LA BATAILLE DE MORHANGE août 1914

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1 LA BATAILLE DE MORHANGE août 1914 Pourquoi, comment et conséquences par M. André BELLARD II n'y a que deux façons, pour ceux qui n'y étaient pas, de se représenter la guerre : les notes des témoins ; les ordres des chefs. André TARDIEU De nos jours, le passe récent s'efface si vite, et la guerre de Troie est mieux connue que celle de 19U... Jean GUITTON On laissé à connaît l'impression confuse que, selon Stendhal, avait Fabrice sa participation à la bataille de Waterloo. Et, bien sûr, nul combattant, et surtout subalterne, ne saurait se flatter d'avoir pu embrasser d'un seul regard les effets et les causes d'un des chocs homériques qui sont venus soudain ériger dans l'histoire le nom de telle bour- ; gade jusqu'alors inconnue. Il faut laisser au temps le soin de rassembler, de révéler les renseignements /- que les historiens auront loisir d'examiner, de trier, d'ordonner et de présenter au public. C'est évidemment une tâche : de laquelle ceux qui ont vécu les événements en cause ne sauraient se trouver forclos, nonobstant le jugement de Stendhal. Frotté de journalisme à «L'Echo du Loir», à «L'Impartial de l'est», 1

2 72 LA BATAILLE DE MORJHANGE j'aurai pu agrémenter d'un certain sens du reportage d'humbles fonctions de chef d'escouade, spécialisé d'ailleurs en patrouilles, reconnaissances, établissement de petits postes, etc. et le tout à l'armée Castelnau. Ces impressions ont fait l'objet, quinze ans après les événements, d'une relation détaillée au jour le jour sous le titre De Nancy à Nancy via Morhange et Vitrimont. Il m'aurait suffi de les avoir consignées notamment à l'usage des miens, si le regain d'actualité procuré par un cinquantième anniversaire ne venait de susciter une floraison d'ouvrages et d'articles propres à secouer la somnolence d'un vieux témoin qui, justement, n'a pas le droit de somnoler tandis qu'il peut encore porter un témoignage. Morhange! De combien de carences ou d'erreurs se seront rendus coupables tant d'auteurs qui, en son cinquantenaire, auront troussé études et récits inspirés par le drame de 1914! Telles cartes du front, prodiguées par journaux et revues, cessent à hauteur du paisible Verdun de 1914 de planter les jalons de la formidable empoignade d'août-septembre, et font de nos régions de l'est une rassurante zone vierge, «no man's land» où il ne se passe rien. Joffre aurait-il rêvé, qui le 27 août 1914, avant le ressaisissement sur la Marne, avait lancé son ordre du jour inoubliable à la gloire des deux armées Dubail et Castelnau : 2 «Les I re et II e armées donnent en ce moment un exemple de ténacité et de courage que le général commandant en chef est heureux de porter à la connaissance des troupes sous ses ordres : «Indépendamment des corps de couverture, dont quelques-uns ont combattu depuis l'ouverture des hostilités, ces deux armées ont pris, le 14 août, une offensive générale, obtenu de brillants succès jusqu'au moment où elles se sont heurtées à une barrière fortifiée et défendue par des forces très supérieures ; «Après une retraite parfaitement ordonnée, les deux armées ont repris l'offensive en combinant leurs efforts et regagné une grande partie du terrain perdu. L'ennemi plie devant elles et son recul permet de constater les pertes considérables qu'il a subies ; «Ces armées combattent depuis quatorze jours sans un instant de répit, avec une inébranlable confiance dans la victoire qui appartient toujours au plus tenace ; «Le général en chef sait que les autres armées auront à cœur de suivre l'exemple fourni par les I re et II e armées.»

3 LA BATAILLE DE MORHANGE 73 De ceux qui ont compté, en ce temps-là, dans les rangs des unités combattantes ainsi proposées en exemple à toute Farmée française à la veille de la Marne, il n'en est plus beaucoup icibas. Leur doyen est incontestablement le général Weygand, maintenant âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, à qui nous voudrions dédier la présente communication tandis qu'il affronte une cruelle épreuve * ; les plus jeunes sont septuagénaires et combien de rescapés des combats de Lorraine auront trouvé la mort au cours des cinquante et un mois de guerre qui allaient se poursuivre, durant lesquels tant d'actions militaires de première importance allaient progressivement éclipser les souvenirs de Il y a plus regrettable que ce phénomène normal. Un jeune auteur, grisé par le succès légitime qui accueillit un très beau livre Cinq mois avant Morhange : une section d'infanterie française de l'armée active, 1 r e section de la 11 e Cie du 69 e R.I. (un quart de l'effectif se trouve hors cliché sur la droite). De gauche à droite : Sergent rengagé Burg, chef de section ; les deux chefs d'escouade : caporaux Bellard ( + ) et Arthur Bigot (++) ; sous le signe (o), André Bigot, le seul soldat de l'unité qui traversera sans blessure les cinquante-deux mois de guerre. La tenue (capote bleue et pantalon rouge) est celle qui sera portée à Morhange ; les cartouchières rigides d'exercice remplacées alors par les cartouchières à soufflets, dites de mobilisation. * A ce préambule tracé le lendemain de l'accident qui allait avoir des suites mortelles, j'ai cru devoir ne rien changer lors de l'impression de ce travail. 3

4 74 LA BATAILLE DE MORHANGE sur Verdun, abordait l'an passé l'étude de La Marne ; il ne s'y embarrasse pas du jugement de Joffre et, en conclusion aux événements de Morhange, n'a point de vergogne à marquer : «Les Français avaient reculé en désordre jusqu'au Grand Couronné de Nancy et sur la ligne de la Meurthe.» Comme il ne saurait être question de faire ici de polémique, nous nous contenterons, au passage, de montrer son béjaune à notre auteur ; mettant en scène un peu plus loin le général de Maud'huy, il va nous raconter qu' «à Morhange, au cours d'un combat de nuit, il s'était porté aux premières lignes au milieu de ses fantassins ; les mitrailleurs allemands tiraient, Maud'huy criait : «En avant avec moi!» Comme deux hommes auprès de lui restaient couchés, il les avait secoués, indigné ; or, ils étaient morts». L'anecdote n'est pas mal troussée. Seulement, de Maud'huy n'était point à Morhange, et la 16 e division, qu'il commandait, ne comptait pas à l'armée Castelnau... 4

5 LA BATAILLE DE MORHANGE 75 Pourquoi Morhange? A cette question, la plus brève réponse comme aussi la plus pertinente tient en ces premières lignes du chapitre par lequel Foch, en ses Mémoires, présente «le 20 e corps dans l'offensive de Lorraine» : '! f 1 'I %j «Une large offensive française en Lorraine pouvait se justifier comme une démonstration destinée à immobiliser dans cette région les importantes forces allemandes qui s'y trouvaient.» Nous verrons ce qu'il en advint. Mais, tout d'abord, présentons les partenaires qui vont s'affronter sous Morhange. Côté français, ce sera l'affaire de la 2 e armée, armée de Castelnau, composée primitivement des 20 e, 18 e, 9 e, 15 e et 16 e corps d'armée, des 2 e et 10 e divisions de cavalerie et du 2 e groupe de divisions de réserve. L'instruction générale n 1 du général Joffre, en date du 8 août, disposait à son sujet que : «La 2 e armée, sous les ordres du général de Castelnau, devra se tenir prête à attaquer en direction de Château-Salins Sarrebruck. Elle se servira, à cet effet, de la tête de pont de Nancy dont elle devra assurer la possession. Le 2 e groupe de divisions de réserve qui lui est affecté devra pouvoir être dirigé, au fur et à mesure de ses débarquements, vers la région de Nancy, pour s'opposer à toute intervention des forces allemandes pouvant déboucher de Metz, et assurer la couverture de la 2 e armée sur son flanc gauche.» L'armée Castelnau s'articulait, à droite, à l'armée Dubail (l re armée), qui devait coopérer à l'offensive de la 2 e armée en attaquant au-delà de Baccarat en direction de Sarrebourg-Sarreguemines, la droite de son gros suivant la crête des Vosges, et son extrême-droite, par la plaine d'alsace, appuyant au Rhin le dispositif général. A gauche de l'armée Castelnau, l'armée Ruffey (3 e armée), assumant la liaison entre les actions projetées sur la rive droite de la Moselle et celles intéressant le nord d'une ligne Verdun Metz, devait se tenir prête à rejeter sur Metz et Thionville les forces allemandes qui en auraient débouché. Effectivement, la masse principale allemande, établie devant Thionville et au Luxembourg, était en mesure de déboucher aussi bien vers l'ouest que vers le sud en s'appuyant sur la formidable place de Metz. Dans leur Historique des événements du 20 août, 5

6 76 LA BATAILLE DE MORHANGE les Allemands établiront que l'attaque fut menée, de leur côté, par des éléments de la garnison de Metz (33 E division de réserve et 53 E brigade de Landwehr) opérant en direction de Nomeny ; fiïi», : ;l illllllpillillll Fantassins allemands du 131 e ; photo contemporaine de la précédente, postée à Morhange (Merchingen) le 10 avril 1914, cliché K. Montag à Bitche. A l'exception du pantalon noir du temps de paix, les soldats portent la tenue «feldgrau» de campagne qui sera la leur en guerre. d'autre part, la 10 e division d'ersatz marchant de Rémilly sur la côte de Delme ; le III e corps d'armée bavarois marchant de Hansur-Nied Vatimont Lesse (couvert par la 8 e division de cavalerie et la division de cavalerie bavaroise) sur Hannocourt Oron Château-Bréhain ; le II e corps d'armée bavarois marchant de Baronville et Morhange sur Hampont Wuisse ; le XXI e corps d'armée marchant de Bénestroff sur Dieuze Rorbach et, enfin, le I er corps d'armée bavarois de réserve marchant sur Langatte. Après avoir évoqué les forces qui'"s'affronteront dans la bataille de Morhange, il convient de brossef "là* topographie du

7 LA BATAILLE DE MORIHANGE 77 vaste champ de bataille ; saurait-on faire mieux que d'en laisser le soin à Foch, en empruntant à ses Mémoires la description qu'il en a fait? Il l'aborde après un préambule qui a aussi sa place ici : «L'offensive en Lorraine ne pouvait aspirer à poursuivre, dans cette direction distincte et séparée du théâtre principal des opérations, des succès de nature à modifier les conséquences de la grande rencontre qui allait mettre aux prises le gros de nos forces avec la principale masse ennemie dans une région forcément éloignée. Elle devait en outre présenter de sérieuses difficultés et de réels dangers. La Lorraine était, en effet, un théâtre d'opérations isolé, fermé, sauf à l'entrée, d'une structure spéciale et que l'art avait particulièrement renforcé.» S'ensuit la description, d'une précision évocatoire toute militaire : «Il se présentait sous la forme d'un triangle allongé dont la base, qui formait la frontière commune, était ouverte et dont les deux côtés étaient la Moselle à l'ouest et la Sarre à l'est, deux obstacles sérieux. La Moselle le séparait du théâtre de la rencontre du gros des forces, et cette rivière était commandée par la place de Metz-Thionville, qui en protégeait les rives à une grande distance. Par là était augmentée la valeur déjà considérable de la barrière existant entre la Lorraine et le théâtre d'opérations du Nord. Cette rivière fournissait également, avec la fortification étendue qui l'appuyait, une magnifique base de contre-attaque pour les nombreuses réserves que l'ennemi pouvait, à un moment donné, prélever sur la masse de ses armées en opérations et qu'il avait la facilité de transporter rapidement en utilisant les nombreux chemins de fer convergeant sur Metz et Thionville, comme aussi de réunir dans une région entièrement abritée sous le canon de ces places. De là, il lui était facile de les lancer dans la bataille de Lorraine s'il y avait un avantage. La Sarre, à l'est et au nord, constituait de même une ligne d'arrêt de valeur, soutenue en arrière et au sud par la place de Strasbourg et la ligne de la Bruche avec la fortification de Molsheim. Elle pouvait recevoir facilement les réserves d'une grande partie de l'allemagne dans des conditions d'indiscutable sûreté. Elle formait ainsi une autre ligne de manœuvre pouvant servir de base de départ à des contre-offensives puissantes. Entre les deux rivières, vers le centre du triangle, la ligne de la Rotte-Albe, prolongeant celle de la Nied allemande, était depuis plusieurs années organisée et rattachée par la fortification à Thionville. Elle fournissait une solide transversale, autre ligne d'arrêt et de manœuvre facilement et avantageusement utilisable en combinaison avec les deux premières. De la côte de Delme, qui marquait l'extrémité des organisations avancées de Metz, jusqu'à la Sarre de Sarrebourg se présentait, sur une étendue de 45 kilomètres, le terrain disponible pour une offensive française.» 7

8 78 LA BATAILLE DE MORHANGE Je vais anticiper ici sur le récit méthodique de l'action pour Morhange ; mais c'est le moment et le lieu d'emprunter quelques lignes aux Feuilles de route et remembrances que je faisais paraîter deux ans avant la publication des Mémoires de Foch ; elles n'ont donc pu être influencées par la lecture de ceux-ci. Cela se place en fin de matinée du 19 août ; j'écrivais : «Nous traversons Morville sous les regards graves des habitants, et leur expression de compassion nous donne froid. Ces regards en ont confirmé plus d'un parmi nous dans le sentiment que nous entrions dans un piège. Par un long raidillon, nous parvenons à un point d'où nous apparaissent la vallée de la Petite-Seille et de nombreux villages, à perte de vue. «Ces lointains calmes, sous le soleil de midi, voilà le piège mais nul n'y pense plus, tant est grandiose le spectacle. Il faudra, pour nous le rappeler tout à l'heure, les éléments de tranchées abandonnées de Château-Voué Dùrkastel! et leurs abatis sacrilègement faits de beaux mirabelliers. Puis le bruit d'un singulier orage qui commence à gronder au loin, dans la direction vers laquelle les «Prussiens» sont partis, un bruit sourd et rythmé.» Après cette incidente où j'évoquais un piège, on comprendra que j'aime citer Foch à nouveau, car il poursuit, en ses Mémoires : «En fait, la souricière allemande une fois tendue comme elle l'était en août 1914, pouvions-nous espérer, dans un vigoureux élan, l'enfoncer malgré sa profondeur de 60 kilomètres et passer au travers pour obtenir des résultats décisifs avant qu'elle ait eu le temps de jouer sur nous? C'était plus que risqué. Mais il nous suffisait, par une offensive de démonstration à coups répétés, d'obliger l'adversaire à la maintenir tendue pour immobiliser les forces ennemies qu'elle renfermait, par là apporter notre aide à la grande bataille qui devait se livrer ailleurs.» La bataille de Morhange? Toute son économie est enclose eh ces lignes du futur vainqueur de la guerre. 8

9 LA BATAILLE DE MORiHANGE 79 Comment s'engagea la bataille Les opérations préliminaires ayant été entamées dans la journée du 14 août : «...la 2 e armée c'est à nouveau Foch qui parle la 2 e armée, se couvrant face au nord, doit d'abord agir offensivement en s'étendant à l'est, vers la région d'avricourt, pour se lier à la I r e armée et attaquer ensuite en direction du nord-est à la gauche de cette armée. Cette action doit être exécutée par les 16 e, 15 e corps et le gros du 20 e dans un dispositif échelonné, la droite en avant, le reste de la 2 e armée couvrant l'attaque. «En particulier, le 20 e corps aura à marcher contre la crête Donnelay-Juvelize. A sa droite, le 15 e corps marchera en direction d'hellocourt, le 16 e corps sur Avricourt, tandis qu'à sa gauche, le 9 e corps couvrira l'attaque depuis Marsal jusqu'à la Moselle. «Enfin, en arrière, le 2 e groupe de divisions de réserve (59 e et 68 e, général Léon Durand), en cours de débarquement, s'établira au fur et à mesure de l'arrivée de ses éléments sur la position préparée à l'est de Nancy.» On voit que l'attaque, pour ainsi dire frontale, sur Morhange se trouvait incomber au 20 e corps d'armée. C'était le corps d'armée de Nancy-Toul, dont Foch était venu prendre le commandement le 22 août Il comportait la division de Nancy, la 11 e la «division de fer», général Balfourier et celle de Toul, non moins mordante, la 39 e, général Dantant. La 11 e division était formée des 21 e brigade (26 e et 69 e régiments d'infanterie et 2 e bataillon de chasseurs à pied), 22 e brigade (37 e et 79 e régiments d'infanterie et 4 e bataillon de chasseurs à pied), du 8 e régiment d'artillerie de campagne, d'un escadron du 5 e hussards et de la compagnie 20/1 du 10 e génie. La 39 e division était formée des 77 e brigade (146 e et 153 e régiments d'infanterie), 78 e brigade (156 e et 160 e régiments d'infanterie), du 39 e d'artillerie de campagne, d'un escadron du 5 e hussards et de la compagnie 20/2 du 10 e génie. C'est dès 7 heures que le 20 e corps débouchait en ses éléments de tête, «la 11 e division à droite, la 39 e à gauche, couvert par un détachement placé sous les ordres du général Wirbel et 9

10 80 LA BATAILLE DE MORHANGE opérant de part et d'autre de la route de Moncel en liaison avec le 9 e corps». Notre régiment le 69 e d'infanterie s'était mis en marche dès le soleil levant. Une fusillade ininterrompue était bientôt perceptible, quoique lointaine encore, en direction de l'est. Le général de Castelnau avait impérieusement rappelé «la nécessité d'organiser méthodiquement les attaques en faisant préparer et soutenir chaque bond en avant de l'infanterie par une artillerie puissante». Hélas, en cet été 1914, il ne dépendait point du chef de la 2 e armée que nos troupes eussent été dotées de l'artillerie qui, précisément, leur était nécessaire. C'est une évidence qui n'aura point tardé à s'imposer aux «poilus» et il aura fallu attendre le cinquantième anniversaire des événements pour voir l'un de nos chroniqueurs les plus lus * mettre en balance, entre autres les «2.929 pièces d'artillerie de campagne eî; 436 pièces d'artillerie lourde» des Allemands avec les «un peu plus de canons de campagne et 184 canons lourds» des Français, pour en déduire sans broncher que «les forces sont sensiblement égales». A 436 contre 184? On jugera... C'est André Tardieu, dans son admirable Avec Foch (aoûtnovembre 1914), publié au mois de mai 1939 et que la «drôle de guerre» allait vouer à l'oubli, c'est André Tardieu qui, en peu de lignes, rassemble les éléments nécessaires à une saine appréciation de l'impardonnable carence qui ne put être compensée que par des flots de sang français : «Notre 75 avait une magnifique supériorité de rusticité, de résistance et d'efficacité. Mais tout de suite, on s'aperçut qu'il manquait de munitions... Tous nos canons ensemble disposaient, en 1914, de moins de 5 millions d'obus, alors que, quatre ans plus tard, la production mensuelle dépassait 9 millions. Ce qu'on a pu faire, en pleine guerre, pour la production des munitions, condamne ceux qui, dans le temps de paix, n'avaient pas su la préparer. * Raymond CARTIER, dans Paris-Match, no du 8 août 1964, p. 67 ; le même, p. 60, avance que «le nombre des mitrailleuses six par régiment est le même des deux côtés», ignorant que le commandement allemand disposait en outre de compagnies autonomes de mitrailleurs (coiffés du shiako et non du casque à pointe). 10

11 LA BATAILLE DE MORHANGE 81 «D'autre part, nous manquions totalement de canons lourds de campagne... Pourquoi l'armée française ne possédait-elle pas les pièces que les usines françaises fabriquaient, depuis plusieurs années, pour les pays étrangers? «Le fait est que, en août 1914, nous avions en tout et pour tout cent quatre canons Rimailho de 155 court à tir rapide.» *# Mais reprenons la marche. Dès l'après-midi de cette veille de l'assomption, nos deux divisions, qui, dans la matinée, avaient fini par occuper facilement les hauteurs dominant la crête frontière, allaient se trouver soumises «au feu d'une nombreuse artillerie, pièces lourdes, tir parfaitement réglé, qui, grâce à leur portée, sont hors d'atteinte de nos canons de campagne». Pour Foch comme pour nous, ce sera le premier contact avec les «gros noirs» l'engagé volontaire du 4 e de ligne, en 1870, avait fini la campagne à Chalon-sur-Saône, aimait-il rappeler, comme élève-caporal. Ses impressions de chair à canon, il les a gardées pour lui ; seul le stratège aura eu la parole, qui constatera flegmatiquement dans ses Mémoires : «Dès à présent, il apparaît que l'artillerie conditionne l'entrée du champ de bataille avant que toute intervention y soit possible à l'infanterie ; celle-ci n'y peut faire circuler que de faibles détacheiments ; sa volonté de joindre la ligne ennemie pour l'écraser de ses feux et l'aborder dans l'assaut se trouve barrée dès le début par l'artillerie adverse. Il va falloir combattre cette artillerie avec la nôtre avant de demander à celle-ci de préparer et d'appuyer l'attaque de notre infanterie». Dure nécessité, lorsque l'on sait la supériorité numérique et la supériorité de portée de l'artillerie lourde allemande mais pourtant nécessité inéluctable, et qui rend compte de l'importance des pertes qu'il serait injuste de laisser imputer à des cadres supposés non ménagers du sang de leurs soldats ; au reste, c'est Foch lui-même qui poursuit : «Une première préoccupation de retenir des troupes par trop allantes et de leur faire préparer avec un grand soin leurs opérations, ne pouvant, dès à présent, échapper au haut-commandement». Les objectifs n'en sont pas moins atteints ; les éléments de première ligne se retrancheront donc sommairement sur leurs posi- 11

12 82 LA BATAILLE DE MORHANGE tions pour pouvoir en déboucher commodément le lendemain ; Foch établit à Serres son quartier général. Le 15 août, l'offensive reprend dès 4 heures, «le 20 e corps a plus particulièrement comme tâche de couvrir l'attaque du 15 e sur Maizières en maintenant inviolable le front face au nord et en attaquant Donnelay» ; mais il lui faut attendre, pour déboucher, que le 15 e corps soit parvenu à sa hauteur, et celui-ci, très éprouvé la veille, ne sera pas en état de reprendre l'offensive avant le lendemain : à la faveur de l'immobilité que lui impose ce contretemps, le 20 e corps est pris à partie par l'artillerie allemande qui «dirige sur lui un feu violent et bien réglé de gros calibre». ** C'est le 16 août, tandis que la droite du 20 e corps a repris son avance dès 7 heures, que ma compagnie découvrira, en avant de Moncourt, parmi les débris habituels jonchant un champ de bataille, les premiers morts du combat du 14 : des fantassins du 112 e, au pantalon rouge gainé de molletières, qui gisent déséquipés, le visage recouvert d'une poignée d'épis mûrs, et sur lesquels le P. Tailliez, aumônier du 69 e, vient esquisser un geste d'absolution. La marche reprend par sections, à travers champs, sous une pluie battante, et bientôt nous franchissons la frontière, que le poteau à l'aigle allemande, toujours debout, nous signale au passage. Il y a dix jours déjà, au soir de notre baptême du feu à Pettoncourt, que mon escouade a jeté bas un semblable poteau, et que j'ai eu la joie sans prix de lui porter les premiers coups de pioche. Comme le poteau de Moncourt, resté debout, celui du «chemin des vignes» de Novéant à Arnaville demeurera planté jusqu'à ce que le général de Maud'huy lui fasse un sort en 1918 et c'est beaucoup plus tard que le plaisir m'adviendra de l'intégrer aux collections du Musée de Metz. Trempés par la pluie et toujours à travers champs, nous dépassons Moncourt, arrivons à Ley sur les talons des Allemands et couchons sur leur paille. Un peu froids, les habitants, comme il sied à des gens qui se découvrent placés entre l'enclume et le marteau ; pourtant, bon nombre d'entre nous auront lieu de s'étonner de les entendre s'exprimer en français ; ils rapportent que les 12

13 LA BATAILLE DE MORHANGE 83 Allemands ont commencé de se replier en direction de Dieuze dans la matinée de l'assomption, et que leur retraite s'est prolongée tout au long de la nuit. Partout des vestiges divers, lambeaux d'uniformes, paniers d'obus fournissent d'ailleurs les témoignages d'une retraite hâtive ; de surcroît, des prisonniers vont reconnaître les effets terrifiants de notre 75. Foch presse ses divisions de rechercher le contact sur tout le front du corps d'armée, d'occuper au plus tôt Donnelay et Juvelize ; en fin de journée, le 20 e corps y sera solidement installé, sa gauche tenant la Seille dans la région de Château-Salins. Dès le réveil, le 17 au petit jour, le 69 e se regroupe au nord du village, dans les terres détrempées par une pluie qui n'a cessé tout au long de la nuit ; la 2 e armée tout entière entame un redressement face au nord en vue de l'offensive ; c'est formé en colonne que le régiment va gagner la grand-route et c'est là, à hauteur de Lezey, que, pour la première fois, nous apparaîtra sur les bornes kilométriques le nom prestigieux de Metz. Les peupliers de la route, mutilés par les obus, des caissons d'artillerie allemande culbutés sur notre droite, tout témoigne de l'ardeur des récents combats, et un vieillard trépignant d'allégresse nous lance au passage qu'une batterie entière gît anéantie entre Juvelize et Donnelay. Mais voici, un peu plus loin, un de nos frères d'armes, un fantassin encore, étendu sur la face, complètement équipé, dans le fossé de la route... Nous avons repris la direction de l'ouest, le corps d'armée serrant sur sa gauche, ses forces de tête ayant à se présenter face au nord sur les hauteurs sud de la Seille, entre Marsal et Chambrey, où elles parviendront en fin de journée ; après un engagement avec la cavalerie allemande, le 5 e hussards, que Weygand commande en second, occupe Morville-lès-Vic et Château- Salins. Pour nous, nous atteignons Bezange-la-Petite pour y prendre cantonnement ; le nom du village a été travesti à l'allemande en Klein-Bessingen. Nous y couchons le ventre creux ; dès le lendemain, après diverses évolutions dans la nature, nous nous retrouverons à Bezange, où le ravitaillement en pain et viande nous rejoindra enfin à la tombée du jour. Nos va-et-vient s'expliquaient par une laborieuse mise en place en vue de l'offensive générale dont l'heure approche. Datée de ce 18 août, l'instruction n 3 de l'armée fait le point, et non sans optimisme : 13

14 84 LA BATAILLE DE MORHANGE «L'ennemi cède devant nous ; en particulier, il a abandonné Sarrebourg et Château-Salins ; dans l'intérêt général, il faut le poursuivre avec toute la vigueur et la rapidité possibles ; le général commandant la 2 e armée compte sur l'énergie, sur l'élan de tous pour atteindre ce résultat ; «Il invite les commandants de corps d'armée à inspirer à leurs troupes cet état d'âme différent de l'esprit de méthode qui s'impose vis-à-vis d'organisations défensives préparées ; «Dans le même ordre d'idées, les éléments lourds, qui retardent la marche, seront rejetés en queue des colonnes, jusqu'au moment où leur entrée en action deviendra nécessaire.» Hélas, parmi les éléments lourds, on ne s'avise pas encore de ranger l'équipement du fantassin, qui ne sera que plus tard déchargé de son sac ; le sac pleinement équipé, les cartouchières à soufflets bourrées de munitions, le fusil et la baïonnette ne totalisent pas moins d'une quarantaine de kilos. Un ordre du jour vient régler l'exécution des opérations du 19 août : «Demain 19, l'armée poursuivra son offensive en vue d'atteindre le front Sarrebruck Pont-à-Mousson ; «Les têtes des gros franchiront à 8 heures la ligne Seille canal des Salines et ne dépasseront pas en fin de journée la ligne marquée par l'albe en aval de Léning prolongée par les lignes Virming Morhange Baronville ; «Le 16 e corps d'armée, tout en couvrant l'armée vers l'est, se portera en direction générale de Léning Saint-Avold. «Le 15 e corps d'armée attaquera en direction générale de Rodalbe Pontpierre ; «Le 20 e corps d'armée débouchera à l'ouest de Marsal inclus en direction générale de Château-Salins Faulquemont ; «Le groupe des divisions de réserve couvrira le flanc gauche de l'armée dans la direction générale de Metz. Au fur et à mesure de sa progression, il s'établira face au nord-ouest pour être en état de résister à toute offensive débouchant de Metz.» Le 18 e corps d'armée ayant cessé depuis le 17 août de faire partie de la 2 e armée, et le 9 e corps ayant été mis à la disposition du commandant en chef, le flanc gauche de l'armée Castelnau ne se trouvera plus protégé que par le groupe des divisions de réserve appelé à s'étirer sur plus de 50 km, protection «plus que précaire, inexistante en quelque sorte», constatera Foch, qui, conformément aux instructions reçues, «donne ordre au 20 e corps de marcher contre le front Baronville Morhange, la 11 e division visant le 14

15 LA BATAILLE DE MORHANGE 85 front Morhange signal de Baronville, la 39 e division visant Baronville et le signal de Marthille» ; sur sa gauche, le corps d'armée reste couvert par le détachement Wirbel, assurant la liaison avec la 68 e division de réserve. C'est proprement la bataille de Morhange qui s'engage. Pour nous, 69 e, c'est au petit jour que nous quittons Bezangela-Petite. Je note que «deux jours de cantonnement n'ont pas pu compenser les nuits sans sommeil qui sont notre lot depuis le 30 juillet, et le soleil est chaud, et la musette est vide... A-t-on plus sommeil que faim? Plus chaud que sommeil? On ne sait pas ; on marche... Tous, paysans, ouvriers, gratte-registres ou petits bourgeois, les voilà tels qu'ils se sont montrés en toute occasion depuis bientôt deux ans de vie commune ; les «costauds» et les gringalets, ceux qui grognent hors de propos, ceux qui rient sans raison : tels qu'ils resteront sous les premiers gros noirs, tout à l'heure, la langue collée au palais par la soif et les yeux bouffis de sommeil». Vers 10 heures, on atteint Moyenvic où pendent déjà quelques drapeaux français et deux pavillons blancs timbrés de la croix rouge. Passé le pont sur la Seille, voici une maisonnette aux murs fraîchement percés de créneaux, puis quelques tranchées hâtivement creusées. Non loin de Salivai, le bataillon fait halte et la 11 e compagnie est mise au repos en bordure de la route : son commandant, le capitaine Noël, nous annonce que les chasseurs du 4 e bataillon sont là, dans les bois, sans ravitaillement depuis trois jours, tandis que nous ne jeûnons que depuis dix-huit heures... Et donc «quatre caporaux passent avec des sacs de campement je fais ainsi la quête dans la première section et les plus fortunés d'entre nous y déposent la moitié du pain qu'ils avaient conservé : soit gros comme un oignon...» Puis sac au dos, et en route. Bientôt, abandonnant la route de Metz, nous. traverserons Morville-lès-Vic comme je l'ai déjà dit, puis, après six ou sept kilomètres vivement abattus, dépassés par des caissons d'artillerie roulant à folle allure, nous nous portons dans les prés, entre Wuisse et Dédeling : se profilant à l'horizon, le temple de garnison de Morhange évoque irrésistiblement la cathédrale de Strasbourg. Mais déjà, sur nos têtes, l'air est parcouru de souffles étranges ; derrière nous, plusieurs obus explosent mollement dans la terre 15

16 86 LA BATAILLE DE MORHANGE grasse : les artilleurs d'en face s'appliquent à encadrer la 11 e du 6/9, qui, fort réglementairement, se déboîte par sections dans le plus grand ordre, pour restreindre la cible. Des impressions? «Voici comme un battement d'ailes lent et puissant puis rrran! Cette fois ça se rapproche. Et simultanément, deux choses parties du fond de l'horizon semblent accourir sur nous avec un bruit atroce de ferraille et de vapeur lâchée. Rrran! Rrran! A gauche, à droite. La terre en tremble sous nos pieds et sa vibration a gagné nos entrailles. Sur nos dos blottis en carapace, voici que retombent en pluie les mottes, la pierraille et les éclats d'acier qui ont giclé en une gerbe heureusement trop étroite. «Desprez, oubliant les palpitations de cœur qui, naguère, lui interdisaient longues marches et émotions, lève la tête et glapit de sa voix aigre : «Mais crois-tu qu'on aura la guerre?» «Devant nous, décoiffé par l'explosion, un canonnier du 60 e, qui passait avec un caisson, enveloppe d'un large coup de fouet son attelage raidi sur ses jambes et, très calme, claquant de la langue, lui fait franchir la crête entre deux hautes colonnes de fumée sombre.» Et ce sont nos premiers gros noirs. #* Mis à la disposition du colonel du 79 e en vue de la liaison avec le 15 e corps, nous faisons, dans la prairie, un va-et-vient de carrousel puis nous nous portons à la lisière de la forêt de Bride et de Kœking, tandis que des explosions régulières continuent de retentir sur notre flanc gauche, crevant de soudaines flaques de lumière une lourde fumée noire. Et puis des brancardiers refluent, en file indienne, longeant la lisière, lents, graves et muets, portant sur leurs épaules les couchettes de toile ensanglantée qu'ils posent parfois à terre avec des précautions maternelles. Les obus continuent de nous chercher comme à tâtons dans le jour déclinant, cependant que nous entrons en forêt par le chemin de la Tuilerie ; reconnaissables à leur ferrure, des chevaux allemands gisent dans le fossé. Il est près de 23 heures quand nous atteignons la ferme du Haut-de-Kœking, aux confins de Lidrezing ; 16

17 LA BATAILLE DE MO RHANGE 87 une fusillade nourrie, d'où se détache le crépitement régulier de plusieurs mitrailleuses allemandes, meuble le silence, si régulière qu'on évoque quelqu'usine au travail dans la nuit. Murmures et craquements perçus autour de soi nous informent que le bataillon se regroupe là en vue d'une attaquç sur la cote 343 ; mais un contre-ordre nous envoie vers Sotzeling en renfort d'éléments du 37 e ; derrière nous, les Allemands se ruent, en vain, sur la position que nous venons de laisser aux mains de camarades de notre division ; la ferme est en flammes. A Sotzeling, le 37 e se trouve déjà renforcé par un bataillon du 79 e, son jumeau de brigade. La journée du 20 août vient de naître. Nous nous épuisons en marches et contre-marches, presque à tâtons, semées d'à-coups, si fatigués que les hommes se jettent à terre à l'occasion du moindre arrêt pour y chercher l'illusion du repos ; enfin, parvenus à Wuisse, nous y faisons halte pour un cantonnement de quelques quarts d'heure, au terme desquels le soleil levant nous voit en route vers Château-Voué. A 5 h 15, Foch aura pu rendre compte que le 20 e corps a passé la nuit sur ses emplacements et qu'il va reprendre l'attaque à 6 heures ; soucieux de la sécurité de son flanc droit et de l'aide à donner au 15 e corps, il prescrit à la 11 e division de renforcer les éléments qui tiennent les hauteurs de Kœking. Or, déjà et dès avant le jour, de nombreux groupes ennemis ont pris à partie le détachement Wirbel et attaquent ses positions, puis une puissante artillerie, joignant ses efforts à celle des hauteurs de Marthille et de Baronville, se déchaîne de flanc et de front contre la 39 e division, dont deux groupes d'artillerie sont tôt mis hors de combat ; la division se replie sur Château-Bréhain et Bréhain. Du même coup sont enrayés les projets d'offensive sur Morhange de la 11 e division, qui subit, elle aussi, de puissantes attaques et perd Conthil, dont notre artillerie interdit pourtant tout débouché à l'infanterie ennemie. La division parvient à se maintenir, de même que le détachement du Haut-de-Kœking. Vers 7 heures, l'ennemi a réussi à contraindre au repli la 39 e division, mais demeure contenu sur l'ensemble du front de la 11 e. A 7 h 15, le chef de la 2 e armée fait tenir à Foch l'ordre suivant : «Une forte offensive ennemie débouche de la forêt de Bride et Kœking dans le flanc de la 30 e 17

18 LA BATAILLE DE MORHANGE division ; attaquez immédiatement vers Lidrezing pour enrayer cette offensive et dégager le 15 e corps d'armée.» Ainsi fait le commandant du 20 e corps, prescrivant au gros de ses troupes de se maintenir par ailleurs solidement sur la défensive ; puis il ordonne d'organiser en arrière une ligne de résistance sur Château-Bréhain Dalhain bois d'haboudange Haut-de-Kœking. Cependant, à l'ouest de Château-Bréhain, l'ennemi a fini par déborder le détachement Wirfoel et s'est introduit dans le bois de Viviers ; vers 10 heures, il contraint la 68 e division de réserve à abandonner Faxe et Viviers et à se replier sur Laneuveville-en- Saulnois, et bientôt son attaque, s'étendant jusqu'à la route de Delme à Château-Salins, va pouvoir menacer le flanc et les communications du 20 corps. C'est le moment où, pour son compte, sous un soleil de plomb, notre bataillon est lancé à l'attaque sur Conthil, où l'ennemi vient de bousculer des éléments du 37 e. Déployée par sections, notre compagnie s'élance par bonds, sous les obus de 77 qui commencent à pleuvoir ; de l'avant nous parvient un bruit infernal de feux de mousqueterie, et les blessés refluent. Un nouvel ordre vient nous immobiliser sur place. Près de nous, des brancardiers déposent doucement sur le sol, hors du brancard, un capitaine du 79 e pour qui tous les soins sont inutiles, mais dont le képi neuf n'a pas quitté la tête. Par une effroyable rencontre, ce saint-cyrien, frappé à la tête et qui agonise sur les genoux d'un brancardier, n'est autre que Jean Kaufmant, le propre frère de notre chef de section, Pierre Kaufmant, lui aussi saint-cyrien, qui s'agenouille près de lui et essaie vainement d'en obtenir une parole... Il est 10 h 10 : Castelnau vient d'ordonner le mouvement de retraite générale. Ici se place une anecdote qu'on ne saurait laisser perdre ; on la doit au commandant Charles Bugnet, confident du maréchal, qui la rapporte dans son inoubliable recueil d'interviews En écoutant le maréchal Foch : is «Le 20 août, devant Morhange, une de ses divisions, la 39 e, monte à l'attaque des hauteurs tenues par les troupes du prince de Bavière. Echec! Qu'importe! La seconde division, la 11 e, est là, indemne, prête à rétablir la situation. Mais tout à coup : ordre de battre en retraite...

19 LA BATAILLE DE MORHANGE 89

20 90 LA BATAILLE DE MOR1HANGE «Si jamais fai voulu désobéir, c'est bien aujourd'hui! déclare Foch sans ambages au colonel Duchêne, son chef d'état-major 1. A quoi celui-ci rétorque : «Vous ne savez pas ce qui se passe aux corps d'armée voisins!» Et en effet, à gauche, le 9 e corps d'armée avait dû s'arrêter devant la menace de forces sorties de Metz, et, à droite, le 15 e corps reculer et découvrir le flanc du 20 e.» L'ordre de retraite prescrivait : «au 15 e corps d'armée de venir s'établir sur le front Marsal Marimont ; «au 16 e, de prendre comme direction de repli Maizières et Réchicourtle-Château ; «au 20 e, de refuser son aile droite pour s'appuyer sur la Seille à Marsal et tenir le front Marsal Hampont Amelécourt Fresnes-en- Saulnois Jallaucourt.» A 11 h 45, Foch ordonnait à ses divisions de faire mouvement vers le front fixé quand, sur ces entrefaites, lui parvenaient de nouvelles instructions ; elles précisaient que : «La mission générale du 20 e corps d'armée est de couvrir la retraite de la 2 e armée en se maintenant le plus longtemps possible sur la tête de pont de Château-Salins ; la 68 e division de réserve est mise sous ses ordres» 2. Le 20 e corps demeurera donc dans la gueule du loup. Pour notre compte, le 3 e bataillon du 69 e, retraitant par la route encombrée d'un va-et-vient de caissons d'artillerie affairés à l'approvisionnement des pièces, gagne rapidement, par Hampont, les lisières du bois de la Géline et s'y organise défensivement pour couvrir la retraite de la 11 e division. Foch, qui, vers 14 heures, y a transporté son poste de commandement, a établi sur la crête du bois toute l'artillerie lourde du corps d'armée ; il y restera de sa personne jusqu'à la tombée de la nuit. En ce moment, mon escouade, renforcée de quelques sapeurs du génie pourvus d'outils de parc, travaille fiévreusement, en avant de la lisière, en contrebas du chemin de Hampont à Haraucourt, à creuser une importante tranchée et moi j'ai reçu du capitaine 1 Le colonel Denis Duchêne était l'ancien colonel commandant le 69 e, que Foch nous avait pris lorsau'il reçut le commandement du 20 e corps, pour en faire son chef d'état-major, et qui eut pour successeur à la tête du régiment le colonel de Cissey, à qui il restait douze jours à vivre après les journées de Morhange. 2 Dès 16 h 50, la 68e division sera remise, par Castelnau, à la disposition du groupe de divisions de réserve pour être employée à la défense de la position fortifiée de Nancy. 20

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