Cartes et étude de risques, de la vulnérabilité et des capacités de réponse en Haïti



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Cartes et étude de risques, de la vulnérabilité et des capacités de réponse en Haïti

Philippe Mathieu Jean Arsène Constant Josué Noël Bobby Piard TABLE DES MATIERES Liste des sigles Préface Remerciements Chapitre 1 : INTRODUCTION 1 - INTRODUCTION 2. OBJECTIF GÉNÉRAL ET BRÈVE PRÉSENTATION DU DOCUMENT Chapitre 2 : MÉTHODOLOGIE 1. L APPROCHE POUR LA RÉALISATION DE L ÉTUDE ET DE LA CARTE 1) Les aspects stratégiques clés 2) L analyse des menaces naturelles et anthropiques 3) L analyse des risques 4 ) L analyse de la vulnérabilité 5 ) Analyse des capacités locales de réponse

6 ) Cartographie 2. PRINCIPALES ÉTAPES POUR LA RÉALISATION DE L ÉTUDE ET DE LA CARTE 1 ) Recherche documentaire et bases de données 2) Enquêtes de terrain 3 ) Enquête sur les institutions 4) Relations avec d autres initiatives 3. ORGANISATION DU TRAVAIL 4. DIFFICULTÉS ET LIMITATIONS DE L ÉTUDE Chapitre 3 : CADRE CONCEPTUEL 1. DÉSASTRE OU CATASTROPHE 2. MENACE 3. VULNÉRABILITÉ 4. RISQUE 5. GESTION DES RISQUES 6. GESTION DES DÉSASTRES Chapitre 4 : ANALYSE DES MENACES ET DES RISQUES NATURELS 1. CYCLONES ET SYSTÈMES PORTEURS D EAU 1 ) Tempêtes, cyclones et ouragans 2 ) Saisons pluvieuses et systèmes porteurs d eau 2. INONDATIONS ET CRUES TORRENTIELLES 3. SÉCHERESSE 1) Définition et mode de manifestation 2) Localisation 3) Conséquences et dommages occasionnés 4. LES GLISSEMENTS DE TERRAIN 1) Définition et mode de manifestation 2) Fréquence et localisation

3) Conséquences et dommages occasionnés 5. LES TREMBLEMENTS DE TERRE 1) Définition et mode de manifestation 2) Fréquence et localisation 3) Conséquences et dommages occasionnés 6. LES RAZ DE MARÉE 1) Définition et mode de manifestation 2) Fréquence et localisation Chapitre 5 : ANALYSE DES MENACES ET RISQUES ANTHROPIQUES 1. LES CONFLITS 1) Conflits pour les ressources naturelles 2) Conflits terriens 3) Les migrations 4) Trafic de la drogue 2. LES INCENDIES 3. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 1) Les menaces liées aux médicaments 2) Les menaces liées au trafic maritime 4) Les menaces liées au trafic aérien 5) Les accidents du transport routier 4. LA CRISE ENVIRONNEMENTALE 1) Déboisement et dégradation des ressources naturelles 2) L urbanisation et la construction 3) Les problèmes de pollution 4) Mines et carrières 5) Les changements climatiques Chapitre 6 : ANALYSE, CATÉGORISATION, ZONIFICATION ET HIÉRARCHISATION DES MENACES ET DES RISQUES

1. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES 2. ANALYSE ET CATÉGORISATION DES MENACES 1 ) Menaces Majeures 2) Menaces locales 3. ZONIFICATION ET HIÉRARCHISATION DES RISQUES 4. CONCLUSION Chapitre 7 : ÉVALUATION DE LA VULNÉRABILITÉ 1. APPROCHE TECHNIQUE DE LA VULNÉRABILITÉ 2. APPROCHE POLITIQUE DE LA VULNERABILITÉ 3. APPROCHE SOCIO-ÉCONOMIQUE DE LA VULNÉRABILITÉ 1) Le bilan actuel : Haïti, pays de pauvres 2) Paralysie des activités économiques en Haïti 3) Les éléments d attisation de la pauvreté Chapitre 8 : POLITIQUES ET STRATÉGIES DE REDRESSEMENT 1. PROGRAMMES D AJUSTEMENT STRUCTUREL 1) Réformes budgétaire, fiscale et monétaire 2) Libéralisation du commerce 2. LE PROGRAMME D AJUSTEMENT STRUCTUREL ET SES INCIDENCES 1) Prix et cherté de la vie 2) Faiblesse des investissements 3) Chômage 4) Baisse du salaire réel 5) Déclin de l agriculture 6) Manque de capacité de réponse aux désastres 3. LE SYSTEME FINANCIER 1) Le système bancaire et l accès au crédit 2) Les alternatives au crédit 4. LES INTERVENTIONS DE L ÉTAT

1) Activités économiques 2) Réforme agraire 3) Décentralisation 5. LES PROGRAMMES ET PROJETS DE DÉVELOPPEMENT 6. LES STRATÉGIES MISES EN PLACE PAR LA POPULATION Chapitre 9 : LES GROUPES SOCIAUX MARGINALISÉS 1. LES JEUNES 2. LES RURAUX 3. LES FEMMES 4. LES PERSONNES AGÉES 5. LES HANDICAPÉS Chapitre 10 : PERCEPTION DE LA VULNÉRABILITÉ PAR LES POPULATIONS LES URGENCES DU QUOTIDIEN Chapitre 11 : CADRE CONSTITUTIONNEL ET LÉGAL POUR LA GRD 1. BREF RAPPEL HISTORIQUE 1) Au niveau institutionnel 2) Au niveau légal 2. LA DPC ET LE PLAN NATIONAL DE GRD 1) Structure centrale 2) Structures départementales et communales Chapitre 12 : ÉTAT DES LIEUX 1. BREF TABLEAU DES INSTITUTIONS IMPLIQUÉES 1) Types d institutions 2) Champs d action 3) Zones d intervention

4) Moyens logistiques 5) Ressources humaines 6) Ressources matérielles et financières 2. ACTIVITES ET EXPERIENCES EN GRD Chapitre 13. ACTEURS, DYNAMIQUE SOCIALE ET CAPACITÉS DE RÉPONSES 1. LE MOUVEMENT ASSOCIATIF HAÏTIEN EN GENERAL 2. LES ORGANISATIONS DE BASE 3. LES ORGANISATIONS DE PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT 4. LES INSTITUTIONS DE L ÉTAT 1) Au niveau du gouvernement central 2) Les collectivités territoriales 5. PERCEPTION DES INSTITUTIONS PAR LA POPULATION Chapitre 14 : PRINCIPALES STRATÉGIES DE RÉPONSE DE LA POPULATION 1. ÉLÉMENTS STRATÉGIQUES 1 ) Information, éducation, sensibilisation et mobilisation 2 ) Solidarité 3 ) Mise en commun de moyens et de ressources 2. ACTIONS MISES EN ŒUVRE 1 ) Campagnes de reboisement 2 ) Mesures de prévention face aux inondations et eaux en furie 3 ) Réponses à la sécheresse 4 ) Amélioration des manières de construire 5 ) Mesures en vue d améliorer les déficiences des structures routières et de réduire les accidents de véhicules 6 ) Mesures de prévention face aux cyclones et intempéries 7 ) Amélioration de l environnement sanitaire 8 ) Mesures pour réduire l insécurité et des actes criminels

Chapitre 15 : PROGRAMMES ET PROJETS DE DÉVELOPPEMENT RELATIFS A LA GRD 1. LES DOCUMENTS DE PROGRAMMES ET DE PROJETS 2. NIVEAUX D ORGANISATION 1 ) Niveau régional et sous-régional 2 ) Niveau national 3. PROJETS RELATIFS À LA GRD EN HAÏTI 4. RÉPONSES DES INSTITUTIONS EN TERMES DE LA GRD 5. RÉPONSES LIMITÉES ET PEU COORDONNÉES 6. PISTES POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE RÉPONSE Chapitre 16. ÉTUDES DE CAS I. Le Cap-Haïtien 1. BREVE PRESENTATION DE LA VILLE DU CAP-HAÏTIEN 1) Localisation, limites administratives et urbanisation 2) Géologie, relief et sols 2. MENACES ET RISQUES AU CAP-HAÏTIEN 1) Menaces et risques naturels 2) Menaces et risques anthropiques 3. HIERARCHISATION DES MENACES ET DES RISQUES 1) Hiérarchisation des menaces et des risques 2) Répartition spatiale et niveaux des risques 4. LES CAPACITES LOCALES DE RÉPONSES 1) Solutions mises en place par la population 2) Organisations II. Carrefour-Feuilles 1. BREVE PRESENTATION DU QUARTIER DE CARREFOUR-FEUILLES 1) Localisation, limites administratives et urbanisation

2) Géologie, reliefs et sols 2. MENACES ET RISQUES DANS LE QUARTIER DE CARREFOUR FEUILLES 1) Menaces et risques naturels 2) Menaces et risques anthropiques 3. HIERARCHISATION DES MENACES ET DES RISQUES 1) Priorisation des menaces et des risques 2) Répartition spatiale et niveaux de risques 4. LES CAPACITÉS LOCALES DE RÉPONSE 1) Actions mises en place par la population 2) Organisations III. Cayes-Jacmel / Marigot 1. BREVE PRESENTATION DES COMMUNES DE CAYES-JACMEL ET DE MARIGOT 1) Localisation, limites administratives et urbanisation 2) Géologie, reliefs et sols 2. MENACES ET RISQUES À CAYES-JACMEL ET À MARIGOT 1) Menaces et risques naturels 2) Menaces et risques anthropiques 3. HIÉRARCHISATION DES MENACES ET DES RISQUES 4. LES CAPACITÉS LOCALES DE REPONSE 1) Actions mises en place par la population 2) Le rôle des organisations locales 3) Les comités de Protection civile local et communal 4) Les solutions mises en oeuvre par les institutions travaillant dans ces localités 5) Perception de la population des ONG et leurs actions 6) Institutions et structures étatiques Chapitre 17 : Conclusion 1. LES PRINCIPAUX DÉFIS 1) Absence de politiques de migration, d urbanisation et de décentralisation de la part de l État

2) Prépondérance des problèmes quotidiens 3) Absence de l État 4) Manque de moyens des CASECS 2. LES SOLUTIONS POSSIBLES 1) Créer un cadre global favorable 2) Actions à entreprendre au niveau de la gestion des risques en Haïti 3) Actions à entreprendre au niveau de la gestion des désastres en Haïti BIBLIOGRAPHIE CONSULTÉE DOMAINES ET ZONES D INTERVENTION DES INSTITUTIONS SOURCES UTILISÉES INSTITUTIONS IMPLIQUÉES DANS LE DOMAINE DE LA GRD Préface * * * Nous sommes témoins d un constat terriblement injuste. Les désastres naturels, tremblements de terre, cyclones, sécheresses ou inondations peuvent avoir des impacts très différents. Les effets de ces désastres sont plus dramatiques dans les pays pauvres et, même à l intérieur d un pays pauvre, les groupes les plus marginalisés femmes, jeunes et vieillards sont affectés de manière disproportionnée. Telle est la règle de base. Haïti réunit presque tous les facteurs qui attestent d un niveau élevé et croissant de risques aux désastres naturels si on considère le risque comme fonction des menaces et des vulnérabilités. De nombreux désastres naturels ont frappé ce pays. Cyclones, inondations, sécheresses, glissements de terrain sont parmi les plus courants. En même temps, la situation d extrême pauvreté aggrave les menaces. Ainsi, la déforestation croissante augmente la récurrence des inondations et glissements de terrain. Le niveau de pauvreté crée un état chronique de vulnérabilité. Cette vulnérabilité accrue est due à de nombreux facteurs qui entretiennent et maintiennent la pauvreté : la dette, la précarité des finances publiques, l insécurité alimentaire, les conflits agraires, la destruction des marchés locaux par le dumping des pays riches, l accès réduit aux services sociaux de base, le chômage, le taux de séropositivité, etc.

Comme dans beaucoup de pays, de tels problèmes sont exacerbés par la faible capacité de l État à gérer les désastres de manière effective. Oxfam travaille au niveau de l Urgence et au niveau du Développement depuis sa fondation en 1942. Notre but consiste à promouvoir et à faciliter des changements de Politiques, Pratiques, Idées et Croyances en faveur des pauvres et en particulier des groupes les plus marginalisés de la société. Oxfam intervient en Haïti depuis 1976 dans le domaine du Développement et aussi de l Urgence. Il s agit d un engagement à long terme dans le but de contribuer à l élimination de la pauvreté et de la souffrance. C est dans le cadre de cet engagement que nous avons développé cette étude sur les Risques, Vulnérabilités et Capacités de réponse. Notre travail décrit les risques et vulnérabilités des populations des différentes régions. Il présente des références spécifiques par rapport aux jeunes, aux populations rurales, aux femmes, aux vieillards et aux personnes handicapées. Il identifie les capacités nécessaires de répondre aux risques existants et développe trois études de cas, illustrant l exercice au niveau local. L objectif est de fournir un outil à tous les acteurs impliqués dans le travail humanitaire. Nous espérons que cet outil sera utile à l Etat haïtien, aux agences internationales de développement, aux bailleurs de fonds et à toutes les parties engagées dans la lutte pour la réduction des vulnérabilités. Nous espérons que ce travail aidera tous ceux qui interviennent au niveau de la préparation, prévention, mitigation et réponses aux désastres. Par-dessus tout, nous espérons que cette étude sera une contribution à des changements de politiques, pratiques, idées et croyances dans le domaine du travail humanitaire pour l amélioration de la vie des démunis. Nous croyons fermement que ce travail n aura de sens que s il parvient à être mis en pratique sur le Terrain. John Cropper Responsable Régional de Programme Remerciements Le bureau d Oxfam-GB Haïti tient à présenter ses félicitations et ses plus chaleureux remerciements à M. Philippe Mathieu, coordonnateur de l Étude et carte de risques, de la vulnérabilité et des capacités de réponse en Haïti, ainsi qu aux autres membres de l équipe: Jean Arsène Constant, Josué Noël et Bobby Piard. Nos remerciements vont également à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce travail : M. Joé Eliacin, géographe, qui a initié le travail avec l équipe. Les experts internationaux : Mme Monica Trujillo et M. Adolfo Castrillo Q., qui ont accompagné la démarche et ont apporté leurs conseils tout au cours de la réalisation de l étude ainsi que Jean-Pierre Asté pour sa révision du document final.

Les différents spécialistes qui ont réalisé les recherches et les études thématiques et apporté une contribution significative à la réalisation de ce document : M. Marc Josué, spécialiste en économie et développement : Études sur les politiques économiques et d ajustement structurel et les activités économiques exercées au sein de la population; M. Yves-Robert Personna, spécialiste en environnement : Étude environnementale; Mme Maude Rachelle Pierre-Louis, spécialiste en population et développement : Étude sur les conditions de vulnérabilité de la population haïtienne; M. Rodrick René, spécialiste en statistiques et en système d information géographique : Organisation et traitement des données numériques. Les responsables de différentes enquêtes réalisées dans le cadre de ce travail : Enquêtes institutions M. Jean-Parnell Dimanche, spécialiste en agriculture et environnement Mme Rose Carline Jean, spécialiste en économie et développement rural M. Yves-Robert Personna, spécialiste en environnement Enquêtes approfondies M. Michelet Clerveau : Carrefour-Feuilles M. Gabriel Archange Léon : Cap-Haïtien Centre de Développement des Ressources Humaines - Éric Laguerre : Cayes Jacmel et Marigot Enquêtes légères M. Clampitch Louissaint : Artibonite M. Fritzner Colimon : Grande-Anse (ouest) M. Valcimond Benoît : Nord et Nord-Est M. Deyes Delacruz : Nord-Ouest M. Junior Morency : Plateau central (bas) M. Jean-Robert Chéry : Sud M. Max Farah Rocher : Sud-Est Nous remercions d une manière spéciale Mme Rose Carline Jean pour son travail minutieux dans la recherche documentaire et de données. Nous tenons aussi à remercier formellement : Les directrices et les équipes de la Direction de la Protection Civile (DPC/MICT) et de l Unité Technique en Système d Information Géographique (UTSIG/MPCE) pour leur support et leurs encouragements tout au cours de ce travail. Mme Edwige Balutansky et toute l équipe de PageConcept, l éditeur, pour leur accueil, leur patience et la qualité des échanges que nous avons eus.

Carte 1. Haïti dans les Antilles * * *

Chapitre 1 INTRODUCTION 1 - INTRODUCTION L approche préconisée vise à renforcer la capacité des défavorisés à introduire des changements positifs et durables dans leurs vies tout en réduisant leur vulnérabilité face aux urgences ou toute autre forme de rejet de leurs droits fondamentaux. Les critères pour la mise en œuvre d actions d urgence effectives devraient être les mêmes que ceux de projets et de programmes de développement à long terme : aider les femmes et les hommes à prendre part à l émergence d une société plus juste et plus équitable tant au niveau de leurs foyers et de leurs communautés qu aux niveaux régional et international. Qu il s agisse de développement ou d aide humanitaire, il faut viser à renforcer le potentiel des groupes sociaux marginaux à prendre en charge leur futur. Les interventions d Oxfam dans le cadre de l aide humanitaire se situent à deux niveaux :! Une action de plaidoyer et de lobby autour de la politique et des pratiques en matière d aide humanitaire et également autour des initiatives visant à réduire les risques de conflits et à garantir une paix durable (ces actions sont d autant plus importantes que les organismes et les mécanismes mis en place au niveau international sont souvent incapables de faire face aux nombreuses demandes qui se présentent).! Planification des urgences, prévention et intervention si besoin est, comme formellement exprimé et développé dans le cadre du Plan d Affaire Régional d Oxfam pour la région CAMEXA (Amérique Centrale, Mexique et Caraïbe). Une telle approche conduit 2 nécessairement à l élaboration de plans et de stratégies pour faire face aux urgences et y apporter une réponse effective, efficiente et appropriée. Pour ce, il s avère nécessaire d entreprendre des analyses de risques et vulnérabilité et des études sur les capacités locales de réponses des pays de la Caraïbe. La décision d élaborer de telles analyses et études en Haïti répond donc à la préoccupation de donner priorité à la préparation aux urgences. Une telle préoccupation est commune à nombre d institutions et acteurs impliqués dans le domaine de la GRD. 2. OBJECTIF GÉNÉRAL ET BRÈVE PRÉSENTATION DU DOCUMENT Dans les pays sous-développés comme Haïti, l incapacité des gouvernements à résoudre les problèmes prioritaires (élimination de la pauvreté extrême, dépendance économique et technologique, déficit élevé des finances publiques, nécessité d améliorer et d augmenter les infrastructures nécessaires au développement, besoins en logement, manque d emploi, etc.)

explique que la question des risques et des désastres ne soit pas considérée comme une priorité. Ces gouvernements semblent minimiser l importance des menaces naturelles cherchant à se libérer ainsi de leurs responsabilités. Ils préfèrent s attacher à résoudre ou rendre moins évidentes les nécessités les plus criantes (urgentes, d ailleurs, depuis plusieurs décades). Cela s explique et se comprend parce que, les connaissances sur la vulnérabilité et la gestion des désastres restent limitées. Font également défaut des instruments efficaces pour aider les décideurs à mieux orienter leurs politiques. La présente étude se propose de pallier ces carences et d introduire en Haïti une première réflexion sur la vulnérabilité des populations par rapport aux risques et désastres naturels et anthropiques. L objectif principal de ce travail est donc de présenter une étude consistant en : une réflexion sur quelques concepts essentiels, un bilan sur un certain nombre de situations déjà vécues ou même en cours, un état des capacités de réponse actuellement discernables, et une série de cartes qui préfigurent ce qui sera proposé pour une deuxième étape à des échelles communales. Les méthodes et outils utilisés ou proposés dans cette étude pourront, on l espère, servir de point de départ à Oxfam et aux différentes institutions (gouvernementales et non gouvernementales) intervenant dans le domaine. Le présent document, sous forme narrative et cartographique, offre une information complète sur les risques naturels et anthropiques, tout en intégrant les données historiques sur les types et la fréquence des catastrophes auxquelles Haïti est le plus vulnérable. L Étude précise également le niveau de risques par rapport aux différents types de catastrophes en indiquant l impact possible sur les populations. Quand cela est possible, l accent est mis sur les groupes les plus marginalisés (les femmes, les enfants et les vieillards), tout en caractérisant les dommages qu ils puissent subir. Ce travail offre :! Une description des capacités de réponse aux urgences des différentes institutions impliquées dans le domaine (communautés de base, ONGs nationales et internationales, structures étatiques, etc.) ;! Des recommandations pour renforcer la préparation aux urgences et les capacités d intervention ;! Des cartes d analyse des risques et des menaces à l échelle nationale avec des aperçus sur les contextes locaux (départementaux). Note : 1 Objectifs stratégiques de changement 3.1 (SCO 3.1) : moins de personnes meurent, tombent malades et souffrent de privation, à cause des conflits armés et des désastres naturels.

Chapitre 2. Méthodologie 1. L APPROCHE POUR LA RÉALISATION DE L ÉTUDE ET DE LA CARTE L approche suivie intègre les aspects suivants : 1) Les aspects stratégiques clés En fonction des objectifs et des résultats attendus de ce travail, des travaux d exploration bibliographiques et de terrain sont menés sur cinq grands thèmes : Genre (traité en tant que thématique transversale), Santé et épidémiologie, Environnement, ressources naturelles et infrastructures, Géotechnique et hydrologie, Socio-politique 2) L analyse des menaces naturelles et anthropiques Les menaces existant au niveau du pays et des régions (spécificités) sont identifiées dans l espace et dans le temps selon trois facteurs déterminants : la probabilité, l intensité et l étendue. Suit un bref historique de chaque type de menace ainsi que leur hiérarchisation. 3) L analyse des risques Les éléments exposés aux menaces (en donnant la priorité aux populations), les conditions agro-écologiques, l économie, les infrastructures et les services sont analysés. Une attention particulière est accordée à la large gamme de zones écologiques du pays. Une carte de zonage des principaux risques, au niveau national, a été esquissée en essayant de mettre en exergue les principaux risques envisageables au plan national et en en analysant notamment l accumulation de certaines catégories de risques sur les zones les plus exposées. Il ne s agit toutefois d un travail de premier niveau qu il est indispensable de le poursuivre et de le détailler. 4 ) L analyse de la vulnérabilité Sans occulter les aspects structurels et fonctionnels, la vulnérabilité a été analysée essentiellement des points de vue politique et socioéconomique avec une emphase sur ce

dernier. Les conditions de vie de la population ont été prises comme indicateur pour traiter la vulnérabilité socioéconomique (ressources disponibles ainsi que le niveau de marginalisation et d exclusion induit par le contexte social, économique et politique). Cette analyse permet d établir des liens clairs entre les approches d urgence et celles du développement, dans la mesure où le niveau de vulnérabilité d une communauté est la résultante de son insertion ou exclusion particulière dans le modèle général de développement. De fait, la réduction de la vulnérabilité devrait résulter bien plus des actions de développement que de ce qu on appelle traditionnellement «urgences». Le différentiel de vulnérabilité entre hommes et femmes mérite une attention particulière, raison pour laquelle les indices qui déterminent les conditions de vie sont départagés par genre quand les statistiques et les études compilées s y prêtent. La même démarche est adoptée pour d autres éléments comme la pauvreté féminine, la structure familiale, l état de santé, la nutrition, etc. Enfin, l analyse socio-économique de la vulnérabilité prend en compte différents facteurs : le niveau de pauvreté qui, dans le milieu familial, indique une restriction dramatique de ressources disponibles et des conditions de survie précaire ; les conditions de santé (mortalité, morbidité) qui, souvent dues à la pauvreté structurelle, augmentent la vulnérabilité de la population, c est à dire son exposition aux épidémies et donc à la mort durant et après un désastre ou une urgence bien déterminée ; e niveau de dénutrition qui est considéré comme l indicateur du niveau de sécurité alimentaire d une population ; la structure familiale ; le niveau d analphabétisme (réparti aussi par genre) constitue un indicateur additionnel de marginalisation et représente un facteur déterminant pour l accès de la population à l information, aux services et aux ressources y compris dans les situations d urgence ; les conditions de l habitat. Une Carte de vulnérabilité a été élaborée pour chacun de ces facteurs quand il était possible de le faire. 5 ) Analyse des capacités locales de réponse Une évaluation des capacités des différentes institutions et organisations (tant du secteur étatique que de la société civile 1 ) impliquées dans le développement et la mise en œuvre de plans d urgences et dans le renforcement des capacités locales de réponse, a été réalisée. L Étude porte également sur le cadre institutionnel et légal relatif à la GRD, ainsi que sur les actions mises en œuvre dans ce cadre-là. 6 ) Cartographie Pour mieux gérer les crises et prendre les décisions pertinentes, il convient de faire appel à de nouveaux outils d information plus performants, qui permettent d intégrer différents paramètres y compris les éléments spatiaux. Des éléments relevant du social, de l institutionnel, du territorial et de l environnemental ont été synthétisés à l aide de cartes. Les cartes demeurent en effet un instrument indispensable de communication pour l appréhension des zones du territoire exposées à diverses menaces. On leur a donc accordé

une importance particulière dans le présent projet. C était une première étape importante qui doit être complétée par des cartographies aux échelles communales. Le développement des SIG en Haïti devrait permettre de réels et rapides progrès en la matière. 2. PRINCIPALES ÉTAPES POUR LA RÉALISATION DE L ÉTUDE ET DE LA CARTE 1 ) Recherche documentaire et bases de données Différents documents portant sur des thématiques diverses ont été consultés : études relatives à la gestion des risques et désastres dans la région de la Caraïbe, de l Amérique Latine et d Haïti ainsi que des rapports techniques sur différents aspects de gestion de l environnement et du développement humain. Malgré de sérieuses difficultés dans la collecte, la plupart des documents disponibles (livres, revues, rapports d enquêtes et d études, documentaires, etc.) ont été consultés. Les domaines explorés sont variés et concernent l environnement, l économie, la sociologie, la politique, les désastres, la santé, la pauvreté, etc. (voir Bibliographie). La plupart des bases de données numériques et alphanumériques concernant le pays ont été consultées et utilisées (voir Sources des données, p.198). Les statistiques sur la fréquence, les zones affectées et les dégâts des désastres ont été élaborées principalement à partir de la Base de données de l Ambassade du Canada sur les catastrophes en Haïti de 1701 à 1997. Les pages web sur les risques et désastres ont été également visitées (voir Sources des données). 2) Enquêtes de terrain Cette phase a compris la réalisation de visites et d enquêtes légères de terrain, d une part, et d enquêtes approfondies, d autre part. Les enquêtes de terrain ont été réalisées selon l approche participative vu que cette méthode facilite la collecte d informations et permet en même temps d initier ou d approfondir une dynamique de réflexion sur la GRD. Ces rencontres ont permis de : retracer l historique des différentes menaces et catastrophes ; identifier de manière précise les différentes menaces et catastrophes ainsi que leurs conséquences; décrire les risques et la vulnérabilité ; connaître et analyser les comportements et les solutions d urgence mises en œuvre en faisant ressortir le rôle, les points forts et les faiblesses de chacun des acteurs ; proposer des stratégies à tous les niveaux en insistant sur l importance d intégrer la vision des groupes sociaux majoritaires. Des entretiens ouverts ont également eu lieu avec des personnes ressources connaissant bien la région et/ou ayant une expérience dans les situations d urgence. Les enquêtes de terrain ont été réalisées en deux étapes: les visites et enquêtes légères ; les enquêtes approfondies.

1 0. Visites et enquêtes légères de terrain Les visites ont été réalisées à travers les neuf départements du pays pendant six mois (février à juillet 2001). Des ateliers de travail ont été réalisés dans huit départements différents : Centre, Artibonite, Nord-Ouest, Sud-Est, Nord-Est, Nord, Grande-Anse, Sud. Ces rencontres ont réuni au total 717 participants, 194 organisations de base (dont 27 de femmes), 29 institutions et, à chaque fois, les autorités locales (mairie, CASEC, ASEC). Environ 90 communes ont été représentées dans ces rencontres et les représentants de chacune d entre elles ont eu l opportunité d exposer les menaces auxquelles elles sont exposées et les désastres subis. Trois rencontres de groupe d un jour ont été organisées dans trois zones ou localités différentes de chacun des huit départements enquêtés. Chaque rencontre a réuni en moyenne 40 participants provenant en majorité des zones à plus hauts risques du département en question (chaque zone étant représentée par un minimum de trois à cinq participants). Tous les participants aux rencontres appartenaient à des institutions régionales intervenant dans les situations d urgence ou étaient membres d organisations de base et de la société civile. Les rencontres avec les personnes ressources étaient organisées par un animateur régional, choisi pour son leadership et sa connaissance du milieu. Certains de ces animateurs sont des collaborateurs directs d Oxfam-GB sur le terrain. 2 0. Enquêtes approfondies a. Cadre et objectifs Les enquêtes approfondies de terrain constituent la quatrième phase de la réalisation de l Étude et de la carte de risques, de vulnérabilité et des capacités de réponses en Haïti. 2 Ces enquêtes permettent de préciser certains points soulevés au cours des enquêtes légères et de mieux cerner la capacité de réponse des populations et organisations locales sur le court et moyen terme, ainsi que les articulations et synergies entre celles-ci et les institutions spécialisées (tout au moins de celles impliquées dans la gestion des urgences). Cette phase, tout comme celle des enquêtes légères, a comme objectif de susciter la participation des habitants des zones à risque. b. Démarche Les enquêtes approfondies ont été réalisées au niveau de trois zones souvent touchées par des catastrophes (niveau local) et où Oxfam a, ou développe, des partenaires : Cap-Haïtien Carrefour-Feuilles L axe Cayes-Jacmel / Marigot. Les deux premières sont des zones prioritaires d intervention d Oxfam-GB et ont été privilégiées en fonction des rapports de confiance établis avec les partenaires, ce qui est déterminant dans la qualité des échanges. Deux séries de rencontres, à un mois d intervalle, ont eu lieu dans chacune des zones. Chaque série comprenait deux journées de travail en atelier. Chaque rencontre réunissait 30 personnes en moyenne dont des personnes ressources identifiées, des membres d institutions locales intervenant dans les situations d urgence ou d organisations de base et de la société civile, spécialement celles ayant une expérience commune avec Oxfam-GB, ainsi que des autorités locales.

En général, le groupe de participants était le même aux différentes rencontres. Toutefois, lors de à la dernière rencontre (au cours de laquelle avaient lieu les exercices de restitution et de zonage des risques), le groupe de départ était renforcé par des représentants des autorités locales et des institutions intervenant dans la zone. Le programme de la première série de rencontres comprenait:! l information sur les participants avant le début des échanges : présentation de l institution commanditaire, Oxfam-GB ; les objectifs et la démarche de réalisation de l étude sur les risques à l échelle nationale; et les objectifs de la rencontre en cours. Au début de la première journée de la deuxième séance, une restitution des résultats de la première séance était présentée ;! une clarification conceptuelle sur les termes désastres, menaces, risques et vulnérabilité. L objectif fondamental de cet exercice était de retrouver les expressions locales se rapportant à ces termes ;! des travaux en atelier suivis de séances plénières de restitution. Dans les ateliers, les participants identifiaient et hiérarchisaient les différents menaces et risques auxquels ils avaient fait ainsi que les réponses apportées tant par la population que par les organisations impliquées dans la GRD dans leurs quartiers. Dans la deuxième série de rencontres, les questions relatives aux solutions à apporter étaient mises en perspective par rapport aux projets de développement et à l idée que se faisaient les participants du futur de leur quartier (Ki jan solisyon yo makònen ak pwojè devlopman ak rèv nou genyen pou katye nou?). C est alors que la répartition spatiale des différents types et niveaux de risques étaient définis et que les forces et faiblesses des organisations locales étaient identifiées puis analysées. Les enquêtes approfondies ont été organisées par un animateur local et co-animées par deux autres consultants ayant participé aux enquêtes légères précédentes. Ceci a favorisé l application de la méthode participative. 3 ) Enquête sur les institutions Cette enquête, conduite au cours de la période d août à octobre 2001, a été réalisée par une équipe de trois professionnels qui a élaboré une fiche d enquête et organisé des séances de consultation avec les représentants de 70 institutions étatiques et para-étatiques, organisations internationales, organisations non gouvernementales (ONGs) nationales et internationales et groupes de pression œuvrant dans les domaines de l environnement, de l agriculture, de l enfance, de l économie, des désastres, etc. (voir Liste des Institutions œuvrant dans le domaine de la GRD). L enquête consistait à réaliser un inventaire dynamique et détaillé des principales organisations et institutions impliquées ou potentiellement capables de s impliquer dans la GRD. La fiche d enquête permettait de : présenter, succinctement, l organisation concernée, ses objectifs et les stratégies mises en œuvre; ses zones d intervention ainsi que les ressources dont elle dispose ; identifier ses partenaires ; et enfin, de retracer son expérience dans le domaine de la GRD. Ces informations ont permis de déterminer les atouts et les lacunes de ces organisations ainsi que le bilan global des interventions effectuées dans la GRD en Haïti.

4) Relations avec d autres initiatives Ce travail a aussi offert à Oxfam-GB l opportunité de rencontrer toutes les institutions intervenant dans le domaine, tant à travers l enquête sur les institutions qu au cours de rencontres particulières. Les diverses présentations des résultats préliminaires, au fur et à mesure de l avancement du travail, ont permis de recueillir des critiques sur la méthodologie suivie, les premiers résultats obtenus et les éventuelles corrections à apporter. Ce travail a également été soumis à l appréciation d experts nationaux et étrangers évoluant tant à l intérieur qu à l extérieur du pays dans les domaines de la climatologie, de la géologie et de l environnement. L Étude est, en quelque sorte, le résultat de concertations continues et d un processus d échanges dynamiques. 3. ORGANISATION DU TRAVAIL La stratégie globale développée a suscité la contribution de différentes personnes et institutions à différents niveaux. Des mécanismes de coordination ont été créés dans le but de rendre cette collaboration effective. L équipe qui a réalisé ce travail est pluridisciplinaire et a bénéficié de l appui des partenaires d Oxfam et de différents experts et institutions ayant ou développant une expertise dans le domaine de la GRD. Elle est composée de 15 professionnels d expérience travaillant en synergie sur tous les thèmes retenus, de manière soutenue et permanente et sous la supervision d un coordonnateur jusqu à la finalisation du travail. On y retrouve : des spécialistes en agronomie et en environnement ayant réalisé les études thématiques sur les différents aspects, éléments et problématiques appartenant au domaine des urgences ; des cartographes, spécialisés en géographie, statistique et informatique, chargés de la collecte, de l organisation et du traitement des données numériques ainsi que de l élaboration des cartes thématiques ; des économistes et des spécialistes en développement responsables du traitement de thématiques spécifiques (vulnérabilité sociale, programmes d ajustement structurel, etc.) ; une documentaliste responsable de la recherche et de la collecte de documents relatifs aux thèmes traités, à travers tous les ministères, services spécialisés de l État, organisations internationales et ONGs intervenant dans l agriculture, l environnement, la sociologie, la santé, les désastres, etc. ; des animateurs locaux et un groupe d animation qui ont organisé les enquêtes de terrain suivant des termes de référence dûment élaborés. 4. DIFFICULTÉS ET LIMITATIONS DE L ÉTUDE Deux types de limitations ont marqué la réalisation de la première phase de cette étude : l absence de spécialistes. La gestion des risques et de la vulnérabilité est une discipline de synthèse pour laquelle il n y a pas de spécialistes disponibles dans le pays. Ceci a conduit l équipe de travail à s imprégner des concepts et créer ses propres références et, à plusieurs occasions, de faire appel à des experts très spécialisés. Il importe qu un véritable savoir-faire se développe le plus vite possible au niveau national ;

le manque de données fiables. Les documents spécifiques sur le sujet sont plutôt rares, incomplets et/ou incorrects). La collecte des données a pris beaucoup plus de temps que prévu et, ne peut se prévaloir d être exhaustive. La majorité des données remontent à l année 2000. Certaines sont provisoires et les versions finales ne sont rendues publiques qu à la fin de ce travail. Les résultats de cette étude ne peuvent donc être considérés comme absolus : ils reflètent la limite et la fiabilité des données et des connaissances disponibles. D ailleurs, l état actuel de la connaissance scientifique et technique ne permet pas de déterminer de manière précise où et quand un phénomène se produira. L évaluation des menaces souffre encore de beaucoup d incertitude et même d impuissance. Elle exige de toutes façons, et pour tous les phénomènes considérés un travail scientifique important et de longue haleine, dont on n a pas eu les moyens dans le présent projet. C est aussi pour cela que la vulnérabilité n a pu être abordée essentiellement sous ses composantes politique et socio-économique et pas sous ses aspects structurels et fonctionnels qui sont pourtant déterminants. Malgré ces réserves, la qualité et la validité des analyses et des recommandations faites dans ce document ne sont pas à mettre en cause. Elles constituent au contraire une première étape indispensable pour mettre en lumière. Le degré de vulnérabilité et les niveaux de risques associés à chaque département du pays, les risques prioritaires sur lesquels les programmes d intervention devraient se focaliser ainsi que les communes et localités les plus exposées. Les résultats présentés vont aider à mieux comprendre les menaces, les risques et la vulnérabilité au niveau du pays et ainsi faciliter la prise de décisions plus judicieuses à l échelle nationale et régionale, en termes de gestion des risques et de prévention des désastres. Il est extrêmement important de garder à l esprit que la gestion des risques et désastres est avant tout locale, et que ce document devrait être complété par des études détaillées sur les menaces et risques au niveau local. Notes : 1 ONGs spécialisées, ONGs d accompagnement impliquées dans des actions de développement et d éducation tant au niveau local que régional ou national, organisations de base, associations socioprofessionnelles ou autres. 2 Phase 1 : élaboration de la méthodologie ; phase 2 : recherche documentaire et au niveau des bases de données ; phase 3 : Enquêtes légères de terrain ; phase 4 : enquêtes approfondies et enquêtes sur les institutions. Il y a eu chevauchement dans la réalisation de certaines phases. Chapitre 3. CADRE CONCEPTUEL Mis à part l impérieuse nécessité de reconsidérer le concept de désastre, l approche implique l appréhension de certains concepts fondamentaux tels que : désastre, menace, risque et vulnérabilité.

1. DÉSASTRE OU CATASTROPHE La Décennie Internationale pour la réduction des catastrophes Naturelles (1990-2000) (International Decade for natural disasters reduction) a défini la catastrophe (disaster en anglais) comme l évènement dommageable dépassant les capacités de réponse de la population touchée. Cette définition de la catastrophe s étend naturellement aux dommages d origine autre que naturelle. La catastrophe ou le désastre peut être constaté après les faits, ou pressenti lorsqu on a réuni assez d éléments pour envisager ou prédire l occurrence plus ou moins lointaine et bien définie de l événement générateur de dommages, c est à dire, en langage commun, le risque encouru. Mais prédire ne met pas à l abri de la catastrophe si l on n a pas les moyens de s organiser pour minimiser ou éliminer les conséquences dommageables envisagées Il arrive malheureusement très souvent qu une catastrophe potentielle soit parfaitement identifiable sans que l on ne puisse, faute de moyens de tous ordres, faire autre chose que s abandonner à un fatalisme déroutant. 2. MENACE Le ou les phénomènes dont on redoute l occurrence sont une menace pour les populations exposées. Pour ainsi dire, la menace n est pas une probabilité. Un phénomène se produira là où toutes les conditions de prédisposition à sa manifestation sont réunies et il se déclenchera, se réactivera ou s aggravera à la faveur de circonstances particulières (déclenchantes ou aggravantes). Des facteurs d ordre socio-économique (conduisant à l amplification des phénomènes facteurs d amplification) expliquent pourquoi deux populations aux caractéristiques différentes ne souffriront pas également de deux évènements physiquement identiques. Le tableau ci-dessous permet d illustrer ce que peuvent être ces trois catégories de facteurs pour quelques phénomènes redoutables d origine naturelle ou anthropique. Il n est pas question d associer toute notion probabiliste à l agencement spatial des facteurs de prédisposition mais plutôt de la référer, et ceci prudemment, à certains facteurs de déclenchement ou d aggravation. On distingue les menaces naturelles 1 et les menaces anthropiques 2. Les menaces naturelles sont des phénomènes naturels découlant de processus géodynamiques ou hydro-climatiques faisant partie de la vie de la planète. Les menaces anthropiques résultent de contaminations diverses ou de la réalisation sans contrôle ou inadéquate d activités qui engendrent d importants dangers. 3. VULNÉRABILITÉ Fondamentalement, la vulnérabilité est la blessure ou l endommagement résultant d une sollicitation ou agression externe. En fait la vulnérabilité doit s appréhender à deux niveaux. Le premier niveau est un niveau direct. C est le niveau d affectation par le phénomène des trois catégories d éléments directement en jeu : les biens, les activités et fonctions sociales et

les personnes physiques. On parle d endommagement pour les biens, de dysfonctionnement pour les fonctions et activités, de préjudices pour les personnes. Le deuxième niveau est celui utilisé en sciences sociales et qui considère les dommages potentiels ou constatés sous l angle de la société. Il s agit bien alors de caractériser tous les éléments de faiblesse d une société donnée vis-à-vis d agressions ou de problèmes externes auxquels elle n est pas ou est mal préparée. On rejoint là les facteurs d amplification évoqués au chapitre précédent en matière de menaces. La vulnérabilité structurelle est plus difficile à appréhender lorsque l on ne dispose pas de données, de réflexions sur les éléments structurels, fonctionnels et humains (voir le Tableau 1). Tableau 1. Exemples de facteurs de prédisposition, de déclenchement et d amplification socioéconomique pour certaines menaces naturelles et anthropiques MENACES Séismes Inondations Crues torrentielles Transport de matières dangereuses Incendies Facteurs de prédisposition Proximité des grands accidents structuraux. Nature des sols superficiels Planéité des lieux et organisation du réseau hydrographique Implantation sur un cône de déjection. Vallée encaissée. Dangerosité des produits, inadéquation des transports, inadéquation des itinéraires Inflammabilité des matériaux de construction. Facteurs de déclenchement ou d aggravation Menaces naturelles Séisme Tempêtes, cyclones, pluies exceptionnelles en intensité et en durée Idem Menaces anthropiques Accident, maladresses, congestion du trafic, Idem Facteurs d amplification socio-économique Mauvaises règles de construction, urbanisme déficient, faiblesse sociopolitique Idem Idem Idem, manque de régulation et de cont Idem 4. RISQUE Construction humaine et hantise des responsables, le risque ne sera jamais un objet concret en lui-même. Sa définition est de ce fait sujette à controverse et revêt souvent un caractère subjectif. Néanmoins, on s accorde à dire que le risque est la probabilité ou l éventualité pour qu un désastre ou tout autre événement affecte l homme ou la population. Pour beaucoup, c est un produit de la fonction qui relie à priori menace et vulnérabilité. Il est évident que plus la menace est élevée et plus est grande la vulnérabilité (dans ses deux niveaux d appréciation), plus est redoutable le risque encouru ou les pertes constatées si le phénomène se produit. En conséquence, les communautés, la population, la société et les

responsables/décideurs côtoient nécessairement et fréquemment le risque. Ainsi donc, pour faire face au risque, deux voies s imposent : la première est de donner corps au risque en faisant une estimation quantifiée et justifiée des pertes potentielles encourues, qui permette d expliciter, d argumenter et de justifier certains investissements lourds (ouvrages de protection, relogement de populations, développement territorial ). Une telle quantification doit comporter une part économique et une part non économique. Par exemple, il faudrait pouvoir dire que tel événement va provoquer la perte d une grosse somme d argent, la mort de beaucoup de personnes ainsi que des pertes patrimoniales, cultuelles et environnementales représentant une bonne part des ressources du pays en la matière; la deuxième est d encourager une prise de conscience raisonnée des risques et de faire en sorte que la prévention s érige progressivement comme une composante de la culture au même titre que l éducation ou la santé par exemple. Les résultats ne peuvent en être attendus que dans une perspective à plus long terme, mais ils peuvent commencer à être perceptibles là où l effort entrepris est soutenu pendant une vingtaine d années. Toute société attend que les responsables qu elle a désignés prennent, face au risque, les décisions qui s imposent. Il n est cependant pas facile de décider d investir des millions de dollars pour se protéger d un événement redouté mais dont on espère toujours qu il finira par ne pas se produire. 5. GESTION DES RISQUES La gestion des risques intègre les mesures et formes d intervention visant à prévenir et réduire les conditions du risque. Autrement dit, elle comprend les activités de prévention et de mitigation. La gestion des risques poursuit en fait une série d objectifs séquentiels référant notamment à (aux) : la connaissance des phénomènes dangereux, dans leurs effets directs comme dans leurs effets induits. Cela nécessite, d une part, d entretenir et d analyser la mémoire des évènements vécus et, d autre part, de développer la capacité d analyse des facteurs qui concourent à la manifestation de futurs phénomènes : facteurs de prédisposition, facteurs de déclenchement ou d aggravation et enfin facteurs d amplification des dommages ; l identification et la localisation spatiale des éléments exposés. Cela exige de connaître tous les éléments présents dans les zones où pourrait se manifester le ou les phénomènes pressentis, avec leurs caractéristiques propres et leurs caractéristiques de vulnérabilité. Il ne faut pas oublier que les phénomènes ne frappent pas uniformément les divers éléments dans la zone où ils se produisent. Il faut donc s efforcer de distinguer un zonage dans le mode, le rythme et les conditions de manifestation d un même phénomène. À ce zonage va correspondre une gradation des effets dommageables qui sera aussi fonction naturellement de la nature et de la résistance de l élément exposé ; la connaissance des principaux facteurs de vulnérabilité. Parmi les éléments exposés, on distingue en première analyse les biens, les activités et fonctions et les personnes. Les premiers sont endommagés, les seconds subissent des dysfonctionnements et les troisièmes des préjudices. Ainsi, l endommagement des structures (habitations, ouvrages d art...) provoque des dysfonctionnement ou des préjudices. Il faut donc être capable de mieux analyser pour mieux les comprendre les relations entre tous ces effets. Cela n est

pas encore possible à Haïti, mais cela devrait le devenir très vite en s appuyant sur des expériences en cours à l étranger et sur les possibilités nouvelles d identification, de caractérisation et de repérage spatial (SIG) ; moyens d évaluation des pertes potentielles encourues. Il faut être capable d estimer quantitativement les pertes encourues, et de fournir ainsi et notamment aux décideurs des critères performants pour décider des priorités en matière de prévention ; stratégies de recours. Une telle démarche, lorsqu elle deviendra possible facilitera aussi les procédures de recours aux aides internationales, car elle donnera plus de crédibilité et de lisibilité aux requêtes formulées ; moyens de former les populations concernées, puis de communiquer avec elles pour les préparer aux mesures de prévention et leur expliquer, pour les justifier, les principaux choix économiques (investissements, compensations, aides..) et socio-politiques (relocalisation, développement territorial, régulations) nécessaires. la préparation pour faire face aux désastres (la gestion des désastres) en essayant d en minimiser les effets. 6. GESTION DES DÉSASTRES La gestion des désastres concerne les mesures d urgence visant à intervenir sur les conséquences d un désastre et à sauver des vies et des biens. Elle implique la mise en œuvre d activités ayant trait au phases de préparation, de réponse immédiate, de réhabilitation et de reconstruction imputables au désastres. Ces mesures doivent s envisager à plusieurs niveaux, politique, administratif et opérationnel. Elles doivent s envisager avant (dans la mesure du possible), pendant et après la crise. Avant Préparation : Toutes les activités entreprises pour faire face à une catastrophe afin de minimiser les risques sous toutes ses formes et de faciliter en temps voulu les secours nécessaires. Prévention : Mesures mises en place pour qu une menace ne se transforme pas en une catastrophe. Atténuation (mitigation) : Terme englobant toute action entreprise pour réduire les risques actuels ou les effets probables. Alerte : Phase durant laquelle la population est avertie d un danger imminent. Pendant Toutes activités entreprises au moment du passage ou lors de l impact d un désastre. Après Réponse : Période se situant immédiatement après la catastrophe où interviennent la communauté, les agences gouvernementales et non gouvernementales et éventuellement les secours internationaux. Réhabilitation : Période dans laquelle les besoins de base d une communauté sinistrée et les services à la population doivent être restaurés.