DOULEUR ET CANCER. Dr Catherine. CIAIS
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- Jean Gaulin
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1 DOULEUR ET CANCER Dr Catherine. CIAIS IFSI le 2 février 2010
2 OBJECTIFS Savoir évaluer une douleur cancéreuse Connaître les différents types de douleur en cancérologie Mécanismes Étiologies Stratégies thérapeutiques générales Maniement des morphiniques
3 GENERALITES Incidence de la douleur Dépend du type et du stade du cancer Aux stades précoces : - 40 % des malades présentent une douleur Aux stades avancés : - 75 % des malades présentent une douleur
4 MECANISMES PHYSIOPATHOLGIQUES Douleurs nociceptives Douleurs neuropathiques
5 Tableau comparant les douleurs nociceptives et les douleurs neuropathiques DOULEUR NOCICEPTIVE NEUROGENE CAUSES Multiples (infection, traumatisme, tumeur,.) Membre fantôme, ZONA CARACTÈRES DE LA DOULEUR Description variée Brûlures, fourmillements, Décharges électriques DONNÉES D EXAMEN Pas de topographie neurologique Anomalie de l examen neurologique TRAITEMENT Les antalgiques classiques Peu sensibles aux antalgiques classiques
6 ETIOLOGIE DES DOULEURS CANCEREUSES liée au traitement 15 % 15 indépendante % du cancer 70 % liée au cancer
7 DOULEURS EN RAPPORT AVEC LA PROGRESSION TUMORALE Le plus souvent Douleurs permanentes, sourdes, intenses Douleurs d hypernociception +/- douleurs neuropathiques Fréquence des accès douloureux paroxystiques
8 DOULEURS EN RAPPORT AVEC LA PROGRESSION TUMORALE LES DOULEURS OSSEUSES Le plus souvent en rapport avec des métastases osseuses (secondaires d un cancer du sein, de prostate, de poumon) Localisation : souvent vertébrale Douleur inflammatoire : nocturne, insomniante, intense Risque fracturaire
9 DOULEURS EN RAPPORT AVEC LA PROGRESSION TUMORALE Douleurs viscérales, ex : pancréas Douleurs des enveloppes viscérales : plèvre, péritoine Douleurs des cancers ORL
10 DOULEURS EN RAPPORT AVEC LES TRAITEMENTS DU CANCER Chimiothérapie : ex : neuropathie périphérique Chirurgie : ex : post-mastectomie Radiothérapie : ex : en ORL TOUJOURS ETRE VIGILANT : NE PAS PASSER A COTE D UNE DOULEUR DE RECIDIVE
11 LES SOINS ET LES GESTES DOULOUREUX Fréquents en cancérologie Bien expliquer au patient Prévoir une procédure antalgique Laisser au traitement le temps d agir (selon le délai d efficacité) Evaluer l efficacité du traitement
12 STRATEGIES THERAPEUTIQUES GENERALES Analyser et évaluer la douleur Prescription par voie orale PRESCRIPTION SYSTEMATIQUE, à heures fixes Prévoir toujours en plus une prescription si besoin : PRESCRIPTION ANTICIPEE Bien informer le patient sur les objectifs, les délais d action, les effets secondaires
13 QUELS MEDICAMENTS CHOISIR? POUR LES DOULEURS D HYPERNOCICEPTIVITE LES 3 PALIERS DE L OMS Morphine par voie centrale ± adjuvant Morphine par voie parentérale Opiacés puissants par voie orale DOULEURS SEVERES Antalgiques périphériques ± adjuvan DOULEURS LEGERES DOULEURS MOYENNES ts Opiacés faibles ± AINS ± adjuvants
14 PALIER I Chef de file : PARACETAMOL 4g/24h - Aspirine : non utilisée en cancérologie car : toxicité gastrique effet sur la coagulation contre-indication avec certaines chimiothérapies
15 PALIER II Les opioïdes faibles : DEXTROPROPOXYPHENE +Paracétamol : Diantalvic, Propofan CODEINE + Paracétamol : - ex : Efferalgan Codeïné CODEINE + Paracétamol : TRAMADOL + Paracétamol : Ixprim - sans Paracétamol : Topalgic, Contramal TRAMADOL + Paracétamol : Ixprim
16 PALIER II DEXTROPROPOXYPHENE : peu d effets secondaires.va bientôt être supprimé du marché. DEXTROPROPOXYPHENE : peu d effets CODEINE et TRAMADOL : cf. effets secondaires des MORPHINIQUES à minima CODEINE et TRAMADOL : cf. effets
17 PALIER III Les OPIOIDES Forts Formes à LP Formes à LI MORPHINE SKENAN ACTISKENAN OXYCODONE OXYCONTIN OXYNORM FENDANYL DUROGESIC Patch ACTISKENAN ou OXYNORM
18 PALIER III Les OPIOIDES Forts Règles de prescription : Ordonnance sécurisée Prescription maximum de 28 jours Commencer à la dose la plus faible - ex : SKENAN 30 mg matin et soir à 12 heures d intervalle Réévaluer 48 h après Si insuffisant et bien supporté : de 30% Prescription systématique de laxatifs Bien informé le patient
19 PALIER III Les OPIOÏDES forts Voies alternatives à la voie orale ou transdermique Voies sous-cutanée ou IV : - ex : PCA «Patient Controlled Analgesia» morphine orale morphine s/c morphine IV 1 mg 1/2 mg 1/3 mg Ex : SKENAN 300 mg /24 h 150 mg/24 h 100 mg /24 h
20 PALIER III Les OPIOIDES Forts Effets indésirables : CONSTIPATION CONTANTE règles hygièno- diététique - Laxatifs systématiques NAUSEES, VOMISSEMENTS SOMNOLENCE, HALLUCINATIONS MYOCLONIES RETENTION URINAIRE DEPRESSION RESPIRATOIRE : rarissime en cancérologie
21 PALIER III Les OPIOIDES Forts TOLERANCE OU ACCOUTUMANCE L augmentation des doses correspond à une évolution tumorale DEPENDANCE PHYSIQUE : OUI syndrome de sevrage si arrêt brutal des morphiniques DEPENDANCE PSYCHIQUE : exceptionnelle chez le patient cancéreux douloureux
22 LES COANTALGIQUES Les corticoïdes : antioedémateux Les AINS : douleur de métastases osseuses Les BIPHOSPHONATES : - ex : ZOMETA, BANDRONATE pour les métastases osseuses
23 TRAITEMENT DES DOULEURS NEUROPATHIQUES Antiépileptique : - ex : NEURONTIN, LYRICA Antidépresseur : - ex : LAROXYL
24 LES TRAITEMENTS SPECIFIQUES DU CANCER Chimiothérapie Radiothérapie : - ex : douleurs de métastases osseuses Chirurgie
25 LE CONTEXTE DU PATIENT CANCEREUX Patient fragilisé Contexte de maladie grave, potentiellement mortelle Fréquemment : anxiété, dépression, colère LA DOULEUR EST A EVALUER EN PRENANT EN COMPTE LA GLOBALITE DE LA SITUATION
26 L APPROCHE DU PATIENT DOULOUREUX CANCEREUX C est une affaire d équipe : aide soignante, IDE, médecin, psychologue, assistante sociale, famille En cas de douleur rebelle, faire appel à une équipe spécialisée
27 CONCLUSION
28 La douleur du patient cancéreux : nombreux intervenants : Cohérence et communication Le repérage des douleurs doit être systématique Avant de traiter, analyser et évaluer la douleur La prévention des douleurs résultant des soins doit être systématique
29 La stratégie thérapeutique doit être bien expliquée au patient et à sa famille: rôle pédagogique de l infirmière essentiel La douleur cancéreuse est souvent capricieuse évaluer l efficacité et les effets secondaires des médicaments antalgiques
30 Le cancer, la douleur sont déstructurants pour le malade et sa famille Prendre le temps d écouter, d essayer de comprendre, de détecter l angoisse, de rassurer.
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