SIEGE SOCIAL 6 rue Grôlée 69289 LYON CEDEX 02 Tél : 04.72.32.56.00 Fax : 04.78.38.37.85



Documents pareils
Le bac à graisses PRETRAITEMENT. Schéma de principe. Volume du bac à graisses. Pose

LA GESTION DES EVENEMENTS PLUVIEUX

La gestion des écoulements dans les Wateringues du Nord - Pas de Calais Incidence prévisible des changements climatiques

Commune de la Tène Viabilisation de la zone du casino

Sommaire 3.4. CRUE SUR UN PETIT BASSIN VERSANT INTUMESCENCE - DYSFONCTIONNEMENT D OUVRAGES HYDRAULIQUES...22

APPROCHES SIMPLIFIÉES POUR L ÉVALUATION DES PARAMÈTRES DE CONCEPTION POUR LES BASSINS DE FAIBLES DIMENSIONS. Gilles Rivard, ing. M. Sc.

GESTION ET ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES Q-BIC PLUS CONNECT TO BETTER Q-BIC PLUS 1. #LesRèglesOntChangé CONNECT TO BETTER CONNECT TO BETTER

Sommaire INTRODUCTION / Le contexte général de la commune / L état des réseaux / Le diagnostic des ouvrages d épuration...

Etude de diagnostic hydrogéologique du sous sol de Clamart Quartiers Schneider et Centre ville MAI 2013

LOGICIEL DE MODÉLISATION INTEGRÉE 1D/2D POUR LA GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DES EAUX USÉES. drainage. Micro Drainage

DISPOSITIONS APPLICABLES A LA ZONE N

LES EAUX USÉES. L évacuation des eaux usées. Les eaux vannes (EV) : eaux provenant des cuvettes de WC.

DIAGNOSTIC DU RESEAU D ALIMENTATION EN EAU POTABLE SCHEMA DIRECTEUR

LA VILLE ET SON ASSAINISSEMENT. L essentiel

Guide d entretien. de votre assainissement non collectif

Systèmes de stockage simples à installer et économiques

Avis bureau Création d une zone commerciale Sainte Anne sur Brivet

Solution de stockage par benne mobile

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Qu est-ce qu un raccordement?

Guide de l Accessibilité des ERP

Trait de côte Histolitt v1.0 Descriptif technique Version du document 1.0 *** Sommaire

Comptes rendus d Activités Techniques et Financières du Service de l Eau Potable Année 2004

GUIDE PRATIQUE. Branchement. d eau potable

PROFIL DE VULNERABILITE DES EAUX DE BAIGNADE Plage Boulevard de la Plage à VER-sur-MER RAPPORT DE SYNTHESE

Souscription des assurances construction par un maître d ouvrage public

Le Plan Départemental de l Eau

BÂTIMENTS / TRAVAUX PUBLICS TRANSPORT, SERVICES ET COMMERCE INTERNATIONAL

mesure des débits et des volumes dérivés par les canaux gravitaires

Projet de parc éolien en mer au large de Courseulles-sur-Mer

Installations de plomberie

Concevoir et organiser son aire de remplissage, de lavage et de stockage des effluents

Tableau 1 Routes nouvelles ou modifiées : les infrastructures concernées

DOUBLE PARK ECO «La solution» DESCRIPTION TECHNIQUE

P.L.U. Plan Local d'urbanisme PRESCRIPTION D'ISOLEMENT ACOUSTIQUE AU VOISINAGE DES INFRASTRUCTURES TERRESTRES DOCUMENT OPPOSABLE

Quelle qualité de l air au volant? Premiers éléments de réponse en Ile-de-France

La méthanisation des matières organiques

PROJET ACCLIMATE ETUDE SIM-CLIM THEME 3 Etude bilan des possibilités d une simulation climatique régionale

ALERTE ET GESTION DES CRUES ÉCLAIRS SUR LES PETITS BASSINS VERSANTS URBAINS

Demande préalable pour un projet de création ou de modification d'un plan d'eau

COMMUNE DE CALVISSON

MERLIN GESTION PATRIMONIALE. Groupe GESTION PATRIMONIALE. Définition d un programme de renouvellement

PARTICIPATIONS FINANCIERES H.T. DES ADHERENTS POUR L ANNEE 2010 ADOPTEES PAR LE COMITE SYNDICAL DU 19 FEVRIER

la phase Études Nos précédents dossiers sur l économie de projet portaient sur les études préliminaires et le choix de la Économie de projet

SOMMAIRE DES DELIBERATIONS DU COMITE DU 13 SEPTEMBRE 2006

Eau chaude sanitaire FICHE TECHNIQUE

CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES

Une onzième machine pour 200 mégawatts supplémentaires de courant de pointe

Réglementation et dimensionnement des séparateurs à hydrocarbures

Vu le dahir du 7 kaada 1371 (30 Juillet 1952) relatif à l urbanisme et, notamment, son article 18 ;

2.000 Kg DESCRIPTION TECHNIQUE

Comment valoriser sa toiture plate en milieu urbain

COLLECTE DES DECHETS MENAGERS : Recommandations techniques applicables lors de la conception de voiries, lotissements et immeubles

Municipalité de la Commune d'arzier - Le Muids. Préavis No 15/2013 Au Conseil communal

CREATION DE FORAGE, PUITS, SONDAGE OU OUVRAGE SOUTERRAIN

VILLE DE SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS MISE EN CONFORMITÉ DE L ASSAINISSEMENT INTÉRIEUR D UNE PROPRIÉTÉ

CANALISATIONS A L AIR LIBRE OU DANS LES PASSAGES COUVERTS, OUVERTS SUR L'EXTERIEUR SOMMAIRE

ETUDE DE COMPATIBILITE DE LA ZONE DE RECOUVREMENT DES MODELES NUMERIQUES APPLICATION AUX ETUDES D IMPACT DES PROJETS D ENERGIES MARINES

Equipement d un forage d eau potable

Toitures et charpentes

CENTRALES HYDRAULIQUES

Direction des Services Techniques. Phase I : DIAGNOSTIC. de type «R, X, L» : Ile Fanac

(B.O. n 2739 du , page 489) LE PREMIER MINISTRE,

Mon installation d assainissement non collectif PRÉSERVER LA RESSOURCE EN EAU ET RESPECTER LES MILIEUX AQUATIQUES. Guide.

Prescriptions techniques et de construction pour les locaux à compteurs

La réglementation et les obligations qui en découlent

Table des matières... i. Liste des figures...fehler! Textmarke nicht definiert. Liste des tableaux...fehler! Textmarke nicht definiert.

CONCASSAGE, CRIBLAGE DE MATERIAUX : ENREGISTREMENT ICPE, ARRETE DE PRESCRIPTIONS GENERALES ICPE L essentiel

Le chantier compte 4 étapes :

Solution azotée & Hydrocarbures

Nouvel immeuble de bureaux pour la C.U.B - Groupe FAYAT

Immobilier : le point sur la stratégie de rénovation des bâtiments à Genève

Rapport du Conseil communal au Conseil général concernant une demande de crédit pour l assainissement de la station de pompage des eaux usées du Port

Modélisation intégrée des écoulements pour la gestion en temps réel d'un bassin versant anthropisé

AVIS. Objet : Demande de permis de lotir à Franc- Waret (FERNELMONT) Réf. : CWEDD/05/AV.276. Liège, le 14 mars 2005

ROYAUME DU MAROC AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU LOUKKOS

RAPPORT MISE A L ACCESSIBILITE DE 6 ECOLES PRIMAIRES. Ecole de MIRANGO I

REGLEMENT D ASSAINISSEMENT PLUVIAL

SAUVEGARDE DES PERSONNES ET LUTTE CONTRE L INCENDIE DANS LES BATIMENTS D HABITATION DE LA 3ème FAMILLE INC/HAB COL 3/1986-2

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS

Autorité de régulation des communications électroniques et des postes 1

Séminaire du 17 octobre 2014 «La gestion des milieux aquatiques dans la loi MAPTAM et le SAGE : quels enjeux pour la Baie de Saint Brieuc?

Calcul des pertes de pression et dimensionnement des conduits de ventilation

«La solution» DESCRIPTION TECHNIQUE

RESUME NON TECHNIQUE DE L ENSEMBLE DU DOSSIER DE DEMANDE D AUTORISATION D EXPLOITER D UNE LA COURNEUVE (93)

Commune d Aillevillers et Lyaumont CC du Val de Semouse

RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE DES DANGERS

EPLEFPA "LES SARDIERES" 79 AVENUE DE JASSERON BOURG EN BRESSE Tel :

p. 4-5 p. 6-7 p. 8-9 p

VII Escaliers et rampes

Commune de VILLARD-SUR-DORON

R A P P O R T. Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, Bref historique

Plan de modernisation des installations industrielles

Cartes de bruit stratégiques

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

Synthèse SYNTHESE DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique

Présentation Résultats de l Exercice Transnational de Gestion de Crise AMICE

CHAPITRE VII REGLEMENT DE LA ZONE UF*

- Grille d'autodiagnostic Restaurant

Transcription:

Département de la MANCHE VILLE DE GRANVILLE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS : POSTE DE CRUES, PORTE A FLOTS ET BASSINS DE RETENTION SIEGE SOCIAL La Métrie en Montgermont BP 96633 35766 ST GREGOIRE CEDEX Tél : 02.99.23.84.84 Fax : 02.99.23.84.70 E-mail : cabinet-bourgois@cabinet-bourgois.fr IMPLANTATION REGIONALE Agence de Granville Parc de l Eclipse ZI du Mesnil 50400 GRANVILLE Tél : 02.33.50.62.97 Fax : 02.33.90.25.63 CABINET MERLIN Ingénieurs-Conseils SIEGE SOCIAL 6 rue Grôlée 69289 LYON CEDEX 02 Tél : 04.72.32.56.00 Fax : 04.78.38.37.85 IMPLANTATION REGIONALE Direction régionale La Métrie 35760 MONTGERMONT Tél : 02.99.23.84.94 Fax : 02.99.23.84.70 ARCHITECTE D.P.L.G. 30 rue Lecampion 50400 GRANVILLE Tél : 02.33.51.35.69 ifax : 02.33.51.10.57 E-mail : archi.hornero@wanadoo.fr JEAN-NOEL LE REST CONCEPTION PAYSAGERE 170 rue de Verdun 29200 BREST Tél : 02.98.41.98.65 Fax : 02.98.41.98.67 E-mail : conceptionpaysagere@wanadoo.fr GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1 001 Ind Etabli par Approuvé par Date Objet de la révision B Patrice DUMAS Jacques LARRAY 20-02-08 Version définitive pour édition dossier réglementaire (ajout plan fig 20 et modifications de forme sur émissaire) A Patrice DUMAS Jacques LARRAY 25-06-07 Version définitive Avant Projet

SOMMAIRE 1 PREAMBULE... 4 2 DONNEES HYDRAULIQUES ET HYDROLOGIQUES DU BOSCQ... 5 2.1 ASPECTS HYDROLOGIQUES...5 2.1.1 DEBITS DU BOSCQ...5 2.1.2 VOLUMES MIS EN JEU PAR LES CRUES DU BOSCQ...6 2.1.3 SYNTHESE DES ASPECTS HYDROLOGIQUES...8 2.1.4 MAREE ET HOULE...8 2.2 LE BOSCQ CANALISE...11 2.2.1 CARACTERISTIQUES DE L OUVRAGE...11 2.2.2 DEBIT CAPABLE DE LA CONDUITE...12 2.2.3 CONDITION DE FONCTIONNEMENT ACTUEL...13 2.2.4 INFLUENCE DE LA MER SUR LE FONCTIONNEMENT DU RESEAU D EAUX USEES...15 3 POSTE DE CRUES ET PORTE A FLOTS... 16 3.1 CHOIX D UN SITE ET DES BASES DE DIMENSIONNEMENT...16 3.1.1 SITE INITIAL A L EXUTOIRE DU BOSCQ...16 3.1.2 SITE N 2 ROND POINT D ORLÉANS...17 3.1.3 SITE N 3 COURS JONVILLE...20 3.1.4 COMPARATIF DES SOLUTIONS...21 3.1.5 CHOIX DU SITE ET DU DEBIT...23 3.2 BASES DE CONCEPTION DE L OUVRAGE...24 3.2.1 RAPPEL DES OBJECTIFS ET DES CONTRAINTES...24 3.2.2 CONCEPTION ET IMPLANTATION DES OUVRAGES...28 3.2.3 DIMENSIONNEMENT GENERAUX DES OUVRAGES...35 3.2.4 PRESENTATION ARCHITECTURALE...41 3.3 COUTS D EXPLOITATION...43 3.4 ESTIMATION PREVISIONNELLE DES COUTS D INVESTISSEMENT...44 4 LE BASSIN TAMPON DE LA RUE DU COUVENT... 46 4.1 SITUATION-BASSIN VERSANT...46 4.2 ASPECTS QUANTITATIFS DIMENSIONNEMENT...47 4.3 TOPOGRAPHIE ET RESEAUX...47 4.4 CONCEPTION DU BASSIN TAMPON...49 4.4.1 INTEGRATION PAYSAGERE...49 4.4.2 NIVEAUX TERRASSEMENTS- INTEGRATION PAYSAGERE...51 4.4.3 CONCEPTION DES OUVRAGES DE FUITE ET DE SURVERSES...52 4.4.4 ASPECT QUALITATIF...53 4.5 REALISATION DES TRAVAUX...54 4.5.1 ESTIMATION PREVISIONNELLE DES VOLUMES ET DES COUTS...54 4.5.2 PHASAGE DES TRAVAUX...55 5 BASSIN TAMPON SOFERTI... 56 5.1 CARACTERISTIQUES DU SITE ET OUVRAGES ENVISAGES...56 5.2 SOLUTIONS VARIANTES PROPOSEES...56 5.2.1 BASSIN URBAIN POUR LE SECTEUR NORD...57 5.2.2 BASSIN AVEC VANNE MOBILE...57 5.2.3 REHABILITATION DU LIT NATUREL DU COURS D EAU...58 5.2.4 PROPOSITION DE L...58 5.3 PROBLEME LIE A LA POLLUTION DES SOLS...59 6 DEROULEMENT DE L OPERATION... 60 6.1 PROGRAMME DE TRAVAUX...60 6.2 PROCEDURES ADMINISTRATIVES...60 GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 2/60

Table des tableaux, figures et illustrations FIGURE 1 : HYDROGRAMMES SYNTHETIQUES DES CRUES DU BOSCQ (SOURCE DIREN)...7 FIGURE 2 : NIVEAU THEORIQUE DE MAREE SUR UN AN (2007)...9 FIGURE 3 : COUPE TYPE DU BOSCQ CANALISE (PARTIE AVAL - DOCUMENT D'EXECUTION)...12 FIGURE 4 : PROFIL EN LONG SCHEMATIQUE DU BOSCQ...13 FIGURE 5 : INFLUENCE THEORIQUE DU NIVEAU DE LA MER...14 FIGURE 6 : REMPLISSAGE DE L'EMISSAIRE DU BOSCQ...14 FIGURE 7 :OBSERVATION DE L INFLUENCE DE LA MAREE SUR LES APPORTS A LA STATION D EPURATION DU SMAAG...15 FIGURE 8 : SCHEMA DES PENTES MOTRICES...17 FIGURE 9: LIGNE PIEZOMETRIQUE ILLUSTRATION...19 FIGURE 10 : FONCTIONNEMENT ACTUEL DE L'EMISSAIRE DU BOSCQ...25 FIGURE 11 : FONCTIONNEMENT THEORIQUE FUTUR DE L'EMISSAIRE DU BOSCQ...26 FIGURE 12: PRINCIPE D IMPLANTATION DES OUVRAGES...28 FIGURE 13 SCHEMA FONCTIONNEL DES OUVRAGES...29 FIGURE 14 : COUPE TYPE D'UNE VANNE SECTEUR A VERIN HORIZONTAL...31 FIGURE 15 : PHOTOGRAPHIES DE L'EXUTOIRE ACTUEL...32 FIGURE 16 :PROFIL EN LONG HYDRAULIQUE...35 FIGURE 17 : ESQUISSES D'IMPLANTATION (CABINET ROSTAGNO)...42 FIGURE 18 : ESTIMATION DES COUTS D'EXPLOITATION DES EQUIPEMENTS...43 FIGURE 19 : EVALUATION SOMMAIRE DES DEPENSES...45 FIGURE 20 : PLAN DES RESEAUX DU SECTEUR DU BASSIN TAMPON DU COUVENT...48 FIGURE 21 : BASSIN DU COUVENT VUE EN PLAN PAYSAGERE...50 FIGURE 22 : SCHEMA DE PRINCIPE DU BASSIN TAMPON...51 FIGURE 23 SCHEMA DE L'OUVRAGE DE FUITE...52 FIGURE 24 : TABLEAU ESTIMATIF DES DEPENSES (BASSIN DU COUVENT)...54 FIGURE 25 : ESQUISSE PAYSAGERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRAIN SOFERTI...58 GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 3/60

1 PREAMBULE La ville de Granville et les communes voisines ont connu dans les dernières années plusieurs inondations majeures des cours d eau qui les traversent. La Communauté de communes du Pays Granvillais a lancé en 2000 une étude globale sur les différents bassins versants qui la concerne : Etude préalable à la gestion des risques d inondation et d érosion hydrique des bassins versants granvillais. Cette étude réalisée par le bureau d étude SETEGUE a comporté une phase de diagnostic, une phase de modélisation et a débouché sur une série de propositions concernant l aménagement des bassins versants et des cours d eau. Le Boscq qui traverse Granville dans un ouvrage fermé de plus de 2 kilomètres de long est à l origine de plusieurs inondations importantes. La ville de Granville a décidé de mettre en œuvre un des scénarios d aménagement du cours proposé dans l étude pour réduire les risques dans la ville. Le scénario retenu comportait : la réalisation de structures de rétention en amont de Granville pour atteindre un volume global de 70 000 m3, la création d une porte à flot associée à un poste de crue à l exutoire du Boscq canalisé. La totalité des ouvrages de rétention prévus dans le scénario ne pouvant être réalisée, la Ville de Granville a décidé de mettre en œuvre les mesures préconisées sur son territoire et comportant : un bassin de stockage restitution sur le bassin versant urbanisé de la rue du Couvent un bassin de stockage restitution sur une friche industrielle disponible dans le Thalweg du Boscq, site de la SOFERTI la porte à flots et le poste de crues permettant de s affranchir des contraintes de marée. En préalable à la désignation d un maître d œuvre pour les travaux, ces ouvrages ont fait l objet d un complément d études préliminaires réalisé par SETEGUE et INGEROP en 2005 dans le but de préciser certaines caractéristiques de dimensionnement des aménagements et de fixer un niveau de protection aux ouvrages. Nous analyserons dans la première partie du présent Avant Projet les hypothèses de travail avant de définir plus précisément les caractéristiques des ouvrages à réaliser. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 4/60

2 DONNEES HYDRAULIQUES ET HYDROLOGIQUES DU BOSCQ Le programme qui avait été fourni dans le dossier de consultation des maîtres d œuvre rapporte de façon assez précise les éléments issus des études préliminaires ainsi que les choix et les options retenus et validés par la collectivité. 2.1 ASPECTS HYDROLOGIQUES 2.1.1 DEBITS DU BOSCQ Le Boscq, cours d eau dont la partie aval traverse Granville, a un bassin versant de près de 42 km² à son exutoire. Son bassin versant amont est essentiellement rural. Le cours d eau a été suivi par la Diren entre 1991 et 1997 sur le site d Yquelon. Les études statistiques effectuées par la Diren sur la base de ce suivi ont permis d établir les caractéristiques des crues de projet en terme de débit de pointe à Yquelon (BV :38 km²) : Q 100 ans : 12.5 m 3 /s Q 50 ans : 11 m 3 /s Q20 ans : 8.8 m 3 /s Q 10ans : 7 m 3 /s Q5ans : 5.4 m 3 /s Q2ans : 3.2 m 3 /s En ramenant les débits à la superficie du bassin versant total par application d un débit spécifique à la surface totale, on obtient les estimations suivantes pour les crues de différentes périodes de retour : EVALUATION DES DEBITS DE CRUES DU BOSCQ A L EXUTOIRE Q 100 ans : 13.8 m 3 /s Q 50 ans : 12.1 m 3 /s Q20 ans : 9.7 m 3 /s Q 10ans : 7.7 m 3 /s Q5ans : 6.0 m 3 /s Q2ans : 3.5 m 3 /s GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 5/60

SETEGUE a réalisé une modélisation des écoulements du bassin versant avec son modèle numérique Storm. L approche effectuée repose sur le principe que l averse décennale de projet définie dans l étude entraînera un débit décennal pour le Boscq à Granville. Dans l étude Setegue, les coefficients d apport des bassins versants ruraux sont assez faibles et les volumes de crues rurales bien inférieurs. La part des hydrogrammes urbains est en revanche beaucoup plus importante. Ainsi, en absence d aménagement l évaluation des débits décennaux par le modèle serait la suivante : Boscq à Yquelon (amont de Granville) Sols non saturés : 3.75 m3/s Sols saturés : 4.90 m3/s Boscq à l exutoire Sols non saturés Sols saturés : 7.40 m3/s : 9.45 m3/s Moyennant l aménagement de bassins tampons sur le ruisseau de la Lande à Yquelon et sur le site de la rue du Couvent à Granville, l étude évalue à 8.1 m3/s le débit décennal à prendre en compte. 2.1.2 VOLUMES MIS EN JEU PAR LES CRUES DU BOSCQ Si les approches réalisées parla DIREN et Setegue sont relativement concordantes en matière de débit de pointe, elles sont très nettement différentes pour ce qui est des volumes et des hydrogrammes de crues. A l aide de méthodes éprouvées, à partir des enregistrements réalisés sur la période et par analogie avec des bassins versants comparables, la DIREN propose des hydrogrammes synthétiques de projet pour la crue du Boscq qui sont reproduits ci après : Ces hydrogrammes de projet montrent des durées caractéristiques de crues de l ordre de 24 h et des hydrogrammes qui mettent en jeu des volumes très importants. Ces hydrogrammes sont typiquement caractéristiques de crues de type«rurales». GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 6/60

FIGURE 1 : HYDROGRAMMES SYNTHETIQUES DES CRUES DU BOSCQ (SOURCE DIREN) Les volumes transités par la crue sont très forts (environ 1 000 000 m3 en 2 jours pour la crue décennale) et les coefficient d apports des bassins versants que l on pourrait extrapoler de ces hydrogrammes seraient importants (supérieurs à 50%) L approche réalisée par SETEGUE à l aide du programme STORM dans laquelle les débits ruraux sont beaucoup plus faibles donnera forcément des volumes de crues bien inférieurs. Les coefficients d apports retenus pour les bassins versants ruraux sont beaucoup plus faibles (10% environ). Les débits «urbains» issus de la partie aval du bassin versant, urbanisée, lors d un orage de période de retour élevée seront forts mais conduiront à des volumes ruisselés beaucoup plus faibles que la crue rurale. En revanche, il n est pas logique de cumuler les effets des crues urbaines et rurales en raison des différences de temps de concentration et des événements pluvieux qui entraîneront les débits de pointe. Le temps de concentration du bassin versant rural serait de l ordre de 12 à 24 h alors que celui des bassins versants urbains ne serait guère plus élevé que 1 à 2 heures. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 7/60

2.1.3 SYNTHESE DES ASPECTS HYDROLOGIQUES Nous reprendrons dans cet aspect les éléments historiques établis par SETEGUE dans la première partie de son étude. Dans le recensement des événements ayant entraîné des inondations, on peut observer qu en dehors des aspects liés à la marée que nous aborderons plus loin, les débordements du Boscq sont consécutifs à des épisodes pluvieux de plusieurs jours, ayant conduit à une forte saturation des sols. Les pluies qui ont entraîné les crues ne sont pas forcément exceptionnelles même à l échelon journalier. Même si des averses ont pu se produire sur la ville pendant les débordements du Boscq, il ne s agissait pas d orages violents mais plutôt de pluies continues de durées longues et d intensités moyennes. Ainsi, il semble que ce sont bien les crues rurales qui ont générés par le passé les débordements du Boscq. Nous proposons de retenir le débit de 8 m3/s concordant entre les méthodes d approche comme débit décennal de projet. En revanche nous considèrerons que les volumes mis en jeu par les crues rurales sont très importants et que des rétentions sur le cours du Boscq lui même doivent faire l objet d approches sur les bases d hydrogrammes type «DIREN». 2.1.4 MAREE ET HOULE 2.1.4.1 La marée A Granville la correspondance entre les nivellements terrestre et marin est la suivante : 0.00 hydrographique :- 6.62 NGF (IGN 69) L étude préliminaire cite les éléments d une étude globale concernant la défense contre la mer qui retient comme niveau statique de période de retour centennale la cote de 7.93 IGN 69 à Granville. Ce niveau de référence correspond à la conjonction d une marée de coefficient 110 et d une surcote annuelle. L étude cite également les éléments d une marée de coefficient 120 théorique à 8.09 IGN 69. Nous avons contacté le SHOM à ce sujet qui nous a fourni les résultats provisoire d une étude qui donne une cartographie des niveaux extrêmes de marées. Pour Granville les valeurs seraient : Période de retour 5 ans : 7.80 IGN 69 Période de retour 10 ans : 7.85 IGN 69 Période de retour 50 ans : 8.00 IGN 69 Période de retour 100 ans : 8.05 IGN 69 Ces niveaux concordent avec les évaluations précédentes et les niveaux de marée extrêmes inondent les parties basses de Granville même pour un débit nul du Boscq. En effet, les cotes les plus basses aux alentours du cours Jonville sont de l ordre de 7.20 NGF. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 8/60

Il est important de noter que l inondation du centre de Granville intervient même pour des périodes de retour de marée assez faibles (moins de 5 ans). Enfin, il faut tenir compte de l élévation du niveau moyen de la mer qui est un phénomène observé par les scientifiques. D après une publication du SHOM sur les cent dernières années, le niveau de la mer aurait augmenté d environ 12 cm à Brest. Cependant, au niveau mondial les observations sont variables et on peut constater des évolutions moyennes de l ordre de 1 à 2 mm par an. Les prévisions pour les situations futures sont très controversées car elles intègrent de nombreux paramètres différents (effet de serre, fonte des glaces continentales et polaires, dilatation thermique, mouvement de la croûte terrestre, ). L article publié par le SHOM indique que les prévisions, extrêmement variables, semblent se resserrer vers une augmentation de niveau d environ 0.50m à l horizon 2100. En ce qui concerne les marées «courantes», le schéma ci dessous donne une vision des cycles de marées sur une année (2007), approche théorique qui ne tient pas compte des influences météorologiques On note que la cote 5.00 NGF qui correspond au niveau de l extrados du dalot à l exutoire, au delà de laquelle le niveau de la mer limite le débit d évacuation du Boscq, est dépassée pour pratiquement la moitié des marées. La cote 6.00 NGF qui implique une hauteur d eau d environ 1.20 m dans le dalot au niveau du cours Jonville est dépassée pour environ une marée sur 6. FIGURE 2 : NIVEAU THEORIQUE DE MAREE SUR UN AN (2007) GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 9/60

2.1.4.2 La houle D après les données recueillies pour l aménagement du port de Granville, les hauteurs de houle significative sont les suivantes : Hauteur dépassée 15% du temps : 1 m Hauteur dépassée 0.95% du temps : 2 m Houle de période de retour annuelle : 2.50 m Houle de période de retour décennale : 3.22 m Houle de période de retour centennale : 3.90 m (hauteur de la houle significative mesurée entre le niveau haut et le niveau bas) Cette dernière valeur est retenue dans les calculs d aménagement du Port. A l arrivée sur l estran, la houle se transforme en vagues qui déferlent et dissipent leur énergie ( approximativement dès que le fond est à moins de 2 fois la hauteur des vagues). La formation et la hauteur des vagues sont liées à la configuration spécifique du site et des conditions météorologiques (direction de la houle et du vent). De fait, en période de haute mer, à l heure actuelle, des vagues peuvent passer au dessus du muret situé au dessus de l exutoire actuel (cote 10.00 NGF). GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 10/60

2.2 LE BOSCQ CANALISE 2.2.1 CARACTERISTIQUES DE L OUVRAGE Le cours d eau dont le bassin versant représente une superficie de 42 km² suit un parcours d environ 14.5 km orienté Est Ouest. Son bassin versant amont est relativement pentu et sa pente moyenne assez élevée (2%) avec un profil en long assez variable alternant les passages pentus et des zones à faible pente où sont localisées des zones humides. La rivière est canalisée dans la traversée de l agglomération de Granville Cet ouvrage réalisé en trois parties entre 1913 et 1923 pour les deux premières parties aval et vers 1966 pour la partie amont a fait l objet d expertise et de visites à la suite des épisodes d inondations. D après les expertises réalisées, les trois tronçons identifiés auraient les caractéristiques suivantes (source rapport SETEGUE) Portion 1 (aval) : 990 m pente 0.267% Portion 2 (médiane) : 225 m pente 0.267% Portion 3 (amont) : 733 m pente 0.495 % En fait, la pente de la partie aval, d après les plans d exécution de l ouvrage (anciens)qui ont été confirmés par quelques cotes relevées au niveau de regards de visite décentrés, ne serait que de 0.2 %. On peut noter que la partie aval doit faire l objet d une expertise compte tenu de l age de cet ouvrage. Quelques obstacles ponctuels existent et le radier de l ouvrage serait dégradé et localement encombré de gravats. En outre, une chambre de raccordement entre les portions de canalisations est suspectée d entraîner des pertes de charges notables. Dans la partie proche des secteurs sujets à inondations (cours Jonville), le radier de la conduite se situe d après les relevés entre 4.68 et 4.92 NGF soit pour une hauteur d ouvrage de 2.55 m, un extrados situé entre 7.23 NGF et 7.47 NGF. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 11/60

FIGURE 3 : COUPE TYPE DU BOSCQ CANALISE (PARTIE AVAL - DOCUMENT D'EXECUTION) 2.2.2 DEBIT CAPABLE DE LA CONDUITE La capacité de la conduite a été évaluée dans toutes les approches à l aide des formules classiques de Manning Strickler en tenant compte de façon théorique des pertes de charges linéaires et ponctuelles. Dans l étude préliminaire de Setegue, la capacité de la conduite hors contrainte aval est estimée à près de 11 m3/s pour les 2 premiers tronçons, alors que la mission d expertise réalisée suite aux inondations de 1984 et citée dans l étude évaluait la capacité de l ovoïde à plus de 9 m3/s dans des conditions défavorables. Dans l étude INGEROP, la capacité de la canalisation du Boscq est revue à la baisse sur la base d un coefficient de Manning de 70 : 8.15 m3/s. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 12/60

Un bureau spécialisé en réhabilitation d ouvrages visitables nous a confirmé l évaluation du débit capable d environ 7.7 m3/s pour la section de l ovoïde présentée en supposant une «altération simple des parois» et l absence de blocs ou d autres obstacles. En absence de mesures spécifiques de pertes de charges dans la canalisation, il n est pas possible de trancher entre ces approches. Nous retiendrons que : 8 m3/s apparaît comme la valeur basse des estimations de débit capable, c est la valeur qui était définie lors de la réalisation de la canalisation en 1910. Elle doit être atteinte si les dégradations du radier ne sont pas trop importantes des débits supérieurs (9 à 10 m3/s) pourraient probablement être atteint moyennant une réhabilitation de l ouvrage dans un sens de limitation des pertes de charges (état du radier et des parois, pertes de charges ponctuelles). Des mesures de débit en périodes de hautes eaux du Boscq permettraient d affiner les pertes de charges dans l ouvrage. Une expertise de l ouvrage par une entreprise qualifiée nous apparaît indispensable pour s assurer d une part de la pérennité de la canalisation, d autre part de son hydraulicité et son débit capable avec réhabilitation éventuelle. 2.2.3 CONDITION DE FONCTIONNEMENT ACTUEL La canalisation du Boscq fonctionne à l heure actuelle entièrement gravitairement et l ancienne porte à flots qui empêchait la remontée des eaux marines dans la canalisation ne sont plus fonctionnelles (démontées dans les années 60). Le schéma ci dessous présente le profil en long de la canalisation. FIGURE 4 : PROFIL EN LONG SCHEMATIQUE DU BOSCQ 20 0 20 0 19 40 0 60 0 Granville : Profil en long schématique du Boscq 80 0 10 00 12 00 14 00 16 00 18 00 20 00 22 00 24 00 18 17 16 15 14 13 12 cot e NG F 11 10 9 point bas Rond point d'orléans cote TN ruisseau pente motrice extrados points bas points bas Pont Virey 8 7 6 5 pente # 4 3 2 1 0 distance (m) GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 13/60

Ainsi le fonctionnement théorique de l émissaire est le suivant : Cotes mer < 4.80 NGF : pas d influence de la mer, le débit capable théorique est de 8 m3/s (estimation) Cote mer> 7.20 NGF débordement en centre ville, débit capable sans débordement : 0 m3/s Entre ces deux cotes, l influence de la mer est progressive. En partant de l estimation de 8 m3/s pour la capacité du Boscq hors contrainte, l influence de la mer peut être appréciée théoriquement par application de la formule de Strickler dans laquelle la pente motrice intervient à la puissance 1/2. FIGURE 5 : INFLUENCE THEORIQUE DU NIVEAU DE LA MER cote mer pente motrice NGF delta h sans débordement débit capable 5 2.2 0.00200 mm/m 8.0 m3/s 5.5 1.7 0.00155 mm/m 7.0 m3/s 6 1.2 0.00109 mm/m 5.9 m3/s 6.5 0.7 0.00064 mm/m 4.5 m3/s 7 0.2 0.00018 mm/m 2.4 m3/s 7.2 0 0.00000 0.0 m3/s longueur 1100 m S:\AFF\50\50218.00_GRANVILLE\7_862177\3 - ETUDES\2 - AVP\1 - DONNEES\[profilboscq.xls]boscq (2) Par ailleurs, la conduite va se remplir progressivement avec la marée entraînant également une mise en charge des conduites pluviales qui s y rejettent (et accessoirement des intrusions d eau de mer dans le réseau EU). Nous avons évalué pour la canalisation principale du Boscq, à l aide de ses profils en travers et en long, la loi de remplissage de l émissaire avec la marée (hors pente piézométrique). On observe que pour un niveau de marée de 6.00 NGF, l émissaire stocke un volume d environ 3700 m3. cote mer IGN 69 FIGURE 6 : REMPLISSAGE DE L'EMISSAIRE DU BOSCQ volume tranche m3 volume total m3 longueur m 2 0 0 2.6 50 20 20 3.2 350 180 200 3.6 550 190 390 4.6 1050 1610 2000 5 1250 450 2450 6 1450 1250 3700 7 1650 1590 5290 8 1850 910 6200 cote de remplissage (NGF) 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 volume émissaire 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 volume stocké (m3) Q S:\AFF\50\50218.00_GRANVILLE\7_862177\3 - ETUDES\2 - AVP\1 - DONNEES\[profilboscq.xls]boscq (2) GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 14/60

2.2.4 INFLUENCE DE LA MER SUR LE FONCTIONNEMENT DU RESEAU D EAUX USEES En période de marée haute de vives eaux, on observe actuellement des pics de conductivité sur les mesures effectuées en entrée de la station d épuration du SMAAG. Ces pics seraient liés à l introduction d eau marine dans l émissaire du Boscq et à des connexions entre les réseaux d eaux usées et la mer (trop plein ou autre). Logiquement on observe plus ces pics de conductivité en périodes de basses eaux du Boscq, (en hautes eaux, l émissaire se remplit avec les eaux non salées du cours d eau). Le tableau ci dessous synthétise les observations effectuées sur quelques marées de fort coefficient : On peut noter qu une conductivité de 10 000 µs/m² correspond à des teneurs en eau de mer de l ordre de 20%, les anomalies semblent donc importantes. FIGURE 7 :OBSERVATION DE L INFLUENCE DE LA MAREE SUR LES APPORTS A LA STATION D EPURATION DU SMAAG débit du Boscq Niveau de la mer réaction en entrée de la station d'épuration du SMAAG réaction conductivité Date / Heure H : Boscq Débit Thar Coefficient H réelle cote terrestre cote marine visible maximum mesurée corrigée 11/8/06 21:55 18 0.163 106 13.8 7.025 7.18 oui 6500 12/8/06 22:37 18 0.158 105 13.8 6.995 7.18 oui 7000 8/9/06 20:53 15 0.142 111 14.05 7.1825 7.43 oui >10000 9/9/06 9:18 15 0.202 114 13.85 7.045 7.23 oui 9000 9/9/06 21:35 15 0.143 115 14.3 7.4425 7.68 oui >10000 10/9/06 9:58 15 0.193 113 13.9 7.105 7.28 oui >10000 10/9/06 22:14 15 0.136 110 14.1 7.3425 7.48 oui >10000 11/9/06 10:35 15 0.191 105 13.55 6.85 6.93 oui 5000 6/10/06 19:44 37 105 13.65 7.0375 7.03 7/10/06 8:08 24 110 13.7 6.92 7.08 7/10/06 20:27 20 113 14.1 7.275 7.48 oui >10000 8/10/06 8:50 17 114 13.95 7.135 7.33 oui >10000 8/10/06 21:09 20 114 14.15 7.46 7.53 oui >10000 9/10/06 9:30 20 111 13.85 7.2325 7.23 oui >10000 S:\AFF\50\50218.00_GRANVILLE\7_862177\3 - ETUDES\2 - AVP\1 - DONNEES\[niveaux grandes marées.xls]salinité Il faut noter que des réactions (plus faibles parfois) sont observées pour des niveaux marin un peu inférieurs, le seuil semblant proche de la cote 13.00 cote marine ( 6.40 NGF). GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 15/60

3 POSTE DE CRUES ET PORTE A FLOTS 3.1 CHOIX D UN SITE ET DES BASES DE DIMENSIONNEMENT Le niveau des plus hautes mer étant situé au-dessus des niveaux des habitations les plus basses, le choix de réaliser une porte à flots associée à un poste de crues apparaît comme la bonne solution de protection. Dans l étude préliminaire, le site d implantation proposée était situé au niveau de l exutoire de la canalisation. Ce choix conduit à limiter le débit de protection au débit capable du Boscq canalisé qui correspond à une protection pour une crue décennale au maximum. Il nous a semblé pertinent d examiner au stade de l Avant Projet des solutions alternatives sur l implantation du poste qui pourrait être situé plus en amont sur le Boscq. Le second site que nous examinerons est celui du rond point d Orléans, à proximité duquel la réalisation des ouvrages apparaît possible. Le troisième site est celui qui permettrait d atteindre le débit maximal pour le poste, au niveau de la Place de Gaulle, à proximité immédiate des secteurs inondés. 3.1.1 SITE INITIAL A L EXUTOIRE DU BOSCQ 3.1.1.1 Description de la solution Cette solution est la mieux connue et dans l étude préliminaire réalisée par INGEROP des esquisses d implantation sont fournies. Dans cette solution le poste et la porte à flots sont implantés sur une zone actuellement partiellement occupées par des ateliers assez anciens, dans un secteur isolé à l extrémité de la zone portuaire. La porte à flots est implantée à proximité immédiate du poste et des locaux techniques seraient à réaliser à proximité (poste électrique et TGBT). Il n est pas nécessaire de réaliser de tour de mise en charge et les ouvrages peuvent rester discrets. Le rejet s effectue au niveau de l exutoire actuel. 3.1.1.2 Débit maximal du poste Le débit d exhaure proposé dans l étude préliminaire correspond au débit maximum théorique que peut évacuer la canalisation aval (entre la chambre de raccordement et la mer) suivant l approche d INGEROP. En état actuel de la canalisation du Boscq, avant réhabilitation, cette valeur de débit apparaît comme un maximum atteignable. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 16/60

3.1.1.3 Contrainte de rejet Le rejet se fera en mer à l emplacement actuel et n entraînera pas plus de contraintes que l existant. 3.1.1.4 Approche du coût Nous retiendrons pour la comparaison entre les solutions, le coût évalué dans l étude préliminaire à savoir pour un poste de 8 m3/s : 2 215 000 HT. Ce coût sera affiné dans la suite de l Avant Projet. 3.1.2 SITE N 2 ROND POINT D ORLÉANS 3.1.2.1 Description de la solution Lors de notre visite, le site du rond point d Orléans et du Parc Pléville-Lepelley nous a paru intéressant car 2 zones sont disponibles pour un éventuel ouvrage : Le secteur qui borde le quai Nord, actuellement un parking et qui laisse disponible une bande d environ 20 m le long de la voie. Le Parc Pléville Lepelley, surélevé par rapport à la voie et dans lequel un ouvrage pourrait être encastré. 3.1.2.2 Débit maximal du poste Pour comparer les débits maximum pouvant arriver au poste entre cette solution et la précédente, nous devons supposer que les caractéristiques hydrauliques de l émissaire du Boscq sont constantes dans toute la partie aval (section, rugosité). Pour vérifier l influence potentielle du déplacement de la station de relevage sur les possibilités d évacuation, nous avons du établir un profil actualisé du Boscq avec les éléments topographiques en notre possession. Ensuite il convenait d examiner les possibilités de mise en charge du Boscq dans les zones basses pour estimer la pente motrice que l on pourrait «gagner» en rapprochant la station de relevage. Les schémas ci dessous permettent d illustrer ce point. FIGURE 8 : SCHEMA DES PENTES MOTRICES pente piézométrique maximum site aval : pente piézométrique maximum site amont GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 17/60

Dans la partie basse de Granville les seuils les plus bas sont situées vers 7.40 IGN 69 c est à dire à peine plus haut que l extrados de la conduite et sont situés environ 300 m en amont du rond point d Orléans. : Nous avons fait ci dessous une estimation qui montre que pour un niveau de mise en charge de 7.40 NGF aux points bas, une augmentation de débit de 10 % environ pourrait être obtenu avec le poste sur le site amont au lieu du site aval. En montant la mise en charge à 7.70, l augmentation de débit serait plus significative et atteindrait 30%, soit un débit capable de 10.5 m3/s. Cette mise en charge implique une inondation des points les plus bas et ne protège donc pas les secteurs sensibles. Estimation du débit maximum sur les 2 sites : Débit maximum site initial : débit capable de la canalisation aval : pente motrice 0.2% - sans mise ne charge : pente motrice.2% : 8 m3/s (débit de base) pas de modification avec mise en charge Débit maximum site Orléans - sans mise ne charge : pente motrice 0.2% : 8 m3/s (débit de base) - Cote 7.40 en centre ville (pas d inondation de maisons) : pente motrice 0.24% : 8.7 m3/s (1.15* débit de base) base) - Cote 7.70 en centre ville (inondation) : pente motrice 0.34% : 10.5 m3/s (1.30 * débit de Il n est pas possible de monter au delà de 7.70 IGN 69 (débordement généralisé) Par ailleurs, la solution de rapprocher le poste serait également intéressante dans le cas où la débitance de la conduite aval (rugosité, section ) serait inférieure à celle de la conduite amont, ce que nous pouvons pas maîtriser à l heure actuelle. Nous retiendrons donc,pour une protection contre les inondations un débit maximal pour cette solution de 8.7 m3/s 3.1.2.3 Contraintes de rejet. Dans le cas d un poste implanté au niveau du rond point plusieurs solutions peuvent être envisagées à priori. Rejet dans le bassin à flot Rejet dans le Boscq lui même Solution mixte Nous avons interrogé les services maritimes de la DDE (gestionnaire du port) et le Conseil Général, qui porte le projet en cours d aménagement du Port de Granville. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 18/60

Le rejet dans le bassin à flots serait envisageable : Le bassin représente une superficie de 4.9 ha.un débit de 8 m3/s représenterait en négligeant les fuites une rehausse de niveau de 1 m en environ 1h45, 2 m en 3 heures 30.Cependant le bassin à flot est doté d une canalisation de vidange de forte section (ovoïde d environ 2m x 2m) avec une vanne permettant de régler le niveau du plan d eau. Actuellement cette vanne manuelle est utilisée sur une faible amplitude. Elle devrait permettre d évacuer les débits importants qui pourraient provenir du poste. Cela nécessiterait une automatisation de cet ouvrage pour réguler le niveau du plan d eau. Une coordination entre les services du Port et ceux de la ville, avec dispositif d alerte serait à mettre en place. Le rejet dans le bassin à flots entraînera l amenée de sédiments véhiculés par le cours d eau (matières en suspension) en quantité cependant modeste par rapport à la taille du bassin. Par ailleurs la contamination bactériologique et physico chimique des eaux du Boscq pourrait constituer un problème, bien que la qualité des eaux portuaires ne soient pas soumise à des contraintes particulières. Cette solution serait conditionnée par l avis de la DDASS.. Le rejet dans le Boscq lui même est théoriquement possible, mais si il est mis en charge dans toute la partie située entre le rond point d Orléans et la mer,il est nécessaire de déconnecter tous les raccordements intermédiaires sur la canalisation, au risque de créer des résurgences au niveau de ces ouvrages (illustration ci après) : Il serait nécessaire de raccorder tous les réseaux pluviaux des secteurs aval dans le port en passant soit au dessus de la canalisation du Boscq, si possible, soit en dessous (plus coûteux) et de créer des rejets dans le Port. Les quelques secteurs situés en aval du rond point d Orléans sous le niveau des plus hautes mer ne seraient pas protégés. Cependant sur le plan topographique nous n avons repéré qu une seule cote sous la cote 8.00 dans ce secteur (quelques caves possibles..). A priori d après le plan des réseaux en notre possession, 3 à 5 branchements seraient concernés. Ce point devrait être confirmé par les résultats d une visite interne de l ouvrage. Par ailleurs, il faudra s assurer (comment?) que la conduite est à même de supporter cette pression interne, qui ne devrait cependant pas excéder 0.3 à 0.4 bar (3 à 4 m de hauteur d eau). Des exfiltrations sont possibles, avec le cas échéant des résurgences (sur la route?). FIGURE 9: LIGNE PIEZOMETRIQUE ILLUSTRATION ligne piézométrique site aval : ligne piézométrique aval site amont GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 19/60

Une solution mixte ne semble pas amener d avantage par rapport aux autres solutions, nous ne l envisagerons pas. Le rejet dans le port (hors bassin à flot) via une conduite spécifique ne paraît pas possible à un coût raisonnable (distance importante). 3.1.2.4 Approche sommaire du coût Pour évaluer cette solution, nous tablerons sur un rejet dans le port, seule option réaliste si l émissaire n est pas réhabilité à très court terme. Pour un poste de 8.5 m3/s, nous prendrons en compte un coût de base 2 300 000 HT correspondant à la solution N 1. Les surcoûts seront liés : Au travail en site urbain plus dense (la vanne sera située au niveau de la voie actuelle dont le trafic devra être dérivé pendant les travaux, présence de rails ). A l ouvrage de rejet dans le port à créer, A la conduite de liaison pour alimenter le poste, Au bâtiment en infrastructure pour les locaux électriques etc.. A l automatisation de la vanne du port A la complexité plus importante de la gestion (automate) Globalement, nous tiendrons compte d un coût global d environ 3 000 000 soit un surcoût d environ 800 000 pour cette solution par rapport à la solution n 1. 3.1.3 SITE N 3 COURS JONVILLE 3.1.3.1 Description de la solution Cette solution est évoquée car c est la seule qui permettrait théoriquement d évacuer un débit correspondant à la capacité amont du Boscq canalisé et d assurer une sécurité plus que centennale. Elle implique la réalisation du poste sur un site à déterminer, à proximité de la place de Gaulle. La vanne ne pourrait être réalisée au même emplacement (couverture insuffisante du dalot et raccordement pluviaux en aval du site) et il faudrait donc la réaliser sur un des deux sites précédent (dans ce cas le site aval proche de l exutoire serait le plus favorable). Cette solution implique la réalisation d une tour de mise en charge et d une conduite de très fort diamètre (au minimum 5 m² de section dans la petite rue d Orléans ou dans la rue Desmaisons) 3.1.3.2 Contrainte de rejet Les contraintes de rejet sont analogues à celle de la solution précédente pour un rejet dans le bassin à flots. Il faut ajouter les contraintes liées à la mise en place d une conduite de décharge rue d Orléans dans laquelle des rails sont présents (ancienne voie ferrée d accès au port) 3.1.3.3 Approche sommaire du coût Par rapport à la solution du poste situé en bout de port, cette solution n est intéressante que si on augmente le débit à au moins 12 m3/s (protection cinquantennale) Pour un poste de 12 m3/s, nous prendrons en compte un coût de base 2 900 000 HT correspondant à la solution N 1 avec augmentation du débit. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 20/60

Les surcoûts seront liés : Au travail en site urbain très dense (la vanne et le poste seront situés au niveau de la place actuelle, problème de terrassement de circulation, 2 sites de chantier ), A l ouvrage de rejet dans le port à créer, A la conduite de liaison jusqu au port (260 m de longueur, très difficile à réaliser ), Au bâtiment en infrastructure pour les locaux électriques etc.. A l automatisation de la vanne du port A la complexité plus importante de la gestion (automate) Globalement, nous tiendrons compte d un coût global d environ 4 500 000 soit pratiquement le double de la solution de base avec cependant une protection supérieure. 3.1.4 COMPARATIF DES SOLUTIONS Pour permettre au maître d ouvrage d établir le choix du site et du débit pour le poste, nous pouvons dresser en retenant différent critères, les avantages et inconvénients des différentes solutions : 3.1.4.1 Protection, période de retour : Solution 1 : 8 m3/s en solution de base : protection décennale Solution n 2 8.7 m3/s en solution de base : protection un peu meilleure que décennale Solution n 3 12 m3/s en solution de base, protection cinquantennale 3.1.4.2 Intégration paysagère La solution n 1 est la plus simple à tous point de vue et entraîne peu de contraintes. La solution n 2 est envisageable, elle posera néanmoins des problèmes d intégration au sein de l aménagement futur du Port, notamment pour l exploitation de la vanne. La solution n 3 paraît très délicate à réaliser, car elle devra intégrer des éléments en superstructure (tour de mise en charge) sur le site de la Place de Gaulle. Par ailleurs des nuisances liées au bruit sont possibles sur ce site en milieu urbain et seraient préjudiciables. 3.1.4.3 Conduite du Boscq Le dalot du Boscq créé pour sa partie ancienne dans les années 20 et ayant subi des dégradations liées à des rejets acides doit être expertisé. Dans tous les cas et quelque soit la solution retenue, il devra à plus ou moins long terme faire l objet de travaux de réhabilitation, ne serait-ce que pour assurer sa pérennité. Le rejet normal des eaux s effectuera dans tous les cas par son intermédiaire. Les travaux de réhabilitation et ceux permettant d augmenter son hydraulicité sont difficiles à appréhender en absence d éléments fiables sur son état. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 21/60

L'âge de l'ovoïde, notamment pour les deux tronçons situés le plus en aval, conduira la collectivité à effectuer des investigations complémentaires sur son état structurel afin d'engager si besoin des interventions qui permettront de s'assurer de la perénnité de cet ouvrage. 3.1.4.4 Exploitation, maintenance, fonctionnement La solution n 1 est avantageuse de ce point de vue car le poste et les vannes sont autonomes et fonctionnent sans tenir compte d éléments extérieurs. Les deux autres solutions impliquent la gestion simultanée de la vanne du bassin à flot. Par ailleurs le site N 1, isolé et en dehors de la zone urbaine aurait peu de contraintes d exploitation. Le site n 2 pose un peu plus de difficultés, notamment pour l accès et l entretien de la vanne. Le site n 3 est plus délicat avec 2 sites d exploitation différents et un milieu urbain pour le poste. 3.1.4.5 Réalisation du chantier Le site n 1 ne pose aucun problème d accès et de réalisation du chantier, Le site n 2 est réalisable mais plus délicat (circulation au niveau de la rue D Orléans) Le site n 3 posera tous les problèmes classiques de réalisation d un chantier en site urbain dense. 3.1.4.6 Coûts Pour les travaux les coûts suivants peuvent être avancés, il s agit de d estimation préliminaires non avancée au niveau AVP. Solution 1 base :8 m3/s : 2.2 M, Solution 2 base 8.5 m3/s : 3.0 M Solution 3 base 12 m3/s : 4.5 M 3.1.4.7 Possibilités d amélioration Solution N 1 et N 2: On pourrait envisager une conduite gravitaire (ø 1000 ou ø 1200) de dérivation du Boscq entre la Place de Gaulle et le bassin à flots (où le bassin du Hérel), dotée d un clapet anti- retour à son extrémité et qui permettrait de délester, hors situation de marée haute exceptionnelle, le dalot du Boscq de 2 à 3 m3/s. Cette conduite mise en place en surverse par rapport au dalot ne serait alimentée qu au delà d un niveau de remplissage ( à définir) pour abaisser la ligne d eau dans la partie basse de la Ville sensible aux inondations. Cette solution complémentaire certes coûteuse (environ 500 000 en première approche), mais nettement inférieure au surcoût lié aux solutions 2 et 3 permettrait d augmenter la protection qui serait ainsi décennale (poste 8 m3/s) en situation de marée très haute de fort coefficient (poste seul) et vicennale à cinquantennale ( 10 à 11 m3/s) hors ces situations (8 m3/s du dalot +2 à 3 m3/s). Sa faisabilité devra toutefois être appréciée, ce site présentant des contraintes importantes d'encombrement tant en surface (rails) qu'en sous-sol (nombreux réseaux). A ces difficultés liées à l'encombrement, viendra s'ajouter le fait que la voie d'implantation de l'ouvrage est classé à ce jour dans le domaine public maritime. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 22/60

3.1.5 CHOIX DU SITE ET DU DEBIT Entre les 3 solutions envisagées, celle qui consiste à maintenir l emplacement initial semble être la solution initiale (n 1). La solution n 2 du quai d Orléans bien que techniquement réalisable amène un surcoût très important de près de 40% et des contraintes supplémentaires pour un gain en sécurité minime (gain en débit inférieur à 10%). La solution n 3, très coûteuse et présentant de réelles difficultés d intégration en milieu urbain ne nous paraît pas à retenir. La non-modification du site de rejet et le choix de conserver un ouvrage indépendant du port nous semblent à privilégier dans un souci de simplification de la gestion de l ouvrage mais aussi des procédures administratives (modification du site de rejet). Après examen du comparatif «avantages inconvénients» des différentes solutions, le maître d ouvrage a retenu la solution du poste réalisé sur le site initial de la pointe du Roc. Le poste sera prévu pour un débit de 8 m3/s correspondant aux évaluations du débit décennal et à la capacité estimée de l émissaire du Boscq. La prise en compte d un débit plus important ne semble pas très intéressante, la concomitance entre une crue plus que décennale avec une marée haute de fort coefficient revêtant un caractère très exceptionnel. La prise en compte d un débit supérieur apparaît dès lors un peu hasardeuse et entraîne un surcoût non négligeable ainsi que des contraintes de conception pour le projet. Dans le même temps, une étude de réhabilitation de la conduite du Boscq est lancée. Celle ci est prévue en deux temps : -première visite et expertise visuelle par un bureau spécialisé, -investigations complémentaires ciblées sur la base de la première visite. Ces études devront permettre d établir le diagnostic mécanique et hydraulique de l ouvrage, de définir des programmes de réhabilitation chiffrés pour d une part assurer la pérennité de la conduite et d autre part lui permettre de transiter les débits nécessaires à l alimentation du poste. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 23/60

3.2 BASES DE CONCEPTION DE L OUVRAGE 3.2.1 RAPPEL DES OBJECTIFS ET DES CONTRAINTES 3.2.1.1 Objectifs fonctionnels Les objectifs fonctionnels de l ouvrages sont de permettre l évacuation des eaux du Boscq en situation de marée haute, alors que la mer limite le débit capable de la conduite. Par ailleurs, il doit permettre d éviter l intrusion marine dans la conduite du Boscq en situation de forte marée, en raison de connexion avec le réseau d eaux usées conduisant à des arrivées massives de chlorures à la station d épuration. De fait, la station devra fonctionner : - systématiquement en situation de marée haute au dessus d un niveau d environ 6.40 NGF (13.00 cote marine) pour éviter la mise en charge de la canalisation du Boscq et les problèmes d intrusion d eau de mer à la STEP, - En situation de crue du Boscq dès que la mise en charge par la mer de la conduite sera préjudiciable à sa capacité d évacuation, soit au dessus de la cote 5.00 NGF environ (11.62 cote marine). Cette cote correspond au niveau de l extrados à l exutoire de l émissaire au delà de laquelle l influence de la mer limite la capacité de la conduite. Il faut noter que ceci entraînera un fonctionnement relativement fréquent de la station, pratiquement à chaque cycle de grande marée ( 2 à 3 jours de suite sur chaque cycle) à l exception de certains cycles de coefficient plus faible. Une estimation pour 2007 donne pour la cote 13.00 cote marine, 10 cycles de grandes marée concernés (environ 1 par mois sauf en juillet août). Le débit d objectif est de 8 m3/s à l heure actuelle qui correspond à la capacité théorique de la conduite d amenée. Les schémas de la page suivante qui présentent le fonctionnement avec et sans poste de relèvement dans les différents cas de figure de marée et de débit du Boscq illustrent ces objectifs et montrent les limites de l ouvrage. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 24/60

FIGURE 10 : FONCTIONNEMENT ACTUEL DE L'EMISSAIRE DU BOSCQ GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 25/60

FIGURE 11 : FONCTIONNEMENT THEORIQUE FUTUR DE L'EMISSAIRE DU BOSCQ GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 26/60

3.2.1.2 Contraintes de conception Les contraintes de réalisation sont de plusieurs ordres : Contraintes liées au site. L installation doit être intégrée au mieux dans le site portuaire dans l emprise de la zone d aménagement programmé du port et en limite du littoral, (site également classé au titre des monuments historiques) Contraintes géotechniques Le poste sera réalisé en déblai de plusieurs mètres par rapport au niveau actuel du terrain, il impliquera obligatoirement du terrassement rocheux. Le toit du rocher est recouvert de matériau de remblai dont la reconnaissance géotechnique permettra de connaître la nature et l épaisseur. Contraintes liées à l état de la conduite du Boscq L ouvrage réalisé se raccordera à la canalisation du Boscq dont l état mécanique peut être dégradé, Il est nécessaire d examiner les conditions de raccordement. Le cas échéant le remplacement de la partie aval de la conduite peut être prévu Le souhait d utiliser la chambre de l ancienne porte à flots a été exprimé par le maître d ouvrage. La porte à flots sera constituée d une vanne qui devra être située en aval ou au niveau du poste. Par ailleurs les contraintes mécaniques seront fortes et pas forcément compatibles avec la conception de chambre existante. Ce choix nous semble donc délicat, la réalisation d une chambre nouvelle en béton armé, semble un choix plus sûr et probablement moins coûteux que la réutilisation de la chambre actuelle. Contraintes de conception pour la sécurité du fonctionnement Le fonctionnement sécurisé du complexe constitué par le poste et la vanne est un impératif exprimé par le maître d ouvrage. Il imposera de prévoir un mode de fonctionnement automatisé du dispositif et d examiner les situations de fonctionnement dégradé, semi automatique ou manuel (manœuvre de la vanne par exemple). Contraintes liées à l utilisation actuelle du site Le site du poste est actuellement partiellement occupé par un atelier appartenant à la DDE, service des Phares et Balises. L implantation du poste impliquera une démolition au moins partielle du hangar et de trouver un autre emplacement pour reloger les activités présentes. La Ville, La CCI qui gère le port, le Conseil Général et les services de la DDE se concertent pour trouver cet emplacement. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 27/60

3.2.2 CONCEPTION ET IMPLANTATION DES OUVRAGES 3.2.2.1 Principe d implantation Le dispositif projeté comporte deux ouvrages indépendants, le poste de crue et la porte à marée. Il est souhaitable pour des raisons d économie d accoler ces deux éléments. Cela permet de mettre en commun les locaux annexes (électriques, etc..) et évite d avoir à réaliser des conduites de dérivations sur des longueurs importantes. Le site présenté sur le schéma ci-après à l extrémité du Boscq a été retenu. FIGURE 12: PRINCIPE D IMPLANTATION DES OUVRAGES Le principe général de l ouvrage que nous avons repris de l étude préliminaire est le suivant : - une porte à flots implantée sur le parcours de l émissaire à proximité de son extrémité aval - en amont de cette porte à flot, une grille de dérivation des eaux vers le poste de crue - les eaux sont relevées en fond de bâche par une série de pompes verticales placées dans des puisards indépendants (pompes immergées) - les eaux relevées déversent sur un seuil dans un canal de restitution qui s écoule vers la canalisation de sortie l émissaire actuel ou bien une nouvelle sortie à créer. Ce schéma est pertinent et permet d assurer les fonctions souhaitées. D autres configuration d ouvrages sont très certainement possibles avec des nombres, dispositions et orientations différentes et pourront éventuellement être analysées en variante par des entreprises. GROUPE MERLIN/Réf doc : 8 62177-805 - AVP. - ME - 1-001 Ind B. Le 20-02-08 Page 28/60