RAPPEL : Compétences sociales et civiques à l école maternelle : DEVENIR ÉLÈVE



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SYNTHESE ANIMATION ELEVES en DIFFICULTES à l école maternelle RECENSEMENT d AIDES POSSIBLES dans le domaine du devenir élève Difficulté ciblée : ne pas avoir confiance en soi, ne pas oser se lancer et agir Compétence : Eprouver de la confiance en soi, contrôler ses émotions 1. Première session du Mercredi 7 mars 2012 Maternelles COPPEE, GUTENBERG, 56 Félix FAURE, 34 Olivier de SERRES, MORILLONS et FRERES VOISIN 2. Deuxième session du mercredi 15 mars 2012 Maternelles BALARD, JONGKIND, BRANCION, VARET, CONVENTION, VIOLET et 99 Olivier de SERRES RAPPEL : Compétences sociales et civiques à l école maternelle : DEVENIR ÉLÈVE CE QUE DISENT LES PROGRAMMES DE 2008 POUR L ECOLE MATERNELLE : Eprouver de la confiance en soi ; contrôler ses émotions Ces attitudes ne peuvent être évaluées comme le sont les connaissances ou les compétences mettant en jeu des savoirs et des savoir-faire techniques. Elles ne sauraient être approchées de manière normative. Elles sont cependant révélatrices d une forme de «bien-être» scolaire et sans doute plus général ; à ce titre, elles méritent d être observées. Les adultes éducateurs doivent tout faire pour que les enfants acquièrent ou maintiennent une image d eux-mêmes positive, une capacité à «oser» sans prendre trop de risques, l habitude d exprimer leurs émotions de manière mesurée. Pour les enfants qui vivent des histoires difficiles, il va de soi que les problèmes extra-scolaires peuvent avoir une influence durable ; le maître doit savoir en tenir compte (en prenant appui sur les membres du RASED ou des intervenants extérieurs à l école auprès de l enfant) tout en considérant que le plaisir d être avec les autres dans un milieu protégé, la relation avec un adulte bienveillant mais ferme de manière stable et adaptée, la «réussite» en milieu scolaire sont des facteurs favorables au développement général de l enfant quels que soient les problèmes par ailleurs. Indicateurs : - En fin de GS, l enfant peut se lancer dans une activité nouvelle sans appréhension majeure (il ne dit pas par avance qu il n y arrivera pas, qu il ne saura pas ; il ne se réfugie pas dans l inaction avec ou sans pleurs), en prenant les précautions utiles en fonction des indications préalables de l adulte (il ne prend pas de risques inutiles). - Il ne questionne pas en permanence le maître (ou un autre adulte) pour se rassurer. - Il sait exprimer ses émotions (plaisir, peur, joie ) par le langage et/ou par des comportements pondérés : il ne s exprime pas par des débordements qui perturbent les autres et la classe (cris, agitation désordonnée, agressivité envers autrui ou envers soi-même), il ne se replie pas sur lui-même comme bloqué par l incapacité d avancer et de parler de ce qui lui fait problème. Les groupes de travail ont proposé différentes pistes d aides possibles en classe 1 Chercher l origine de la difficulté : manque de savoir ou manque de confiance en soi? L enfant maîtrise- t-il bien les notions en jeu? Vérifier L enfant qui adopte cette attitude peut être très performant mais ne pas oser agir pour diverses raisons. Est-ce le regard des autres qui le gêne? A-t-il peur de se tromper? N accepte-t-il pas l échec? Réagit-il à une forte pression des parents? Prévoir une rencontre avec eux pour en discuter L enfant n est- il pas enfermé dans une attitude d opposition systématique??? Parfois c est la nature de l activité qui est en cause. Ex par peur de se salir, il n accepte pas de peindre, de coller etc. mais il participe aux autres activités de la classe. 1

2 Aider pendant l activité Avoir une approche individualisée : revenir individuellement vers l enfant L accompagner pendant l activité, être proche physiquement S assurer que l enfant sait ce qu on attend de lui. L encourager, le rassurer sur ses capacités Valoriser la moindre réussite Lui laisser le temps d observer, de se rassurer en lui permettant de regarder un premier groupe d enfants en activité pour vérifier qu il a bien compris la consigne et qu il saura y répondre Lui proposer des productions collectives, des jeux en coopération afin que les autres enfants l entraînent Lui proposer d agir dans des petits groupes Le rôle et l attitude des adultes sont importants : un regard et un accompagnement positifs, une présence chaleureuse, un langage valorisant peuvent aider les enfants en difficulté à les surmonter. Il faut que l élève soit convaincu qu il peut avoir confiance dans l enseignant. Celui-ci doit lui dire qu il s intéresse à lui, qu il est là pour l aider. Attention : maintenir les exigences, ne pas marginaliser, ne pas blesser la fierté Fiche inspirée d un document «Réussir à l école» L Chalon, Avril 2009 http://12b-nation.scola.ac-paris.fr/ Rôle du maître dans l aide aux élèves pour prendre confiance en eux et à entrer dans le statut d'élève. Par les encouragements verbalisés Tu es capable de. Tu peux le faire, nous le savons tous Tu vois, tu as réussi! Tu vas réussir, tu vas comprendre. Je suis sûre que tu vas y arriver. Bravo, c'est bien! J'ai confiance en tes capacités. Tu as grandi, maintenant tu sais. Tu ne sais pas encore faire, mais je vais t'aider. On a le droit de se tromper. Tu peux recommencer... 3 Limiter les enjeux : dédramatiser Attitude de l enseignant : bienveillance, patience, attention et présence même ponctuelle. Eliminer du vocabulaire de la classe les expressions «rater, réussir et les remplacer par «essayer, rechercher, se tromper, recommencer.» Organiser un travail à propos du droit à l erreur Le rappeler aux enfants L enseignant n est pas omniscient, il peut lui aussi se tromper, le leur montrer S entraîner sur des feuilles de brouillons, des ardoises etc. 2

Avoir le droit de recommencer, d essayer plusieurs fois (donner assez de matériel, de feuilles de papier, des gommes S appuyer sur le discours de l enseignant : on apprend en se trompant. L erreur est une aide à l apprentissage, prendre le temps de rendre explicites les conditions nécessaires pour ne plus se tromper à nouveau Eduquer le groupe classe : respecter les autres et leur travail, les essais. Tout le monde peut se tromper, cela fait partie de l acte d apprentissage Rappeler qu on peut demander de l aide, que l enseignant est là pour aider Dédramatiser l erreur, lui donner un statut «normal», faisant partie de l apprentissage. L erreur est un passage obligé par lequel le savoir peut s élaborer. Il est intéressant de la travailler en classe et non pas de l ignorer ou de la corriger immédiatement. Réhabilitons les essais, les brouillons : montrer et admettre qu on ne réussit pas d un premier et seul jet, qu il faut plusieurs essais, du temps pour les essais et des erreurs, du temps pour s entraîner, comprendre comment on réussit. Veillons à proposer de nombreux et différents supports (utilisation des ardoises, du tableau, de supports plastifiés, de feuilles de récupération à jeter ensuite si on le désire.). 4 Différencier Repartir de ce qu il sait faire Laisser plus de temps, les attentes peuvent ne pas être immédiates Décomposer le travail en plusieurs étapes et valider le résultat à chaque étape Jalonner l effort, le fractionner et donner plus de temps Passer par des manipulations pour rassurer l enfant? Donner une consigne différente? Varier les consignes Elaborer une progressivité dans les jeux proposés Evaluer et différencier, un paradoxe? Envisager un accompagnement des parents lors de la remise du bilan des acquis notamment pour ce type d enfant, pour lequel on a envisagé des parcours différenciés avec des attentes différées, qui peut être en progrès mais pour lequel on n a pas pu valider l acquisition totale de compétences attendues à la fin de l école maternelle. L expliquer aux parents surtout si leur enfant a besoin d être encouragé. 5 Développer la confiance en soi : Par des activités théâtrales ou d expression corporelle. Travailler la prise de risque, les jeux d opposition Mettre à distance la difficulté pour pouvoir en prendre conscience et en parler (marottes qui n osent pas, albums sur ce thème) 3

Valoriser par le biais des activités rituelles : donner des responsabilités car dans ce cas le statut est reconnu par tous les enfants, l enfant se sent porté par les autres. Lui confier des tâches simples, des petites responsabilités valorisantes qui restaurent la confiance en soi. Proposer des tâches plus difficiles à exécuter dans son domaine de réussite (s il en a un) pour le valoriser Proposer au groupe classe de temps en temps des activités «libres» sans modèle à suivre sans attentes spécifiques : des temps pour explorer, bricoler, manipuler, construire etc. et valoriser ensuite L enseignant peut aussi participer à des activités «libres», faire avec les enfants juste pour le plaisir : rassurer parce qu il n y a pas d attentes précises, dans un temps fixé 6 Créer des outils pour retrouver la confiance en soi : Envisager des tandems : un ami qui rassure, un tuteur qui aide Autoriser ou donner des supports d aide pour guider l enfant dans l activité : modèles de puzzles, de motifs graphiques, références aux affichages de la classe, outils spécifiques, bande numérique.. 7 Suivre ses progrès : Valoriser la moindre réussite, les petits progrès Créer avec les enfants un outil permettant de visualiser les progrès et de les mesurer (tableau avec curseur, étiquettes d auto évaluation) Dresser un bilan avec l enfant à un instant t : avant tu ne savais pas, maintenant tu peux, bientôt tu sauras Il est important de «poser les choses» : ce que l élève sait faire, les points où il va devoir progresser avec l aide de l enseignant. L objectif est d aider l enfant à prendre conscience que ses efforts vont lui permettre de progresser : «je ne savais pas bien. je n avais pas compris.. Maintenant, je sais, j ai compris, je le vois aux résultats dans mes cahiers,», et l aider à le verbaliser. En utilisant des critères de réussite «la tâche sera réussie si j arrive à», l élève va pouvoir se projeter et être mis en situation de réussite. En aide personnalisée Chercher les centres d intérêt de l enfant et entrer par cette voie «privilégiée» Jouer la situation par le biais d une marotte, Utiliser un objet transitionnel Proposer des activités dans lesquelles l enfant ne sera pas en échec afin de le rassurer et de le valoriser Proposer des situations de jeux dans lesquelles l enfant est le meneur de jeu (il distribue, explique ) Proposer des jeux ou des activités qui obligent l enfant à utiliser des affichages et les outils disponibles en classe Donner un» tour d avance» : Préparer une activité avec l enfant avant de la proposer à l ensemble de la classe le lendemain afin qu il se sente rassuré, qu il ne se retrouve pas face à une situation inconnue qui l inquiète. Exemple lui présenter un jeu de société qu il reconnaîtra lorsqu il sera présenté aux autres 4

Prendre ces élèves en petit groupe en aide personnalisée Mixer les groupes : intégrer des enfants en difficulté (par deux) dans des groupes de la classe inférieure pour aider ces élèves plus jeunes Bien réfléchir aux interactions entre aide personnalisée et classe DES PARCOURS DIFFERENCIES Difficulté : l enfant ne parvient pas à entrer dans une activité NIV 1 S appuyer sur ce qu il sait : je sais m installer à la table d activité NIV 2 : Aller m installer à la table d activité et prendre le matériel adéquat NIV 3 : Oser demander de l aide à un pair ou à un adulte NIV 4 : Pouvoir parler de l activité (d une partie ou du tout)- Commencer avec la présence d un adulte, montrer son travail à l adulte pour se rassurer NIV 5 : Commencer et mener l activité à son terme sans avoir besoin d être rassuré par l adulte Difficulté : l enfant n a pas confiance en lui, il n ose pas se lancer et agir dans le cadre d une activité en groupe (il se bloque systématiquement au démarrage de l activité) NIV 1 S appuyer sur ce qu il sait ou réussit : je sais commencer et effectuer la tâche demandée si l adulte se trouve à mes côtés du début à la fin NIV 2 : démarrer l activité avec l aide de l adulte mais le poursuivre seul NIV 3 : démarrer l activité avec seulement un signe d encouragement de l adulte, la mener à bien tout seul NIV 4 : pouvoir réaliser l activité en autonomie sans encouragement de l adulte Difficulté : l enfant n entre pas dans l activité par peur de se tromper (de se faire gronder?) Face à un nouvel apprentissage NIV 1 S appuyer sur ce qu il sait ou réussit : je sais ce que je dois utiliser et comment mais je n ose pas agir NIV 2 : j entre dans l activité avec l aide de l enseignant ou d un autre enfant de la classe NIV 3 : j ose me lancer tout seul «discrètement» dans l activité s il s agit de participer à une production collective (ex fresque) NIV 4 : j entre dans l activité et je réponds à la consigne si elle est suffisamment ouverte pour laisser une certaine marge de manœuvre. J accepte d expliquer ce que j ai fait NIV 5 : J ose me lancer et agir tout seul. Je réussis et je suis capable d aider les autres enfants 5

Difficulté : l enfant n entre pas dans l activité par peur de ne pas réussir, il est très angoissé MS NIV 1 S appuyer sur ce qu il sait ou réussit : je sais me mettre en activité avec l enseignant à mes côtés dans une proximité forte (le toucher) NIV 2 : exécuter la consigne et agir en conséquence si l enseignant est présent avec le petit groupe d enfants et l encourage par la parole (tu vois, je te regarde ) o Si l enfant ne parvient pas à dépasser le niveau 2 il faut absolument alerter le RASED NIV 3 : démarrer et mener l activité à son terme en ayant eu le temps d observer les autres enfants pour se rassurer. Bénéficier de l aide d un autre enfant et des encouragements et des valorisations de l enseignant NIV 4 : pouvoir réaliser l activité en autonomie sans encouragement de l adulte mais après avoir eu la possibilité et le temps de s entraîner plus longtemps, d essayer sur différents supports (brouillons ardoises, fiches supplémentaires) et le droit de choisir s il veut garder ou jeter ses essais. Difficulté : l enfant n a pas confiance en lui, il n ose pas se lancer dans une activité 1 s appuyer sur ce que l enfant sait, réussit, facilement. Cette situation de réussite peut le rassurer sur sa possibilité d effectuer des tâches plus compliquées. Bannir de son vocabulaire les mots «rater, échouer». Faire comprendre qu apprendre c est essayer, tâtonner et qu on a le droit de ne pas réussir (du premier coup?) 2 : Construire des outils d aide en aide personnalisée et les réutiliser en classe Travailler sur le corps, l expression (oser dire, oser faire) L adulte doit adopter une attitude bienveillante et encourageante (patience, expliquer que l enseignant est dans la classe pour les enfants, pour les aider). Etayage de l adulte, tutorat (mesuré) entre enfants 3 : Viser la reconnaissance par le groupe qui pourra soutenir l enfant inhibé Responsabiliser l enfant (ex tableau de responsabilités) pour lui assurer une reconnaissance du groupe Proposer des jeux d opposition (pour valoriser éventuellement les plus faibles) Veiller à la progressivité dans la difficulté des activités Porter une attention sur les réussites, les valoriser 4 : Créer des Interactions entre aide personnalisée et groupe classe : préparer des activités, prendre de l avance, présenter la règle aux autres etc. Accompagnement en binôme par un autre enfant pour ne pas l isoler dans sa difficulté Valoriser les réussites 5 Si malgré tous ces dispositifs, l enfant ne progresse pas, si le blocage persiste alors se tourner vers le Rased, le psychologue, le CMPP //// 6