers entre EDF et des opérateurs et experts internationaux. 5 - Bugey 1 Ain, à 40 km de Lyon Réacteur UNGG Mise en service : 1972 Date d arrêt : 1994 6 - Creys-Malville Isère, à 75 km de Lyon Réacteur à neutrons rapides Mise en service : 1986 Date d arrêt : 1998 4

LA PRISE EN CHARGE DES DÉCHETS ISSUS DE LA DÉCONSTRUCTION Les déchets issus de la déconstruction sont gérés comme les déchets d exploitation des centrales en fonctionnement. Ils sont triés, compactés et conditionnés, avant d être transportés vers des centres de stockage adaptés à leur nature. Pour garantir la protection des hommes et de l environnement lors des opérations de déconstruction, EDF applique strictement les mêmes règles de sûreté, de sécurité et de radioprotection que celles en vigueur pour l exploitation de son parc nucléaire. DIFFÉRENTS TYPES DE DÉCHETS Les déchets conventionnels : La majorité des déchets générés par la déconstruction est constituée de déchets conventionnels, c'est-à-dire non radioactifs. Ils représentent plus de 80% du volume des déchets issus de la déconstruction. Ce sont essentiellement des gravats et des métaux. Les gravats conventionnels sont destinés à rester sur site pour être utilisés dans les espaces vides libérés par les fondations des bâtiments. Les équipements électro-mécaniques sont quant à eux, pour la plupart, recyclés dans des centres agréés. Les autres types de déchets : L Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) propose une classification qui s appuie sur deux critères : le niveau de radioactivité, qui se rapporte à la quantité de rayonnements des radionucléides (éléments radioactifs) présents dans les déchets. On distingue quatre niveaux de radioactivité : haute activité (HA), moyenne activité (MA), faible activité (FA), très faible activité (TFA) ; la période radioactive, qui correspond au temps nécessaire pour que la radioactivité des éléments radioactifs soit divisée par deux. On répertorie deux grandes catégories de déchets : - à vie courte (la radioactivité de ces déchets est divisée par deux sur une période inférieure ou égale à 31 ans) - à vie longue (la radioactivité de ces déchets est divisée par deux sur une période supérieure à 31 ans). 5

LA PRISE EN CHARGE DES DÉCHETS ISSUS DE LA DÉCONSTRUCTION - SUITE Type de déchet Lieu de stockage Les déchets de «très faible activité» à vie courte (TFA-VC) Leur niveau de radioactivité est inférieur à 100 Becquerel/gramme (Bq/g). Il s agit principalement de bétons, gravats, terres Les déchets de «faible et moyenne activité à vie courte» (FA/MA VC) Leur niveau de radioactivité se situe entre quelques centaines de Bq/g et 1 million de Bq/g. Ce sont essentiellement des matériels ayant contenu ou véhiculé des fluides radioactifs (tuyauteries, robinets, réservoirs, ). Les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) Leur niveau de radioactivité se situe entre 1 million et 1 milliard de Bq/g. Il s agit de pièces de métal devenues radioactives sous l action des neutrons issus du cœur du réacteur. Les déchets de graphite à vie longue (issus des centrales UNGG) Centre de stockage de l ANDRA à Morvilliers (Aube), opérationnel depuis l été 2003 Centre de l ANDRA à Soulaines (Aube), Ces déchets seront stockés définitivement dans un centre de stockage géologique de l ANDRA, tel que prévu, à l'horizon 2025, dans la Loi- Programme du 28 juin 2006 sur la gestion des matières et déchets radioactifs. En attendant et afin de conduire le programme de déconstruction des réacteurs d'edf, une Installation de Conditionnement et d Entreposage des Déchets Activés (ICEDA) est en construction sur le site de la centrale de Bugey (Ain). Ce projet a donné lieu à une enquête publique à l été 2006. La Loi du 28 juin 2006 prévoit la création par l ANDRA d un stockage en couche d argile épaisse pour les déchets graphite. Le sodium à vie courte (issu de la centrale de Creys-Malville) Les 5 500 tonnes de sodium de la cuve du réacteur et des circuits secondaires de Creys-Malville sont transformées en soude, grâce à un procédé industriel développé par le CEA, puis conditionnées de façon très sûre en incorporant la soude ainsi obtenue dans du béton. Ce traitement du sodium prendra fin en 2015. Les blocs de béton sodé, de très faible activité, sont entreposés sur le site pendant 30 ans environ, où ils atteindront un niveau d activité proche de la radioactivité naturelle. FA-MA vie longue : 300 tonnes TFA : très faible activité FA/MA-VC : faible activité et moyenne activité à vie courte MA-VL : moyenne activité à vie longue Conventionnel : 800 000 tonnes FA-MA vie courte : 53 000 tonnes TFA : 115 000 tonnes Graphite : 17 100 tonnes En quelques chiffres : Au total, la déconstruction des neuf réacteurs à l arrêt génèrera environ 800 000 tonnes de déchets conventionnels, c'est-àdire non radioactifs qui seront recyclés ; et environ 180 000 tonnes de déchets radioactifs en très grande majorité à vie courte. 6

GARANTIR LA PROTECTION DU PUBLIC, DES SALARIÉS ET DE L ENVIRONNEMENT Maîtriser la radioprotection et les impacts environnementaux constitue les enjeux majeurs des études préalables menées pour déterminer les procédés de déconstruction. Plusieurs scenarii de déconstruction sont alors étudiés prenant en compte les risques et les impacts éventuels de chacun sur les travailleurs et sur l environnement. Des dispositions sont alors prises pour améliorer du mieux possible les procédés et la méthode de déconstruction choisie. GARANTIR LA PROTECTION DES HOMMES Sur la base d études réalisées en amont, des dispositions sont également prises pour éviter toute nuisance due au chantier (bruit, risques chimiques, incendies ). Des technologies sont développées (télé-démontage, robotique) pour les postes de travail les plus exposés aux rayonnements. L objectif d EDF est de réduire le plus possible l exposition des travailleurs à la radioactivité sur les chantiers. SURVEILLER L ENVIRONNEMENT Des diagnostics réguliers permettent d analyser l état des sols, de la nappe phréatique, de la faune, de la flore ainsi que d'éventuels cultures et élevages. Ce bilan est mis à jour à chaque phase de la déconstruction et mesure l évolution de l environnement durant tout le chantier. Il précise la radioactivité de chaque structure avant son démontage. D autre part, comme sur l ensemble de ses centrales nucléaires en exploitation, EDF assure une surveillance de l environnement en toute transparence vis-à-vis des pouvoirs publics. EDF transmet régulièrement les résultats de ses mesures à l Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et les publie sur les sites Internet des centrales, à l attention du public. Tous les résultats sont également disponibles sur le site du Réseau national de mesures de la radioactivité de l'environnement (www.mesureradioactivité.fr). Cette transparence est garantie par les Commissions locales d information (CLI) concernées par des installations en déconstruction. Composées d élus, de représentants d associations et des pouvoirs publics, elles se réunissent en moyenne deux fois par an. Au cours de ces réunions, EDF rend compte de l état d avancement des chantiers de déconstruction et des mesures de protection assurées pour les hommes et pour l environnement. FAIRE APPEL À DES ENTREPRISES SPÉCIALISÉES Elles peuvent, en fonction de leur expertise, réaliser des missions complexes en toute efficacité. Les salariés d entreprises prestataires bénéficient des mêmes conditions de radioprotection, de suivi médical et de formation que les salariés d EDF. Différentes situations d exposition Rejets annuels liquides et gazeux d une centrale nucléaire (évaluation dose annuelle) Paris/New-York à 11000 m (rayons cosmiques dose prise une fois) Radiographie pulmonaire (dose prise une fois) Limite de dose pour la population (dose annuelle) Radioactivité naturelle moyenne en France (dose annuelle) 8 5 Depuis 2003, le seuil limite des doses de rayonnements ionisants auxquelles les travailleurs du nucléaire peuvent être exposés est de 20 msv sur douze mois. Depuis janvier 2012, EDF a mis en place un seuil de pré-alerte dès 14 msv, contre 16 msv en 2011. Et pour la première fois, sur les 12 mois écoulés, aucun intervenant n'a reçu une dose supérieure à 16 msv. 7

FINANCER LA DÉCONSTRUCTION EDF assume l entière responsabilité financière du démantèlement de ses centrales nucléaires. Le financement de cette phase du cycle de vie d une centrale est prévu dès le début et durant toute la phase d exploitation de la centrale. EDF constitue des provisions dans ses comptes et garantit celles-ci sur des fonds dédiés sécurisés, afin de disposer le moment venu des sommes nécessaires au financement de la déconstruction de ses centrales nucléaires. Le coût de déconstruction des 9 réacteurs définitivement à l'arrêt (les six réacteurs à uranium naturel graphite gaz situés sur les sites du Bugey, de Chinon et de Saint Laurent-des-Eaux, ainsi que Chooz A, Brennilis et Creys-Malville) a été estimé globalement. Les charges ont été évaluées à partir d un devis mis à jour en 2012. Les coûts sont réévalués environ tous les 3 ans en tenant compte de l évolution des hypothèses techniques et financières, conformément à la loi. Le financement de la déconstruction de ces réacteurs fait actuellement l objet de provisions en valeur actualisée dans les comptes d EDF de 2,2 milliards d euros. L'estimation des coûts de déconstruction des 58 réacteurs actuellement en service en France, (initialement réalisée par la commission Péon en 1979), a été confirmée par des études réalisées en 1999 et mises à jour en 2009 sur la base du cas du site de Dampierre. Cette estimation a d ailleurs été confirmée par la Cour des comptes en 2011. Ce coût est pris en compte dans le prix de vente du kwh fourni au client. Ainsi, la provision correspondante est aujourd hui de 10,4 milliards d'euros en valeur actualisée. 8

Conception réalisation : Lionel Tran l Images : médiathèque EDF l Publication : EDF Division production nucléaire l Le groupe EDF est certifié ISO 14001 Cap Ampère 1, place Pleyel - 93282 Saint-Denis cedex Siège social 22-30 avenue de Wagram - 75008 Paris EDF SA au capital de 924 433 331 euros 552 081 317 RCC Paris

fiche de présentation ENTREPOSAGE TEMPORAIRE DE DÉCHETS RADIOACTIFS : LE PROJET ICEDA D EDF ICEDA : UN PROJET INDUSTRIEL POUR LE PROGRAMME DE DÉCONSTRUCTION D EDF EDF a en charge à la fois la construction, l exploitation et la déconstruction de ses centrales nucléaires. Dans ce cadre, l entreprise est responsable de ses déchets. Actuellement, en France, 9 réacteurs nucléaires ont entamé leur processus de déconstruction. Ces opérations d ampleur génèrent plusieurs types de déchets (dont certains radioactifs). Le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs ne prévoyant pas de solution de stockage définitif avant 2025 pour une partie d entre eux, EDF met en place une solution d entreposage temporaire pour mettre en œuvre, sans attente, sa politique de démantèlement de ses centrales à l arrêt. Un centre d entreposage provisoire : EDF a choisi de construire une installation d entreposage provisoire sur le site de la centrale du Bugey (Ain). ICEDA (Installation de Conditionnement et d Entreposage des Déchets Activés) permettra de réceptionner, de conditionner et d entreposer l ensemble des déchets radioactifs de moyenne activité à vie longue provenant de la déconstruction des centrales nucléaires et certains déchets d exploitation des réacteurs en fonctionnement, pour une durée prévisionnelle de 50 ans. Ces déchets seront ensuite évacués vers le centre de stockage définitif national qui sera réalisé et exploité par l ANDRA. ICEDA, dont la création a été autorisée par le décret du 23 avril 2010, répond aux exigences de sûreté et de respect de l environnement comme toute installation nucléaire en France. En tant qu installation nucléaire, celle-ci est d ailleurs soumise à la surveillance et au contrôle de l Autorité de sûreté nucléaire, régis par le Code de l'environnement. EDF sera l exploitant de cette installation pendant toute sa durée d exploitation pour réceptionner, conditionner puis entreposer 2000 tonnes de déchets de moyenne activité à vie longue. Le choix du site de Bugey : Pour des raisons de sûreté et pour faciliter la gestion de ses déchets, EDF a décidé de réaliser une seule installation d entreposage pour l ensemble de ses sites, et de l implanter sur l un des 6 sites ayant des réacteurs en déconstruction (Brennilis, Creys-Malville, Bugey, Chooz, Chinon et Saint-Laurent). Entreposer n est pas stocker Contrairement au stockage, l entreposage désigne une solution provisoire. ICEDA est une installation temporaire d entreposage, prévue pour quelques dizaines d années. Les déchets entreposés à ICEDA seront ensuite évacués vers le centre de stockage définitif de l Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA). *Les déchets radioactifs sont dits à vie longue, lorsque leur période radioactive (c'est-à-dire le temps nécessaire pour que la radioactivité des éléments radioactifs soit divisée par deux) est supérieure à 31 ans. La répartition des déchets issus de la déconstruction des neufs réacteurs à l arrêt FA/MA-VL : faible activité et moyenne activité à vie longue FA/MA-VC : faible activité et moyenne activité à vie courte TFA : trés faible activité FA-MA vie longue : 300 tonnes FA-MA vie courte : 53 000 tonnes TFA : 115 000 tonnes Conventionnel : 800 000 tonnes Graphite : 17 100 tonnes ZOOM Un projet encadré et concerté Plusieurs phases réglementaires ont été nécessaires pour faire aboutir le projet ICEDA : 2005 : dépôt du dossier de demande d autorisation de création auprès de l Autorité de sûreté nucléaire ; 2006 : enquête publique, à l issue de laquelle le commissaire enquêteur a donné un avis favorable au projet ICEDA ; 2009 : avis favorable de l Autorité de sûreté nucléaire sur le projet ; 2010 : signature par le préfet de l'ain du permis de construire d'iceda ; parution du décret d'autorisation de création dans le Journal Officiel de la République Française ; Janvier 2012 : suspension des travaux de construction d ICEDA suite à l annulation du permis de construire par le tribunal administratif de Lyon. EDF met tout en oeuvre pour obtenir un permis de construire dans les meilleurs délais.

LE FONCTIONNEMENT D ICEDA Les déchets, une fois arrivés par voie ferrée ou routière, sont réceptionnés dans le hall d ICEDA avant d être conditionnés. Conditionnement des déchets Lors de cette étape, les déchets sont manipulés à distance par des bras télés-opérés et surveillés visuellement à travers des hublots et à l aide de caméras. Les déchets provenant de la déconstruction sont déjà découpés lorsqu ils arrivent à ICEDA et placés dans des paniers métalliques. En revanche, les déchets issus des centrales en exploitation sont découpés sur ICEDA avant d être mis en panier. Ces déchets sont immobilisés dans le panier par injection de ciment. L ensemble est ensuite placé dans un conteneur en béton armé. Avancement du chantier d'iceda (mars 2012) Entreposage des déchets Les colis sont empilés par la suite sur 3 niveaux dans les halls d entreposage ventilés. Les manutentions sont réalisées par télé-opération. SÛRETÉ ET RESPECT DE L ENVIRONNEMENT : LA PRIORITÉ ICEDA est comme toute installation nucléaire de base, soumise aux règles de surveillance et de contrôle de l Autorité de sûreté nucléaire. Cette installation respecte la même réglementation que toutes les installations nucléaires. Les déchets traités dans l installation ICEDA sont des objets métalliques devenus radioactifs pendant le fonctionnement du réacteur. ICEDA n accueillant pas de combustible nucléaire, il n y a aucun risque lié au phénomène de réaction en chaîne. Maîtrise de la radioactivité A ICEDA, le confinement de la radioactivité est assuré pour garantir l impact le plus faible, dans le respect de la réglementation, à l extérieur des bâtiments, sur le public et sur l environnement. Les déchets sont conditionnés dans des conteneurs confinants qui permettent ainsi de retenir la radioactivité. D autre part, le hall d entreposage accueillant les conteneurs possède des parois en béton très épaisses. La protection du personnel La radioprotection des travailleurs a été une des données de conception de l installation depuis l origine. Ainsi, les 20 personnes environ travaillant au sein de l installation seront toujours protégées des risques liés à la radioactivité par l utilisation de systèmes de télé-opération et par des écrans de protection pour les zones d entreposage ou de transfert. La protection des populations Durant l exploitation d ICEDA, la radioactivité à l extérieur de l installation sera 50 000 fois inférieure à la limite réglementaire (1mSv par an) et 120 000 fois inférieure à la radioactivité naturelle en France (2,4 msv par an). ICEDA en quelques chiffres 2000 tonnes de déchets entreposés 10 convois de déchets en moyenne par mois 8000 m² de surface au sol Environ 20 employés permanents Cap Ampère 1, place Pleyel - 93282 Saint-Denis cedex Siège social 22-30 avenue de Wagram - 75008 Paris EDF SA au capital de 924 433 331 euros 552 081 317 RCC Paris Conception réalisation : Lionel Tran Images : médiathèque EDF Publication : EDF - Direction de la communication de la Direction de la production et de l'ingénierie Le groupe EDF est certifié ISO 14001 avril 2013

fiche de présentation Brennilis LE DÉMANTÈLEMENT D UN RÉACTEUR À EAU LOURDE Située au coeur des Monts d Arrée, dans le Finistère, la centrale nucléaire de Brennilis était un réacteur à eau lourde fonctionnant à l uranium légèrement enrichi. Brennilis fait partie des 9 réacteurs actuellement en déconstruction en France. Mis en service en 1967, le réacteur a été exploité conjointement par EDF et le CEA (Commissariat à l Energie Atomique) jusqu en juillet 1985. EDF CIDEN est aujourd hui responsable du site. SÉCURITÉ DES INTERVENANTS ET PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT Les opérations de déconstruction se déroulent en appliquant des principes rigoureux en matière de protection des travailleurs (radioprotection et sécurité classique au travail) et de respect de l environnement, comme pour les autres centrales en exploitation. Les contrôles sont soumis à la surveillance de l Autorité de sûreté nucléaire (ASN). À l issue du démantèlement complet, le site sera rendu disponible pour d autres utilisations, non nucléaires. Les choix pour ces utilisations ultérieures du site seront définis en liaison avec les acteurs économiques et sociaux, dans le but de permettre un développement en harmonie avec les activités locales. EN BREF Filière : eau lourde Puissance : 70 MW Date de mise en service : 1967 Arrêt définitif de production : 1985 L INFORMATION DU PUBLIC Tout au long de l année, les responsables de la centrale de Brennilis donnent des informations sur l actualité de leur site et apportent leur contribution aux actions d information de la Commission locale d information (CLI) et des pouvoirs publics. Le public est également accueilli à la Maison du Lac qui abrite le centre d information du public. Cet espace permet aux visiteurs de mieux connaître les enjeux énergétiques, les différents moyens de production de l électricité et la déconstruction de la centrale de Brennilis. La lettre d information externe "Dazont" ("Avenir" en breton) permet de partager l actualité du site et les faits marquants. Elle est diffusée autour du site de Brennilis. Elle est disponible sur demande auprès du site et sur le site internet http://energies.edf.com/brennilis. Ce site est régulièrement alimenté d'informations sur l'environnement (mise à jour de 4 000 mesures par an).

LES OPÉRATIONS DE DÉCONSTRUCTION Etat initial OPÉRATIONS DÉJÀ RÉALISÉES 1985-1997 : arrêt du réacteur puis vidange des circuits, évacuation du combustible. 99,9 % de la radioactivité est éliminée. 1997-2007 : démantèlement partiel des installations - démantèlement de tous les petits composants dans l enceinte réacteur ; - démantèlement électromécanique complet dans tous les autres bâtiments ; - assainissement du bâtiment des combustibles irradiés (BCI), du bâtiment d entreposage des déchets solides, et des superstructures de la station de traitement des effluents (STE) ; - déconstruction totale du BCI, des bâtiments administratifs et des bâtiments auxilliaires. 2007-2011 : suspension des opérations de démantèlement (décret annulé) et surveillance de l installation. Etat aujourd'hui OPÉRATIONS EN COURS 2011-2016 : - démantèlement des échangeurs de chaleur ; - démantèlement de la station de traitement des effluents (STE) sous confinement ; - assainissement de l ancien chenal de rejet des effluents. Etat final PROCHAINES ÉTAPES DE LA DÉCONSTRUCTION Après publication de l'autorisation de démantèlement complet - démantèlement bloc réacteur, assainissement et démolition des bâtiments ; - réhabilitation du site ; - déclassement des installations nucléaires de base (INB). Chronologie des étapes administratives 1985 : mise à l arrêt du réacteur ; 1996-2007 : décret de démantèlement partiel des installations dont la validité a été prolongée par un nouveau décret en 2004 ; 2006 : décret d autorisation du démantèlement complet ; 2007 : annulation du décret de démantèlement complet ; Juillet 2011 : décret de démantèlement partiel ; Décembre 2011 : dépôt du nouveau dossier de demande d autorisation de démantèlement complet ; Octobre 2012 : avis de non recevabilité par l ASN du dossier de demande d autorisation de démantèlement complet. Cap Ampère 1, place Pleyel - 93282 Saint-Denis cedex Siège social 22-30 avenue de Wagram - 75008 Paris EDF SA au capital de 924 433 331 euros 552 081 317 RCC Paris Conception réalisation : Lionel Tran Images : médiathèque EDF Publication : EDF - Direction de la communication de la Direction de la production et de l'ingénierie Le groupe EDF est certifié ISO 14001 avril 2013

fiche de présentation Chooz A LA DÉCONSTRUCTION DU PREMIER RÉACTEUR À EAU PRESSURISÉE Située dans les Ardennes, en bord de Meuse, la centrale nucléaire de Chooz compte deux réacteurs en fonctionnement (Chooz B1 et B2) et un réacteur en déconstruction (Chooz A). Chooz A fait partie des 9 réacteurs actuellement en déconstruction en France. Mis en service en 1967, ce dernier a fonctionné jusqu en 1991. Première centrale en France de la filière Réacteur à Eau Pressurisé (REP), Chooz A est le fruit d un partenariat entre EDF et un groupement de producteurs belges qui décidèrent de créer la SENA (Société d Energie Nucléaire des Ardennes). La particularité de Chooz A est d avoir son réacteur ainsi que ses auxiliaires nucléaires principaux installés dans des cavernes rocheuses, à flanc de colline. EDF est aujourd hui responsable du site. SÉCURITÉ DES INTERVENANTS ET PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT Les opérations de déconstruction se déroulent en appliquant des principes rigoureux en matière de protection des travailleurs (radioprotection et sécurité classique au travail) et de respect de l environnement, comme pour les centrales en fonctionnement. Les contrôles exercés sur Chooz A, comme ceux de Chooz B, sont soumis à la surveillance de l Autorité de sûreté nucléaire. À l issue du démantèlement complet de l installation, les ouvrages souterrains seront vides de tout équipement électromécanique, les cavernes seront partiellement comblées et les bâtiments implantés sur la plate-forme extérieure du site seront démolis. Le site demeurera propriété d'edf et restera à vocation industrielle. L INFORMATION DU PUBLIC Tout au long de l année, les autorités, les élus et les médias locaux sont tenus informés de l actualité du site. En décembre 2010, la Commision locale d'information (CLI) a organisé un débat ouvert au public afin de faire un point d'étape complet sur l'avancée des travaux, d'évoquer l'avenir et de répondre aux questions du public. Le public est également accueilli au centre d information du public situé à l entrée du site. Cet espace permet aux visiteurs de mieux connaître les enjeux énergétiques, les différents moyens de production de l électricité et les activités de déconstruction. La centrale met à disposition tous les mois une lettre d information «Chooz par A+B» envoyée aux médias, aux représentants institutionnels, aux élus et à la population locale. Cette lettre est également téléchargeable sur le site internet de Chooz : http://energies.edf.com/chooz EN BREF Filière : réacteur à eau pressurisée Puissance : 305 MW Date de mise en service : 1967 Arrêt définitif de production : 1991

OPÉRATIONS DÉJÀ RÉALISÉES 1991-1999 : fermeture sous surveillance de l installation - vidange des tuyauteries ; - transfert des éléments combustibles usés vers l usine de retraitement ; - évacuation des déchets d exploitation ; - démantèlement des matériels de la salle des machines. 1999-2008 : démantèlement partiel des installations - démolition de la salle des machines ; - démontage, assainissement et démolition des bâtiments nucléaires de la colline ; - réhabilitation des vestiaires ; - démantèlement des installations des galeries principales ; - démantèlement de la galerie reliant le fond de la caverne aux installations situées sur la colline. Depuis le retrait du combustible nucléaire et la vidange des circuits, 99,9% de la radioactivité de la centrale est évacuée du site. La dernière phase du démantèlement de Chooz A, commencée en 2008, est autorisée par un décret d autorisation de démantèlement complet, obtenu en 2007 après une enquête publique réalisée en 2006. CHRONOLOGIE DES ÉTAPES ADMINISTRATIVES 1991 : mise à l arrêt du réacteur ; 1993 : publication du décret de mise à l arrêt définitif permettant les premières opérations de démantèlement ; 2007 : publication du décret de démantèlement complet de l installation permettant le démantèlement du cœur du réacteur. OPÉRATIONS EN COURS 2008-2014 : démantèlement des circuits nucléaires (hors cuve) - découpe du réseau secondaire ; - césure du circuit primaire ; - extraction et décontamination des générateurs de vapeur ; - décontamination du circuit primaire et du pressuriseur ; - ces opérations sont réalisées par ONET TECHNOLOGIES (OT) ; - évacuation des GV en déchets monoblocs au centre de stockage de l ANDRA*. *ANDRA : Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs @Sandra Richard PROCHAINES ÉTAPES DE LA DÉCONSTRUCTION Démantèlement de la cuve dans la caverne du réacteur Après le démantèlement du circuit primaire principal et de ses auxiliaires (opérations en cours), les opérations de démantèlement de la cuve du réacteur et de ses structures internes commenceront. Elles consisteront principalement en des découpes sous eau (cisailles, scies à ruban, etc.). Ces opérations sont réalisées par un groupement d entreprise WESTINGHOUSE / NUVIA. Assainissement et réhabilitation du site Les derniers équipements présents dans la caverne des auxiliaires nucléaires et dans la station de traitement des effluents seront démantelés. Les bâtiments de la plate-forme extérieure seront alors assainis puis démolis et le site sera entièrement réhabilité. Surveillance de la décroissance du taux de tritium A l issue de ces opérations, l installation sera en état de «surveillance» pendant plusieurs années. Les eaux d infiltration dans les cavernes seront collectées et contrôlées jusqu à ce que leur activité ait atteint un niveau acceptable pour leur rejet sans contrôle. Cap Ampère 1, place Pleyel - 93282 Saint-Denis cedex Siège social 22-30 avenue de Wagram - 75008 Paris EDF SA au capital de 924 433 331 euros 552 081 317 RCC Paris Conception réalisation : Lionel Tran Images : médiathèque EDF Publication : EDF - Direction de la communication de la Direction de la production et de l'ingénierie Le groupe EDF est certifié ISO 14001 avril 2013

fiche de présentation Creys-Malville LE DÉMANTÈLEMENT D UN RÉACTEUR À NEUTRONS RAPIDES Implantée en bordure du Rhône, sur la commune de Creys-Mépieu (Isère), la centrale de Creys-Malville est aujourd hui en déconstruction. Elle abritait le réacteur Superphénix, réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium. Le site comprend également un Atelier pour l entreposage du combustible (APEC). EN BREF Filière neutrons rapides Puissance 1 200 MW Date de mise en service 1986 Arrêt définitif de production 1997 SÉCURITÉ DES INTERVENANTS ET PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT La propreté radiologique exceptionnelle du site de Creys-Malville permet l accès en Zone Contrôlée en tenue de travail conventionnelle. Un confinement au plus près des matières dispersables est réalisé sur tous les chantiers afin de conserver cette propreté. Par ailleurs, le contrôle des rejets et la surveillance de l environnement répondent aux mêmes exigences que pour une centrale en fonctionnement. L INFORMATION DU PUBLIC Comme pour les centrales en exploitation, le site de Creys-Malville est doté d une Commission locale d information (CLI). Le site de Creys-Malville dispose d un Centre d information du public (CIP) où sont présentés de façon vivante et interactive les installations du site et les chantiers de la déconstruction. Le site publie régulièrement son actualité, à travers la nouvelle lettre d'information "Insitu", diffusée autour de la centrale et disponible sur le site internet http://creys-malville.edf.com. Bassin d'entreposage du combustible (sous eau) EN SAVOIR PLUS L Atelier pour l entreposage du combustible (APEC) comprend : un bâtiment d entreposage recevant en piscine les assemblages combustibles partiellement usagés déchargés du cœur du réacteur ainsi que les assemblages combustibles neufs non utilisés ; un bâtiment d entreposage à sec* accueillant temporairement divers déchets issus du démantèlement ; un bâtiment d entreposage* dédié aux colis de béton sodé issus du traitement du sodium. * Ces entreposages temporaires doivent permettre la décroissance radioactive de ces éléments avant leur évacuation vers les filières de stockage spécialisées. Entreposage de blocs de béton sodés issus du traitement du sodium

CHRONOLOGIE DES ÉTAPES ADMINISTRATIVES Juin 1997 : décision d arrêt de Superphénix 30 décembre 1998 : décret de mise à l arrêt définitif 20 mars 2006 : décret d autorisation de démantèlement après enquête publique réalisée en 2004. L'APEC ne fait pas partie du périmètre de la déconstruction. Son exploitation est autorisée jusqu'en 2035. OPÉRATIONS DÉJÀ RÉALISÉES Depuis 1999 : mise hors service définitive des systèmes et matériels non requis pour la sûreté - déchargement des assemblages combustibles du cœur du réacteur ; - démantèlement de la salle des machines ; - dépose des cheminées, des tuyauteries eau-vapeur, des transformateurs, lignes et pylônes d évacuation de l électricité ; - premières opérations préparatoires à la vidange de la cuve du réacteur (extraction de composants, installation d outillages) ; - construction des ateliers de traitement du sodium et des gros composants. - vidange principale du sodium primaire (3 660m3 ) ; - traitement et découpe des gros composants. Le site à l'état initial PRINCIPALES OPÉRATIONS EN COURS - traitement du sodium contenu dans la cuve du réacteur et dans les circuits secondaires ; - démantèlement des quatre tunnels secondaires. PROCHAINES ÉTAPES DE LA DÉCONSTRUCTION 2015-2024 : - déconstruction du bloc réacteur sous eau et à l aide d engins robotisés. 2024-2028 : - démolition des derniers bâtiments après l assainissement de la centrale, la vérification de l absence totale de contamination et le déclassement des locaux antérieurement classés nucléaires. Le site à l'état final (vers 2028) A l issue du démantèlement complet, le site de Creys-Malville restera la propriété d EDF et conservera sa vocation industrielle. Cap Ampère 1, place Pleyel - 93282 Saint-Denis cedex Siège social 22-30 avenue de Wagram - 75008 Paris EDF SA au capital de 924 433 331 euros 552 081 317 RCC Paris Conception réalisation : Lionel Tran Images : médiathèque EDF Publication : EDF - Direction de la communication de la Direction de la production et de l'ingénierie Le groupe EDF est certifié ISO 14001 avril 2013