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L EFFET DE SERRE

Table des matières 1. L effet de serre, un phénomène naturel 3 2. Un effet de serre additionnel provoqué par l homme 4 3. Les conséquences observées sur les températures 5 4. En Belgique, notre climat change-t-il? 5 5. Impacts du changement climatique 6 Bibliographie IPCC, changements climatiques 2014, l atténuation du changement climatique contribution du groupe de travail III au 5 ème rapport d évaluation du GIEC IPCC, changements climatiques 2014, rapport de syntèse. Le 5 ème rapport du GIEC décrypté, http://www.leclimatchange.fr, consulté le 15 septembre 2016 IRN, Institut Royal Météorologique, Vigilance climatiqe, 2015. Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Public de Wallonie DGO4, http://energie.wallonie.be. Energie durable: Exigence et mise en œuvre M. Huart - www. apere.org (octobre 2016). Renouvelle - L actualité de l Energie durable - webmag - http:// www.renouvelle.be Edition 2016 2

1. L effet de serre, un phénomène naturel La terre est entourée d une enveloppe gazeuse appelée «atmosphère». Celle-ci est composée de 78 % d azote (N 2, diazote) et de 21% d oxygène (O 2 dioxygène) et d autres traces de gaz comme la vapeur d eau (H 2 O), le méthane (CH 4 ), le protoxyde d azote (N 2 O), l ozone (O 3 ), et le dioxyde de carbone (CO2). Ces autres gaz à effet de serre (GES), présents naturellement dans l atmosphère, emprisonnent les rayons solaires infrarouges et assurent le réchauffement naturel de la terre permettant de conserver sa température à une moyenne de 15 C. Sans eux, il ferait -18 C, ce qui rendrait la vie impossible sur notre planète. L effet de serre est donc un phénomène naturel bénéfique pour notre terre. Malgré leurs faibles concentrations dans l atmosphère, ces gaz (GES) jouent un rôle essentiel pour l équilibre des températures. Par conséquent, tout changement, même minime, de leur concentration peut déstabiliser l équilibre climatique. Le schéma ci-dessous montre ce phénomène. Le soleil émet un rayonnement (1) d environ 340 W/m 2 : 30 % sont réfléchis par l atmosphère, les nuages et la surface terrestre vers l espace (2); 20 % sont absorbés par l atmosphère (3); 50 % arrivent au sol (4). Le sol réémet cette partie sous forme de rayons infrarouges (5) vers l atmosphère. 5 % s échappent vers l espace (6). Agissant telles les vitres d une serre, certains gaz présents dans l atmosphère retiennent les 95 % restants, provoquant une hausse des températures (7). (3) (1) (2) (6) (5) (4) (7) 3

2. Un effet de serre additionnel provoqué par l homme Depuis la révolution industrielle, soit le milieu du XIX e siècle, les croissances économique et démographique ont augmenté de manière exponentielle. Ces deux phénomènes ont largement contribué à l augmentation de la combustion d énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz, etc.). Or, l utilisation de ces combustibles entraine l émission de GES qui s accumulent durablement dans l atmosphère. Ces effets anthropiques intensifient l effet de serre naturel. C est ce qu on appelle «l effet de serre additionnel» qui menace les équilibres climatiques planétaires avec, notamment, une augmentation significative des températures du globe. Selon le Groupe d Experts Intergouvernemental sur l Evolution du Climat (GIEC), l implication humaine dans la hausse des températures est, depuis le rapport de 2013, extrêmement probable et atteint aujourd hui un pourcentage de 95%. 4 Malgré la mise en place de plus en plus fréquente de politiques visant à les réduire, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté plus vite de 2000 à 2010 (+2,2%) que sur la période de 1970 à 2000 (+1,3%). Selon le rapport GIEC 2013, les émissions totales d équivalent CO2 étaient de 49 milliards de tonnes dont voici la répartition : - 76% de dioxyde de carbone (CO 2 ); - 16% de méthane (CH 4 ); - 6% de protoxyde d azote (N 2 O); - 2% de gaz fluorés (HFC, SF 6, ). Les études montrent que, depuis 2000, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté dans tous les secteurs de l économie. Le graphique ci-dessus montre la répartition des émissions par secteur économique en 2010. Le réchauffement, c est à cause du soleil? Les données scientifiques depuis 1880 sont claires. Il existe un lien entre l activité du soleil et les températures terrestres. Néanmoins, depuis 1950, on constate également une divergence entre les deux. Celle-ci s explique, selon la communauté scientifique, exclusivement par l activité humaine.

3. Les conséquences observées sur les températures Depuis des dizaines d années, les scientifiques du monde entier ont collecté des données tant sur terre que dans l espace. Ces observations ont mis en évidence une augmentation de la température moyenne terrestre de 0,85 C durant la période de 1880 à 2012. Mais cette hausse est beaucoup plus marquée durant les trois dernières décennies, avec un record lors de la dernière. La courbe ci-contre montre, selon le GIEC, les anomalies de températures pour notre planète, couvrant la période de 1850 à 2012 (exprimées en degrés Celcius). 4. En Belgique, notre climat change-t-il? Depuis le siècle dernier, l Institut Royal Météorologique belge est très actif dans le domaine de la collecte de mesures sur le climat, tant au sol que dans l espace. Leurs conclusions sont claires : la Belgique subit une augmentation significative moyenne des températures par rapport au XIX e siècle. On constate un réchauffement de 2 c significatif des températures à Uccle durant la période de 1833 à 2014, dont 1 C en 1910 et un second en 1990. Limiter les émissions de CO 2 coûte de l argent Selon le rapport Stern, si on investit 1 % du PIB mondial, on pourrait atténuer les futurs méfaits climatiques. Par contre, ne rien faire coûtera à terme plus de 20% de celui-ci. 5

5. Impacts du changement climatique 6 Ces bouleversements climatiques perturbent la faune et la flore, impactent l agriculture, la santé et l économie. Ce chamboulement oblige les populations, les nombreuses espèces animales à s adapter et à quitter leur habitat. On estime qu actuellement une personne sur dix habite dans une zone menacée par la hausse du niveau des eaux. Les impacts les plus importants sont : la diminution des ressources en eau potable (fonte des neiges et glaces, hausse du niveau des océans, etc.); la perturbation de l agriculture avec, notamment, une diminution des rendements de certaines cultures; les impacts sur la santé (mortalité en augmentation lors de canicules, réapparition de certaines maladies, etc.); la diminution de la biodiversité; les impacts observés sur les inégalités économiques et sociales; l augmentation des événements extrêmes (vagues de chaleur, cyclones, inondations, etc.). Si aucune mesure n est prise, la température augmentera de 4 à 5 C d ici la fin du siècle avec des conséquences catastrophiques et irréversibles. Le 5 e rapport du GIEC (2013) a réalisé 4 scénarios RCP (Representative Concentration Pathways) relatifs à l évolution de la concentration en gaz à effet de serre pour la fin du siècle. Un RCP permet de modéliser le climat futur. Le plus pessimiste (le RCP8.5) correspond à la prolongation des émissions actuelles. Le plus ambitieux (RCP2.6) vise à rester sous la barre des 2 C d augmentation d ici 2100. Le climat a déjà changé dans le passé, ce n est pas grave Plusieurs phénomènes agissent sur le climat. On sait que l activité solaire fait augmenter la température terrestre et que l activité volcanique la fait diminuer. Mais depuis 1970, ces phénomènes naturels n expliquent plus l ampleur de l augmentation des températures qui a et aura des conséquences irréversibles sur l équilibre de notre planète.

Si on regarde le niveau actuel des émissions de gaz carbonique, il apparaît qu il faudrait des milliers d années pour retrouver l ère préindustrielle. C est en décembre 2015, à l unanimité, que l accord sur le climat de Paris a été adopté par les 195 états participants à la COP21. Ce traité contraignant a pour but de limiter le réchauffement climatique «bien en deçà de 2 c», de l ordre de 1.5 c par rapport à l ère préindustrielle, avant la fin de notre siècle. Pour rester en-dessous de cette limite, les scientifiques estiment que les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050, et disparaître totalement d ici 2100. En 2006, l économiste Nicholas Stern a rédigé un rapport publié dans Stern Review estimant ce que coûteraient au monde les changements climatiques. Ses conclusions sont éloquentes, investir maintenant coûterait 20 fois moins que d attendre avant d agir. Il est donc plus que temps de mettre en œuvre des moyens d envergure pour atteindre les objectifs fixés. Pour nous les hommes, ce n est pas si grave... Toutefois, on constate depuis plusieurs années des perturbations dans : l agriculture (inondations, sécheresses, réserves d eau, canicules, etc.); la santé (décès causés par les canicules, migrations d insectes porteurs de maladies, etc.); la fonte des glaces polaires (augmentation du niveau des mers avec migration de population, etc.); l acidification des océans (détérioration de la faune et la flore océaniques et ses conséquences, etc.); la fonte des glaciers continentaux (un 6 ème de la population mondiale dépend des glaciers); Il n y a pas d unanimité entre les scientifiques sur le réchauffement climatique Le dernier rapport 2013 du GIEC estime que la probabilité de concordance entre l augmentation de température terrestre et les activités humaines est portée à 95% de chance. Les espèces animales et végétales vont s adapter. L histoire nous apprend que les grandes périodes d extinction sont associées à des changements climatiques trop rapides comme, par exemple, les dinosaures. Il faut en effet plusieurs milliers d années pour consolider une biodiversité. Ces espèces n ont donc pas le temps pour muter et s adapter aux changements. 7

Direction générale Infrastructures et Environnement Service Développement durable Rue Darchis, 33-4000 LIEGE Tél.: 04.230.48.00 - Fax: 04.230.48.10 stp.secretariat@provincedeliege.be Les éléments contenus dans la présente brochure revêtent un caractère purement informatif. La responsabilité de la Province de Liège ne peut en aucun cas être engagée sur base de l utilisation des informations contenues dans le présent document. 8