ABREC SABER SOCIETE AFRICAINE DES BIOCARBURANTS ET DES ENERGIES RENOUVELABLES AFRICAN BIOFUEL AND RENEWABLE ENERGY COMPANY



Documents pareils
PROJET D ELECTRIFICATION PAR CENTRALE HYBRIDE SOLAIRE-DIESEL A DJENNE TERMES DE REFERENCE

Contribution des industries chimiques

CENTRALES HYDRAULIQUES

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

Présentation du projet

Production électrique : la place de l énergie éolienne


Office National des Produits Pétroliers ******** NOT AN OFFICIAL UNCTAD RECORD APPROVISIONNEMENT ET DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS AU MALI

Supporting deployment of low-carbon technologies in the ETC and SEMED regions

«Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité»

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e

«L initiative 1000 MW» un projet qui vise la réalisation de 14 sites de production de l électricité à partir des énergies éoliennes.

Défis du secteur de l énergie électrique face aux besoins de développement du pays

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR

Plate-forme énergie. Filière de la biomasse forestière

«ÉCO-SOLIDAIRE» LE DISPOSITIF LA RÉUNION, ILE SOLAIRE ET TERRE D INNOVATION PLUS D UN MILLIER DE FOYERS RÉUNIONNAIS BÉNÉFICIAIRES

Le bois, la première des énergies renouvelables

Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE

Bilan électrique français ÉDITION 2014

Plan d action de développement durable Le développement durable, une question de culture

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES

E-SER : Electricité produite à partir de sources d énergie renouvelables

Fiscalité environnementale

CAHIER DES CHARGES. Etude de faisabilité : Version septembre Chaufferie bois. Agence de l'environnement et de la Maîtrise de l'energie

L électricité hors-réseau

GUIDE DE L'ÉCO-PRESTATAIRE

Les tendances du marché de. la production d électricité. dans le monde. participation d entreprises privées locales ou internationales

1. La production d électricité dans le monde : perspectives générales

REGLEMENT ET CRITERES DU CONCOURS DE PROJETS 4.2 PROGRAMME DE PETITES INITIATIVES (PPI)

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises

Bien vivre, dans les limites de notre planète

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons

Origine du courant électrique Constitution d un atome

NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES

Agences de Bassins Hydrauliques & Gouvernance de l eau

Jeudi 9 décembre Fanny DUPUIS /// dupuis.fanny@cr-languedocroussillon.fr

Dossier de présentation Hydr Open

Quelle place pour le. bois énergie. dans le logement social? Réalisé par : En collaboration avec :

Promouvoir une énergie sûre, compétitive et durable en Europe

France-Allemagne : Une coopération énergétique nécessaire. Les caractéristiques électriques des deux pays et les défis communs

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC

POOL ÉNERGÉTIQUE. L OUEST : Planification et perspectives pour les énergies renouvelables

L injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel

République de Guinée. Ministère de l Economie et des Finances. Unité de Coordination et d Exécution des Projets

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : DE NOUVELLES DISPOSITIONS POUR DYNAMISER LE DÉVELOPPEMENT DU CHAUFFE-EAU SOLAIRE EN MARTINIQUE DOSSIER DE PRESSE

Evolution du mix électrique en France - Qui paiera?

L offre d énergie: une comparaison France, Allemagne et Japon. Par Pierre Lasserre, Sciences économiques Université du Québec à Montréal

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE

ÉNERGIE DURABLE POUR TOUS (SE4ALL): MODÈLE DE PROGRAMME D ACTION NATIONAL. Mars 2014

RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la GR 2

du Cadre de vie Secrétariat Permanent du Conseil National pour l Environnement et le Développement Durable Présenté par: Paul BOMBIRI

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

Que sont les sources d énergie renouvelable?

REDD-plus. Champ d application et des options pour le rôle des forêts dans les stratégies d atténuation des changements climatiques.

La transition énergétique L Energiewende allemande. 7 Conclusions clés. Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012

Le FMI et son rôle en Afrique

Smart Energy Day 2013 Les expériences réseaux d un distributeur suisse

NOTE A L ATTENTION DE MONSIEUR LE FORMATEUR. Aspects financiers

L ENERGIE CORRECTION

SOLAIRE BALLERUP LA VILLE CONTEXTE. (Danemark) Ballerup

Le biogaz en France et en Allemagne Une comparaison. Journées méthanisation, 4 novembre 2014, Chambéry

14. Le secteur électrique

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI)

LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE : UNE COMPARAISON INSTRUCTIVE

Animation du Plan Bois Energie sur les Pyr. Animation du. Animation, Information. Conseils et accompagnement des projets.

LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS. Présentation des enjeux du secteur

Plan Climat énergie Territorial. notre défi pour l avenir du territoire!

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1

INVESTIR AU TCHAD. Le Tchad est un pays d agriculture et d élevage, un pays dont le peuple est laborieux, un pays dont le sous sol est promoteur.

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable.

Le système de protection sociale en santé en RDC

D 4.5 : MONITORING AND EVALUATION REPORT FOR MOUNTEE PILOTS

Date: Ref: 071/07/OL. Architecture et durabilité

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

GUIDE PRATIQUE des opérateurs privés. Edition 2014 BANQUE OUEST AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

Turquie. Date d adoption de la Loi : 9 novembre 2007 CHAPITRE 1. Objectif, Champ d application, Définitions et Abréviations

TOUT SAVOIR SUR LE CHAUFFAGE URBAIN

Assurer l avenir avec un parc de production diversifié

Dii Le réseau d entreprises pour l électricité des deserts Faciliter la création de marchés du solaire et de l éolien en Europe, en Afrique du Nord

Dossier de presse. La nouvelle offre de mobilité électrique solaire d EDF ENR. Contact presse. Service.presse@edf-en.com

ENJEUX ENERGETIQUES. Le Monde et la France. L énergie dans les territoires

TROIS ASPECTS DE LA COMPARAISON ALLEMAGNE-FRANCE SUR L ELECTRICITE

PROJET TOSA INFORMATIONS GÉNÉRALES

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste

Réseau de chaleur Cantagrelh. Commune d Onet-le-Château

L ÉNERGIE EN MAYENNE. Citoyens Responsables associatifs Élus locaux Usagers. Acteurs. de la transition énergétique. en Mayenne

Plans d Expansion des Capacités de Génération Hydroélectrique & de Transmission en Zone B du Pool d Energie de l Afrique de l Ouest, WAPP

2.0 MegaWattBlock pour parcs solaires

L Allemagne championne des énergies propres?

«L énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu on ne consomme pas»

Bilan GES Entreprise. Bilan d émissions de Gaz à effet de serre

Electrification Rurale au Mali. Technologies et financement

Camfil Saint-Martin-Longueau, une démarche d efficacité énergétique pour la certification ISO

L énergie sous toutes ses formes : définitions

Energie solaire

Se raccorder à un réseau de chaleur

Transcription:

SOCIETE AFRICAINE DES BIOCARBURANTS ET DES ENERGIES RENOUVELABLES SABER AFRICAN BIOFUEL AND RENEWABLE ENERGY COMPANY ABREC ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET D ECLAIRAGE PUBLIC PAR DES LAMPADAIRES SOLAIRES A CONAKRY ET DANS HUIT (8) AUTRES VILLES EN REPUBLIQUE DE GUINEE Mission effectuée du 1 ER au 09 mars 2011 en République de Guinée par : - MM. Christian Hoyobony TOKORO, Chargé de projets à ABREC ; - Gilles Herman FOKA, Analyste Financier, Consultant.

Sommaire I. INTRODUCTION --------------------------------------------------------------- 4 II. ENVIRONNEMENT DU PROJET ------------------------------------------------ 8 2.1 Contexte géographique et économique ---------------------------------------- 8 2.2 Croissance démographique ---------------------------------------------------------- 9 2.3 Taux de scolarité ------------------------------------------------------------------------- 10 2.4 Croissance économique ------------------------------------------------------------- 10 2.5 Le taux d inflation ----------------------------------------------------------------------- 10 2.6 Le taux d intérêt -------------------------------------------------------------------------- 11 2.7 Balance des paiements --------------------------------------------------------------- 11 2.8 Dette extérieure -------------------------------------------------------------------------- 11 III. LE SECTEUR ENERGETIQUE --------------------------------------------------- 12 3.1 Le cadre institutionnel et réglementaire ---------------------------------------- 12 3.2 Politique et stratégie nationale en matière d énergie -------------------- 13 3.3 Potentiel énergétique de la Guinée --------------------------------------------- 13 3.4 Le sous secteur de l électricité en Guinée ------------------------------------- 18 3.5 L offre et la demande d énergie -------------------------------------------------- 18 3.6 Bilan énergétique ------------------------------------------------------------------------ 19 3.7 Les infrastructures solaires existantes --------------------------------------------- 20 IV. LE PROJET -------------------------------------------------------------------- 22 4.1 Localisation du projet ------------------------------------------------------------------ 22 4.2 Objectifs du projet ---------------------------------------------------------------------- 23 4.3 Les bénéficiaires ------------------------------------------------------------------------- 23 4.4 La faisabilité des différentes options ---------------------------------------------- 23 4.5 Description du projet ------------------------------------------------------------------- 26 4.6 Présentation des villes du projet ---------------------------------------------------- 27 4.7 Description de la technologie ------------------------------------------------------ 34 4.7.1 Résumé Descriptif du système photovoltaïque ------------------------ 34 4.7.2 Principe de fonctionnement d un lampadaire solaire -------------- 34 4.7.3 La description détaillée de chaque composant du système ---- 35 4.7.4 Dispositif de contrôle du temps d allumage du luminaire --------- 48 4.7.5 Le poteau ---------------------------------------------------------------------------- 49 2

4.8 Dimensionnement du système solaire photovoltaïque -------------------- 51 4.9 Estimation du coût du projet -------------------------------------------------------- 54 4.10 Plan de financement du projet ---------------------------------------------------- 54 4.11 Planning d exécution du projet ---------------------------------------------------- 55 4.12 Structure de mise en œuvre et cadre de gestion du projet ------------- 55 4.13 Evaluation financière et économique du projet ----------------------------- 56 4.14 Risques et mesures d atténuation ------------------------------------------------- 60 4.15 Impact environnemental ------------------------------------------------------------- 61 V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ------------------------------------ 61 ANNEXES ---------------------------------------------------------------------------- 63 3

RESUME CONCLUSION - RECOMMANDATIONS i. Contexte de l étude Dans le cadre de sa politique énergétique et de promotion des énergies renouvelables, le Gouvernement guinéen, à travers le Ministère d Etat en charge de l Energie et de l Environnement, envisage de faire appel à l expertise de la société «African Biofuel and Renewable Energy Company» (ABREC) SA, en vue de le soutenir dans son programme du développement de son potentiel énergétique. Pour ce faire, ABREC a reçu, de la part du Ministère d Etat en Charge de l énergie et de l environnement, une demande d assistance technique et financière pour la réalisation du projet d éclairage public par des lampadaires solaires photovoltaïques de Conakry et des villes de Boké, Kindia, Mamou, Labé, Dinguiraye, Faranah, Kankan et N Zérékoré. C est ainsi qu une mission d étude s est rendue en Guinée du 25 février au 03 mars 2011. ii. Objectifs de l étude Il s agit d éclairer 9 villes de Guinée par des lampadaires solaires. Le projet permettra d accroitre la disponibilité et la sécurité de l approvisionnement en énergie, et permettra de lutter contre la pauvreté par la stimulation des activités sociales et économiques dans les villes ciblées. Ce projet s inscrit dans le cadre de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté et de développement de l accès des populations à l énergie. iii. Politique énergétique de Guinée La Politique Energétique Générale de la Guinée vise à : 1. Pour le sous secteur de l Electrification Rurale (ER) : a. Eriger le secteur privé en acteur majeur de l électrification rurale dans le cadre d un Partenariat Public Privé (PPP), b. Adopter le concept de concessions comme cadre de mise en œuvre du programme prioritaire d électrification rurale tout en prévoyant la possibilité d appuyer des projets d initiative des collectivités locales, des groupements villageois, etc. Dans ce cadre, l Etat prendra les dispositions nécessaires dans le domaine fiscal pour rendre le cadre législatif et réglementaire attractif pour les opérateurs d électrification rurale et les usagers. Le GDG envisage également la mise en place d un Fonds d Electrification Rurale qui serait un instrument pérenne de financement du développement de l électrification rurale. 2. Pour le sous-secteur des Energies Renouvelables (ENR) : a. Valoriser de manière durable les ressources énergétiques issues des formations forestières, b. Mettre en place une base de données fiable sur la consommation des ménages, 4

c. Faire bénéficier aux collectivités locales et aux populations riveraines des ressources tirées de l exploitation forestière, d. Promouvoir des nouvelles technologies (solaire, biogaz, éolien, picro pico hydroélectricité). iv. Bilan énergétique régional Le bilan énergétique rural tirée de la LPDSE illustre bien la nécessité pour le gouvernement de Guinée de participer à la lutte contre le changement climatique par la promotion des projets propres. Le bilan énergétique du milieu rural, par Région Naturelle et à l Horizon 2015, fait ressortir les constats suivants : a. sur une demande énergétique totale du milieu rural de 123 000 tep/an, la demande en énergie électrique représente 22,5% et celle de la cuisson/chauffage 77,5%, b. la demande de la seule Région Moyenne Guinée représente 35% de l ensemble de la demande énergétique guinéenne du milieu rural, c. grâce à son potentiel naturel, la demande en énergie électrique de la Guinée Forestière peut être satisfaite dans une proportion de 95% par le sous système mini micro centrales hydroélectriques, d. la totalité de la demande en énergie pour la cuisson sera satisfaite au moyen du biogaz, qui mettent en exergue le rôle important des projets des énergies renouvelables dans la mise en œuvre de la politique énergétique de la République de Guinée. Comment [U1]: Large Hydro potencial. Comment [U2]: How? There is a program in this sense? v. Présentation du projet Le présent projet est un vaste programme d installation et d exploitation d environ 6 000 lampadaires solaires par des systèmes solaires photovoltaïques autonomes. Le Ministère d Etat en Charge de l Energie et de l Environnement envisage de réaliser ce projet dans neuf villes de la République de Guinée. Le système photovoltaïque avec batterie peut être comparé à une charge alimentée par une batterie qui est chargée par un générateur photovoltaïque. Le système comprend généralement les composantes de base suivantes: Le panneau photovoltaïque est composé de modules photovoltaïques raccordés les uns aux autres et fixés sur une structure support (le poteau), il produit la quantité requise d électricité. la batterie alimente la charge et assure un stockage de l énergie électrique ; le régulateur de charge protège la batterie contre la surcharge et la décharge profonde de l énergie électrique : c est le tableau de bord du système ; les câbles assurent le raccordement des composants électriques du système (incluant la mise à la terre et les accessoires de fixation). Le luminaire est un appareil qui assure l éclairage des lieux cibles. 5

Chaque composante du système est dimensionnée en fonction des contraintes techniques du système. Les caractéristiques de ces composantes doivent être bien comprises pour déterminer la plage de fonctionnement du système. vi. Coûts estimatifs du projet Le coût total du projet est estimé à $US 28 254 810. L estimation prend en compte les frais d acheminement des lampadaires, les charges d entretien et de maintenance sur la durée de la vie du projet, les frais de mise en œuvre ainsi que des frais de gestion des imprévus. Le détail des dépenses est résumé dans le tableau suivant : Comment [U3]: the lifetime of the project and 20 years Tableau 1 : L estimation des coûts du projet Désignation Quantité PU Prix total Lampes et accessoires 6 000 3 000 18 000 000 Pièces de rechange des lampadaires (5% du coût) 900 000 Transit et manutention 17 200 3 400 Renforcement des capacités (2%) 360 000 Mise en œuvre du projet (20%) 3 600 000 Appui institutionnel 806 000 Suivi contrôle supervision technique (3%) 540 000 Audit externe (2%) 360 000 Coûts partiels 24 569 400 Rémunération Maître d'ouvrage (5%) 1 228 470 Imprévus (10%) 2456940 COUT TOTAL 28 254 810 Comment [U4]: Too expensive, taking in consideration that price for installation is another item Comment [U5]: What does it mean? Comment [U6]: What does it mean? Comment [U7]: Too expensive Comment [U8]: What does it mean Comment [U9]: Why supervision and external audit? Comment [U10]: the ministry of energy can provide a technician to follow the project. Why to consider a value so high for ministry? Comment [U11]: Too hight for a project of this dimension vii. Plan de financement du projet Le projet pourra être financé par le gouvernement de Guinée (GDG) et la BIDC sous forme de prêt. Tableau 2 : Récapitulatif du plan de financement Entités % MONTANT (en $US) GDG 15 4.238.221 BIDC 85 24.016.589 TOTAL 100 28.254.810 6

viii. CONCLUSION Dans le cadre de sa politique énergétique sectorielle, le gouvernement a pour objectif global de «contribuer au développement durable du pays, à travers la fourniture des services énergétiques accessibles au plus grand nombre de la population et favorisant la promotion des activités socio-économiques». Partant sur cette base, le choix de la source solaire pour l éclairage public est salutaire. Il est bien que l investissement initial dans ce type de projet est lourd ; mais une projection au long terme, suivant la durée de vie des modules solaires, justifie sa mise en œuvre sur le plan financier, technique et économique. La réalisation de ce projet permettra d éclairer en partie les villes bénéficiaires dès la nuit tombée. Elle permettra en outre à la Guinée de participer de manière efficace à la lutte contre le changement climatique. ix. RECOMMANDATIONS Faisant suite à la mission de la société ABREC S.A en République de Guinée et après la réalisation de l étude de faisabilité du projet, il est recommandé de soumettre une nouvelle requête à la BIDC pour son financement. Parallèlement à cette étude, la partie guinéenne pourra entreprendre l étude d impact environnemental du projet afin de compléter les documents du projet auprès de la banque de crédits. Pour une bonne mise en œuvre du projet, il est impératif que la partie guinéenne entreprenne les démarches administratives et techniques afin de permettre la disponibilité des rues ciblées à accueillir les infrastructures solaires prévues. S agissant du choix des luminaires pour l éclairage des principales artères des villes énumérées, ABREC recommande l utilisation des lampes solaires à basse consommation qui offre une meilleure performance d éclairage. Cependant cette recommandation doit être approuvée par la partie guinéenne avant finalisation du DAO en vue d une consultation restreinte des fournisseurs par ABREC en collaboration avec le Ministère d Etat en charge de l Energie et de l Environnement. Par ailleurs, une requête d assistance pour les transactions des crédits carbone doit être adressée à la société ABREC en vue d étudier l éligibilité du projet au marché carbone. Cette demande pourra être mentionnée dans la requête adressée à la BIDC ou adressée séparément. 7

I. INTRODUCTION La Société «African Biofuel and Renewable Energy Company» (ABREC) SA a entrepris une mission en République de Guinée dans le cadre de l élaboration des études de faisabilité du projet d éclairage public par des lampadaires solaire dans le pays. Cette étude fait suite à une mission d identification des projets des énergies renouvelables en République de Guinée. La Guinée est un pays qui possède de nombreuses ressources, notamment minières. Elle est le premier pays mondial pour ses réserves prouvées de bauxite, le deuxième derrière l'australie pour la production. Le très riche gisement de Sangarédi est exploité par la Compagnie des Bauxites de Guinée. Le pays dispose également d'or, de fer, de diamants, de pétrole et d'uranium. Neuf villes issues des quatre régions naturelles de Guinée bénéficient de ce projet d éclairage public par des lampadaires solaires. Il s agit des villes de Conakry, Kindia, Boké, Mamou, Dinguiraye, Faranah, Labé, Kankan et Nzérékoré. II. ENVIRONNEMENT DU PROJET 2.1 Contexte géographique et économique La République de Guinée est située en Afrique de l'ouest entre les latitudes 7 05' et 12 51' et les longitudes 7 30 et 15 10' ouest. Elle couvre une superficie de 245.857 km². Elle est limitée à l'est par le Mali et la Côte d'ivoire, à l'ouest par l'océan Atlantique sur 300 km de côte et par la Guinée-Bissau, au nord par le Mali et le Sénégal et au sud par la Sierra Léone et le Libéria. Elle comprend quatre Régions Naturelles qui se différencient par leur climat, leurs sols, leur végétation et leur relief. Il s'agit de: La Guinée Maritime ou Basse Guinée, avec Kindia comme chef-lieu; elle couvre 18% du territoire et se caractérise par les mangroves. L on y produit du riz, des fruits et légumes, des tubercules, du sel, de l'huile de palme, mais aussi de la bauxite, et des produits manufacturés divers. 8

La Moyenne Guinée ou Fouta-Djalon, avec Labé comme chef-lieu. Dominée par la savane arborée, elle couvre 22% du territoire. Les activités dominantes sont l agriculture et l élevage. L artisanat y est également développé, ainsi que le commerce. La Haute Guinée, avec Kankan comme chef-lieu. C est la région des savanes arbustives et herbeuses, elle couvre 40% du pays. C est la région aurifère. A côté des orpailleurs traditionnels, l on y trouve une production industrielle de métal précieux. L on y pratique également l élevage et l agriculture vivrière d exportation, cependant, ce secteur est en proie à des difficultés de production ces dernières années. La Guinée Forestière, avec N'Zérékoré comme chef-lieu. Elle s étend sur 20% du territoire, et est dominée par la forêt dense. Elle est caractérisée par les activités minières, agropastorales et forestières. Les activités minières sont concentrées dans les zones diamantifères, en plus de l agriculture vivrière, on y pratique également une agriculture d exportation. Au plan climatique, en Guinée la pluviométrie varie entre 1.200 mm et 4.000 mm et est à juste raison considéré comme une des plus arrosés de l'afrique de l'ouest. Avec le Massif du Fouta Djallon, la région source de plusieurs fleuves Ouest africains (Gambie-Sénégal-Niger), la Guinée est considérée comme le Château d'eau de l'afrique de l'ouest. Le climat guinéen est de type tropical humide avec l'alternance de deux saisons, une saison sèche et une saison pluvieuse dont les durées varient d'une Région à l'autre. Les pluies durent en général huit mois en Guinée Forestière et cinq mois en Haute Guinée. 2.2 Croissance démographique Le dernier recensement national de la population guinéenne a eu lieu en 1996 et a conduit à une estimation de la population à 7,058 millions d'habitants, avec une densité moyenne de 28,7 habitants au km². Suivant le document de cadrage macroéconomique de la Guinée, la population est estimée à 11 305 255 habitants en 2011. Le taux d'urbanisation qui était de 30 % en 1996 est estimé aujourd'hui à 33 %. La répartition par sexe donne 48,7% de femmes et 51,3% d hommes. 9

2.3 Taux de scolarité Des efforts importants ont été déployés par le GDG, les partenaires au développement, les ménages, pour favoriser l accès des populations à l éducation. Ceci s est traduit par une nette amélioration du taux brut de scolarité de 62% à 78%. Cependant, le taux brut de scolarisation secondaire reste encore faible, avec 13%. Ce taux est en moyenne de 29% dans les pays de la sous région. Avec un taux d alphabétisation de 28,3%, la Guinée compte l un des taux les plus faibles de la sous région. 2.4 Croissance économique En 2005, plus de 44% de la population Guinéenne vit en dessous du seuil de pauvreté. Les revenus sont faibles en général, et restent plus marqués dans les zones rurales. Le rétablissement des relations avec les institutions internationales, dans le cadre du programme de la facilité de réduction de la pauvreté et pour la croissance(frpc) va permettre dès 2007, une amélioration des indicateurs de croissance du pays. A telle enseigne que l atteinte du point d achèvement de l initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) était prévu pour fin 2008. Les sanctions imposées par la communauté internationale à la suite du changement anticonstitutionnel survenu au sommet de l Etat, vont fragiliser les efforts jusque là réalisés. Le PIB estimé à $US 4.394 milliards en 2009, connait une baisse de 0,3%. Le PIB annuel par habitant connait une baisse de $US 429,9 en 2009, contre $US 439,8 en 2008. Le tassement des activités économiques occasionnelles entraine une dégradation des revenus des ménages et une régression de la consommation de 9,8% en 2009, contre une hausse de 6,8% en 2008. Un taux de croissance de 3,5% était envisagé pour l année 2010. 2.5 Le taux d inflation Les statistiques fournis par l institut national de la statistique font ressortir un taux d inflation de 7,9% à fin 2009, contre 13,5% à fin 2008, pour un objectif plafond de 7,7% à fin 2009. L inflation qui était sur une tendance baissière depuis le début de l année 2009 à amorcer une hausse dès juin 2009. Dans 10

l ensemble, on note une hausse des produits locaux de 9,8% contre 14,3% pour les produits importés. 2.6 Le taux d intérêt Au cours de l année 2009, la Banque Centrale de Guinée a opté pour une flexibilité de son taux directeur en fonction de l évolution de la demande. Ainsi, le taux directeur est passé de 25,25% en 2008, à 9% à fin 2009. 2.7 Balance des paiements La balance des transactions s est soldée par un déficit de $US 403,46 millions contre $US 423,24 millions en 2008. Soit une réduction de 4,67%. Cette situation s explique par la balance des revenus de facteurs, qui a connu une forte hausse de $US 80 millions à $US 168,24 millions en 2009. La balance des services et la balance commerciale présente également des déficits importants sur la période, passant respectivement de $US 337,11 millions et $US 24,06 millions à $US 258,57 millions et $US 10,37 millions. En dépit de cet environnement économique morose, les transactions économiques avec l extérieur se sont traduites par un solde global excédentaire de $US 60,17 millions. 2.8 Dette extérieure Le paiement du service de la dette extérieure a chuté de plus de 32% en s établissant à $US 76,78 millions contre 114,10 millions en 2008. L encours de la dette s établit à plus de 66% du PIB. 11

III. LE SECTEUR ENERGETIQUE 3.1 Le cadre institutionnel et réglementaire Le Ministère de tutelle pour le sous-secteur de l'électricité est le Ministère de l'energie et de l'hydraulique (MEH), actuel Ministère d Etats en charge de l Energie et de l Environnement (MEEE). La gestion du secteur de l'énergie, et surtout du sous-secteur de l'électricité est de la responsabilité du Ministère d Etats en charge de l Energie et de l Environnement. Le Ministère en charge de l énergie exerce ses attributions à travers les structures suivantes : La Direction Nationale de l Energie Elaboration et mise en œuvre des stratégies, politiques et programmes énergétiques y compris les ENR ; Elaboration et contrôle de l application de la réglementation en matière d énergie ; Promotion du potentiel énergétique national ; La Direction Nationale des Hydrocarbures Suivi et contrôle des activités du secteur pétrolier aval ; La Société Electricité de Guinée (EDG) Chargée du service public en matière de production, transport et distribution de l énergie électrique ; Agence de Régulation de l eau et de l électricité Une agence de Régulation commune aux secteurs de l eau et de l électricité a été proposée et est en cours de création ; Agence de Régulation de l Energie L agence créée par Décret Présidentiel d octobre 2005 ; Agence Guinéenne d Electrification Rurale Pour pérenniser les actions du BERD, une «Agence Guinéenne d Electrification Rurale» est en cours de création. 12

3.2 Politique et stratégie nationale en matière d énergie La Politique Energétique Générale de la Guinée vise à : Pour le sous secteur de l Electrification Rurale : a. Eriger le secteur privé en acteur majeur de l électrification rurale dans le cadre d un Partenariat Public Privé (PPP), b. Adopter le concept de concessions comme cadre de mise en œuvre du programme prioritaire d électrification rurale tout en prévoyant la possibilité d appuyer des projets d initiative des collectivités locales, des groupements villageois, etc. Dans ce cadre, l Etat prendra les dispositions nécessaires dans le domaine fiscal pour rendre le cadre législatif et réglementaire attractif pour les opérateurs d électrification rurale et les usagers. Le GDG envisage également la mise en place d un Fonds d Electrification Rurale qui serait un instrument pérenne de financement du développement de l électrification rurale. Pour le sous secteur des Energies Renouvelables (ENR) : a. Valoriser de manière durable les ressources énergétiques issues des formations forestières, b. Mettre en place une base de données fiable sur la consommation des ménages, c. Faire bénéficier aux collectivités locales et aux populations riveraines des ressources tirées de l exploitation forestière, d. Promouvoir des nouvelles technologies (solaire, biogaz, éolien, picro pico hydroélectricité). 3.3 Potentiel énergétique de la Guinée a. Les hydrauliques - Potentiel Hydrologique : Le réseau hydrographique guinéen trouve son origine principalement dans deux régions montagneuses, le Fouta- Djalon et la Guinée Forestière, lesquelles dominent le reste du pays et la plus grande partie de l Afrique Occidentale. 13

Le Fouta-Djalon : Région où les principaux cours d eau prennent leurs sources, est considéré à juste raison, comme le Château d eau de l Afrique Occidentale. Ce sont ; - le Konkouré qui coule vers la Cote Atlantique ; - la Tominé et la Komba qui forment la Courbal (Guinée-Bissau) ; - le Bafing et la Gambie ; - la Kaaba, vers le Sud ; - Certains affluents importants du Niger comme le Tinkisso qui naît près de Mamou sur les revers orientaux du Fouta-Djalon. La Guinée Forestière : Dans cette Région à relief accidenté, naissent des cours d eau d importances variables qui divergent en toutes directions. - le Milo qui prend sa source en Guinée Forestière et qui constitue le principal affluent du fleuve Niger - la Cavaly qui coule vers la Cote d Ivoire - le Diani et la Makona qui se dirigent respectivement vers le Libéria et la Sierra-Léone - Potentiel Hydroélectrique: estimé à 6,1GW, il permet de fournir une énergie annuelle garantie évaluée à 19.300 GWH. La répartition de ce potentiel se présente comme suit : La Guinée Maritime comprend (7) grands bassins représentant 2,8 GW soit 46% de la puissance potentielle. La Moyenne Guinée compte également (7) grands bassins de puissance potentielle estimée à 2,6 GW soit 43% du potentiel hydroélectrique total guinéen. La Haute Guinée dispose d un potentiel estimé à 0,5% GW soit 8,9 % du potentiel total guinéen. La Guinée Forestière présente un potentiel de 0,1 GW soit 2,0% du potentiel guinéen. En plus de ces grands bassins, existent des petits cours d eau (p 1MW) dont le potentiel est estimé à près de 40 MW. Parmi tous ces sites, les plus intéressants sur le plan économique sont les suivants : En Guinée Maritime ; Tiopo, Kaléta, Korafindi et Djolol-Ylabè En Haute-Guinée : Fomi, Diaragbéla, Morisananko et Kogbédou En Guinée Forestière ; N zebéla, Singuéga et Kamarato Comment [U12]: Large Hydro Potential why not invest in hydro? 14

b. La biomasse Une des Caractéristiques du secteur des énergies traditionnelles en Guinée est qu il y a eu peu d interventions de l Etat. Les deux Départements directement impliqués dans ce secteur, le Ministère de l Hydraulique et de l Energie pour les aspects consommation en énergie (Demande) et le Ministère de l Agriculture, des Eaux et Forêts pour les aspects Offre en bois de feu et charbon de bois n avaient jusqu à présent pas intégré spécifiquement ce domaine dans leurs interventions : Pour ce qui est du Ministère de l Hydraulique et de l Energie, la stratégie adoptée dans le cadre du Programme de développement économique et financier comprenait une restructuration du secteur des Energies conventionnelles par une amélioration des structures de gestion et d opération et le développement d un environnement propice aux investissements privés ; il n était pas tenu compte des Energies traditionnelles. Dans le domaine forestier, les programmes engagés en faveur de la préservation de l environnement n ont pas, pour la plus part, intégré la dimension énergétique du bois. La priorité donnée à ces programmes était de lutter contre l érosion des sols, les feux de brousse et le déboisement. Ce qui constitue en effet, une priorité pour préserver les bassins versant dans le Fouta Djallon, activités essentielles à la conservation du potentiel agricole et à l équilibre écologique du Pays. c. Le solaire et l éolien Suivant la filière, le potentiel se réparti comme suit : - Solaire 4,8 kwh/m2.j - Eolienne 2-4 m/s Les tableaux n 1 et 2 ci-après présentent quelques données concernant certaines régions. Tableau n 3 : Irradiation solaire moyen en kwh/m².j Villes Pente JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUI AOU SEP OCT NOV DEC Moy. Mini Boké 15 S 5,8 6,3 6,5 6,3 5,4 5 4,3 4,1 4,9 5,5 5,5 5,5 5,4 4,1 CONAKRY 15 S 4,8 5,6 6 5,6 4,7 4 3,8 3,8 4,5 5,1 5,1 4,2 4,8 3,8 LABE 15 S 6,2 6,5 6,4 6 5,2 5 4,5 4,2 5 5,4 5,6 5,8 5,5 4,2 KANKAN 15 S 6,3 6,4 6,3 5,8 5,4 5 4,7 4,7 5,4 5,9 6 6 5,7 4,7 KINDIA 15 S 6 6,3 6,3 5,8 5,1 5 4,2 4 4,8 5,3 5,4 5,7 5,3 4 15

Tableau n 4 : Vitesse moyenne du vent (m / s) Faranah 1, 2,06 2,3 2,24 1,9 1,6 1,9 1,75 1,59 1,10 1,13 1,44 63 Kankan 1,6 2,1 2,3 2,5 2,27 2,05 2,24 2,22 1,6 1,31 1,1 1,22 Siguiri 1,81 2,06 2,1 2,23 2,11 1,72 1,52 1,51 1,2 1,09 1,21 1,40 Concernant le potentiel solaire, les quelques rares informations disponibles indiquent que l irradiation moyenne annuelle est estimée à 4,8 KWh/m 2.j. La durée annuelle moyenne des heures d ensoleillement en Haute Guinée avoisine 2 700 heures (Kankan). Ces chiffres prouvent que le potentiel solaire est assez important. Quant au potentiel éolien, les vitesses moyennes annuelles des vents, observées en Guinée Maritime et en Moyenne Guinée, sont comprises entre 2 et 4 m/s, données favorables à des éoliennes de pompage. Elles sont généralement faibles en Haute Guinée. Par ailleurs, la diversité des Energies Renouvelables (ER) et leur dispersion sur l ensemble du territoire national rendent très difficile le développement de ces formes d énergie. De ce fait, il faut réaliser de nombreux projets de petite taille utilisant des technologies appropriées pour avoir un impact significatif sur le bilan énergétique. La prise en compte de cette dimension dans les politiques et stratégies sectorielles ne date que des années 80. Il est apparu à partir de cette date, la nécessité d introduire et de promouvoir des technologies E.R, principalement en zones rurales. En l absence de véritables stratégies et de programmes d actions concernant ces dites énergies, au départ, l accent a été mis sur le renforcement des capacités techniques, opérationnelles et de gestion des cadres chargés de mettre en œuvre les projets. C est ainsi que progressivement, des projets ponctuels furent mis en œuvre dans différentes filières avec comme objectifs, entre autres, d en vérifier la faisabilité technique et d assurer la formation de techniciens à tous les niveaux. Le développement des technologies ER s est heurté à un certain nombre de contraintes qui expliquent son faible apport dans le bilan énergétique global. 16

L absence de stratégie : Il s agissait de projets ponctuels (pilotes en général), au gré de la stratégie du Bailleurs de Fonds, dilués sur le plan spatial et fragilisés sur le plan du suivi et de la maintenance. L insuffisance de sensibilisation et de formation des bénéficiaires : ce qui pose du coup, tout le problème de pérennisation des actions entreprises. L absence de mesures fiscales incitatives : (exonération fiscale et douanière) visant à rendre plus accessibles les équipements pour des populations à faibles revenus (48% de taux de douane). Absence de mécanisme de financement des investissements susceptibles d intéresser des promoteurs privés. Cependant, l existence d une expertise locale de près de 25 ans d expérience constitue un motif non négligeable de garantie de la conduite des projets futurs. Dans le souci de corriger les écueils antérieurs, le Gouvernement a élaboré et adopté en 1998, une lettre de politique sectorielle sur l Electrification Rurale Décentralisée (ERD) qui vise globalement la mise en place d un mécanisme de financement d opérations d ERD et la promotion d un secteur privé assez dynamique. Spécifiquement, ce programme vise dans une première étape, l électrification, en option décentralisée, de près de 100 localités ; Il est opérationnel depuis 2002. Au plan de la reforme engagée à ce niveau, l orientation majeure marquant la volonté politique du Gouvernement, de même qu en milieu urbain, est i) celle d ouvrir ce secteur aux investisseurs privés qui sont désormais autorisés à promouvoir des concessions d ERD, en accord avec les bénéficiaires qui, en retour, paieront une redevance au titre des services rendus ii) la création d un Fonds d Electrification Rurale Décentralisée destiné à financer des opérations d ERD et iii) la création d un bureau d ERD chargé du monitoring du programme. 17

3.4 Le sous secteur de l électricité en Guinée La société nationale d'electricité de Guinée (EDG) La société nationale gère un certain nombre de systèmes du service public de l'électricité (production, transport et distribution : Le réseau interconnecté de Conakry avec les centrales hydroélectriques principales (Samou, Garafiri et Kinkon), interconnectés avec quatre centrales thermiques (TOMBO 1, 2, 3 et 5) situé dans la capitale du pays Conakry qui en constitue l'ossature. Ce système alimente Conakry et ses environs et dessert plus de 80 % des usagers actuels ; Le système lié à la centrale hydroélectrique de Tinkisso, servant trois localités à l intérieur du pays ; Les centrales isolées et les réseaux de distribution des localités à l'intérieur du pays. Ces systèmes sont alimentés par des infrastructures publiques mises à la disposition de l'edg), voir la carte du réseau en annexe 6. Les auto-producteurs miniers Le deuxième groupe d'opérateurs est constitué des auto-producteurs miniers qui exploitent leurs propres installations pour générer l'électricité nécessaire à couvrir leurs besoins. 3.5 L offre et la demande d énergie L énergie produite au cours de l année 2009 est de 667 494 MWh contre 674 305 MWh en 2008, soit une baisse de 1%. Cette production a connu des difficultés tant sur le plan d entretien des groupes que sur le plan d approvisionnement en combustibles (manque de pièces de rechange et la hausse du prix du baril de pétrole). Cela a entraîné la baisse de la qualité de service à la clientèle due à l augmentation de la demande par rapport à l offre et à la dégradation du réseau. La puissance maximale observée à la pointe a été de 144 MW en 2009 contre 150 MW en 2008, soit une baisse de 4%. La pointe minimale a été de 106 MW en 2009 contre 108 MW en 2008, soit une régression de 1,85%. 18

La production journalière maximale a été enregistrée en janvier 2009. Elle est de 2778 MWh contre 2792 MWh en 2008, soit une légère baisse de 0,5%. La production globale est de 667 494 MWh, celle de l EDG est de 660 857 MWh, soit 99% de l énergie totale produite (99% en 2008). Tableau n 5 : La répartition de la production du parc d EDG entre 2008 et 2009. Production 2008 2009 ECART VALEUR % Réseau interconnecté 660 741 652 586 28 157-1,2 Hydraulique 487 742 453 851-33 891-6,9 Garafiri 262 838 287 157 24 319 9,3 G. Chûtes 134 723 99 160-35 563-26,4 Donkéa 78 092 52 470-25 622-32,8 Banéah 550 134-416 -75,6 Kinkon 11 539 14 930 3 391 29,4 Thermique 172 999 198 735 25 736 14,9 Tombo 3 81 850 86 226 4 376 5,3 Tombo 5 91 149 112 509 21 360 23,4 Réseau isolé 6 847 8 271 1 424 20,8 Hydraulique 6 847 8 271 1 424 20,8 Tinkisso 5 660 7 808 2 148 38 Samankou 680 98-582 -85,6 Loffa 507 365-142 -28 Total 667 588 660 857-6 731-1 3.6 Bilan énergétique La République de Guinée, malgré sa situation hydrographique et longtemps citée comme le château d eau de l Afrique Occidentale ; détient l un des niveaux de consommation énergétique le plus bas au monde avec une consommation électrique dont 80% provenant de la biomasse, 18% des hydrocarbures et seulement 2% de l électricité. Le bois et le charbon de bois constituent les principaux combustibles utilisés par les ménages pour les besoins de cuisson des ménages dont 76% pour le bois et 22% pour le charbon de bois. 19

Le bilan énergétique rural tiré de la LPDSE illustre bien la nécessité pour le GDG de participer à la lutte contre le changement climatique par la promotion des projets du MDP. Le bilan énergétique du milieu rural, par Région Naturelle et à l Horizon 2015, fait ressortir les constats suivants : 1. sur une demande énergétique totale du milieu rural de 123 000 tep/an, la demande en énergie électrique représente 22,5% et celle de la cuisson/chauffage 77,5% ; 2. sa demande de la seule Région Moyenne Guinée représente 35% de l ensemble de la demande énergétique guinéenne du milieu rural ; 3. grâce à son potentiel naturel, la demande en énergie électrique de la Guinée Forestière peut être satisfaite dans une proportion de 95% par le sous système mini/micro centrales hydroélectriques ; 4. la totalité de la demande en énergie pour la cuisson sera satisfaite au moyen du biogaz. Ces différents points mettent en exergue le rôle important des projets ENR éligibles au MDP dans la mise en œuvre de la politique énergétique de la République de Guinée. 3.7 Les infrastructures solaires existantes Energie solaire photovoltaïque La puissance totale installée en solaire photovoltaïque en Guinée est estimée à 800 kwc. Les investissements ont été réalisés par l Etat, l Union Européenne, l USAID, la GTZ et la Banque Mondiale, principalement dans le cadre des secteurs de la santé (équipement des centres de santé) et de l hydraulique villageoise (pompage d eau solaire), en plus de quelques investissements privés. Projets SNAPE de pompage solaire 20

Dans le cadre de sa politique d approvisionnement en eau potable de la population en général et celle du milieu rural en particulier, le programme national d aménagement des points d eau modernes, élaboré pour l ensemble du territoire, se fixait pour objectif la réalisation de 15000 points d eau à l horizon 2005, visant à desservir 85% de la population rurale de toutes les régions, en 2 phases : (i) une première phase (1980-1995) prévoyant la fourniture de 10 litres /j à 55% de la population rurale à travers la réalisation de 6100 points d eau. En ayant réalisé 6913 points d eau fin décembre 1994, le SNAPE a dépassé les objectifs fixés pour 1995 ; (ii) une seconde phase (1996-2005) visant la réalisation de l objectif global de 15000 points d eau moderne à l horizon 2005 avec une fourniture de 10 litres/j/habitant. Energie solaire thermique En solaire thermique, en plus des résultats de recherche, obtenus par le CERESCOR, le MHE, en collaboration avec l Union Européenne, a réalisé des séchoirs solaires et des chauffe-eau solaires de taille moyenne en faveur des maraîchers de la moyenne Guinée et quelques centres de santé. Cependant, cette action n a pu être poursuivie. Réhabilitation des réseaux d éclairage public de Conakry et de l intérieur du pays Ce projet est en cours d exécution à Conakry ; 1800 luminaires solaires sont déjà installés. 21

IV. LE PROJET 4.1 Localisation du projet Le projet couvre la ville de Conakry, capitale de la Guinée, ainsi que les villes de Boké, Kindia, Mamou, Kankan, Nzérékoré, Faranah, Labé et Dinguiraye. La ville de Conakry compte un peu plus de 2400 lampadaires, suivant les statistiques d EDG alimentés par le réseau électrique du système de Samou- Garafiri. Plus de 70% des lampadaires publics installés dans la ville sont non fonctionnels, conséquence, la ville est plongée dans l obscurité dès la nuit tombée. Pour les villes de l intérieure, la situation est plus criarde. Aucune des villes retenues ne bénéficie de l éclairage public. Bien que certaines villes à l instar de Boké soient dotées de lampadaires, ceux-ci sont en arrêts depuis l année 2000. La disponibilité de l électricité dans les ménages obéit à des fréquents et nombreux délestages. En moyenne, un ménage bénéficie d à peine 12 heures d éclairage toutes les 48 heures 1. Comment [U13]: Public Lighting extremely poor. Au total, 150 kilomètres de route, représentant les principales artères des villes précédemment citées ont été identifiés pour l implantation des lampadaires solaires. La répartition des lampadaires par ville est résumée dans le tableau suivant : Tableau n 6 : Les villes bénéficiaires du projet N VILLES DISTANCES CONSIDEREES (km) NOMBRE DE LAMPADAIRES SOLAIRES 1 CONAKRY 25,7 1028 2 KANKAN 18 720 3 N ZEREKORE 18 720 4 LABE 15 600 5 KINDIA 20 800 6 FARANAH 11,9 476 7 MAMOU 15,7 628 8 BOKE 15,7 628 9 DINGUIRAYE 10 400 TOTAL 150 6 000 1 Source : EDG 22

4.2 Objectifs du projet L objectif du projet est d accroitre l accès des populations à l énergie et lutter efficacement contre la pauvreté, à travers la diversification des sources d énergie et la sécurisation de l approvisionnement. Il s agit d éclairer 9 villes de Guinée par des lampadaires solaires. Le projet permettra d accroitre la disponibilité et la sécurité de l approvisionnement en énergie, et permettra de lutter contre la pauvreté par la stimulation des activités sociales et économiques dans les villes ciblées. Ce projet s inscrit dans le cadre de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté et de développement de l accès des populations à l énergie. Comment [U14]: The street lighting enhances the quality of life but has little effect on increasing the resource for people. Have the peoples electricity at homes? 4.3 Les bénéficiaires Les principaux bénéficiaires du projet comprennent les transporteurs, les magasins, les usagers de la route, les vendeurs ambulants, les commerçants, les services de communication, les étudiants, et diverses sociétés de prestations de services. Compte tenu de la forte urbanisation du pays, et de Conakry en particulier, on estime qu en moyenne 30% de la population pourrait bénéficier directement ou indirectement du projet. 4.4 La faisabilité des différentes options D autres options de production d électricité sont possibles dans le cadre de ce projet d éclairage public. Il s agit de : - L éclairage par des centrales thermiques - L éclairage par des champs éoliens - L éclairage par centrales hydrauliques a. Option 1 : Electrification par centrale thermique Il s agira de construire une centrale thermique dans chacune des villes du projet afin d alimenter le réseau d éclairage public. Cette centrale pourra être un groupe diesel ou une turbine fonctionnant au gaz naturel ou au fuel. 23

Cette technologie nécessite une sécurité en approvisionnement de combustibles et une construction des lignes de tension pouvant desservir les lieux ciblés. Cette option équivaut à un coût de 1,6 millions par mégawatt installé, pour des coûts de maintenance de l ordre de 430 dollars par mégawatt. Les opérations d exploitation et de maintenance sont coûteuses, et nécessite une forte expertise. Les délais de mise en œuvre sont importants. Sur le plan environnemental, la production d énergie dans une centrale thermique est une source de pollution atmosphérique telles que : les rejets des gaz à effet de serre, facteur de réchauffement climatique ; la nuisance sonore ; les rejets aqueux provenant des eaux usées d opération, susceptibles de contaminer les eaux de surface et la nappe phréatique ou eaux souterraines ; Les impacts négatifs sur la faune (rejets des gaz chaud dans l atmosphère perturbant ainsi les trajectoires des oiseaux ) et la flore (la déforestation du site d installation, la dégradation des sols due aux rejets des effluents ). b. Option 2 : Electrification par des champs éoliens L éclairage peut aussi être envisagé à travers la construction de champ éolien dans les principales villes de localisation du projet. Cette option reste tributaire du vent, qui n offre pas la même disponibilité dans les différentes localités. Sur le plan financier, cette option requiert en moyenne 1,7 million de dollars par mégawatt installé, les coûts d exploitation et de maintenance sont énormes surtout que cette technologie requiert une haute expertise. L installation d un champ éolien exige des conditions environnementales et climatiques bien précises. Ainsi, l éolien ne sera pas faisable ni rentable, bien qu au plan environnemental, il présente presque les mêmes avantages que le solaire photovoltaïque en ce qui concerne la pollution atmosphérique. Le champ éolien requiert une expertise en matière de maintenance et d entretien. Il émet des nuisances sonores. Il est souvent installé hors des zones habitées car les palettes peuvent être projetées à des dizaines de mètres à l issue d une défaillance éventuelle des pales. Comment [U15]: Wind systems does not have huge maintenance costs! The viability of wind power is closely tied to the existing wind conditions. Is there a good wind condition in the regions. Comment [U16]: Installation normally made in places outside the cities. The noise is negligible c. Option 3 : Electrification par centrale hydraulique Cette option correspond à la construction des centrales hydroélectriques afin d injecter l énergie produite dans les réseaux existants ou construits à cet 24

effet. Cette option sans doute revient plus couteuse au gouvernement de guinée. Ce sont des installations qui requièrent une expertise dans la gestion des exploitations et de maintenance. L investissement pour cette option se chiffre en moyenne à des millions par mégawatt installé. L énergie hydraulique présente moins d impact sur l environnement que l énergie thermique. Toutefois, des déplacements des populations riveraines et des risques d inondation de certaines zones sont possibles à certaines périodes de l année. Les délais de mise en œuvre pour cette technologie sont importants. Cependant, les ouvrages ont une plus grande durée de vie. Comment [U17]:?????? How many? 2,5 MEuro/MW installed. 10 MW = 25 MEuro. d. Option 4 : Electrification par solaire PV Le système solaire envisagé dans le cadre du projet est un système photovoltaïque modulaire. Chaque système est une mini centrale autonome, nécessitant pas de ligne de tension, ni d apport de combustibles fossiles. Le niveau d ensoleillement des localités identifiées garantie la disponibilité de l électricité au cours de la durée de vie du projet. Comment [U18]: Total installed PV system - 0,480 MW. L option de l éclairage par solaire photovoltaïque offre des coûts d entretien et de maintenance faibles, et ne nécessite pas une grande expertise. Cette technologie est non polluante, silencieuse, renouvelable, génère une énergie propre. e. Justification de l option retenue : électrification par solaire PV L examen des différentes alternatives de réalisation du projet révèle que l option 4, qui correspond à la production d électricité par système photovoltaïque solaire, est la mieux indiquée pour la faisabilité du projet. En effet, les données résumées dans le tableau des coûts comparés de production, montre que cette option est moins coûteuse pour les finances publiques sur la durée de vie du projet. Tableau n 7 : Les coûts comparés pour la production de 10MWd électricité : Option 1 Option 2 Option 3 Option 4 Thermique Eolienne Hydraulique Solaire PV Coût ($ en millions) 8,2 12,5 8,75 11 Coût de production/mwh $ 430 $ 42,13 $ 70 $ 40 Coût de transport $ 34 $ 34 $ 34 0 /MWh Délai de mise en 2 à 5 ans 2 à 3 ans 6 à 8 ans 6 à 12mois œuvre Durée de vie 20 à 25 20 à 25 20 à 30 ans 20 à 25 ans Comment [U19]:???????? Comment [U20]:??????? Comment [U21]: Battery live time 4/5 years maximum 25

ans ans Emissions CO2 Oui 0 0 0 Du point de vue technologie, la technologie photovoltaïque paraît la mieux adaptée à la réalisation de ce projet. Car le générateur solaire photovoltaïque est modulaire (mini centrale individuelle autonome) et proportionnel à la charge. Le système d éclairage publique par des lampadaires solaire photovoltaïque est individuel et ne nécessite pas une ligne de tension particulière ni un apport de combustibles fossiles. En outre, les rayonnements solaires sont prévisibles et se trouvent en abondance dans cette zone tropicale où se situe le projet. Au plan environnemental, l analyse comparative conduit à retenir l énergie photovoltaïque comme la meilleure source d énergie alternative de production d énergie électrique. Une source de production d énergie propre, sans bruit, renouvelable, en quantité suffisante, gratuite, ne contribuant pas à la pollution de l environnement et n émettant pas de gaz à effet de serre comme l utilisation des combustibles fossiles. Comment [U22]: The justification for the solar option is very little substantiated. The decision seems to be taken before the study. 4.5 Description du projet Le présent projet est un vaste programme d installation et d exploitation d environ 6 000 lampadaires solaires par des systèmes solaires photovoltaïques autonomes. Le Ministère d Etat en Charge de l Energie et de l Environnement (MEEE) envisage de réaliser ce projet dans neuf villes de la République de Guinée. L éclairage public des rues sera équipé des lampes à basse consommation (LBC) et de haute efficacité énergétique et d une luminosité aux normes internationales, avec de préférence les lampes à induction ou des LED. Les systèmes d éclairage sont des lampadaires solaires photovoltaïques (PV) autonomes : un luminaire avec son système. Chaque système est composé principalement de module(s) solaire(s) PV, d un régulateur de charge et de décharge, d accumulateur(s) et un support (le poteau ou candélabre). Le choix de ces éléments nécessite une attention particulière de la part des décideurs et des promoteurs des projets solaire PV. Il s agit donc des systèmes solaire PV individuels, non raccordés aux réseaux électriques nationaux. 26

En effet, l exploitation de la production de l électricité à l aide de l énergie solaire peut se faire de plusieurs manières : centrales solaires alimentant un nombre de systèmes bien définis. Ces centrales sont construites en fonction de la charge électrique d un ensemble de lampadaires solaires. Ex : les groupes de cinquante (50) lampadaires connectés à une centrale solaire photovoltaïque chacun ; chaque lampadaire avec son générateur solaire photovoltaïque : c est le cas de ce projet. L énergie électrique captée par les modules photovoltaïques dans la journée est stockée dans les accumulateurs de charge électriques (les batteries seald deep cycle ou batteries GEL, généralement appelées batteries sèches) qui est ensuite utilisée pendant les périodes nocturnes et nuageuses. 4.6 Présentation des villes du projet a. La ville de Conakry La ville de Conakry est la capitale de la République de Guinée. Son centre historique se situe sur l'île de Tombo, dans l'océan Atlantique. En 2010, l'agglomération comptait plus de 2 millions d'habitants, ce qui en fait la plus importante ville du pays: 1 Guinéen sur 5 vit à Conakry. Le territoire bâti déborde aujourd'hui largement à l'intérieur des terres, en particulier sur la presqu'île de Kaloum à laquelle l'île est reliée par une digue. L'activité portuaire constitue aujourd'hui le secteur majeur de l'économie de la ville. La ville de Conakry connaît une croissance démographique soutenue. En 1958, elle compte 50 000 habitants; en 1980, 600 000; en 1983, 705 300; en 1996, 1 092 936; en 2008, 1 857 153 et en 2009 2 160 000 (soit une hausse moyenne annuelle de 4,52 % sur la période de 12 ans 1996-2008). Aujourd'hui, les infrastructures de la ville de Conakry sont très déficientes : depuis 2002, en particulier, les délestages électriques sont quotidiens (coupures tournantes), et l'approvisionnement en eau courante très irrégulier. Depuis 2007, le réseau routier est plongé dans le noir dès la nuit tombée. Conakry possède un aéroport international. Conakry bénéficie d'un climat tropical. La saison sèche est sous l'influence de l'harmattan de décembre à avril. La saison des pluies est intense, et rappelle la mousson. 27