Rôle et place du diététicien dans l Éducation Physique Thérapeutique
1. Le diététicien et la diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien : un lien d avenir
1. Le diététicien et la diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien un lien d avenir
Une profession récente 1902-07 : Canada 1920 : États-Unis 1930 : Japon 1935 : Allemagne, Argentine, Pays Bas 1949 : France, mais dès 1945, Lucie Randoin crée des "spécialistes en alimentation rationnelle" et en 1948, le Professeur Jean Trémolières fonde à l hôpital Bichât dans le cadre de l Institut National d Hygiène (futur INSERM), une cuisine diététique expérimentale. 1951: Belgique 1980-85: Luxembourg Le premier service de diététique a été créé à l Hôtel Dieu de Marseille en 1952 Actuellement 2 filières : BTS Diététique (1949) DUT Génie biologique option diététique (1966)
Quelques chiffres Plus de 6 000 diététiciens exercent en France. Plus de 60 % des diététiciens en exercice ont entre 25 et 40 ans La pratique en cabinet libéral se développe, le diététicien est alors le plus souvent complémentaire du médecin de ville qu il soit généraliste ou nutritionniste
Le diététicien Un seul métier mais plusieurs domaines d exercices Un seul métier mais des activités diversifiées Un seul métier mais demandant des qualités En Thérapeutique et Prévention (centres hospitaliers de soins et de santé, publics et privés, exercice libéral, organismes sociaux ), En Restauration collective et industrie, En Recherche, En Communication Le soin nutritionnel, La prévention et l éducation thérapeutique, La prestation alimentaire, La formation en nutrition et en alimentation, L évaluation et la recherche, La coordination, Le développement de la profession Pertinence et compétences scientifiques, Adaptabilité, Perspicacité, Créativité, Art de la communication, Aptitude pour le relationnel
Le diététicien a vite compris que la diététique rime avec travail en équipe
La Diététique c est quoi???
Appréciation de la diététique Sondage SOFRES mars 2000 85 % des Français associent diététique à régime 95 % des Français associent régimes à restrictions Études diverses* : 85 % des régimes font maigrir 2 ans après, 90 % ont repris l intégralité du poids perdu, voire l ont dépassé en moyenne de 1,8 kg *Sources: Rapport d expertise collective de l Agence de sécurité sanitaire alimentation, environnement et travail, nov 2010
La diététique = bien manger Constat simple: Tout le monde en parle, tout le monde le fait Acte Rituel et Vital à la fois «Manger» doit assurer les besoins de chacun et la santé des individus Un rôle sociologique : à travers les repas Un rôle psychologique : à travers les plats Un rôle nutritionnel : à travers les aliments
Le comportement alimentaire peut être influencé par : notre état de faim, notre état psychologique (stress, fatigue, tristesse, ennui, perfectionnisme, etc.), notre éducation, nos habitudes, facteurs sociaux (canons de beauté ), nos croyances (manger parce qu on a froid, les idées reçues ), etc.
Constat Le Comportement alimentaire aujourd hui Déstructuré Désocialisé Restreint Nomade
Consommations des Français réalisées à partir des données du BSN 2002 100% 80% 5 fois et + 4 fois 3 fois 2 fois 1 fois 0 fois 60% 40% 20% 0% Fruits et Légumes Produits Laitiers Poissons
«Urgence» diététique = «Rééduquer» par la notion d équilibre alimentaire - Notion 4.2.1. Du Dr CREFF - Notion Pyramide alimentaire (JO Albertville) - Notion du voilier (ANC) - Notion des groupes alimentaires (Cfes, PNNS)
Le PNNS L'alimentation est reconnue comme une priorité de santé publique depuis le 31 janvier 2001 Résolution de 9 objectifs prioritaires (diminuer le nbr de petits conso. de F et L, réduire à 25% de nbr de sujets dont les apports en Ca sont < aux ANC, réduire de 5% la CTèmie des adultes, réduire de 20% la prévalence surpoids et obésité ) Proposition des groupes d aliments et de leurs repères de consommation
L EQUILIBRE ALIMENTAIRE FRUITS ET LEGUMES AU MOINS 5 / JOUR PAIN, CEREALES, POMMES DE TERRE ET LEGUMES SECS A CHAQUE REPAS ET SELON L APPETIT LAIT ET PRODUITS 3 PAR JOUR LAITIERS VIANDES, PRODUITS DE LA PECHE, ŒUFS 1 A 2 FOIS / JOUR MATIERES GRASSES LIMITER LA CONSOMMATION PRODUITS SUCRES BOISSONS SEL (Poisson: au 2 x / sem.) LIMITER LA CONSOMMATION DE L EAU A VOLONTE LIMITER LA CONSOMMATION
L EQUILIBRE ALIMENTAIRE Manger à sa faim, selon son appétit Mais pas au delà Manger lentement, dans le calme, en position assise Distinguer «faim», «gourmandise», «avoir envie», «satiété» «Écouter» ses goûts Club Med Gym
Les «nouveautés» depuis une dizaine d années - L alimentation reconnue comme priorité de santé publique - Intérêt des pâtes, du riz, de la semoule - Rôle des Fibres - Notion d Index Glycémique - Ne plus calculer les calories - Notion de restriction cognitive - Intérêt du plaisir, du goût - Le «set point» - La densité calorique -L aide de certaines molécules (oméga 3, chrome, acides aminés )
Les bases de l éducation thérapeutique en diététique DONNER DES CONSEILS POSITIFS PLUTÔT QUE DE DICTER DES INTERDITS OU DE DIABOLISER CERTAINS ALIMENTS NE PAS SE RESTREINDRE, MAIS TENDRE VERS L EQUILIBRE ALIMENTAIRE CIBLER DES ONJECTIFS QUI SOENT REALISTES NE PAS IMPOSER DES CONSEILS MAIS LES ADAPTER Page courante
1. La diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien : un lien d avenir
1er Point commun : «bases historiques» Pour se nourrir, il fallait «bouger» Début de la diététique : les conseils pour les athlètes de l antiquité
Les règles diététiques des athlètes de l antiquité Tous consommaient régulièrement des testicules de mouton, censés augmenter leurs capacités physiques... Les lutteurs consommaient de la viande rouge, notamment de taureaux sauvages ou de sangliers, car ces animaux représentaient la force physique Les coureurs de fond mangeaient du lièvre et de la viande blanche, synonyme d'endurance.
Dis moi ce que tu manges alimentation végétarienne et biologique souvent interprétée comme l'alimentation des «pacifistes» ou des «écolos» alimentation très carnée considérée comme «agressive» certains groupes d'aliments s associent: - à l'image de la femme (laitages, fruits, légumes...) - d'autres à celle de l'homme (vin, fromages, viandes, féculents...)
2ème Point commun : «bases physiologiques»
Influence de la diététique Dépenses Apports Activité Physique (30%) Lipides (30%) Influence de l AP Effets thermiques des aliments (10 %) Glucides (55%) Stable Protides (15%) Gain Métabolisme basal (60 %) Perte Influence de la génétique
3ème Point commun : «bases épidémiologiques»
Obésité, apport énergétique et sédentarité 200 200 180 180 Obésité Obésité Kcal 160 Lipides Voit,/foyer 160 140 140 120 120 100 100 80 80 60 60 40 TV (h/sem) 40 20 20 0 1950 1960 1970 1980 1990 0 1950 1960 1970 1980 1990 Selon Prentice AM Jebb SA., Obesity in Britain : gluttony or sloth? British Medical Journl 1995, 311 : 437-39
Pathologies à forte implication nutritionnelle l OMS, le HCSP, l AFSSA Selon Les Maladies Cardiovasculaires Les Cancers L Obésité L Ostéoporose Le Diabète Les Hyperlipidémies Etc Et à forte implication de sédentarité
4ème Point commun : «bases thérapeutiques»
Paris, le 25/02/10,
5ème Point commun : «bases éducatives»
Rôle des diététiciens au sein d un réseau thérapeutique Lutter contre les idées reçues Apprécier les niveaux initiaux de l équilibre alimentaire Apprendre à manger «pas cher». Apprendre à cuisiner («vite» mais «bien»). Lutter contre la culpabilisation. Appréhender «alimentation» et «activité physique». Apprendre à gérer les imprévus, les courses, les écarts Apprendre à être à table et partager le repas avec sa famille Prescription individualisée de l alimentation adaptée aux possibilités et goûts du patient. Dépister les troubles du comportement alimentaire. Faire les liens entre émotions et la prise alimentaire. Soutenir la motivation
Rôle des éducateurs physiques thérapeutiques au sein d un réseau thérapeutique Lutter contre les idées reçues Apprécier les niveaux initiaux de l activité physique. Apprendre à bouger «pas cher». Apprendre à bouger au quotidien Appréhender «activité physique» et «alimentation» Rompre l isolement Indications, contre indications de l AP. Limitation des résistances physiques et psychiques. Prescription individualisée de l AP adaptée aux possibilités et goûts du patients. Trouver des outils qui renforcent l adhésion. Soutenir la motivation
Les bases de la diététique de l activité physique La diététique doit assurer L AP les besoins de chacun la santé des individus le rôle sociologique (repas) (groupe) le rôle psychologique (plats) (bien être) le rôle nutritionnel (aliments) (dépenses)
1. La diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien : un lien d avenir
Lien entre «bien manger» et «être en forme» La diététique indispensable pour «soigner» et «prévenir» Les Maladies Cardiovasculaires Les Cancers L Obésité L Ostéoporose Le Diabète Les Hyperlipidémies Etc La diététique indispensable dans la réussite du sportif de haut niveau, comme dans le maintient en forme du sportif «amateur»
Lien entre «bien manger» et «être en forme» Les besoins de croissance des principaux tissus et leur entretien : les Os : calcium, vitamine D les Muscles : protéines, fer le Système Nerveux : oméga 3, vitamines B, glucides le Métabolisme énergétique: plus élevé chez tous les sportifs / à tous les sédentaires
Les grandes lignes lors d une activité physique inhabituelle et encadrée Avant l effort Pendant l effort La récupération CONSEILS A ADAPTER: AUX INDIVIDUS A L ACTIVITE PHYSIQUE A LA PATHOLOGIE
Manger avant un effort Éviter les repas trop «lourds» (assaisonnements, aliments gras, sauces, fritures ) Le dernier grand repas doit se situer environ 2 à 3 heures avant l effort Manger des «sucres complexes» à IG bas ou moyen (pâtes al dente, pain aux céréales, riz complet ) et des «protéines maigres» (poisson, volailles...) lors du repas qui précède l exercice En collation avant l effort, prévoir un fruit frais ou une barre de céréales suivant la faim et l effort à venir Boire de l eau (1/2 litre par heure)
Manger pendant un effort Boire de l eau à température ambiante ( ¼ litre par demi-heure d effort, un peu plus par temps chaud) Suivant l intensité de l exercice, on peut additionner à cette eau un produit énergétique hypotonique ou isotonique, de ph et d acidité neutre, à base de fructose ou de malto-dextrine et de vitamine B1 Prévoir des fruits secs ou des barres énergétiques si l effort dépasse 1 heure
Manger après l effort Boire 300 à 500 ml d'eau minérale gazeuse riche en potassium et bicarbonates Après la douche, consommer quelques fruits secs, 1 pâte de fruit ou 1 barre de céréales Le repas qui suit doit être riche en laitages (pour leur effet alcalinisant, leurs acides aminés et le calcium) Ne pas oublier les préparations qui réhydratent et re-minéralisent l organisme (crudités, légumes, potages, bouillons, fruits...)
Exemples d aliments de la vitalité Yaourts Ca, Prot., Ferments lactiques Banane Vit. B, Mg+, K Agrumes et kiwi Vitamine C, Fibres Noix et équi. Légumes secs Vit. E, Om.3, Mg+ Sucres complexes, fibres, prot., Sels Mx
Exemples d aliments de la vitalité Fruits rouges Anti-oxydants, polyphénols, anthocyane Produits de la mer (fruits de mer ) Prot., Oligoéléments, Om. 3 Légumes à feuilles Fibres, Vitamine B6 (épinards, choux, cresson, mâche ) Foie Œufs Vitamines B, fer, protéines. Protéines, vit. A
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Exemple de conseil ayant une double répercution «Ne pas manger devant la télévision» Afin : de ne pas encourager la sédentarité de ne pas perturber la prise alimentaire
Rôle du diététicien : POMME (*) «Préciser», à l aide de questionnaires ou lors de chaque «enquête» alimentaire la place de l AP (au quotidien ou encadrée) et en rendre compte à l éducateur «Orienter» le patient vers un éducateur physique thérapeutique «Motiver» le patient vers une AP (sans contrainte ni jugement) «Manifester» de l encouragement à toute initiative ou mises en place du patient vers une AP quotidienne «Entendre» le patient durant la cs (souvent plus d une heure) sur les contraintes éventuelles (parfois non évoquées à l éducateur physique) suscitées par l AP et en rendre compte (*) «DG»
LA PRISE EN CHARGE «MOTIVATIONNELLE» DU PATIENT Fixer des objectifs diététiques qui soient : Progressifs Imaginés par le patient Proposés par le thérapeute (sous forme de questions ouvertes) Concrets : où, quand, comment
Les 17 «conseils» les plus souvent cités par 3 groupes de populations différentes: 1. Patients obèses du Centre Hospitalier Manhès (Essonne) 2. Détenues de la Maison d arrêt des Femmes Fleury Mérogis 3. Personnels et «clientes» d une PMI (Morsang/orge) Après la mise en place de 4 cours: 1. Cours sur l équilibre alimentaire (repère de consommation du PNNS) 2. Cours sur la notion de Calories, la Densité 3. Faire «face» aux pièges (lire une étiquette, restos, fringales ) 4. Trucs et astuces pour une cuisine «diététique»
Les 17 conseils issus des différents groupes de travail - Se connaître - Surveiller les modes de cuisson - Boire pour éliminer les déchets - S organiser - Ne plus calculer les calories - S occuper l esprit - Etre sensible à l équilibre alimentaire - S aimer - Faire au moins trois repas - Maîtriser le grignotage - Bouger pour brûler des calories et se tonifier - Écouter sa faim - Bouger pour «s évader» -Manger moins gras - Se faire aider - S adapter à son entourage - Se faire plaisir
Le Diététicien, l éducateur physique thérapeutique et tous les autres La diététique nécessite un travail en synergie, pluridisciplinaire, et doit tendre vers: 1. Un langage commun 2. Une coordination des actions 3. Une communication entre tous les acteurs (diététiciens, médecins, éducateurs physiques, infirmières, kinés, psychologues, assistantes sociales )
MERCI DE VOTRE ATTENTION PLACE AUX QUESTIONS EVENTUELLES
Rôle et place du diététicien dans l Éducation Physique Thérapeutique 1
1. Le diététicien et la diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien : un lien d avenir 2
1. Le diététicien et la diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien un lien d avenir 3
Une profession récente 1902-07 : Canada 1920 : États-Unis 1930 : Japon 1935 : Allemagne, Argentine, Pays Bas 1949 : France, mais dès 1945, Lucie Randoin crée des "spécialistes en alimentation rationnelle" et en 1948, le Professeur Jean Trémolières fonde à l hôpital Bichât dans le cadre de l Institut National d Hygiène (futur INSERM), une cuisine diététique expérimentale. 1951: Belgique 1980-85: Luxembourg Le premier service de diététique a été créé à l Hôtel Dieu de Marseille en 1952 Actuellement 2 filières : BTS Diététique (1949) DUT Génie biologique option diététique (1966) 4
Quelques chiffres Plus de 6 000 diététiciens exercent en France. Plus de 60 % des diététiciens en exercice ont entre 25 et 40 ans La pratique en cabinet libéral se développe, le diététicien est alors le plus souvent complémentaire du médecin de ville qu il soit généraliste ou nutritionniste 5
Le diététicien Un seul métier mais plusieurs domaines d exercices Un seul métier mais des activités diversifiées Un seul métier mais demandant des qualités En Thérapeutique et Prévention (centres hospitaliers de soins et de santé, publics et privés, exercice libéral, organismes sociaux ), En Restauration collective et industrie, En Recherche, En Communication Le soin nutritionnel, La prévention et l éducation thérapeutique, La prestation alimentaire, La formation en nutrition et en alimentation, L évaluation et la recherche, La coordination, Le développement de la profession Pertinence et compétences scientifiques, Adaptabilité, Perspicacité, Créativité, Art de la communication, Aptitude pour le relationnel 6
Le diététicien a vite compris que la diététique rime avec travail en équipe 7
La Diététique c est quoi??? 8
Appréciation de la diététique Sondage SOFRES mars 2000 85 % des Français associent diététique à régime 95 % des Français associent régimes à restrictions Études diverses* : 85 % des régimes font maigrir 2 ans après, 90 % ont repris l intégralité du poids perdu, voire l ont dépassé en moyenne de 1,8 kg *Sources: Rapport d expertise collective de l Agence de sécurité sanitaire alimentation, environnement et travail, nov 2010 9
La diététique = bien manger Constat simple: Tout le monde en parle, tout le monde le fait Acte Rituel et Vital à la fois «Manger» doit assurer les besoins de chacun et la santé des individus Un rôle sociologique : à travers les repas Un rôle psychologique : à travers les plats Un rôle nutritionnel : à travers les aliments 10
Le comportement alimentaire peut être influencé par : notre état de faim, notre état psychologique (stress, fatigue, tristesse, ennui, perfectionnisme, etc.), notre éducation, nos habitudes, facteurs sociaux (canons de beauté ), nos croyances (manger parce qu on a froid, les idées reçues ), etc. 11 11
Constat Le Comportement alimentaire aujourd hui Déstructuré Désocialisé Restreint Nomade 12 Le grignotage en dehors des repas se généralise 8 familles sur 10 ne prennent pas d entrée Les produits achetés sont plus élaborés et moins basiques grâce aux avantages de l industrialisation (prix, rapidité de préparation ) La consommation des produits allégés n a jamais été aussi importante Moins d heures fixes pour les repas -Grignotage: augmentation PS (pâtisseries, crème, dessert, chocolat, glaces, sodas et boissons sucrées) ces sucres simples qui n apportent ni minéraux ni vitamines l Institut national de prévention santé -Moins d entrées, moins de place pour les crudités, donc diminution qté fibres, vit, 12
Consommations des Français réalisées à partir des données du BSN 2002 100% 80% 5 fois et + 4 fois 3 fois 2 fois 1 fois 0 fois 60% 40% 20% 0% Fruits et Légumes Produits Laitiers Poissons 13
«Urgence» diététique = «Rééduquer» par la notion d équilibre alimentaire - Notion 4.2.1. Du Dr CREFF - Notion Pyramide alimentaire (JO Albertville) - Notion du voilier (ANC) - Notion des groupes alimentaires (Cfes, PNNS) 14 14
Le PNNS L'alimentation est reconnue comme une priorité de santé publique depuis le 31 janvier 2001 Résolution de 9 objectifs prioritaires (diminuer le nbr de petits conso. de F et L, réduire à 25% de nbr de sujets dont les apports en Ca sont < aux ANC, réduire de 5% la CTèmie des adultes, réduire de 20% la prévalence surpoids et obésité ) Proposition des groupes d aliments et de leurs repères de consommation 15
L EQUILIBRE ALIMENTAIRE FRUITS ET LEGUMES AU MOINS 5 / JOUR PAIN, CEREALES, POMMES DE TERRE ET LEGUMES SECS A CHAQUE REPAS ET SELON L APPETIT LAIT ET PRODUITS 3 PAR JOUR LAITIERS VIANDES, PRODUITS DE LA PECHE, ŒUFS 1 A 2 FOIS / JOUR MATIERES GRASSES LIMITER LA CONSOMMATION PRODUITS SUCRES BOISSONS SEL (Poisson: au 2 x / sem.) LIMITER LA CONSOMMATION DE L EAU A VOLONTE LIMITER LA CONSOMMATION 16 -a peine 1 français sur 10 mangent les 5 fruits et légumes, recommandation minimum du PNNS -60 % ne consomment pas suffisamment de Produits laitiers -65 % ne consomment pas au deux poissons par semaine -Du coup, si PNNS pas suivi, les ANC vont avoir du mal a être couvert 16
L EQUILIBRE ALIMENTAIRE Manger à sa faim, selon son appétit Mais pas au delà Manger lentement, dans le calme, en position assise Distinguer «faim», «gourmandise», «avoir envie», «satiété» «Écouter» ses goûts Club Med Gym 17 (augmenter la consommation de fruits et légumes, augmenter la consommation de calcium ) 17
Les «nouveautés» depuis une dizaine d années - L alimentation reconnue comme priorité de santé publique - Intérêt des pâtes, du riz, de la semoule - Rôle des Fibres - Notion d Index Glycémique - Ne plus calculer les calories - Notion de restriction cognitive - Intérêt du plaisir, du goût - Le «set point» - La densité calorique -L aide de certaines molécules (oméga 3, chrome, acides aminés ) 18 18
Les bases de l éducation thérapeutique en diététique DONNER DES CONSEILS POSITIFS PLUTÔT QUE DE DICTER DES INTERDITS OU DE DIABOLISER CERTAINS ALIMENTS NE PAS SE RESTREINDRE, MAIS TENDRE VERS L EQUILIBRE ALIMENTAIRE CIBLER DES ONJECTIFS QUI SOENT REALISTES NE PAS IMPOSER DES CONSEILS MAIS LES ADAPTER 19 Page courante 30 % des enfants prennent des encas à la recréation et 57 % chez eux 12 % des adultes font de même sur leur lieu de travail et 44 % chez eux Les achats de pommes de terre ont baissé d un tiers depuis 1970 (68 kg/pers contre 96 kg) mais les produits transformés représentent 26 kg en 2000 contre 8 kg en 1980 (prix, rapidité de préparation ) (kit avec des composants culinaires comme croûtons, sauces déjà prêtes ) 19
1. La diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien : un lien d avenir 20
1er Point commun : «bases historiques» Pour se nourrir, il fallait «bouger» Début de la diététique : les conseils pour les athlètes de l antiquité 21
Les règles diététiques des athlètes de l antiquité Tous consommaient régulièrement des testicules de mouton, censés augmenter leurs capacités physiques... Les lutteurs consommaient de la viande rouge, notamment de taureaux sauvages ou de sangliers, car ces animaux représentaient la force physique Les coureurs de fond mangeaient du lièvre et de la viande blanche, synonyme d'endurance. 22
Dis moi ce que tu manges alimentation végétarienne et biologique souvent interprétée comme l'alimentation des «pacifistes» ou des «écolos» alimentation très carnée considérée comme «agressive» certains groupes d'aliments s associent: - à l'image de la femme (laitages, fruits, légumes...) - d'autres à celle de l'homme (vin, fromages, viandes, féculents...) 23
2ème Point commun : «bases physiologiques» 24
Influence de la diététique Dépenses Apports Activité Physique (30%) Lipides (30%) Influence de l AP Effets thermiques des aliments (10 %) Glucides (55%) Stable Protides (15%) Gain Métabolisme basal (60 %) Perte Influence de la génétique 25
3ème Point commun : «bases épidémiologiques» 26
Obésité, apport énergétique et sédentarité 200 200 180 180 Obésité Obésité Kcal 160 Lipides Voit,/foyer 160 140 140 120 120 100 100 80 80 60 60 40 TV (h/sem) 40 20 20 0 1950 1960 1970 1980 1990 0 1950 1960 1970 1980 1990 Selon Prentice AM Jebb SA., Obesity in Britain : gluttony or sloth? British Medical Journl 1995, 311 : 437-39 27
Pathologies à forte implication nutritionnelle l OMS, le HCSP, l AFSSA Selon Les Maladies Cardiovasculaires Les Cancers L Obésité L Ostéoporose Le Diabète Les Hyperlipidémies Etc Et à forte implication de sédentarité 28
4ème Point commun : «bases thérapeutiques» 29
Paris, le 25/02/10, 30
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5ème Point commun : «bases éducatives» 32
Rôle des diététiciens au sein d un réseau thérapeutique Lutter contre les idées reçues Apprécier les niveaux initiaux de l équilibre alimentaire Apprendre à manger «pas cher». Apprendre à cuisiner («vite» mais «bien»). Lutter contre la culpabilisation. Appréhender «alimentation» et «activité physique». Apprendre à gérer les imprévus, les courses, les écarts Apprendre à être à table et partager le repas avec sa famille Prescription individualisée de l alimentation adaptée aux possibilités et goûts du patient. Dépister les troubles du comportement alimentaire. Faire les liens entre émotions et la prise alimentaire. Soutenir la motivation 33
Rôle des éducateurs physiques thérapeutiques au sein d un réseau thérapeutique Lutter contre les idées reçues Apprécier les niveaux initiaux de l activité physique. Apprendre à bouger «pas cher». Apprendre à bouger au quotidien Appréhender «activité physique» et «alimentation» Rompre l isolement Indications, contre indications de l AP. Limitation des résistances physiques et psychiques. Prescription individualisée de l AP adaptée aux possibilités et goûts du patients. Trouver des outils qui renforcent l adhésion. Soutenir la motivation 34
Les bases de la diététique de l activité physique La diététique doit assurer L AP les besoins de chacun la santé des individus le rôle sociologique (repas) (groupe) le rôle psychologique (plats) (bien être) le rôle nutritionnel (aliments) (dépenses) 35 30 % des enfants prennent des encas à la recréation et 57 % chez eux 12 % des adultes font de même sur leur lieu de travail et 44 % chez eux Les achats de pommes de terre ont baissé d un tiers depuis 1970 (68 kg/pers contre 96 kg) mais les produits transformés représentent 26 kg en 2000 contre 8 kg en 1980 (prix, rapidité de préparation ) (kit avec des composants culinaires comme croûtons, sauces déjà prêtes ) 35
1. La diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien : un lien d avenir 36
Lien entre «bien manger» et «être en forme» La diététique indispensable pour «soigner» et «prévenir» Les Maladies Cardiovasculaires Les Cancers L Obésité L Ostéoporose Le Diabète Les Hyperlipidémies Etc La diététique indispensable dans la réussite du sportif de haut niveau, comme dans le maintient en forme du sportif «amateur» 37 Pathologies à forte implication nutritionnelle Selon l OMS, le HCSP, l AFSSA -J ai rencontré il y a peu le Prof Enzo Riboli qui s occupe du programme Epic (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) «Si l'on m'avait dit il y a vingt-cinq ans que qu une mauvaise alimentation (surpoids, trop de viande, pas assez de fruits et légumes, sédentarité) avaient un effet majeur le cancer, j'aurais rétorqué que c'était impossible»,. Car jusqu'à la fin des années 70, on était dans le dogme de la carcinogenèse exclusivement d'origine «chimique». -Hercberg lui-même considère que l alimentation pourrait contribuer à la hauteur de 60 % sur les maladies chroniques (qui représente environ 50 % des maladies dans le Mode) 30 à 40 % aux cancers chez l homme et à 60 % chez la femme. -Comme l'indique le Rapport sur la santé dans le monde, 2002, au moins 2,7 millions de décès annuels sont imputables à une consommation insuffisante de fruits et de légumes. Les maladies chroniques sont désormais à l'origine de 60 % des décès et de 49 % des maladies dans le monde. Déjà 79 % de ces maladies surviennent dans les pays en développement. En outre, on dénombre plus d'un milliard de cas de surcharge pondérale chez l'adulte dont au moins 300 millions de cas d'obésité. Le nombre de diabétiques dans le monde actuellement estimé à 171 millions est appelé à doubler d'ici 2030. Dans les pays en développement, le nombre des diabétiques devrait augmenter de 150 % au cours des 25 prochaines années. Or, une importante consommation de fruits et de légumes et une alimentation saine peuvent largement contribuer à éviter les maladies non transmissibles chroniques et leurs facteurs de risque 37
Lien entre «bien manger» et «être en forme» Les besoins de croissance des principaux tissus et leur entretien : les Os : calcium, vitamine D les Muscles : protéines, fer le Système Nerveux : oméga 3, vitamines B, glucides le Métabolisme énergétique: plus élevé chez tous les sportifs / à tous les sédentaires 38 38
Les grandes lignes lors d une activité physique inhabituelle et encadrée Avant l effort Pendant l effort La récupération CONSEILS A ADAPTER: AUX INDIVIDUS A L ACTIVITE PHYSIQUE A LA PATHOLOGIE 39
Manger avant un effort Éviter les repas trop «lourds» (assaisonnements, aliments gras, sauces, fritures ) Le dernier grand repas doit se situer environ 2 à 3 heures avant l effort Manger des «sucres complexes» à IG bas ou moyen (pâtes al dente, pain aux céréales, riz complet ) et des «protéines maigres» (poisson, volailles...) lors du repas qui précède l exercice En collation avant l effort, prévoir un fruit frais ou une barre de céréales suivant la faim et l effort à venir Boire de l eau (1/2 litre par heure) 40
Manger pendant un effort Boire de l eau à température ambiante ( ¼ litre par demi-heure d effort, un peu plus par temps chaud) Suivant l intensité de l exercice, on peut additionner à cette eau un produit énergétique hypotonique ou isotonique, de ph et d acidité neutre, à base de fructose ou de malto-dextrine et de vitamine B1 Prévoir des fruits secs ou des barres énergétiques si l effort dépasse 1 heure 41
Manger après l effort Boire 300 à 500 ml d'eau minérale gazeuse riche en potassium et bicarbonates Après la douche, consommer quelques fruits secs, 1 pâte de fruit ou 1 barre de céréales Le repas qui suit doit être riche en laitages (pour leur effet alcalinisant, leurs acides aminés et le calcium) Ne pas oublier les préparations qui réhydratent et re-minéralisent l organisme (crudités, légumes, potages, bouillons, fruits...) 42
Exemples d aliments de la vitalité Yaourts Ca, Prot., Ferments lactiques Banane Vit. B, Mg+, K Agrumes et kiwi Vitamine C, Fibres Noix et équi. Légumes secs Vit. E, Om.3, Mg+ Sucres complexes, fibres, prot., Sels Mx 43
Exemples d aliments de la vitalité Fruits rouges Anti-oxydants, polyphénols, anthocyane Produits de la mer (fruits de mer ) Prot., Oligoéléments, Om. 3 Légumes à feuilles Fibres, Vitamine B6 (épinards, choux, cresson, mâche ) Foie Œufs Vitamines B, fer, protéines. Protéines, vit. A 44
1. La diététique aujourd hui 2. Les points communs entre l EPT et la diététique 3. Diététique de l activité physique : les grandes lignes 4. Éducateur et diététicien : un lien d avenir 45
Exemple de conseil ayant une double répercution «Ne pas manger devant la télévision» Afin : de ne pas encourager la sédentarité de ne pas perturber la prise alimentaire 46
Rôle du diététicien : POMME (*) «Préciser», à l aide de questionnaires ou lors de chaque «enquête» alimentaire la place de l AP (au quotidien ou encadrée) et en rendre compte à l éducateur «Orienter» le patient vers un éducateur physique thérapeutique «Motiver» le patient vers une AP (sans contrainte ni jugement) «Manifester» de l encouragement à toute initiative ou mises en place du patient vers une AP quotidienne «Entendre» le patient durant la cs (souvent plus d une heure) sur les contraintes éventuelles (parfois non évoquées à l éducateur physique) suscitées par l AP et en rendre compte (*) «DG» 47
LA PRISE EN CHARGE «MOTIVATIONNELLE» DU PATIENT Fixer des objectifs diététiques qui soient : Progressifs Imaginés par le patient Proposés par le thérapeute (sous forme de questions ouvertes) Concrets : où, quand, comment 48 48
Les 17 «conseils» les plus souvent cités par 3 groupes de populations différentes: 1. Patients obèses du Centre Hospitalier Manhès (Essonne) 2. Détenues de la Maison d arrêt des Femmes Fleury Mérogis 3. Personnels et «clientes» d une PMI (Morsang/orge) Après la mise en place de 4 cours: 1. Cours sur l équilibre alimentaire (repère de consommation du PNNS) 2. Cours sur la notion de Calories, la Densité 3. Faire «face» aux pièges (lire une étiquette, restos, fringales ) 4. Trucs et astuces pour une cuisine «diététique» 49 49
Les 17 conseils issus des différents groupes de travail - Se connaître - Surveiller les modes de cuisson - Boire pour éliminer les déchets - S organiser - Ne plus calculer les calories - S occuper l esprit - Etre sensible à l équilibre alimentaire - S aimer - Faire au moins trois repas - Maîtriser le grignotage - Bouger pour brûler des calories et se tonifier - Écouter sa faim - Bouger pour «s évader» -Manger moins gras - Se faire aider - S adapter à son entourage - Se faire plaisir 50 50
Le Diététicien, l éducateur physique thérapeutique et tous les autres La diététique nécessite un travail en synergie, pluridisciplinaire, et doit tendre vers: 1. Un langage commun 2. Une coordination des actions 3. Une communication entre tous les acteurs (diététiciens, médecins, éducateurs physiques, infirmières, kinés, psychologues, assistantes sociales ) 51
MERCI DE VOTRE ATTENTION PLACE AUX QUESTIONS EVENTUELLES 52